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dans Libre opinion

De deux choses, l’une…

Hugues ClepkensParHugues Clepkens
21 février 2022
Assemblée nationale

La France ne s’ennuie pas, elle s’enlise. Elle s’enlise dans un marécage de médiocrité, d’absence de vision à long et même à moyen terme. De scrutin en scrutin, elle vogue à l’aveuglette entre le manque de choix… face à l’abondance de vaines candidatures. Cela évoque ces très vieux arbres qui, dans un dernier sursaut, éclatent en un dernier et spectaculaire épanouissement mais dont les racines desséchées ne permettront plus d’autres regains.

7 millions d’électeurs potentiels, dont une grande majorité de jeunes, ne prennent même plus la peine de surveiller leur correcte inscription sur les listes électorales, soit 15 % des inscrits à la même date. C’est bien plus que ce que la plupart des candidats peuvent espérer récolter comme bulletins en leur faveur… cela sans compter les futurs abstentionnistes ainsi que les votes nuls et blancs, à venir. La messe « républicaine » est dite : les votes non exprimés, pour un motif ou un autre, seront les gagnants du prochain scrutin, une fois de plus. Cette « majorité » relative, absente de la vie politique institutionnelle, manquera donc encore et toujours et la République comptera encore moins d’enfants.

Au même moment, justement, dans la vie politique, on assiste à des phénomènes aussi étonnants que celui d’un vice-président de l’Assemblée nationale, élu député à Paris et membre de la majorité, qui renonce à se présenter à la prochaine élection législative car, déclare-t-il, « Ma conviction, c’est que la grande confusion des idées et des offres politiques alimente les extrêmes. Quand on pense tous la même chose, c’est qu’en réalité on ne pense rien », et de poursuivre, que l’Assemblée nationale « en vient à être considérée – et parfois à se considérer elle-même – comme une chambre d’enregistrement de décisions élaborées ailleurs ».

Diagnostic d’autant plus pertinent que, quelques jours auparavant, ladite Assemblée avait voté une loi de « décentralisation », ou plutôt un inventaire qui aurait rendu Prévert jaloux. Le choix en avait été fait et imposé par le Gouvernement à « sa » majorité, au prétexte que, comme l’avait répété à l’envi la ministre des « territoires » – et membre putatif du Conseil constitutionnel – : « Les campagnes n’attendent pas le Grand Soir, mais du concret ». Pourtant, la commission des lois adoptait, à la même époque, un rapport dans lequel un autre député parisien de la majorité avait dénoncé « le flou quant aux responsabilités des différents élus dans la définition ou la mise en œuvre des politiques publiques ne permettant pas aux citoyens de les soutenir ou les sanctionner efficacement. Partant de ces constats, vos rapporteurs proposent une réforme ambitieuse de la carte territoriale (…) ». Soit exactement le contraire de ce que le Gouvernement a fait adopter dans cette nouvelle loi, avec le soutien actif des lobbies locaux !

Comment peut-on encore condamner l’inconséquence des citoyens démobilisés, devant de telles incohérences ? 

N’épiloguons pas sur la scandaleuse progression de la richesse des uns au détriment des autres, surtout au cours des dernières années, ni sur l’évidente inefficacité de la libéralisation économique à tout crin qui se traduit par une dérive incontrôlée des prix des matières premières et de l’énergie, quand ce n’est pas purement et simplement, une pénurie. Par ailleurs, a-t-on encore le droit d’oser faire remarquer que, contrairement aux propos que l’on est appelé à approuver sauf à passer pour le dernier des réactionnaires, le changement climatique se compose à l’évidence de deux phénomènes différents : l’un, sur des périodes d’environ 120 000 ans, qui fait alterner des phases de glaciation et de réchauffement, et l’autre, sur à peine les deux derniers siècles, qui est influencé par l’action humaine ; sans que l’on se donne la peine de nous expliquer ce qui relève de l’un et de l’autre ? Enfin, comment peut-on, en toute conscience, prétendre qu’un pays aussi peu peuplé que la France, assurera, seule, ad vitam æternam la sécurité de sa population, face aux menaces extérieures de nature et d’origine diverses, sous prétexte qu’il faut sauvegarder une souveraineté devenue illusoire ?

Dans une société gangrenée par l’usage immodéré des réseaux asociaux, il est devenu incongru, au moins, de prétendre conserver son quant-à-soi, sa liberté individuelle et de dénoncer le vol fiscal et le détournement des données personnelles auxquels se livrent, presque impunément, les sociétés dominantes du numérique. Il est tout aussi déconseillé d’afficher ses convictions républicaines et d’espérer qu’un jour prochain, notre Constitution soit modifiée pour mettre fin au funeste mécanisme électoral qui a conduit à l’étouffement du Parlement et qu’elle soit complétée de sorte que la devise de la République devienne, officiellement « Liberté, Égalité, Fraternité…Laïcité ». Récemment, il était encore peu recommandable de déplorer le vide engendré par la concentration des médias entre quelques mains intéressées, avant que le Sénat ne se saisisse du problème. Last but not least, on était montré du doigt si l’on osait réclamer que ce pays se dote, enfin, d’une « gauche » et d’une « droite » républicaines dignes de ce nom, porteuses de projets non issus d’études de marketing ou de pseudos consultations et conduites par des individus qui, par leurs actes, loin des caméras et en privé, se comportent en exemple pour leurs proches, grâce à leur humanité et leur respect de leur prochain.

Bref, il est grand temps de réagir, à moins qu’il ne soit déjà trop tard… L’Histoire nous enseigne peu de choses, pensent certains, et pourtant, elle nous montre que même minoritaires, ceux qui crient dans le désert n’ont pas forcément tort. Après tout, en 1944 à la veille du Débarquement en Normandie, les résistants formellement recensés au sein des F.F.I. ne représentaient pas 0,5 % de la population locale… avaient-ils tort malgré cela ? Aussi, de deux choses l’une, ou bien on laisse faire et l’on accentue la glissade vers un sombre inconnu, ou bien, à l’initiative même d’une minorité, on régénère le débat politique sérieux afin d’y intéresser les citoyens et les amener à tenir leur place dans la société, au détriment des privilégiés de l’économie, des médias et d’une certaine « classe » politique, tous autant illégitimes les uns que les autres.

Hugues Clepkens

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