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dans Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

Arnaud BenedettiParArnaud Benedetti
7 juin 2024
L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
La campagne qui s’achève n’aura vraisemblablement pas passionné les Français. Ces derniers ont assisté au spectacle, sans doute avec un sentiment de scepticisme et d’indifférence, éloignés qu’ils se tiennent, pour nombre d’entre eux, de jeux politiques auxquels ils ne croient plus ou peu.

La fatigue collective contraste avec la nervosité du débat public, tous les jours plus piqué à vif par le tourbillon de l’immédiateté et la nervosité des réseaux. Il n’en demeure pas moins que s’il y a quelques enseignements à tirer de la joute électorale avant que les urnes ne livrent leur verdict, ils disent quelque chose avant tout sur l’évolution de nos formats politiques.

A y regarder de près, trois caractéristiques paraissent désormais se dessiner : le rajeunissement, le fractionnement, l’exacerbation.

Indéniablement, cette élection aura définitivement objectivé un changement de générations politiques. Le cycle ouvert par l’élection inattendue d’Emmanuel Macron en 2017, plus jeune Président de la République élu de toute notre histoire républicaine, se confirme. La politique ouvre la voie à des profils rajeunis, dont la nomination de Gabriel Attal à Matignon en début d’année, a également acté le processus. La moyenne d’âge des principales têtes de listes témoigne du phénomène : 35 ans, ce qui est bien en-deçà de celle de la population française, de l’ordre de 42 ans.
Cette évolution générationnelle n’est autre que le reflet d’une phase de crise, révélatrice des  échecs des générations précédentes.

Le rajeunissement s’indexe toujours sur les défaites et les impuissances des gouvernants qui n’ont pas su répondre aux défis de leur temps. De 1789 à 1958 en passant entre autres par l’aube de la IIIe République, la régénérescence du personnel dirigeant est la marque vitale de ce mouvement. C’est sans doute ce moment que nous traversons, sans néanmoins aucune certitude sur la pérennité du phénomène.

La dispersion de l’offre partisane constitue l’autre traceur de cette élection. Le fractionnement d’un champ politique quadripolaire, tout au moins dans sa représentation parlementaire, dans les années 1970 et encore au début des années 1980, n’a cessé de s’accentuer depuis quatre décennies pour déboucher sur la configuration hyper-émiettée que nous connaissons désormais. Gauche de gouvernement disséminée ; droite de gouvernement réduite à un carré toujours plus restreint et fragilisé ; bloc central lui-même traversé par de multiples nuances ; droite de la droite scindée entre un courant social dominant, le RN, et un courant libéral et identitaire, minoritaire ; gauche radicale dont les Insoumis constituent le fer de lance, etc.

Cette fragmentation est le produit d’une incapacité des propositions partisanes à structurer le champ politique, autrement que par une multiplication des offres.

Mais cette multiplication en retour dit aussi qu’à l’épreuve des défis de l’époque, la société française archipellisée reproduit aussi politiquement les fractures qui sont les siennes. Dans ce jeu de miroir, la scène politique nationale renvoie à la face de la cité son éparpillement communautaire, c’est-à-dire la métastase de ses divisions, l’expression la plus explicite de sa crise, le délitement de sa cohésion. Là où le politique n’a plus été en mesure de rassembler, de protéger autant que de projeter, le corps social se dissémine en autant de fractions progressivement de plus en plus inconciliables.

Cette irréductibilité des points de vue et des positions suscite immanquablement une exacerbation des débats publics, avec une montée en puissance des radicalités, des outrances, des comportements excessifs, des registres d‘actions toujours plus en tension, schématisation, stigmatisation des adversaires et autres concurrents.

Tout se polarise, dans un espace public ravagé par la culture de l’instant, de l’image, de la recherche de l’effet immédiat au détriment de l’argumentation.

La conflictualité consubstantielle à la concurrence démocratique tend dès lors à basculer dans une autre expression, plus inquiétante car plus violente dans ses attitudes comme dans ses mots. A l’ordre nécessairement pluraliste de la République se substitue peu à peu le théâtre chaotique d’une scène politique où les logiques d’excommunication l’emportent de toute part sur les exigences de la communication démocratique.

Quelque part, l’atmosphère électorale qui aura présidé à cette campagne européenne aura été le réceptacle de toutes ces propriétés : si le renouvellement du personnel politique est en soi une bonne nouvelle, une propension naturelle même à l’évolution des sociétés en crise, il s’accompagne aussi de dysfonctionnements préoccupants dans la dispute civique que seules des politiques publiques fortes permettront de dépasser. Il n’est pas certain que le débat qui se clôt ait forcément de ce point de vue éclairé nos concitoyens. Au moins aura t-il mis en lumière les fragilités grandissantes de notre démocratie…

Arnaud Benedetti
Rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire
Professeur associé à l’Université Paris Sorbonne

Arnaud Benedetti
Arnaud Benedetti

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, Arnaud Benedetti est titulaire d’un DEA de sciences sociales et d’un DEA de sciences politiques. Il a été directeur de la communication de l’Inserm après avoir dirigé celle du CNES et du CNRS. Arnaud Benedetti est professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne. Il intervient régulièrement dans les médias. Derniers ouvrages parus : <a href="https://amzn.to/3zWfzkR" target="_blank" rel="noopener">La fin de la com’, Le Cerf, 2017</a> <a href="https://amzn.to/3zS4O36" target="_blank" rel="noopener">Le coup de com’ permanent, Le Cerf, 2018</a> <a href="https://amzn.to/3bkdAwH" target="_blank" rel="noopener">Le progrès est-il dangereux ? avec Catherine Bréchignac, humenSciences, 2019</a> <a href="https://amzn.to/3NaOoWv" target="_blank" rel="noopener">Comment sont mort les politiques ? – Le grand malaise du pouvoir, Le Cerf, 2021</a> <a href="https://www.amazon.fr/Chaos-Stéphane-Rozes/dp/2204149470" target="_blank" rel="noopener">Chaos, Essai sur les imaginaires des peuples avec Stéphane Rozès, Le Cerf, 2022<a /> <a href="https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/19567/placards-libelles-14-une-etrange-victoire" target="_blank" rel="noopener">Placards & Libelles 14 - Une étrange victoire, Le Cerf, 2022

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