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dans Politique

Qu’arrive-t-il à la gauche ?

ParPierre Larrouy
11 mai 2022
Qu’arrive-t-il à la gauche ?

Rien versus les effets des violents vents porteurs. Les politologues avertis ont et auront les mots, les référents et les explications. Ils conservent ce petit interstice qui indique que cette granularité qui échappe contient tout ce que l’on aimerait saisir.

Les grandes déclarations ne manquent pas : gauches irréconciliables, abandon du prolétariat, boboïsation, gauche sociétale… Le panier de commandes est bien rempli. Les plus anciens pourraient se souvenir d’une première frappe, celle de Giscard d’Estaing : « vous n’avez pas le monopole du cœur ».

Et si, au fond, tout cela ne renvoyait pas à un substrat commun, celui de l’inadaptation. Et son corollaire : ce serait quoi les exigences de l’adaptation ? Est-ce un hasard si un mal sournois semble toucher tous les partis républicains de gouvernement ?

Il est un marqueur puissant de l’époque. Celui de l’effacement du désir au profit d’un « désir destructif » dont les réseaux sociaux et les pugilats médiatiques déroulent un tapis rouge. Vivre en symbiose quotidienne radicalité d’effacement et exigence de prendre position sur tout au nom des nouveaux droits de l’expression numérique des réseaux.

N’y-t-il pas là un paradoxe dont la gauche est détentrice d’une posture historique ? Le clivage entre ceux qui veulent gérer et ceux qui, même après avoir gagné, ne rêvent que d’un retour à une place forte d’opposants « moraux » avec le sentiment du devoir accompli. A ce titre on pourrait remarquer la distance qui s’est formée avec la centralité catholique, par exemple. Que révèle-t-elle ?

La radicalité d’effacement semble, à l’envers des « gauches irréconciliables », réunir des gauches qui partagent, au fond, ce choix secret d’être du côté des perdants mais avec le sentiment de la bonne et juste place.

Propos injustement polémique pour irriter les forteresses assiégées d’une gauche en déshérence ? Sans doute. Mais il y a plus à aller chercher du côté de cette inadaptation. On ne pourra pas dire que cette société violente, ces précarités qui montent, l’explosion devant nos yeux des effets de l’anthropocène, de la guerre à nos portes ne constituent pas le paysage et le contexte des retours des débats âpres de l’idéologie.

Bref tout cela est injuste et à la fois mérité. Subir les effets d’une société impensée n’autorise pas à déserter par trop le travail de fond et la remise en cause. Les coups de menton ou la vindicte organisée envers des boucs émissaires pratiques sont pires que le mal et n’annoncent pas « des jours heureux ».

Retenons pour simplifier deux axes : la désaffection et l’inadaptation.

La désaffection : on vit une société où l’on a du mal à s’aimer soi-même, où l’on se désaffecte pour se punir de ne pas se trouver alors que la société horizontale nous offre tous les droits à nous autoriser. Comment faire du « commun » d’un changer la vie quand elle nous culpabilise, nous ayant tout mis à portée ? Alors la désaffection est projetée sur d’autres, abstraits, les élites. C’est « Métavers » contre « En thérapie », le dépassement par le virtuel ou la flamme de l’intime à portée humaine de soi. En suivant ce fil, ce sentiment de désaffection conduit aux radicalités dont celle que je nomme « la radicalité d’effacement » et qui n’est pas la moins violente. La gauche ne peut durablement mettre la « dépression collective » et ses symptômes comme poussières sous le tapis.

L’inadaptation : la gauche pêche de ne pas avoir trouvé le chemin du dialogue avec les nouvelles douleurs contemporaines, de ne pas s’être attelée aux effets de la déshumanisation qui frappe le système libéral mondialisé. Elle a trop donné l’impression de se soumettre dans une impuissance assumée. C’est bien d’espérance et de désir dont il est question et non de faire assaut de démagogie populiste dans des mesures dont les citoyens ressentent bien qu’elles n’apporteront pas de pommades sur leurs plaies.

Puisque la gauche reparle beaucoup de réel, elle doit se souvenir qu’il contient autant de réalité que d’imaginaire et que c’est une tâche historique de la social-démocratie que d’en tracer le dessein sur le chemin d’un futur qui inquiète et d’un progrès dont le bienfait ne s’impose même plus.

Quand la démocratie renonce à être la langue de cette offre c’est son existence même qu’elle remet instantanément en cause.

Cette voie est celle de gauches conciliables entre radicalité imaginaire et réalisme de l’action politique. Le contexte post législatives mettra chacun devant ses responsabilités. Nous serons face à des blessures sociales du quotidien, face au devoir climatique, face à une nécessité qui s’impose d’apaiser, d’unir. Nous serons dos au mur, pour des valeurs, pour nos gosses, pour ce qui nous a tenu depuis si longtemps dans la recherche de sorties par le haut. Il n’y aura place pour aucun anathème, aucun bouc émissaire dans cette ambition générationnelle qui porte les beaux noms liés à la transmission.

La gauche n’est plus une évidence, elle est une Nécessité.

Pierre Larrouy

Pierre Larrouy

Pierre Larrouy est économiste et essayiste. Docteur en sciences économiques et diplômé de l'Institut d'Etudes et de Développement, il a été chef de cabinet du Ministre de l'Education nationale Alain Savary, conseiller du Ministre de la Jeunesse et des Sports Roger Bambuck, conseiller du Président de la Mutualité française et conseiller à la Présidence de Polynésie française. Auteur de plusieurs essais (Après, UPPR, 2019 ; Ubérisation, utopie et tyrannie, UPPR, 2017 ; La crise innovante, UPPR, 2016 notamment) et articles, Pierre Larrouy travaille aujourd’hui sur la société numérique, ses conséquences psycho-sociologiques et politiques et sur de nouveaux modèles d’intelligence spatiale et de développement territorial.

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