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dans N°1096, Politique

Malaise dans la civilisation

Arnaud BenedettiParArnaud Benedetti
30 octobre 2020
Malaise dans la civilisation

La crise sanitaire a renversé l’ordre de nos certitudes. En quelques jours, confrontée à une menace invisible, une partie du monde s’est claquemurée, suspendant sa vie sociale, limitant sa liberté de circulation, parfois fermant ses frontières. Par Arnaud Benedetti.

Au cœur de cette pandémie, c’est le réacteur de la fluidité post-moderne qui s’est retrouvé encalminé : la mobilité des biens et des personnes, autant condition que conséquence d’une mondialisation que d’aucuns imaginaient irréversible, s’est figée, ouvrant un improbable flash-back vers un temps de pesanteurs et de réalités que l’on avait presque fini par oublier. C’est une forme de finitude qui s’est subitement imposée à chacun d’entre nous. L’idée de la mort collective a ceci de pédagogique qu’elle nous enseigne d’abord l’humilité. À proportion que sur les ailes de la technologie et de la science nous pensons pouvoir accroître nos capacités de maîtrise, nous consentons moins au risque et découvrons parallèlement qu’il ne saurait exister un contrôle exhaustif de l’incertitude.

À cette injonction d’une histoire sans loi, ou à tout le moins sans direction unilatérale et irrémédiable, chaque communauté a répondu avec sa culture politique, administrative, sanitaire, sa sensibilité collective en quelque sorte héritée directement de son propre passé. Et l’on a redécouvert ainsi que les communautés, à l’épreuve d’un danger planétaire, n’avaient d’autre réflexe que celui de se rappeler d’abord qu’elles étaient territoriales et principalement nationales.

La crise « covidienne » est sans doute bien plus politique et anthropologique que sanitaire, ou plutôt le sanitaire n’est que le frottement imperceptible d’une tectonique d’une toute autre ampleur.

Ce sont deux mouvements qui sur le terreau labile du virus ont déployé leurs propriétés contradictoires. Cette contradiction est au principe de l’illisibilité du monde qui vient, et dont on ne sait s’il sera celui d’après, même si nous pressentons qu’il ne sera plus forcément celui d’avant. D’un côté, les modèles techno-libéraux qui ont peu ou prou construit la vision des classes dirigeantes depuis plus de trente ans sont confrontés à l’interrogation de leur efficience et en conséquence de leur pertinence. La sémantique de la crise aura été celle du retour en grâce de mots que l’on avait bien souvent rangés au cimetière des idées disparues : « souveraineté », « production », « frontière », etc. Quelque part, à la pratique implicite du pilotage automatique, décalque saint-simonien de la « main invisible » s’est opposé à la faveur des défaillances et atermoiements étatiques un appel à la résurgence de la volonté stratégique du politique. La dynamique de ce retour en grâce a comme rechargé les légitimités des nations, au moment même où la globalisation diffusait un sentiment empreint d’inquiétudes et d’impuissances. Mais cette aspiration spartiate au réarmement politique s’est exprimée alors que le tissu même de la crise dévoilait l’effacement de nos immunités anthropologiques. La peur avait saisi les peuples, mais tout autant leurs Princes qui, plus que jamais, avaient avoué leur grand désappointement, dans un « remake » sociétal de l’an mille. D’un même élan, le « bio-pouvoir » est devenu, partout ou presque, le nouveau visage du pouvoir, ramenant l’état civil à son exclusivité sanitaire, faisant de la « gouvernance des conduites » le socle de la nécessité d’un ordre politique. Cette doctrine, voire idéologie des « dispositifs » pour reprendre un mot du philosophe italien Agamben, avec ses « gestes-barrières », ses modules applicatifs, ses objets prophylactiques a comme re-initialisé la raison d’être des gouvernants qui faute d’avoir pu anticiper ont comblé leur défaut d’anticipation par un luxe de consignes à destination de leurs opinions. Sans doute la crise aura t-elle redonné du grain à moudre à ceux qui voient dans la nation le cadre de l’expression démocratique et de la volonté générale au service des peuples. Il se pourrait, si nous y prenions garde, que tout ceci ne soit qu’affaire d’impressions et aussi d’illusions car l’épiphanie nationale présumée pourrait s’accompagner d’une fatale hémiplégie si la liberté des peuples était le solde à consentir pour un « protectionnisme » renforcé de nos comportements et de nos corps. Seules quelques voix hétérodoxes à ce stade, comme celle du regretté et lumineux Frédéric Lazorthes dont nous publions la contribution dans ce numéro, ont soulevé cette faille dans l’assomption, bien compréhensible par ailleurs, de la priorité sanitaire. Par ce qu’elle laisse se projeter dans ses interrogations, la crise qui s’est installée a tout du « malaise dans la civilisation ».

Arnaud Benedetti
Rédacteur en chef

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