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dans Libre opinion

Zones sans pesticides : un décret très insuffisant

ParLaurence Taillade
11 septembre 2019
Privatisation des barrages français, la France en vente à la découpe !

Suite à l’annonce d’un projet de décret visant à délimiter les zones d’épandage de pesticides à proximité des logements, réaction de Laurence Taillade,  Présidente de Forces Laïques, dans la Revue Politique et Parlementaire.

 

Le gouvernement français annonce un projet de décret, soumis à consultation à partir de lundi, visant à délimiter les zones d’épandage de pesticides à proximité des logements. Il se targue d’être le premier Etat européen à légiférer sur les espaces agricoles jouxtant des habitations.

Encore un bel effet d’annonce dénué de tout autre intérêt que de se draper d’habits verts, à quelques mois des élections municipales.

Les produits phytosanitaires utilisés par l’agriculture ont pour objectif de lutter contre les nuisibles menaçant les récoltes et limiter les pertes agricoles, tout en augmentant le rendement de la production. Ils sont de trois sortes.

Les herbicides luttent contre les mauvaises herbes qui cannibalisent les ressources de la culture en eau et nutriments, notamment. Les insecticides empoisonnent les insectes qui pourraient détruire les cultures en s’en nourrissant, ce qui a pour principal effet de décimer les abeilles. Les fongicides luttent contre la formation de champignons et de parasites. Si le premier est déposé au sol, généralement au moment des semis, les deux autres sont pulvérisés.

Les risques pour la santé sont maintenant prouvés, même si certains politiques continuent à se mettre la tête dans un sac, pour des raisons parfois électoralistes, souvent d’influence économique en conflit avec leur mandat. Le lien a été établi avec l’augmentation de certains cancers, de maladies dégénératives du type Parkinson, des troubles de la fertilité. Le glyphosate, probablement le pire de tous, a été classifié comme potentiellement cancérogène.

Ce gouvernement, comme les précédents, dénonce des dépenses médicales en augmentation, mais ne met pas en place les mesures de précaution élémentaires, pour préserver la santé de nos compatriotes, qui sont pour beaucoup conscients du danger mais n’ont pas les moyens de consommer le bio qui est probablement dans les assiettes de ces élites irresponsables et égoïstes.

Nos agriculteurs sont pris au piège par ce système qui ne leur donne pas les moyens d’une transition pourtant salvatrice pour tous, eux y compris, puisque premiers exposés à la menace.

Dans les faits, la France est l’un des plus gros consommateurs européens de pesticides, en volume. Ce qui s’explique par sa surface cultivable. Ramenée à sa surface agricole, elle épand jusqu’à deux fois moins de produits au m² que la Belgique, les Pays-Bas et l’Italie, avec ses 70.000 tonnes. Les Pays-Bas et l’Espagne, autre gros consommateur, ont misé sur une stratégie de spécialisation de leur production et d’exportation, ce qui explique cet usage intensif, en lien avec leurs méthodes de production annuelle, qui les rendent hyperconcurrentielles.

Car le problème est bien là : une question de marchés, de finances, de gros sous.

Alors que le Danemark et l’Autriche avaient tenté une démarche vertueuse, les agriculteurs, eux, ont subi de plein fouet la concurrence des gros pollueurs européens qui ont pénétré les marchés grâce à une agriculture intensive.

L’initiative du gouvernement français est, en fait, l’application d’une directive européenne de 2009 qui vise à la restriction ou l’interdiction de pesticides dans les « zones utilisées par le grand public ou par des groupes vulnérables (…), comme les parcs et les jardins publics, les terrains de sports et de loisirs, les terrains scolaires et les terrains de jeux pour enfants, ainsi qu’à proximité immédiate des établissements de soins ».

Celle-ci prévoit, également, des distances de sécurité autour des plans d’eau et interdit les épandages aériens. Ce que la France a transcrit dans une loi en 2014, imposant un espace de 5 à 50 mètres dans le premier cas et d’éventuelles dérogations, dans le second, avec une zone minimale de 50 mètres de toute habitation.

Dans les faits, il se contente de recopier les notices d’utilisation des fabricants, dont les normes sont imposées par des autorisations de mise sur le marché des produits en question, une obligation légale. Elles sont déjà de 5 à 20 mètres des zones habitées.

Nous sommes loin de mesures courageuses que certains Maires ont prises pour leurs communes.

Malheureusement, ça ne suffira pas à endiguer le problème, qui devrait être réglé au niveau européen, seule échelle raisonnable pour obtenir des effets réels et sans conséquences sur les économies des produits vertueux.

L’agriculture intensive, grosse consommatrice de produits phytopharmaceutiques, se retrouve coincée dans un modèle qui, certes lui permet de faire des économies de masse salariale par la mécanisation à outrance de ses procédés de production, mais la rend totalement dépendante des produits permettant de pallier à l’appauvrissement des sols, qui est la première conséquence de cet usage. Ce cercle vicieux ne peut être rompu que par une politique volontariste de l’ensemble des Etats européens et une aide généralisé transitoire des agriculteurs pour une transformation en deux temps : d’abord vers une agriculture raisonnée, remettant au cœur des paysages la gestion de la terre, puis vers une agriculture bio, permettant à tous de consommer sainement.

Au-delà des politiques d’accompagnement, c’est le système de TVA qui permettra de rééquilibrer les injustices causées par une concurrence déloyale des pays limitrophes de culture intensive. Il s’agit de la réindexer sur la base de normes environnementales et sociales, prenant en compte les méthodes agricoles, le CO2 dégagé par la production et le transport et les normes sociales en vigueur dans le pays importateur. Il n’est pas acceptable que nos producteurs locaux soient en concurrence avec des pays qui n’offrent ni normes environnementales, ni protection, ni salaire comparables aux nôtres.

Enfin, il semble évident que ce sont nos modes d’alimentation qui sont à interroger. La surconsommation de viande, ce qui était autrefois synonyme d’un haut niveau de vie, est maintenant associée à des produits de faible qualité, importés, plus nuisibles à la santé qu’autre chose. Quel intérêt de nourrir les appétits voraces des tenants des CETA, MERCOSUR et autres accords d’échange qui déstabilisent nos marchés intérieurs, davantage attachés à la qualité de leur production ? Il est temps d’éduquer sérieusement nos enfants au goût et à la santé par l’assiette, à l’art de s’alimenter, non pour le plaisir par des orgies de nuggets et de cordons bleus, mais pas la redécouverte des légumineuses, des germes et du poisson (sauvage !). Car élever du bétail, principalement nourri au maïs, très gourmand en eau, c’est assécher les sols, les réserves naturelles et contribuer à leur pollution par l’épandage destiné à protéger les cultures.

Développer le goût pour le bon, c’est augmenter la demande et, donc, inciter par cette demande les producteurs à y répondre, pour un prix à la hausse, donc plus rémunérateur.

Si nous voulons le bien de nos agriculteurs-éleveurs, celui de nos enfants, celui de la Terre, misons sur une politique agricole courageuse, des circuits courts et qui s’inscrit dans un cercle vertueux garantissant la qualité pour tous.

 

Laurence Taillade
Présidente de Forces Laïques

 

Laurence Taillade

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