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dans Politique

Le paradoxe Mélenchon à un an de la présidentielle

ParJérôme Sainte-Marie
14 avril 2016
Jérôme Sainte-Marie

Jérôme Sainte-Marie, président de pollinvox

La situation de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages illustre de manière saisissante le décalage qu’il peut exister entre ce que suggère l’observation de la vie politique d’une part, et la réalité des mouvements de l’opinion d’autre part.

L’apparence de déclin

En effet, les dernières années n’ont pas été tendres pour le leader du Front de Gauche. Non seulement cette formation a réalisé des scores modestes lors des différents scrutins échelonnés depuis 2012, mais en outre, elle s’est divisée lors de la plupart d’entre eux, à l’exemple de la campagne municipale à Paris en 2014, avec la présence de militants du Front de gauche dans des listes antagonistes au premier tour. Les seules élections où il se présenta rassemblé de la même façon sur l’ensemble du territoire national furent les européennes, et il n’obtint que 6,6% des suffrages exprimés. Ce score fut doublement médiocre, car il correspondait à une parfaite stagnation par rapport aux européennes précédentes, et qu’il montrait que le Front de Gauche ne profitait pas de l’effondrement du Parti socialiste et des écologistes, dont le cumul s’établit à 23% en 2014, au lieu de 33% cinq ans plus tôt. De la même manière, l’image de Jean-Luc Mélenchon apparaissait troublée, entre outrances verbales et polémiques internes au Front de gauche. En d’autres termes, pris entre le déclin global de la gauche et l’ascension fulgurante du Front national, notamment sur les anciennes terres de celle-ci, Jean-Luc Mélenchon semblait promis à une certaine marginalisation.

C’est pourtant un tout autre message qu’adressent les études d’opinion, début 2016, à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle.

La réalité du maintien, à un bon niveau

Les sondages d’intentions de vote, par exemple celui fait par l’IFOP pour Paris Match en mars dernier, indique qu’il réaliserait aujourd’hui 11% ou 12% au premier tour. C’est à dire autant que son très bon score de 2012, 11,1%. Or ce niveau est enregistré par définition hors campagne, et l’on connait les qualités de Jean-Luc Mélenchon comme candidat.

Ceci s’explique tout d’abord  par la nature spécifique du scrutin présidentiel, personnalisé, et où surtout ce n’est plus 1 sur 2 qui se déplace, comme lors des scrutins intermédiaires, mais 4 sur 5.

Il apparaît aussi que ses anciens électeurs de 2012 persistent (à 77%) à vouloir le choisir en 2017. Ils se remobilisent pour la présidentielle et pour l’instant ne se dispersent pas sur d’autres candidatures. L’implication d’une partie des écologistes dans le gouvernement Valls les privent du vote contestataire, cependant que l’extrême-gauche persiste dans ses divisions et sa sclérose.

Enfin, ce niveau d’intentions de vote indique qu’il ne craint pas directement la montée du Front national, car il y a désormais une quasi imperméabilité entre les deux électorats, contrairement à ce que l’on entend souvent.

Le risque de l’enfermement sociologique

La confirmation du score de 2012 pourrait cependant signifier, comme en 2014 pour les européennes, stagnation. En d’autres termes, le Parti socialiste n’entraînerait pas le Front de gauche dans sa chute, mais ce dernier n’en profiterait pas non plus.

Il se confirmerait alors que la situation française est tout à fait différente de celle de la Grèce ou de l’Espagne, où Syriza et Podemos ont réussi à prendre la tête de la gauche, ou à peu près : en décembre 2015, avec 20,7% des SU, Podemos se situe juste 300 000 voix derrières le PSOE de Pedro Sanchez, qui lui recueille 20,8% des suffrages exprimés à ces élections législatives.

Cette spécificité française tiendrait d’abord au Front national, dont le Front de gauche subit indirectement la concurrence. Tout d’abord parce que le score du parti lepéniste lui a été supérieur dans un rapport de un à quatre aux européennes, et serait aujourd’hui de un à trois à la présidentielle.

Si Marine Le Pen ne prend pas directement des électeurs à Jean-Luc Mélenchon, elle séduit des catégories d’électeurs qui devraient être la base de progression du leader du Front de gauche. Ainsi les jeunes (aux européennes de 2014, 9% des moins de 35 ans ont voté FG, 30% FN), salariés du privé en général (7% FG, 29% FN) et les ouvriers, public et privé mêlés, en particulier (8% FG, 43% FN).

Enfin, le Front national se fait entendre fortement et avec des positions qui au final sont proches de celles du Front de gauche, sur des thèmes aussi importants que la politique étrangère (vs OTAN), la politique monétaire (vs UE) et la politique à la fois sociale et culturelle (vs TAFTA). Ainsi Marine Le Pen réussit, comme d’autres forces alternatives en Europe, à s’extraire du conflit ritualisé entre la gauche et la droite. Par bien des côtés, elle peut se présenter comme l’héritière légitime du « non » de 2005 à l’Europe, et ainsi gêner la campagne de Jean-Luc Mélenchon.

Une importante marge de progression

L’espoir, pour Jean-Luc Mélenchon, réside d’abord dans un potentiel électoral élevé : 22% sur l’ensemble des Français, et 50% auprès des sympathisants de gauche, selon l’IFOP dans un sondage publié en avril par le JDD. De toutes les personnalités testés, c’est auprès de cette dernière cible, celui qui, derrière Martine Aubry (51%) a le niveau le plus élevé de personnes se déclarant prêtes « certainement » ou « probablement » à voter pour lui. Ce potentiel n’est que de 11% parmi les sympathisants du Front national ou parmi les personnes n’exprimant pas de proximité politique particulière. Il a donc une importante marge de progression sur sa gauche, qu’alimentent les déceptions produites par l’action et le discours gouvernementaux.

Ceci peut-il lui suffire à dépasser le candidat soutenu par le Parti socialiste au premier tour, ce qui constituerait une sérieuse secousse pour système politique français ? Très probablement dans l’hypothèse très fragile où il s’agirait d’Emmanuel Macron, comme un autre sondage de l’IFOP l’a montré. De manière plus incertaine, si l’actuel Président de la République se présentait, puisque dans certaines configurations actuellement testées l’écart se réduit fortement, sous l’effet de la baisse rapide de François Hollande dans les intentions de vote. C’est pourquoi, de manière assez inattendue, Jean-Luc Mélenchon aborde l’année pré-électorale dans une posture assez favorable, peut-être pour prendre le leadership à gauche, et à coup sûr pour susciter un intérêt renouvelé pour sa campagne.

Jérôme Sainte-Marie

Président de pollinvox et membre du comité de rédaction de la Revue Politique et Parlementaire

Jérôme Sainte-Marie

Diplômé de l’IEP Paris, Jérôme Sainte-Marie est actuellement président de la société Pollingvox, société d’études, de conseil et de formation, spécialisée dans les enjeux d’opinion. Il intervient comme politologue, sondeur, et consultant pour des entreprises, candidats, collectivités locales et institutions publiques. D’octobre 2010 à juillet 2013, il a été directeur général adjoint de l’institut CSA ; de 2008 à 2010, directeur associé de l’institut ISAMA ; de 1998 à 2008, directeur du pôle Opinion de BVA ; de 1992 à 1998, directeur d’études à l’institut Louis Harris et de 1990 à 1991 chargé d’études au Service d’Information du Gouvernement. Chroniqueur sur Canal Plus (L’Info du Vrai), Jérôme Sainte-Marie intervient régulièrement dans les médias dont notamment France Info (Les informés), C News, le Figaro, Le Figaro Vox, France Culture et Europe 1. Il est l’auteur de Bloc contre Bloc, la dynamique du macronisme (éditions du Cerf, 2019) Prix des Députés du livre politique 2020 ; Le nouvel ordre démocratique (éditions du Moment, 2015) ; Un fauteuil pour dix (éditions de l’Archipel, 2006) et de Regards croisés sur le Proche-Orient, « Le regard transformé de l’opinion publique française » sous la direction de Michel Derczansky, éditions Yago, 2011). Il est, par ailleurs, enseignant à l’Institut Catholique de Paris.

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