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dans International

Vladimir Poutine, un nationaliste « grand russe »

Michel FizeParMichel Fize
26 mars 2024
Vladimir Poutine, un nationaliste « grand russe »

Qui est cet homme qui dirige depuis plus de vingt ans ce « continent en soi » qu’on appelle la Russie, territoire de vingt-deux millions de kilomètres carrés ?

Par son caractère général – j’entends par là « politique » –, Vladimir Poutine, comme tous les hommes de pouvoir, comme Emmanuel Macron que nous avons étudié récemment (voir La mégalothymia d’Emmanuel Macron : essai de psycho-analyse, Amazon éd. 2023), est un mégalothymiaque c’est-à-dire un homme qui a un besoin exacerbé de voir reconnue sa supériorité, supériorité politique, stratégique dans le cas présent.

M. Poutine a un premier principe qui pourrait se résumer ainsi : « La Russie, c’est moi ! ». Avec une conséquence simple qu’il affiche sans retenue : « Je pense pour la Russie, j’agis pour la Russie ». Et naturellement en ayant la conviction de faire toujours les bons choix. « Avoir toujours raison », c’est le principe même de la mégalothymia. Il n’y a plus dès lors ni vérité ni mensonge, ou plutôt la vérité est ce que décide le mégalothymiaque. Ainsi, pour reprendre l’exemple de l’attentat de la semaine dernière qui a frappé la salle de concert de Moscou, une attaque djihadiste se transforme-t-elle en attaque ukrainienne.

Le mégalothymiaque n’a pas besoin d’arguments, il lui suffit d’affirmer.

L’affirmation est du reste au cœur de la logique politique contemporaine. On ne combat plus un projet à coups d’arguments : la démonstration n’est plus à la mode ! Il ne sert à rien, pour les adversaires de tel ou tel parti extrême, de pointer les faiblesses ou les dangers de son projet, par exemple le projet économique ou européen de Marine Le Pen, l’électeur ne se détermine plus à partir de démonstrations, mais de sentiments, de croyances par exemple en de réelles perspectives de changements.

Sentiment de supériorité « idéologique » de M. Poutine donc. Et d’abord sur l’Occident, ce monde décadent et soumis à l’argent, dominateur et expansionniste, menaçant, menaçant depuis la dislocation de l’URSS les intérêts russes.

L’Occident est assurément, depuis son accession au pouvoir, l’obsession de Vladimir Poutine.

Alors, se sentant menacé, il menace, menace régulièrement de recourir à l’arme nucléaire. L’OTAN est sa bête noire. Après la disparition du Pacte de Varsovie, son désir a toujours été la disparition du Pacte atlantique (une chose est sûre, avant l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine, ce Pacte était très affaibli). Alors, aujourd’hui, M. Poutine teste, teste la réactivité de l’organisation militaire occidentale qui avec ce conflit a incontestablement « repris du poil de la bête ». Mais l’Occident ne veut pas la guerre. Pas sûr que la Russie la veuille non plus ! M. Poutine joue avec les nerfs des Américains et des Européens. Seule une attaque russe contre la Moldavie, un pays balte, la Pologne pourquoi pas ?, pourrait conduire l’OTAN à une riposte, à proportion de l’attaque subie. Mais, à moins d’être fou (pourquoi pas ?), M. Poutine sait jusqu’où ne pas aller trop loin et reste essentiellement dans l’agressivité verbale.

M. Poutine est d’abord un fanatique et, idéologiquement, un nationaliste. Contrairement à ce qui se dit ici ou là, Vladimir Poutine n’est pas communiste et ne l’a jamais été (du moins par conviction). Le chef du Kremlin est resté dans l’âme un membre du KGB (devenu FSP). Son pouvoir s’appuie essentiellement sur les services secrets, les forces spéciales et sa garde rapprochée. Son action repose par conséquent sur le mensonge, le secret, la manipulation, l’élimination des oppositions. Ce pouvoir s’appuie aussi sur une Eglise orthodoxe très conciliante à son égard.

Nationaliste donc. Nationaliste « grand-russe ».

Le rêve de M. Poutine est en effet moins de reconstituer l’Union soviétique (ce qu’il ferait à coup sûr s’il en avait les moyens humains et matériels), que la « Sainte-Russie » impériale et orthodoxe.

Pour se faire, il lui faut d’abord mettre la main sur les communautés russes ou russophones qui bordent la Fédération de Russie (ce fut l’une des raisons de l’annexion de la Crimée en 2014 et la raison première de la reconquête du Donbass). A l’image d’un Hitler cherchant à s’assurer une emprise sur les communautés germanophones européennes – en commençant par les Sudètes –, puis annexant l’Autriche purement et simplement, M. Poutine considère de son devoir de ramener sous pavillon de la Russie les populations qui en partagent la langue, la culture, la religion.

S’agissant de l’Ukraine, c’est un autre raisonnement qui est fait par le chef du Kremlin. Le territoire qui est, selon lui, entre les mains de la clique néo-nazie de Kiev, n’est pas une nation. Elle ne saurait donc prétendre à aucune indépendance ou souveraineté. La « petite Russie » reste aux yeux de M. Poutine une province russe. Par conséquent, soyons-en certains la Crimée et le Donbass reconquis ne sauraient suffire à calmer les ardeurs colonisatrices russes. Et l’on peut même penser que si un jour M. Poutine avait les moyens de s’emparer de Kiev … et du président Zelenski, il ne s’en priverait pas.

Une chose est sûre, le pouvoir de M. Poutine, comme celui de M. Netanyahu en Israël, repose sur la poursuite de la guerre.

Pour l’heure, M. Poutine n’a même pas besoin de l’emporter en Ukraine, il lui suffit de maintenir la guerre (terme aujourd’hui revendiqué comme arme de communication, utilisé évidemment pour mieux persuader le peuple russe qu’un grave danger pèse désormais sur lui – renforcé par la menace terroriste venant d’Orient. Finie donc « l’opération militaire spéciale » – qui devait être de courte durée et faisait un peu penser à « l’opération de maintien de l’ordre » des Français en Algérie en 1954 – dont on finira à admettre avec l’enlisement qu’elle était devenue une véritable guerre).

Même réélu largement, l’avenir de Vladimir Poutine demeure incertain. Il doit faut maintenant gérer trois fronts en même temps : le front terroriste intérieur islamiste, le front militaire extérieur en Ukraine et un troisième front, intérieur comme le front djihadiste, celui de l’opposition politique et de la contestation sociale. Il devra bel et bien désormais « courir trois lièvres à la fois » – ce qui n’est ni dans ses habitudes ni dans sa pensée stratégique.

Michel Fize
Sociologue, politologue
Auteur de Où va la Russie de Vladimir Poutine ?, Amazon éd. 2024

Photo : Aynur Mammadov/Shutterstock.com

Michel Fize

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