La fin de la guerre froide, puis les politiques de réforme des années 2001-2010 ont offert aux gouvernements turcs successifs l’opportunité de mieux développer le soft power, et d’ériger en modèle une expérience politique faisant la synthèse entre la démocratie, le décollage économique, la laïcité et l’Islam. Mais paradoxalement, c’est lorsque la diplomatie turque s’est recentrée sur la promotion de ces valeurs dans le monde arabe que le contexte géopolitique a entraîné le pays vers de nouveaux clivages régionaux et l’a engagé dans de nouveaux conflits.