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COVID-19: neuf pays d’Afrique protestent contre l’absence d’allégement des embargos en cours

Thomas Flichy de La NeuvilleGregor MathiasMarie DelageParThomas Flichy de La Neuville,Gregor Mathiaset2 autre
8 octobre 2020
COVID-19: neuf pays d’Afrique protestent contre l’absence d’allégement des embargos en cours

Les sanctions économiques actuelles frappant certains pays d’Afrique illustrent à quel point ce continent est le lieu d’affrontement indirect de diverses puissances pour le contrôle des ressources. Par Thomas Flichy de La Neuville, Gregor Mathias, Laurie Pavanello et Marie Delage.

Neuf pays africains ont signé ensemble une protestation contre des sanctions économiques américaines à l’encontre de certains pays africains. Ces restrictions commerciales américaines n’auraient pas fait l’objet d’assouplissements, car elles visent les pays non-alignés sur la position diplomatique des États-Unis.

Ces neufs pays africains sont effectivement liés d’une façon ou d’une autre au Nouvel Empire Mongol, cet axe stratégique continental rassemblant la Chine, l’Iran et la Russie tout en associant la Turquie de façon souple. La Turquie mène en effet son propre jeu, et ne se rallie que partiellement aux positions russes.

En Afrique australe, trois pays se dégagent : l’Angola, jadis théâtre d’un affrontement entre le régime communiste soutenu par des mercenaires cubains pilotés par Moscou et leurs opposants occidentaux. Dimitri Medvedev, alors Premier ministre de la Russie (2012-2020), s’est rendu en Angola et en Namibie en 2006, annulant 29 milliards de dollars de dette africaine. Si l’Angola est aussi courtisé par le Brésil lusophone qui souhaiterait se substituer à l’ancienne puissance coloniale portugaise, il l’est surtout par la Chine : en 2014, 50% du commerce Chine-Afrique se faisait avec deux pays, l’Afrique du Sud et l’Angola. Le Mozambique, de son côté, avait été inclus, dans les années 1990 dans une plan stratégique américain visant à remodeler l’Afrique Australe. Mais vingt ans plus tard, c’est la Chine qui s’est implantée dans ses mines d’uranium.

Au Zimbabwe voisin, les sociétés minières russes Nordgold et Rusal exploitent les mines d’or et de platine. Quant aux entreprises occidentales, qui voudraient bénéficier de ce riche marché, elles sont durement punies. En avril 2019, la banque anglaise Standard Chartered Bank fut sanctionnée à hauteur de 657 millions de dollars pour avoir contourné, entre 2009 et 2014, les sanctions américaines sur le Zimbabwe. L’entreprise américaine Apollo Fintech travaille néanmoins discrètement avec ce pays ruiné par Robert Mugabe et connaissant une hyperinflation de 837 % en juillet 2020, afin de mettre en place une monnaie digitale appuyée sur l’or pour ne plus dépendre de la parité avec le dollar américain.

Plus au nord, le Burundi, également signataire de la protestation, a bénéficié d’une annulation de sa dette par la Chine. Le Cameroun, autre non-aligné, est étroitement lié à la Chine : le montant des produits importés par le Cameroun depuis la Chine s’élevait à plus d’un milliard de dollars en 2016. Quant à la Guinée équatoriale voisine, pays pétrolier le plus riche du continent, elle a signé en 2015 un accord avec la Russie prévoyant le ravitaillement des navires de guerre russes dans les ports équato-guinéens, ainsi qu’une entrée simplifiée pour ces navires.

Dans l’autre Guinée, également signataire de la protestation contre les sanctions américaines, la Chine a fait main basse sur la bauxite, le tiers des ressources mondiales. Si la première compagnie minière est dirigée par un Français, elle est encadrée et cofinancée par des Chinois. Les Russes sont également actifs dans ce pays, apportant un soutien politique sans faille à la révision constitutionnelle souhaitée par le Président Alpha Condé lui permettant de briguer un troisième mandat, après 9 ans à la tête de la présidence juste coiffant de peu son homologue Vladimir Poutine.

Dans la partie orientale du continent africain enfin, l’Érythrée était considérée par les États-Unis comme stratégique en 1945. La position était idéale pour optimiser leurs transmissions radio dans l’océan Indien. Mais depuis 2009, les États-Unis et la France ont été à l’origine d’un embargo sur ce pays, pour soutien présumé au terrorisme. L’Erythrée a longtemps été proche de Téhéran, qui utilisait ce pays comme plate-forme de transit pour ses exportations d’armes vers le Yémen et Gaza. Moscou a levé, en 2019 ses sanctions à l’égard de « la Corée du Nord de l’Afrique de l’Est », un an après l’ONU, et a renoué ses relations économiques en construisant une base logistique dans ce pays. Quant au Soudan du Nord, il est lié à la Turquie, qui a obtenu en 2017 la gestion pour 99 ans du port de Suakin. Le 28 septembre 2020, la Chine annonçait qu’elle offrait 300.000 dollars d’aide humanitaire d’urgence au Soudan.

En Afrique, l’influence repose ainsi sur la dépendance financière (remise de dettes ou prêts), les accords militaires (par exemple avec la Centrafrique) ou la construction d’infrastructures.

Par définition, l’influence est transparente, sauf en cas de protestation conjointe, qui agit comme un révélateur sur les relations internationales. Les non-alignés africains, même s’ils coopèrent avec des puissances amies souffrent toutefois d’une faiblesse géopolitique majeure : ces îles ne sont reliées entre elles qu’autour du Soudan et de l’Angola. Cette faiblesse est actuellement amoindrie par la déterritorialisation de la géopolitique. A la faveur de la pandémie, les jeux de pouvoir se sont en effet partiellement virtualisés.

Thomas Flichy de La Neuville, Gregor Mathias, Laurie Pavanello, Marie Delage
Rennes School of Business

 

Photo : Anton Ivanov – Shutterstock

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