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dans Société

« Courage, fuyons ! »

ParHugues Clepkens
13 juin 2023
« Courage, fuyons ! »

« Langue de la République en vertu de la Constitution, la langue française est un élément fondamental de la personnalité et du patrimoine de la France.Elle est la langue de l’enseignement, du travail, des échanges et des services publics.[1](…) »

En peu de mots, ce texte précis énonce un ensemble de principes fondamentaux qui visent à assurer l’unité culturelle des Français. Bien que dénigrée par les partisans d’une société « ouverte » sur un monde informe soumis aux diktats d’une minorité privilégiée, cette loi est certes bafouée chaque jour dans les media, la publicité, voire dans la vie quotidienne, mais c’est la loi.

À une époque où chacun est sommé de respecter la nature sous toutes ses formes, ainsi que le patrimoine naturel et bâti…sauf quand il s’agit d’y implanter des usines éoliennes…on devrait louer, sans réserve, des règles selon lesquelles notre langue fait, elle aussi, partie de notre patrimoine !

Et pourtant ce n’est plus le cas, même de la part de ceux qui sont chargés par la société, qui les paie pour cela, d’enseigner le droit – donc la règle – aux étudiants. Ainsi, deux professeurs en droit de l’université de Lyon 2[2], ont autorisé leurs étudiants à répondre aux sujets qui leur soumettaient dans ces termes : « Votre réponse (…) peut se faire en français standard ou inclusif, avec la forme d’inclusivité que vous maîtrisez (…) ». Autrement dit, chacun est libre d’écrire le français comme il le souhaite, y compris à l’université ; mais qui donc fixe la forme d’inclusivité en question ???

Ce n’est qu’une illustration supplémentaire de la dégradation culturelle déjà très avancée qu’acceptent trop d’enseignants plus soucieux de se prémunir contre la vindicte publique de leurs étudiants, que de la qualité de l’enseignement qu’ils doivent leur prodiguer.

Comme en d’autres temps de sinistre mémoire, cela relève plus d’une forme de lâcheté que d’un choix qu’ils seraient incapables de justifier.

Il est aisé, en effet, de démontrer combien cette déviation « inclusive » rate complètement sa cible première, celle de l’égalité entre les hommes et les femmes ; tout simplement parce que la question du genre en orthographe, n’a rien à voir avec celle des relations humaines et sociales. Sans en rappeler le détail, sachons seulement que des mots peuvent avoir été masculins à un moment, puis féminins à un autre (ou l’inverse…) ; que le même mot peut relever des deux genres à la fois ; qu’un mot peut être féminin dans une langue européenne et masculin dans une autre…etc, etc…Une des illustrations les plus topiques est fournie par les errements du mot « auteur ».

Pour garantir aux femmes qui écrivent, un statut social qui tiendrait à l’orthographe du nom de leur profession, l’habitude fut prise d’utiliser, à leur sujet, le mot « auteure ». Selon les règles admises par l’Académie, cette pratique prononçable et plutôt agréable à l’oreille, ne provoqua pas trop de contestations. « Que nenni ! », protestèrent les plus virulentes des concernées, au prétexte que cela ne « s’entendait pas », par rapport au masculin « auteur ».

Alors, on a inventé l’horrible « autrice », qui crisse comme la craie sur le tableau.

Ce qui finalement est la façon la plus évidente de démontrer que la question du genre orthographique n’a rien à voir avec celui des individus, mais s’en sont-elles rendu compte ? Parmi les intéressées, en effet, on compte nombre de « professeures », lesquelles semble-t-il et heureusement, ne sont pas encore dénommées « professerices »?! Même si cette question n’émeut pas plus que cela les journalistes qui s’entretiennent avec ces auteures, on notera au passage qu’on serait bien incapable de faire la différence, par le nom de leur profession, entre un journaliste, au masculin, et une journaliste, au féminin…Bref, ces questions renvoient hélas à des dérives que notre pays a déjà connu et dont le souvenir ne gagne pas plus que cela à être rappelé, sinon en se souvenant des Incroyables et autres merveilleuses…

Se tromper ainsi sur la question du genre, amènerait à considérer que le solfège est « genré », voire raciste, puisqu’on y prétend…qu’une blanche vaut deux noires !

L’Académie a parfaitement cerné l’enjeu car, « c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.[3] »

A l’instar du héros du film d’Yves Robert, ces universitaires sont prêts à tout et au reste, pour séduire leurs étudiants, sinon obtenir de certains d’entre eux qu’ils aient une « bonne » opinion et, ainsi, être assurés d’un calme relatif dans leurs salles de cours. Il est plus que temps, au contraire, qu’ils résistent à la pression de ce qui est encore que celle d’une minorité ; sinon tout sera possible, comme nous l’a démontré, par un autre film, Bernardo Bertolucci dans son admirable 1900. Rappelez-vous : aux débuts du fascisme, la scène lumineuse pendant laquelle le personnage joué par Donald Sutherland et de rares complices, s’imposent dans une église aux paroissiens bien plus nombreux et obtiennent d’eux, sans contrainte physique alors, qu’ils versent leur obole au profit de la nouvelle cause : avant les fascistes ne représentait rien, après ils avaient le pouvoir, puisqu’on leur avait abandonné.

C’est ainsi qu’une société se suicide. Reste la Résistance, encore et toujours.

Hugues Clepkens

[1]  Loi n° 94-665 du 4 août 1994, article 1er.

[2]Le Figaro, 12/06/2023

[3]Académie française, déclaration du 26 octobre 2017, adoptée à l’unanimité.

Hugues Clepkens

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