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dans N° 1082, Politique

Michel Rocard et le rocardisme

Alain BergouniouxParAlain Bergounioux
22 mars 2017
Michel Rocard

Quelques mois après la disparition de Michel Rocard, il vaut la peine de commencer à s’interroger sur l’influence qui a été la sienne dans la vie politique française. Peu nombreux, en effet, sont les responsables politiques qui donnent leur nom à un mouvement de leur vivant. Moins nombreux encore sont les mouvements qui passent l’épreuve du temps. Michel Rocard et le rocardisme sont, sans doute, de ceux-là.

La notion de rocardisme n’a certes pas une image précise dans l’opinion. Elle tient beaucoup au style de Michel Rocard lui-même, une personnalité quelque peu atypique dans le monde politique, qui a mêlé les traits du militant, du ministre, de l’intellectuel, au phrasé particulier, qui a fait la joie des imitateurs, et aux prises de positions souvent tranchantes et parfois déconcertantes. Mais, au-delà, la notion de rocardisme a caractérisé une expérience collective, qui a traversé plusieurs générations politiques depuis plus de quatre décennies, qui se sont, pour l’essentiel, données comme tâche de rénover la gauche française, en unissant la morale et l’action, en portant une double vocation, politique et intellectuelle.

Évidemment, le temps, avec les souvenirs qu’il sélectionne, avec les nostalgies qu’il crée, tend à prêter une unité et une cohérence à ce qui a été aussi une diversité de moments. Sous l’appellation de rocardisme, les contenus et les mots ont pu changer. C’est, d’ailleurs, le lot de tous les mouvements attachés à des personnalités qui ont exprimé des réalités plus larges qu’elles-mêmes. Il suffit de penser au destin du gaullisme ou du mendésisme pour voir que les mêmes problèmes se posent pour leur étude.

La recherche des invariants est un exercice qui est sujet à bien des interprétations et des controverses quand on s’y livre. Il en va ainsi pour le rocardisme. Son contenu a été fluctuant, y compris sous la plume et la parole de Michel Rocard. Sans même évoquer « mai 1968 », le manifeste du Parti socialiste unifié (PSU), « Contrôler aujourd’hui pour décider demain », de 1972, peut faire considérer les propositions actuelles de Jean-Luc Mélenchon comme timides ! Qui plus est, le rocardisme ne peut pas se comprendre isolement. Il n’est pas un aérolithe tombé sur la gauche française ! Il s’inscrit, en effet, dans une mouvance plus large, caractérisée souvent comme la « deuxième gauche », selon le titre et un ouvrage du début des années 1980, qui englobe l’histoire d’une grande part du syndicalisme d’origine chrétienne, dans la CFTC puis dans la CFDT, et celle de courants socialistes qui trouvent leurs origines dans la SFIO et les mouvements de la « petite gauche » des années 1950, où se sont affirmées et croisées à côté de Michel Rocard, des personnalités très fortes, Pierre Mendès France, revendiqué longtemps comme le porte parole principal de cette mouvance, même si sa culture politique était différente dans ses origines, Edmond Maire évidemment à la tête de la CFDT, Jacques Delors à l’influence plus discrète, mais réelle, à la jonction du syndicalisme et de la politique.

Le caractère du rocardisme cependant a été de privilégier clairement, et dès le départ, l’action politique dans une « deuxième gauche » qui a été autant un mouvement social et une culture politique.

Il a voulu porter une rénovation politique, née dans une conjoncture particulière, celle de la guerre d’Algérie, prolongée dans les luttes des années 1970 à côté puis au sein du Parti socialiste refondé à Épinay et a affronté ensuite l’épreuve du pouvoir, au gouvernement après 1981.

La grande opinion a tendance à ne retenir surtout que l’opposition entre le mitterrandisme et le rocardisme, qui a rempli l’histoire de la gauche dans les années 1970 et 1980. Cela est évidemment important, mais cela ne résume pas tout. Il y a, en effet, un « avant » ce face à face, sans lequel il est difficile de comprendre des fondements de ce courant politique, et il y a un « après » qui permet de mesurer sa postérité.

L’avant nous ramène à la fin des années 1950. Une forte volonté de renouveau s’exprime au sein de la jeune génération qui prend conscience d’elle-même dans l’opposition à la guerre d’Algérie et vit l’instauration d’une Ve République autoritaire. Elle ne se reconnaît ni dans une SFIO, discréditée moralement et affaiblie politiquement, ni dans un Parti communiste toujours stalinien. Dissidents de la SFIO, déçus du communisme, jeunes syndicalistes étudiants et paysans – passés souvent par les organisations de jeunesse chrétienne –, animateurs d’associations, hauts fonctionnaires et intellectuels, membres de clubs en pleine effervescence durant ces années, tous ont cherché à renouveler la gauche dans sa pensée, ses pratiques, ses structures. Le privilège de Michel Rocard ? Militant déjà aguerri au début des années 1960, bientôt animateur du Parti socialiste unifié (PSU), il se situe au croisement de beaucoup d’expériences et de différents réseaux.

En avril 1966, le colloque de Grenoble a regroupé « la gauche moderne » autour de Pierre Mendès France, celle qui marquait une distance avec François Mitterrand, à la tête, alors, de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste. Michel Rocard y a été présent. Il a marqué les esprits par l’affirmation de son identité à travers la défense de deux thématiques : celle, d’abord, de la responsabilité économique, dans la filiation mendésienne, avec un rapport sur « la politique monétaire de gauche » ; celle, ensuite, de la décentralisation, – idée neuve pour la gauche –, autour de la formule « décoloniser la province ».

L’influence naissante de Michel Rocard se cristallisa réellement, lorsqu’il devint secrétaire national du PSU, en juin 1967 et put alors porter un projet politique. Il espérait alors une réelle rénovation de la gauche grâce au poids grandissant de son parti. Michel Rocard et sa majorité concevaient une organisation politique où les militants sont directement partie-prenante des luttes sociales et culturelles. Les analyses et les travaux, entre autres, de Serge Mallet sur la nouvelle classe ouvrière, ceux de Daniel Mothé sur l’entreprise, d’Alain Touraine sur les nouveaux mouvements sociaux, de Michel Crozier sur la bureaucratie, ont donné, alors, de la consistance à un projet politique tranchant avec l’orthodoxie de la gauche : avant même la question de la propriété, il donnait la priorité à la diffusion du pouvoir, l’exercice du contrôle dans l’entreprise par les travailleurs et dans les communes par les citoyens. Cette orientation amena des soutiens dans une partie du mouvement syndical, tout particulièrement dans la jeune CFDT, auprès de dirigeants comme Edmond Maire ou Jacques Chérèque. C’est d’ailleurs, à partir de 1967, que le mot du rocardisme apparut dans la presse pour désigner ce qui n’était pas encore un courant constitué, mais déjà  un noyau d’équipes politiques actives. Parmi elles, plusieurs anciens dirigeants de l’Unef, comme Robert Chapuis, Michel de la Fournière, Georges Danton, ou Daniel Frachon…

Malgré leurs liens avec le syndicat étudiant, Michel Rocard et ses amis furent surpris par Mai 1968, dans lequel ils ont pensé cependant trouver la confirmation de leurs analyses, la remise en cause des rapports de pouvoir à tous les échelons de la société. Dans les semaines chaudes de mai, fort d’un rôle de médiateur, entre les étudiants, les groupes contestataires, les partis de gauche et la préfecture de police, Michel Rocard chercha une issue politique et se tourna vers Pierre Mendès France, qui refusa, cependant, de cautionner des pouvoirs extra-parlementaires étrangers à sa culture politique. Cela signa sans doute l’échec politique du mouvement lui-même. Le rassemblement de Charléty, le 27 mai, a marqué cette impasse. Le PSU, pour sa part, bénéficia un temps du souffle de Mai 68. La campagne présidentielle de Michel Rocard, l’année suivante, traduisit une sympathie de l’opinion et forgea une image appelée à durer – même si les résultats, 3,5 % des suffrages exprimés au premier tour, demeurent modestes.

Mais, les années suivantes ont mis en évidence la difficulté de concilier les tendances gauchistes du PSU, gardiennes d’une perspective révolutionnaire, et les acquis d’un socialisme moderne défendu par Rocard lors de sa candidature à l’élection présidentielle de juin 1969, et de la législative partielle des Yvelines en octobre où il fut élu et devint le seul député du parti. Pris dans ses débats passionnés, et ses congrès agités, porté par les nombreuses luttes sociales de l’après-68, le PSU accueillit avec scepticisme les essais d’unification de la gauche non communiste. Il critiqua, notamment, le caractère trop étatiste du Programme commun de gouvernement conclu en juin 1972. Les élections législatives de mars 1973 ont constitué, cependant, un échec pour ses candidats et un succès pour François Mitterrand, elles manifestèrent l’impasse où se trouvait engagé le PSU. Le pari de l’autonomie s’avéra perdu.

Michel Rocard quitta alors le secrétariat national du PSU au bénéfice de Robert Chapuis. L’élection présidentielle anticipée d’avril 1974, ouvrit une voie différente. Ayant rejoint l’équipe de campagne du candidat socialiste, Michel Rocard mit à profit les contacts noués avec Pierre Mauroy et les dirigeants de la CFDT pour proposer à François Mitterrand une « nouvelle étape » du rassemblement des socialistes. Celle-ci se concrétisa lors des « Assises du socialisme », en octobre. Cependant, faute d’avoir entraîné la majorité du PSU, malgré l’appui de militants venus de la CFDT, les rocardiens ne purent négocier une adhésion collective. Leur volonté de faire prendre en compte la philosophie du « socialisme autogestionnaire » se heurta à la méfiance des mitterrandistes. Ceux-ci défendaient avant tout la « ligne d’Épinay » et l’ancrage à gauche du PS.

Les différences se transformèrent, peu à peu, en conflit. Au Congrès de Nantes, de 1977, Michel Rocard opposa ce qu’il pensait être les « deux cultures de la gauche » : l’une étatique et jacobine, l’autre autogestionnaire et girondine. Entraînés dans une controverse de plus en plus forte sur le rôle respectif du « marché » et du « plan », les rocardiens apparurent dans l’opinion comme les tenants d’un socialisme soucieux de crédibilité sur le plan économique, réformateurs sur le plan social, éloignés de la culture communiste. L’échec aux élections législatives d’une Union de la gauche, désormais désunie, après la rupture de l’automne 1977, précipita la confrontation. Elle éclata au Congrès de Metz, au printemps 1979, où jaillirent, en même temps, les divergences idéologiques, les oppositions sur l’attitude à tenir vis-à-vis des communistes et deux ambitions présidentielles.

L’alliance avec les partisans de Mauroy ne l’emporta cependant pas sur François Mitterrand. Avec l’appui du CERES de Jean-Pierre Chevènement, le Premier secrétaire demeura majoritaire. C’est pourtant à cette occasion que le rocardisme se structura réellement comme un courant de pensée cohérent avec un réseau d’élus et de militants sur tout le territoire ; il dépassa, pour la première fois, les ex-PSU et les ex-CFDT et mêla plusieurs générations politiques : celles de la guerre d’Algérie, de 1968 et de la fin des années 1970. Marginalisés dans le Parti socialiste, malgré la bonne tenue de leur leader dans les sondages, les rocardiens se rallièrent à la candidature de François Mitterrand, une fois celle-ci annoncée à l’automne 1980.

La victoire de mai 1981 aurait pu signer la fin des rocardiens. Mis à l’écart dans un ministère sans influence majeure, Michel Rocard, malgré la mise en œuvre de la formule des « contrats de plan État régions » exerça, alors, plutôt un ministère de la parole. Mais l’évolution de la politique économique depuis le printemps 1982 jusqu’au tournant de mars 1983, dit de « la rigueur », justifiant rétrospectivement les analyses des rocardiens, remirent dans le jeu Michel Rocard. Le ministère de l’Agriculture, à partir du printemps 1983, lui permit de montrer ses talents de négociateur. Reprenant son autonomie, au printemps 1985, en démissionnant pour protester contre la réforme du mode de scrutin électoral introduisant la proportionnelle, qui mécaniquement donnait une représentation au Front national, Michel Rocard reprit l’offensive idéologique. Les rocardiens obtinrent leur plus important résultat, dans le Parti socialiste, au Congrès de Toulouse, à l’automne, avec 28,5 % des votes militants, en défendant particulièrement la nécessité d’un nouvel équilibre entre l’État et la société. Les clubs « Convaincre », créés parallèlement, travaillèrent à élargir l’assise du rocardisme. Mais, la cohabitation ouverte par les élections législatives de 1986, amena un regain rapide de popularité pour François Mitterrand qui transforma sa présidence en pouvoir « tribunicien » face à Jacques Chirac et à une droite saisie par la mode néo-libérale. Michel Rocard renonça à sa candidature dès que François Mitterrand eût fait connaître son intention de se présenter, mais il était devenu incontournable dans l’opinion.

La campagne présidentielle de 1988 menée sur le thème de la « France unie » explique sans doute que François Mitterrand réélu appela Michel Rocard à Matignon. Le désir de « lever une hypothèque » joua également…, comme divers témoignages l’indiquèrent. Premier ministre d’un gouvernement, où presque tous les grands postes sont occupés par des figures du mitterrandisme, avec une majorité parlementaire relative, le rocardisme connut l’épreuve du pouvoir dans des conditions politiques malaisées dans la mesure où il fut difficile pour Michel Rocard de donner une cohérence propre à son action.

Une « cohabitation », en effet, plus que délicate pendant trois années se déroula entre l’Élysée et Matignon, François Mitterrand jouant, selon le moment, d’une position protectrice ou critique, il est vrai de plus en plus affirmée après le printemps 1990.

L’action menée n’a pas été pour autant mineure. Elle fut mise en œuvre par un cabinet, sous la responsabilité de Jean-Paul Huchon, qui regroupa différentes strates du rocardisme, unissant militantisme et professionnalisme. Les accords Matignon sur la Nouvelle-Calédonie consacrèrent une « méthode Rocard ». Le Revenu minimum d’insertion et la Contribution sociale généralisée furent les deux réformes emblématiques de la social-démocratie rocardienne, illustrant deux versants de la redistribution sociale. Les réformes de l’Éducation nationale et de l’administration furent en revanche inachevées, les premières parce qu’elles ont été l’objet de désaccords au sommet de l’État, les secondes parce qu’elles demandaient une durée plus longue, la politique de solidarité urbaine fut tout juste commencée.

Plus que les problèmes de l’action gouvernementale, ce fut la dégradation des rapports internes au sein du Parti socialiste qui entraînèrent les difficultés du rocardisme. Le Congrès de Rennes, en mars 1990, provoqua, en effet, l’irritation de François Mitterrand devant l’alliance esquissée entre Lionel Jospin et Michel Rocard, contre Laurent Fabius qu’il souhaitait voir à la tête du parti. Seule la première guerre du Golfe retarda la démission forcée du Premier ministre le 15 mai 1991. La position de Michel Rocard était, cependant, encore notable dans l’opinion. Il faisait alors figure de « candidat naturel » pour l’élection présidentielle de 1995. Il tenta de modifier les lignes politiques, face à la défaite électorale qui s’annonçait pour les élections législatives de 1993, en appelant, en février, à un « big-bang » qui, dans un parti ouvert et moderne, pourrait rassembler les socialistes, les écologistes, les communistes qui accepteraient d’entrer dans un projet réformateur. Mais, trop tard ou trop tôt, la défaite fut au rendez-vous. Battu dans sa circonscription de Conflans-Sainte-Honorine, dans les troubles du Parti socialiste, qui suivirent, Laurent Fabius, premier secrétaire, étant mis en minorité, Michel Rocard, à la tête d’une coalition hétéroclite, lui succéda. Dans ce qui s’apparenta à une fuite en avant, malgré une volonté de rénovation et quelques réformes internes, face à l’hostilité de François Mitterrand, les élections européennes du printemps 1994 lui ont été fatales, la liste socialiste ne totalisant que 14,5 % des suffrages, talonnée par celle de Bernard Tapie, encouragée par l’Élysée.

Ces élections européennes marquent la fin politique du rocardisme comme courant politique unifié, qui ne tarda pas à se désunir. Michel Rocard n’en poursuivit pas moins une action politique propre par son action au Parlement européen et par ses interventions dans le débat public, ponctuées de livres nombreux. Au sein du Parti socialiste, les idées rocardiennes, telles qu’elles avaient été définies à la fin des années 1997 et au début des années 1980, furent, de plus en plus, admises. Mais, il n’était plus dès lors possible d’identifier un projet politique spécifique. Les rocardiens se dispersèrent à un moment, les années tournantes du XXe et du XXIe siècles, où des défis nouveaux amenés par la mondialisation de l’économie et la fragmentation de la société, commençaient d’interroger tout le socialisme européen, et pas seulement le socialisme français, et ne laissaient pas indemne non plus la « deuxième gauche ».

Ce rappel des évènements, qui ont façonné l’histoire du socialisme pendant plus de trente années, laisse place à plusieurs interrogations et peut susciter des réflexions. Michel Rocard, avec le courant qu’il a animé, s’inscrivaient dans une histoire large du socialisme français et européen. On retrouve les principales idées dans l’évolution des autres partis européens. La filiation avec le mendésisme est évidente. Mais, celle, plus ancienne, avec le « planisme » des années trente ne l’est pas moins.

La marque propre, cependant, de Michel Rocard a été d’unir fortement une volonté de rigueur économique et une volonté démocratique.

Le rocardisme a été, avant tout, une conception de la politique, marquée, qui plus est, par une vocation internationaliste, forte dans la génération de la guerre d’Algérie. La conviction qu’on ne peut pas séparer les objectifs d’une politique de la pertinence des moyens pour les atteindre a été le fil directeur de la pensée et de l’action de Michel Rocard, par delà les moments différents qu’il a traversés et les contradictions qui ont pu être les siennes. Il n’a, certes, pas été, toujours, « social-démocrate », au sens strict, mais il n’a jamais pensé que la transformation sociale devait découler seulement de l’action de l’État. Michel Rocard et le courant d’idées qui fut le sien s’inscrivent dans la chaîne du « révisionnisme », inséparable de l’histoire du socialisme européen. Forgé dans le contexte des années 1960-1970, leur projet dépasse ses conditions de naissance et peut encore avoir une influence dans un monde qui connaît, certes, des transformations profondes mais qui a besoin de réponses équilibrées qui puissent unir la rigueur dans l’action et l’invention dans la pensée.

Alain Bergounioux
Historien

Photo : Rama, Wikimedia Commons

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