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dans Politique

Meeting de Villepinte : Eric Zemmour franchit un cap

Frédéric Saint ClairParFrédéric Saint Clair
6 décembre 2021
Affiche politique « Zemmour Président »

Si les orateurs qui se sont succédé pendant plus d’une heure à la tribune en première partie du meeting d’Eric Zemmour à Villepinte ont pu témoigner de la dynamique de ralliement naissante autour du nouveau candidat, c’est sans conteste la prestation d’Eric Zemmour lui-même qui a mis en évidence qu’un cap avait été franchi. Explications.

Le meeting de Villepinte, en cette soirée du 5 décembre 2021, a eu lieu à l’endroit même où se tenaient, en 1990, les états généraux du RPR. Il a eu lieu 45 ans, jour pour jour, après la fondation du RPR, le 5 décembre 1976. On sait que les symboles historiques revêtent une importance particulière pour Eric Zemmour ; il ne pouvait donc pas manquer de rappeler ce que ces deux « coïncidences » avaient de symbolique pour ce premier meeting de campagne. Et, à moins d’enterrer son mouvement intitulé « Reconquête » (inspiré de la Reconquista catholique de l’Espagne musulmane au XVesiècle) le jour même de son baptême, il ne pouvait pas non plus continuer sur la lancée des mois de septembre, d’octobre et de novembre, une lancée plus éditoriale et polémique que politique. Il fallait donc qu’un virage soit amorcé, qu’un cap soit franchi ; ils l’ont été.

Les militants y verront probablement les prémices de sa victoire électorale ; le politologue y voit modestement les conditions de son existence politique. L’analyse du phénomène Zemmour a été abondante dans les médias ; elle a rarement été convaincante. La place accordée à la radicalité de ses propos et à leur caractère polémique a été bien trop excessive, à la fois dans l’explication de son ascension et dans celle de son repli. Eric Zemmour est le miroir médiatique d’une fraction oubliée du peuple français, une fraction beaucoup plus significative que ce que l’on aurait pu croire. Cependant, en matière d’acquisition du pouvoir, parler à ces 17% d’électeurs ne suffit pas à créer une dynamique présidentielle. Indépendamment, donc, des aléas du trimestre écoulé, pour qu’Eric Zemmour puisse espérer entrer dans le costume d’un présidentiable, il fallait que certains « codes » politiques soient intégrés. Il fallait que les figures imposées de toute campagne électorale soient exécutées.

Règle numéro 1 : Admettre que l’attente principale des Français est le pouvoir d’achat.

Eric Zemmour l’a fait au travers d’une approche économique nationale-libérale axée sur une réindustrialisation de la France, qu’il a placée en tête du déroulé de son programme. La série de propositions évoquées est d’ailleurs assez commune avec ce qui a été proposé lors du congrès LR – ce qui est un gage de normalité – s’adressant à la fois aux TPE/PME et aux grands groupes, sans oublier, par une baisse des charges et de l’impôt visant à augmenter le salaire net des Français, les travailleurs rémunérés au SMIC censés récupérer ainsi l’équivalent d’un treizième mois tous les ans.

2 : Tendre la main aux musulmans.

Ce point était un impératif de campagne ; il constitue un revirement essentiel autorisant à sa vision politique à se revendiquer désormais de l’universel, et donc de la République. Immédiatement après avoir livré une charge en règle contre l’immigration de masse et les ravages qu’elle occasionne en matière sécuritaire, culturelle et sociale, Eric Zemmour a articulé son discours sur l’assimilation autour d’une nouveauté : reconnaître que nombreux étaient les musulmans qui avaient choisi la France parce qu’ils l’aimaient, et qu’à ce titre, ils devaient être considérés comme des « frères », à l’égal de tous les Français quelles que soient leurs origines. En affirmant que les Italiens, les Espagnols et les Polonais s’étaient assimilés, et qu’il n’y avait donc pas de raison pour que les Maliens, les Algériens et les Turcs ne le soient pas, il a également ancré dans l’universel le principe d’assimilation qui est au cœur de son programme civilisationnel.

3 : Cibler l’ennemi. Zemmour l’a fait pour la première fois.

Il a, dans un même élan, cessé de tacler Marine Le Pen et ciblé Emmanuel Macron. En évitant de mentionner la candidate RN, en s’adressant à son électorat, il a montré qu’il avait compris qu’un rapport de séduction avec la base était préférable à une critique virulente de l’élite – une étape judicieuse et décisive pour qui ne veut pas passer pour le fossoyeur de la droite nationale en cas d’échec au premier tour.

Dans le même temps, Eric Zemmour a réorienté le feu de ses critiques vers Emmanuel Macron. Officiellement, c’est le mondialisme technocratique progressiste dont l’actuel Président de la République est l’incarnation que le Conquistador a visé. Dans les faits, la charge qu’il a livrée contre « l’adolescent attardé » obsédé par lui-même a été d’une violence inouïe.

Suffisant pour incarner la figure gaullienne du sauveur de la France ? Non. Mais les bases d’une vraie campagne électorale ont été posées. Il bénéficie, en outre, d’un vent favorable puisque c’est la droite tiède qui a été élue à la tête de LR, laquelle rechigne déjà à assumer les impératifs qui s’imposent en matière régalienne, ce qui ouvre de facto à ce tenant de la droite nationale-libérale une fenêtre de tir supplémentaire. A condition qu’il comprenne que le terme « normalisation » n’est pas un gros mot en politique…

Frédéric Saint Clair
Écrivain, Politologue

Frédéric Saint Clair

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