• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

Espagne : l’investiture de Pedro Sanchez marque-t-elle la remise en cause du modèle d’Etat issu de la transition démocratique ?

ParFrançois Vuillemin
16 janvier 2020
Espagne : l’investiture de Pedro Sanchez marque-t-elle la remise en cause du modèle d’Etat issu de la transition démocratique ?

L’investiture de Pedro Sanchez le 7 janvier 2020 clôt définitivement un cycle politique en Espagne, celui du bipartisme et des consensus politiques hérités de la Transition tissés dans les années 70/80 par les efforts de la classe politique et du Roi Juan Carlos. Réaction de François Vuillemin, Diplômé de l’IEP et d’Etudes supérieures de Science politique, ancien élève de la Faculté de droit de l’Université Complutense de Madrid.

La censure du Premier ministre conservateur Mariano Rajoy le 1er juin 2018 et sa relève inespérée par Pedro Sanchez, Secrétaire général du Parti socialiste (PSOE), ont été le fruit d’une lente désagrégation du modèle bipartisan accéléré par la crise économique. Au-delà de l’originalité des 18 derniers mois passés par Pedro Sanchez à la Moncloa en tant que « Président du gouvernement en exercice » constitutionnellement limité dans ses pouvoirs, la vraie singularité du gouvernement issu des élections de novembre 2019 réside dans le choix d’assumer une alliance gauche-extrême gauche pourtant récusée de façon virulente quelques mois plus tôt par ceux-là même qui en sont aujourd’hui les promoteurs.

Lors des débats d’investiture des 4, 5 et 7 janvier 2020, les affrontements droite-gauche – d’une violence inégalée depuis la seconde République – n’ont pas tant reflété des choix économiques et sociaux divergents mais plutôt des visions politiques contradictoires de l’Espagne, de son histoire et de son unité. Déjà malmenés par la loi du 26 décembre 2007 sur la « Mémoire historique » du gouvernement Zapatero, les consensus issus de la Transition n’ont pas résisté aux effets de l’alliance entre le PSOE et l’extrême gauche de « Unidas Podemos ». Ils y ont d’autant moins résisté que la gestation de cette coalition de gouvernement a été rendue possible par l’abstention bienveillante des formations indépendantistes catalanes et basques, y compris EH Bildu légataire universel d’ETA.

La question est maintenant de savoir si cette coalition gauche/extrême gauche pourra résister aux divergences qui séparent au fond ses deux composantes et si des mesures symboliques, en particulier la remise en cause du modèle d’Etat et la Monarchie, ne pourraient pas servir à acheter du temps avant les affrontements inéluctables sur les questions économiques.

Un paysage politique fragmenté

La fin de la structuration du débat politique autour de deux grands partis de centre gauche et de centre droit et de leurs satellites régionaux, exprime une lassitude de l’électorat vis-à-vis d’une gouvernance économique et sociale qui impose des réponses similaires quelles que soient les majorités. La crise économique des années 2010 qui a ébranlé la société espagnole a ouvert des espaces d’action politique critiques et alternatifs aux côtés des deux partis centraux que sont le PSOE et le Parti Populaire (PP). Ces espaces ont été occupés par des formations qui renouent en réalité avec la mémoire longue du pays, celle des territoires historiques autour des formations indépendantistes en Catalogne et au Pays basque, celle du « roman national » incarné par Vox, celle des idéologies communisantes et du mythe républicain pour Unidas Podemos.

Le gouvernement de Mariano Rajoy (2011-2018) avait évité la mise sous tutelle économique au prix d’un effort d’ajustement payé au prix fort par les classes moyennes et populaires qui a généré un mouvement social de contestation sur lequel l’extrême gauche a rapidement amalgamé, grâce au talent tactique et dialectique de Pablo Iglesias, les diverses sources de son inspiration politique : du trotskysme à l’anarchisme en passant par le bolivarianisme chaviste, le communisme et la simple contestation antisystème. Ainsi naquit le mouvement Podemos (« Nous pouvons »).

Créé en 2013 et placé à la droite de l’échiquier, Vox s’est démarqué d’un PP usé par les scandales à répétition et accusé d’avoir tardé en 2017 à faire appliquer en Catalogne l’article 155 de la Constitution qui prévoit la suspension du régime autonomique lorsqu’une région contrevient aux dispositions fondamentales de l’ordre constitutionnel. Dopé par l’émigration illégale, Vox a surtout véhiculé une critique virulente et inédite des autonomies régionales accusées d’entretenir une classe politique corrompue et de fragmenter le pays. Arrivée en troisième position aux législatives avec 15  % des votes, devant Podemos, la formation de Santiago Abascal a connu une croissance exceptionnellement rapide.

Au centre, Ciudadanos (C’s), formation créée en 2006 à Barcelone et très marquée par le contexte catalan dans lequel évoluaient ses fondateurs, a cherché à renouer avec l’esprit de la défunte et historique UCD d’Adolfo Suarez en se définissant comme centriste, constitutionnaliste, progressiste et libérale. Tenant un discours sans concession face aux indépendantistes catalans, C’s s’est épanouie dans toute l’Espagne, en particulier au détriment du PP avant de connaître un échec cuisant aux législatives de novembre 2019, (6,8  %) résultant notamment d’une certaine ambiguïté sur ce que serait sa position lors du vote d’investiture.

Enfin, des initiatives politiques individuelles et territorialisées comme « Teruel existe » (un député) ont également incarné l’expression politique du malaise de l’Espagne de l’intérieur, marginalisée en termes de démographie, d’infrastructures et de services. Non sans similitude avec les partis régionalistes établis comme le PRC de Cantábria ou Coalición Canaria, ces nouvelles formations à l’avenir encore incertain illustrent aussi la désagrégation des formes traditionnelles de la représentativité politique en Espagne.

La Catalogne au cœur de la nouvelle législature

La Catalogne a marqué le rythme politique de l’ère Rajoy comme celle de son successeur « en fonctions ». Il y a fort à parier qu’elle continuera de le faire au cours de la présente législature ne serait-ce que par l’imbroglio créé par le parasitage des affaires judiciaires avec les engagements électoraux de trouver une solution politique à la longue crise induite par le referendum illégal du 10 octobre 2017.

Pour espérer poursuivre avec succès dans la « voie du dialogue » avec le nationalisme catalan, aujourd’hui indépendantiste, il faudra sans doute à Pedro Sanchez « élargir les murs de la Constitution » avec tous les risques associés à une telle opération, à commencer par l’accusation de contrevenir à la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire. Une refondation du modèle institutionnel permettrait de faire tomber les verrous juridiques imposés par la Constitution de 1978 mais ne manquerait pas alors d’ouvrir la porte à un questionnement plus large sur les avantages comparés de la Monarchie et de la République dans une structure étatique ouvertement fédérale. Si cette orientation peut donner du temps et de l’oxygène politique à une coalition fragile et dépendante au Parlement de ses alliés indépendantistes catalans et basques, il n’est pas sûr qu’elle constitue la voie la plus adaptée pour panser les plaies réouvertes d’un pays qui demeure, 80 ans après la fin de la guerre civile, profondément divisé en parties égales.

François Vuillemin
Diplômé de l’IEP et d’Etudes supérieures de Science politique
Ancien élève de la Faculté de droit de l’Université Complutense de Madrid

Crédit photo : Zixia, Shutterstock

François Vuillemin

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

Couvre-feu pour les mineurs : poser des limites, c’est protéger

Couvre-feu pour les mineurs : poser des limites, c’est protéger

ParRosie Bordet

En tant que mère de famille et élue locale, que ce soit en milieu rural ou urbain, je constate chaque...

Et si le 8 mai et le lundi de Pâques devenaient les « Jours de la Défense » ?

Et si le 8 mai et le lundi de Pâques devenaient les « Jours de la Défense » ?

ParAlexandre Malafaye

La proposition du Premier ministre de supprimer deux jours fériés – le lundi de Pâques et le 8 mai –...

La Nouvelle Calédonie : premier essai pour la subsidiarité ascendante

La Nouvelle Calédonie : premier essai pour la subsidiarité ascendante

ParRaul Magni-Berton

Le 12 juillet, dix-neuf personnes se sont réunies à Bougival pour tenter de résoudre la question du statut de la...

Deux prisonniers politiques exécutés en Iran : un signal d’alarme international

Deux prisonniers politiques exécutés en Iran : un signal d’alarme international

ParHamid Enayat

Le régime iranien a exécuté deux prisonniers politiques, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, ce dimanche 25 août. Le pouvoir judiciaire...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
85
Next
»
loading
play
Les conférences de 18h59 – Rassemblement de soutien à Boualem Sansal
play
Printemps des Technologies – Démocratie, technologies et souveraineté
play
Printemps des Technologies – Histoire et initiation aux cryptomonnaies et au Bitcoin
«
Prev
1
/
85
Next
»
loading

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Et si le 8 mai et le lundi de Pâques devenaient les « Jours de la Défense » ?
Politique

Et si le 8 mai et le lundi de Pâques devenaient les « Jours de la Défense » ?

La Nouvelle Calédonie : premier essai pour la subsidiarité ascendante
Politique

La Nouvelle Calédonie : premier essai pour la subsidiarité ascendante

Le suicide politique programmé de François Bayrou : mourir debout pour que la France cesse de vivre à crédit 
Politique

Le suicide politique programmé de François Bayrou : mourir debout pour que la France cesse de vivre à crédit 

Le DOGE : une source d’inspiration pour la France ?
Politique

Le DOGE : une source d’inspiration pour la France ?

Le plan Bayrou entre risque politique et mesures paramétriques : une occasion manquée ?
Politique

Le plan Bayrou entre risque politique et mesures paramétriques : une occasion manquée ?

François Bayrou seul responsable ?
Politique

François Bayrou seul responsable ?

Communiqué du Comité de Soutien International à Boualem Sansal
Politique

Libération de Boualem Sansal : le comité de soutien hausse le ton

L’indispensable reconstruction de l’esprit démocratique
Politique

L’indispensable reconstruction de l’esprit démocratique

Article suivant
Edito d’Arnaud Benedetti – Le storytelling d’Emmanuel Macron peut continuer

L'édito d'Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire