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dans International, N°1098

2020-2120 : notre promesse d’avenir

ParNadim Gémayel
17 mars 2021
Manifestation au Liban

Nadim Gémayel, député démissionnaire après les explosions de Beyrouth pour dénoncer l’incurie des autorités et fils du président Bachir Gémayel assassiné en 1982, lance un appel aux jeunes Libanais et à la communauté internationale pour définir une feuille de route afin de bâtir un nouveau Liban.

Notre Liban se meurt. Le Liban d’aujourd’hui n’est plus le Liban d’hier, et certainement pas celui que nos pères fondateurs avaient imaginé. Il ne rêve plus. Notre Liban centenaire n’offre plus rien, aucune opportunité ou perspective pour sa jeunesse : ni paix, sécurité et stabilité, ni prospérité et modernité, sans parler de la protection de l’environnement et de nos ressources naturelles. Sans promesse d’avenir, le Liban est condamné à disparaître.

Ce n’est que le résultat d’une lente descente aux Enfers puisque voilà 100 ans que le Liban souffre de l’insupportable médiocrité de ses dirigeants, purs produits d’une démocratie de pacotille. 100 ans de corruption, de clientélisme, de chantage et de bras de fer. 100 ans que le Liban est pris en otage par ces mêmes individus qui, loin de faire grandir et fructifier les promesses nées de la naissance d’un Liban indépendant et souverain, n’ont fait qu’assécher le pays et dilapider ses richesses, à coups de mercantilisme et aux fins d’enrichissement personnel, sans considération aucune pour le peuple libanais et l’intérêt public. Le Liban s’est perdu et a oublié ses valeurs, ses principes, ses idéaux et ses aspirations.

Le Liban souffre ! La force fondamentale du Liban réside dans la diversité de son peuple. Mais celle-ci a été manipulée et dénaturée pour mieux le diviser. Les communautés se retrouvent déchirées par des appartenances qui ne sont plus les leurs. Le Liban souffre de ne pas être une Nation, de l’absence de patriotes, du manque de citoyenneté, tout comme de la non-reconnaissance du bien public/commun.

Sur le plan économique, la négligence de la classe politique a fait perdre au Liban sa compétitivité dans la quasi-totalité des secteurs où il était pionnier : le tourisme, les services (banques/assurances), l’éducation, la santé, le commerce et l’agriculture.

À l’aube de son centenaire, le Liban vacille entre les valeurs démocratiques qu’il a héritées des pays occidentaux et le modèle totalitaire de ses pays voisins.

Il traverse une crise identitaire et existentielle dont les soubresauts menacent de changer la face du Liban et du Moyen-Orient.

Notre jeunesse est lasse et désespérée. Pillée de ses rêves et de son avenir, elle est dégoûtée, désemparée, et face au sentiment d’impuissance elle fuit cette réalité devenue insupportable. Mais si la jeunesse est victime de ce système failli, elle en est aussi l’unique espoir. Seule cette jeunesse peut encore sauver le Liban et restaurer sa souveraineté. Mais elle ne réussira pas sans le support et la participation des pays amis, alliés sincères du Liban.

La responsabilité de la renaissance libanaise incombe aux jeunes citoyens libanais. Elle n’est ni simple ni facile et nécessite le soutien et la participation de tous. Les solutions ne peuvent venir que du peuple libanais. C’est la voix du peuple qui doit être écoutée et entendue. L’heure n’est donc pas aux tractations entre puissances et ex-puissances régionales ni aux expérimentations diplomatiques dont la naïveté extrême a récemment affiché son implacable limite.

Comment reconstruire ? Quelles sont les priorités ?

Le combat commence en affrontant simultanément le terrorisme intérieur, la corruption et le défi identitaire. Ces priorités sont intrinsèquement liées, interdépendantes. Elles se nourrissent l’une de l’autre. Agir sur l’une ne sera efficace que si une action similaire s’exerce sur les autres : les armes soutiennent la corruption ; la corruption parraine les armes ; armes et corruption dénaturent et modifient le patrimoine culturel et économique du Liban. La lutte est notre seul horizon, car comme disait le philosophe irlandais Edmond Burke : « Il suffit que les hommes de bien ne fassent rien pour que le mal triomphe ». Rendre sa voix au peuple libanais se fera en encourageant la jeunesse à construire et animer une résistance pacifique mais féroce ; une résistance sans compromis, bâtie sur des valeurs fortes.

Quel est l’objectif ?

Les 100 ans du Liban doivent être pour lui l’occasion de tourner la page et de se redéfinir. Il a besoin de se reconstruire, de retrouver son identité, son économie et sa culture, abandonnée depuis trop longtemps. Il a besoin de retrouver sa souveraineté, de ne plus plier face aux influences et aux agendas imposés par les puissances étrangères.

J’invite les jeunes, ceux de ma génération, les plus jeunes aussi, à se rassembler et à s’engager dans la lutte pour un Liban prospère, souverain et indépendant.

Je lance un appel à la communauté internationale, aux amis du Liban, afin qu’ils nous accompagnent et que nous définissions, ensemble, avec tous les Libanais, la feuille de route dont la mise en œuvre sera de notre seule responsabilité :

  • Le respect commence par soi-même, en étant fidèle et intransigeant sur sa propre intégrité ; non pas par peur de sanctions légales, mais par respect des valeurs morales et éthiques.
  • La peur influence un grand nombre de décisions politiques au Liban. L’action politique requiert de dépasser cette peur qui nous retient et nous empêche de prendre les décisions, parfois difficiles, qui s’imposent. Durant les 40 dernières années, nous avons toujours eu à choisir entre « sécurité » et « Liberté » : on nous a offert des « moments de répit » lorsqu’on a accepté la « soumission » (1990-2005), ou bien, au contraire, des séries d’assassinats (16 assassinats entre 2004 et 2009) pour bien faire comprendre à tous que leur libre arbitre n’existe pas. Nos martyrs ont payé le lourd tribut afin de sortir le Liban de « sa soumission » et pour que la Liberté prévale ; ne les trahissons pas en reconstruisant un « mur de peur » !
  • Ne jamais céder face à la menace des armes illégales, peu importe quelles armes, qu’elles viennent de l’extérieur, de l’intérieur ou quelle que soit la forme qu’on leur donne. Il faut toujours garder à l’esprit que la souveraineté est une et indivisible. Elle ne se partage pas, une fois concédée, elle est perdue, à jamais. Aujourd’hui, les armes du Hezbollah sont la plus grande menace contre la souveraineté du Liban : lui permettre de posséder et de jouir de la liberté de disposer de ses armes est un coup de poignard dans le dos de l’État comme l’ont été les accords du Caire en autorisant les Palestiniens à s’armer et entreprendre la « résistance » à partir du territoire libanais… le prix n’a jamais été aussi lourd. À vouloir choisir entre le déshonneur et la guerre, on finit par vivre avec les deux.
  • C’est vrai qu’il est difficile de préserver l’indépendance du Liban quand le pays est miné par la corruption. Au Liban, pour faire de la politique, le choix se limite à : avoir une quantité d’argent à dépenser dans les milieux de la politique pour s’octroyer un peu de prestige et de notoriété dans les salons mondains ; être financé par un État ou une partie externe afin d’exécuter son agenda local ; ou bien, profiter de sa position pour s’enrichir. Le manque de transparence dans la vie publique, l’absence de politique concernant le financement des partis (et des acteurs politiques) laissent la porte grande ouverte à ce genre de dérive. L’action politique est une responsabilité, et non pas un poste prestigieux que l’on achète au détriment de son indépendance et de son intégrité.
  • Le Liban a urgemment besoin de se repositionner sur l’échiquier international. Il est appelé aujourd’hui à faire son choix entre le monde libre et « le camp des Ayatollah » ! À retrouver son rôle modèle de promoteur des valeurs de Liberté, de Démocratie, d’Éducation et de Justice. À être du bon côté de l’Histoire et ne pas se laisser happer par un totalitarisme radical (et religieux) dont les conséquences économiques, politiques et sociales sont connues d’avance du Venezuela, à la Corée du Nord en passant par la Syrie et l’Iran. Le choix est clair ; la décision devrait l’être aussi.
  • Il est vrai que le Liban a une superficie de 10 452 km2 et que son marché intérieur est petit sauf que ses débouchés sont énormes. Le monde du Levant, de l’Égypte, Jordanie, Syrie jusqu’à l’Irak, compte à lui seul une population active de plus de 950 millions d’habitants sortant, ou en passe de sortir, d’une répression totalitaire de plus de 70 ans. Le Liban peut dès lors s’attribuer le rôle de catalyseur et de moteur de ce changement libéral tant attendu en devenant le « back office » de toute cette modernisation économique et sociale. Un marché ouvert levantin apportera au Liban tout ce dont il a besoin pour diffuser son savoir, ses créations et sa production. Aucun complexe ne devrait faire obstruction à un tel projet : la concurrence, la compétition et le commerce équitable ont toujours favorisé l’essor et le développement des sociétés ; alors que le renfermement sur soi, sous prétexte de protectionnisme et d’intérêt national, a été un échec économique et de développement dans toutes les sociétés qui l’ont adopté. Ce que les Libanais ont fait durant les 30 dernières années à titre individuel et professionnel, le Liban est appelé à le faire d’une façon étatique, systématisée et institutionnalisés au bénéfice de tous ses acteurs : l’éducation, la santé, l’industrie, l’agriculture, les services, le tourisme, les professions libérales…
  • Le Liban aura à faire un choix difficile et important dans les années à venir (prochainement). Il faudra oser l’interdit : le progrès et l’essor économique ne pourront se faire que dans une situation de paix et de stabilité garantissant à la région un développement pérenne. Cette paix n’est pas seulement une alliance entre les États mais, plus important encore, une communion entre les peuples, les peuples entre eux tout d’abord, mais aussi entre les peuples et leurs États respectifs. C’est à ce moment-là seulement que nous pourrons dire que cette partie du monde a retrouvé le sens de l’Histoire.
  • Le Liban aura à choisir aussi son mode de gouvernance. Le système en place actuellement est à revoir, que ce soit au niveau des prérogatives du pouvoir central, ou bien la recherche d’une meilleure cohésion entre les différentes minorités culturelles et confessionnelles. Cette question n’est pas uniquement liée au développement inégalitaire des régions, mais a aussi trait au sujet très sensible de la démographie et de la répartition des minorités et leur mode d’engagement dans la vie politique du Liban. Cette question est primordiale pour la survie des Chrétiens au Liban et par la même au Moyen-Orient.
  • Un pays ne peut prospérer sans mettre en avant son environnement et son espace qui lui est propre. C’est pourquoi, il est indispensable, pour la nouvelle génération, d’adopter des politiques de développement durable et de mettre en place des stratégies d’énergies renouvelables afin de mettre fin à cette destruction systématique de notre montagne, et de réparer les catastrophes générées par cette construction aléatoire et chaotique.
  • Enfin, une chose est souvent laissée en marge de toute politique alors qu’elle devrait être la pierre angulaire de l’édifice de notre nouvel État : notre histoire, notre culture, notre patrimoine et notre art, qui déterminent notre identité (dans toutes ses dimensions). Il est de notre devoir de les préserver et de les respecter, de s’y attacher et de s’y identifier afin de les transmettre aux générations futures.

Faisons notre choix, le bon, assumons-le et engageons-nous ; notre existence et le futur du Liban en dépendent

Nadim Gémayel
Avocat
Député démissionnaire
Membre du Parti Kataeb

Nadim Gémayel

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