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dans Libre opinion

L’abstention ou comment l’économie explique certains comportements

Jacky IsabelloParJacky Isabello
1 juillet 2021

La démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Ainsi, peut-on résumer l’enseignement reçu après analyse des résultats des deux tours des élections régionales organisées à la fin du mois de juin 2021. Olson, un économiste, avait détecté dès 1965 dans les sphères économiques un phénomène identique à celui vécu comme un mini-séisme par une très large part de la classe politique française. Celui du passager clandestin. Plus les groupes sont grands et plus ils sont confrontés à un problème récurrent. Lorsqu’un ensemble d’individus ont un intérêt en commun, mais sont inorganisés, il peut se faire qu’ils ne fassent rien. Le peuple, atteint d’inorganisation par contamination de la part des partis politiques encore chamboulés par les effets de la présidentielle 2017, s’il chérit toujours l’idée de démocratie, s’éloigne régulièrement des preuves d’amour dominicales à lui manifester.

De Funès à Bourvil : « je chausse du comme vous »

Marchant sur les routes de France pour échapper à leurs poursuivants Nazis, les pieds meurtris par des souliers trop petits, de Funès lança à son comparse Bourvil : « je chausse du comme vous », désirant quoi qu’il en coûte troquer ses souliers contre ceux de son compagnon de route. Drôle de comparaison ? Les théories de Mancun Olson, économiste dont les travaux se logent au confluent de la politique et de l’économie disent quelque chose de similaire. Dans ses cheminements, la plus connue étant la théorie des choix publics, il explique ce phénomène décrit avec peu de pragmatisme et d’intelligence dimanche 27 juin par la classe politique sur l’ensemble des plateaux de télévision, et aucun humour, à la différence des deux plus grands acteurs comiques du 20e siècle. Son argument central est issu d’une approche dite de l’individualisme méthodologique. Il souligne des situations où les individus membres d’un groupe, d’une organisation, peuvent adopter un comportement singulier, motivé par des considérations personnelles qui l’emportent sur la volonté de collaborer en vue de l’intérêt commun des membres du groupe. Il met en exergue des « groupes latents », généralement composés d’un grand nombre d’individus. Pour chaque individu appartenant au groupe, toute action collective suppose un coût (engagement, prise de risque, perte de temps, argent investi ?…) et peut procurer des bénéfices ou avantages obtenus par l’action collective (protection sociale, augmentation de salaire, emploi…).

Or les membres d’un groupe latent ont une tendance à profiter du bénéfice d’une action collective en cherchant à payer le coût minimum, voire à échapper au coût de cette action.

« Je chausse du comme vous » disais-je ! Il prouve que plus grand est le groupe et plus cette tendance est effective. Dans ses travaux, Mancur Olson énonce ce qui pourrait sonner comme un présage du devenir de certains temps forts démocratiques : « Les grands groupes peuvent rester inorganisés et ne jamais passer à l’action même si un consensus sur les objectifs et les moyens existe. ». Pour l’économiste, la notion de biens publics se définit comme étant des biens dont « la consommation » par une personne n’entraîne pas l’exclusion des autres, en d’autres termes ils ne peuvent être refusés aux autres personnes du groupe : « ceux qui n’achètent ou ne paient aucun bien public ou collectif ne peuvent être exclus ou écartés du partage alors qu’ils pourraient l’être des biens non collectifs ». La démocratie est de ceux-ci.

Au paradoxe d’Olson qui, convenons-en, promet un phénomène d’entropie c’est-à-dire d’incertitude au sens où l’entendent les théories de l’information, nous aurions fantasmé un 21e siècle dans lequel la démocratie se serait enivrée de l’effet Veblen dont la modernité est plus connue sous le nom de l’effet IPhone. L’effet Veblen, ou effet de snobisme, est décrit par cet économiste et sociologue américain dans son ouvrage Théorie de la classe de loisir (1899). Il détaille comment, dans le domaine des biens de luxe ou du moins ceux qui permettent une certaine distinction sociale, les effets des règles de la concurrence et de la baisse des prix s’inversent. De manière contre intuitive, la hausse du prix de ce type de produits le rend davantage désirable et le fait entrer dans la catégorie des biens dont la possession traduit un rang social élevé. Quelles que soient les barrières à l’usage : la difficulté à s’en procurer, le prix, l’envie est trop forte et rien ni personne ne pourra bâillonner le désir et l’acte de consommation.

Alors qu’une étude du groupe britannique The Economist publiée fin janvier 2021 s’alerte du recul des libertés démocratiques et individuelles dans près de 70 % des pays du monde en 2020, je rêvais d’une France de Veblen, arrogante de son snobisme vis-à-vis de ses luxueux droits démocratiques, d’une France de Marianne prête à élever des barricades pour exercer avec ostentation son accès sans restriction à la liberté de vote. Au lieu de cela, le 27 juin sonna comme une nouvelle étrange défaite. Le corps électoral français semblait s’appliquer une servitude volontaire et s’infligea un retour à une forme de suffrage censitaire. D’une formule claquante le peuple remit à sa place la classe politique, comme la jeune Zazie de Queneau mouchait toute forme de leçon qu’elle recevait comme une agression de la part des représentants de l’âge adulte : la démocratie élective, Mon Cul !

Jacky Isabello, Fondateur de l’agence de communication Coriolink

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