Marseille, acte II. Emmanuel Macron a effectué la semaine passée un déplacement de trois jours dans la cité phocéenne, un peu moins de deux ans après le lancement du plan « Marseille en grand », destiné à aider la deuxième ville la plus peuplée de France à rattraper son retard en matière d’éducation et de transport, mais aussi à renforcer la lutte contre les trafics de drogue et l’insécurité. En 2021 l’Etat avait mis sur la table 5 milliards d’euros, pour un total de 15 milliards d’investissements croisés. L’Elysée a assuré auprès du quotidien Les Echos que 90 % des projets annoncés en septembre 2021 ont déjà été lancés. En matière de sécurité, « tous les engagements pris il y a deux ans ont été tenus et c’est historique », s’est félicité le locataire de l’Elysée.
Sauf à ne pas vivre dans le même pays ou être totalement hors-sol ( ce qu’est Macron plus que tous ses prédécesseurs), il apparait qu’en termes de résultats les syndicats de police comme les habitants des quartiers sensibles, ne voient pas du tout les choses de la même manière en matière de sécurité. Sur l’année 2022, les forces de police et de gendarmerie de Marseille ont enregistré 70 328 crimes, délits et actes de délinquance contre 63 450 en 2021, soit une hausse de 10,8 % en un an (https://ville-data.com/delinquance/Marseille).
La bavure policière de la semaine passée à Nanterre n’a pas vraiment arrangé les chiffres. En effet les exactions se sont multipliées dans la capitale phocéenne.
On remarquera toutefois qu’elles ont principalement eu lieu en ville et dans certaines banlieues pas trop sensibles. En effet celles très gangrenées par le trafic de stup (Castellane par ex) n’ont pas été l’objet d’émeutes particulières. Business oblige !
Cela étant Marseille a toujours été la capitale de la pègre. Mais celle des Guérini ou de Zampa avait des règles, un code d’honneur.
Aujourd’hui ce sont des barbares, décérébrés pour la plupart, issus de l’immigration et qui exercent un business (drogue, prostitution par ex) sans autre limite que celle de leurs comptes en banque.
Il apparait clairement que depuis des décennies ce qui mine les principales banlieues de la cité phocéenne, c’est la délinquance et la criminalité générées par l’économie parallèle. La violence y a explosé bien plus que dans toutes les autres grandes villes de France (Paris compris). Les réglements de compte entre dealers se multiplient. Une trentaine depuis le début de l’année. Le problème c’est que désormais, au nom du « commerce », ce sont même des innocents qui sont tués. Le film Bac Nord est en voie d’être dépassé…
Alors notre propos va se polariser sur un domaine dont on parle peu, même dans le contexte actuel, c’est celui de l’économie souterraine ou parallèle, c’est strictement la même chose. Selon le journal La Tribune, l’économie souterraine représentait 12% du PIB français en 2018. Environ 2,5 millions de personnes pratiqueraient, pour tout ou partie, le travail non déclaré, mais l’ampleur du phénomène reste mal connue, selon un rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi (www.latribune.fr).
En 2018, l’Insee de son côté estimait le poids de l’économie souterraine à 12,3% du PIB français. Mafias, trafics d’armes ou de stupéfiants, blanchiment d’argent, évasion fiscale, escroqueries… Les affaires et le commerce ne font pas toujours bon ménage avec la vertu. Mais l’économie dite « souterraine » englobe bien plus que la criminalité ou la délinquance en col blanc. Selon l’OCDE, elle regroupe toutes les activités où il n’existe pas de lien entre une activité économique et une unité institutionnelle reconnue et où la production issue de l’activité ne peut être échangée sur un marché. Cette économie est essentiellement composée de toutes petites organisations. Ainsi, on le dit peu, la femme de ménage non déclarée, l’importateur qui oublie de déclarer une part des marchandises, l’individu qui “deale” en bas de son immeuble, le clandestin qui fait la plonge dans l’arrière-cuisine d’un restaurant, le serveur de café oubliant de mentionner ses pourboires, la femme de ménage non déclarée, l’agriculteur qui fait venir cousins et arrière-cousins pour l’aider à la récolte… L’économie souterraine est partout. Chacun d’entre nous peut être l’un de ses acteurs, plus ou moins consciemment.
Faisons un focus sur le crime organisé. Il est en passe de devenir un acteur économique « presque » comme un autre. Une thèse décapante étudiée par Elisa Operti, (professeure de management, stratégie et analyse des réseaux sociaux à l’Essec Business School). Les groupes de crime organisé gèrent des industries illicites telles que le marché de la drogue, l’extorsion de fonds, le racket, les armes à feu, la contrefaçon, le vol de marchandises, les paris illégaux, le trafic d’humains et l’usure, constate la chercheuse (www.pourleco.com). Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, le montant total des marchés illicites s’élève à 2 100 milliards de dollars, soit environ 3,6 % du PIB mondial, avec une marge bénéficiaire de près de 30 %. Bien sûr qu’il faut combattre cette économie illégale. Mais dans certains domaines, il ne faut pas se voiler la face, c’est peine perdue. L’exemple le plus probant c’est le marché de la drogue. C’est certainement le plus florissant et le plus incontrôlable.
Ainsi, certaines banlieues parisiennes ou marseillaises sont tenues par les mafias des stups. Comme nous l’a confié un policier marseillais, certains gros point de deal peuvent rapporter jusqu’à 1 millions d’euros par…mois ! Il n’est donc pas étonnant que qui s’y frotte, s’y pique !!
On le sait le trafic de stups a instauré depuis quelques années une véritable hiérarchie sociale dans laquelle l’appât du gain est prégnant. En 2015 Libération avait publié une série d’articles consacrés aux « métiers » du trafic de cannabis. Rapportant les éléments d’un procès concernant des dealers de la Castellane à Marseille, une journaliste avait compté les gains : entre 50 et 80 euros par jour pour un guetteur, entre 100 et 140 euros par vacation pour un vendeur et de 4000 euros mensuels à « beaucoup (beaucoup) plus » pour un gérant. Selon la présidente du tribunal, un des gérants aurait gagné 33 000 euros en trois mois (www.liberation.fr). Précision importante : nous étions en 2015. Les « salaires » ont nettement augmenté depuis lors. Et puis le trafic d’autres drogues (cocaïne par ex) a bonifié la manne. Ainsi dans un reportage de 2019, BFM a montré, sans citer de source, les gains estimés d’un guetteur (3000 euros mensuels), un vendeur (6000 euros mensuels) et un gérant (9000 euros mensuels). Ce chiffrage a été dénoncé notamment pas l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies comme « tout à faitfantaisiste ». Il n’en demeure pas moins que les journalistes auteurs du reportage ont fait référence à « une estimation faite par un policier, responsable syndical à Marseille ». Au risque de choquer, nous dirons qu’entre les constatations d’un policier qui œuvre quotidiennement sur le terrain et les chercheurs d’un Observatoire le plus souvent cloitrés dans leur tour de Babel, notre choix est fait !
L’échelle sociale disions-nous. Elle est simple à comprendre : le guetteur veut devenir vendeur, le vendeur aspire à être gérant. Et le gérant veut croître aussi ! La grande différence avec l’échelle sociale du milieu du travail « normal », c’est qu’il n’y a ni concours, ni promotion interne. Comme dans toutes les mafias, celle des narcos fonctionne sur l’élimination (physique) de celui qui est au-dessus. Comme de celui qui concurrence d’ailleurs depuis quelques années.
Les policiers des stups constatent que les guetteurs sont de plus en plus jeunes (12 ans voire moins nous a confié un policier). La raison ? L’appât du gain. 100 euros ou presque par jour, cela fait 700 par semaine et donc environ 3000 par mois. Y a -t-il un de ces gamins qui, vu ses conditions sociales d’origine, préfèrerait aller à l’école pour envisager un parcours scolaire très incertain avec au bout un smic ? Et puis, à cet âge, ils bénéficient de la minorité pénale…. C’est tout bénéfice pour les gérants.
A noter que les gérants ne demeurent jamais dans la cité. Ils ne font qu’y passer parfois pour relever les compteurs comme on disait au bon temps des Guérini ! Le reste du temps ils coulent des jours tranquilles dans d’autres contrées ou voyagent.
Alors oui, tant que l’on n’aura pas éradiqué les champs de pavot et autres qui fleurissent là au Maroc, là dans certains pays d’Amérique du Sud (Colombie) en étant une rente économique substantielle, la guerre sera perdue. Sans compter aussi tous les laboratoires clandestins qui fabriquent les drogues de synthèse çà et là. Comme nous faisait remarquer voici plus d’une vingtaine d’années, un policier des stups du Quai des Orfèvres, « on tape 50 kilos de coke à droite, y en le double qui passe à gauche ».
Combattre les trafics et notamment celui de la drogue est une obligation pour notre démocratie. Mais n’oublions pas que l’économie cachée joue un rôle non négligeable dans l’économie légale. En effet les mafias investissent dans des secteurs variés : la construction, la distribution, la banque, l’agriculture, l’alimentaire, l’énergie solaire… Depuis peu la restauration (kebabs, …), la coiffure (les salons de barbers fleurissent de partout). Une façon habile de « blanchir » l’argent. Les services fiscaux n’ont pas les moyens de vérifier cela. On ne peut que le déplorer. Rappelons que le célèbre Al Capone est tombé sur un contrôle fiscal ! Notons que lors de la crise financière de 2008, l’économie souterraine a ainsi connu un regain de vigueur dans le monde entier.
Les PIB publié par l’INSEE, par Eurostat ou l’OCDE comprennent un ajustement pour économie souterraine. Cet ajustement est limité à ce qui est raisonnablement estimable. En effet il est difficile d’en tirer une estimation de l’économie souterraine per se, car certains ajustements sont incorporés aux méthodes d’estimation de l’économie formelle (exemple : produits agricoles, services du logement). Il s’avère aussi que les définitions de « souterrain » restent confuses. Toujours est il que l’on intègre peu ou prou l’économie illégale dans le PIB. Comprenne qui pourra….
On parle trafic, réseaux mafieux, …. . Mais ces derniers ne seraient rien s’il n’y avait pas de consommateurs, des clients. 4,2 milliards d’euros ! Voilà, selon les derniers calculs de l’Insee, le montant qu’ont dépensé les Français en 2020 pour s’approvisionner en cannabis, cocaïne, héroïne, crack et autres produits stupéfiants. Faut-il y voir un effet des longs mois de confinement ? C’est en tout cas 7% de plus que l’année précédente et surtout deux fois davantage qu’en 2009 (2,08 milliards).
Il s’avère que le marché de la drogue « emploie » 21 000 équivalents temps plein. Les habitants dune ville comme Moulins par exemple.
En décembre 2020, le ministère de l’Intérieur dénombrait 4000 supermarchés de la drogue, ou « fours » dans le jargon des trafiquants.
Le nombre aurait diminué selon ce même ministère. Les points de deal se concentrent dans les zones géographiques les plus densément peuplées, au cœur des métropoles régionales à forte population étudiante et dans les départements périurbains ou situés à proximité des grandes agglomérations. Les zones rurales sont peu touchées contrairement à ce que l’on dit parfois. Le marché y est bien peu lucratif !
900 000. En 2020 c’est le nombre de personnes qui, chaque jour en France, vapotent, fument ou mangent du cannabis, sous l’une ou l’autre de ses différentes formes – herbe, résine ou huile (www.lesechos.fr).
Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives ce chiffre place l’Hexagone en tête du classement européen des pays consommateurs, devant le Danemark et l’Espagne.
Toujours selon l’Observatoire, en deux décennies, le nombre de consommateurs de cocaïne (usagers dans l’année) n’a cessé de progresser : 1,6% des 18-64 ans sont concernés en 2017 (les chiffres les plus récents pour la France datent de 2017), contre 0,3% en 2000. C’est chez les adultes (plus de 25 ans) issus des générations 1970 à 1990 que la consommation, en deux décennies, s’est installée. Puis, elle ralentit voire baisse dans les générations devenues adultes dans les années 2010. La production mondiale de cocaïne explose. En France, les saisies de cocaïne reflètent un “changement d’échelle” dans la diffusion du produit : après une moyenne de 11 tonnes dans les années 2011-2020, elles atteignent en 2022 le niveau record de 27,7 tonnes. Plus accessible, le prix de la cocaïne est également plus abordable. En 1990, le prix du gramme était situé dans une fourchette de 1 200 à 1 500 francs. Son prix courant est aujourd’hui, avec 50 à 70 euros le gramme, “le plus bas jamais enregistré » selon l’Observatoire. C’est un commerce différent de l’herbe. Mais c’est un commerce !
Pour “fidéliser” les “clients” dans un contexte de concurrence accrue sur le marché de la cocaïne, les stratégies des vendeurs se diversifient : usage des réseaux sociaux, livraison à domicile, cocaïne moins “coupée”.
La consommation en France a donc augmenté avec deux grands types de publics. D’abord des personnes intégrées socialement qui, pour la plupart, estiment “contrôler” leur consommation, souvent cantonnée au week-end. Ensuite des consommateurs nettement plus intensifs (cocaïne injectée, crack, opioïdes), davantage marginalisés.
Ces consommateurs sont assez rarement inquiétés. Ils le sont bien moins que les dealers. Dans les grandes villes on constate depuis des années que les consommateurs notamment de coke s’approvisionnent en venant sur place dans la banlieue. Avec le Covid on a assisté à la mise en place de véritables click and collect des stupéfiants ! Et depuis quelques années on a découvert aussi que sous couvert de livraison officielle (Uber Eats ou autre), se réalisaient des livraisons à domicile juteuses. Et toujours en provenance des banlieues sensibles cela va de soi et à destination de quartiers chics le plus souvent.
Un avocat en retraite du sud méditerranéen de la France nous a raconté un jour qu’un de ses clients, dans les années 2010, gestionnaire d’un trafic important s’était fait attraper. De toute façon c’est « soit la mort, soit la prison » selon l’avocat. Pour assurer sa défense, devant le tribunal correctionnel, ce dealer a produit une liste de ses principaux clients (toutes drogues confondues mais majorité cocaïne). Cela allait du haut gradé policier au politique en vue en passant par le footballeur professionnel, l’entrepreneur connu et même le magistrat. Alors qu’il s’apprêtait à décliner les noms (devant la presse), le président du tribunal a fait une suspension d’audience qui a permis de « négocier » quelque peu la peine. Cet homme était issu d’une banlieue gardoise mais rayonnait aussi bien dans l’Hérault que dans les Bouches-du-Rhône !
Il faut savoir qu’en général les trafiquants ont tout à fait conscience des produits qu’ils vendent. Mais c’est un business et ils ont souvent un parfait mépris pour les consommateurs. Quant à ces derniers, on sait que la consommation de cocaïne, mais aussi la poly consommation (alcool, opiacés, hallucinogènes…), en forte hausse, sont facteurs de risques psychiatriques (symptômes psychotiques), neurologiques (AVC…) et somatiques (infections, hémorragies), de suicides ou de surdoses mortelles. Entre 2010 et 2021, les recours aux urgences liés à une intoxication à la cocaïne “ont plus que triplé”. Les séjours en hôpital général et en psychiatrie ont aussi fortement augmenté (www.vie-publique.fr, avril 2023). Le Covid a nettement amplifié le phénomène.
On avait commencé par Marseille. On va finir par elle. Combien de morts dans des règlements de compte dans la cité phocéenne depuis le début de l’année ? Selon Rudy Manna, syndicaliste policier marseillais bien connu, : « On recense déjà 21 victimes qui sont décédées suite à ces fusillades. L’année dernière, il y en avait eu 32, (ndlr : sur l’ensemble de l’année). On est sur une année tristement historique ». Jusque voici peu les victimes étaient en général de jeunes hommes, parfois des adolescents, situés en bas de l’échelle des trafics, guetteurs ou vendeurs sur les points de deal, visés par des tueurs de bandes rivales. Jamais un membre du gang Zampa n’aurait tiré sur « un minot »….Le 10 mai dernier il y a eu la première victime collatérale (une femme de 43 ans) touchée par une balle en bas de chez elle. Il y en a eu d’autres depuis. Ces dealers n’ont ni foi, ni loi à par celle de l’appât du gain.
Les conflits de territoire entre trafiquants pour le contrôle des lucratifs points de deal installés dans des cités de la ville sont en train de virer à la « vendetta », avaient estimé début avril la préfète Frédérique Camilleri et la procureure de Marseille Dominique Laurens.
Alors les services compétents de l’Etat ont déployé l’arsenal habituel. Des renforts de CRS ont été brièvement déployés dans des cités de Marseille, notamment pour participer à la stratégie de « pilonnage » des points de deal (tactique Darmanin). Mais, comme ces forces ne sont pas vouées à rester ad vitam aeternam sur place, à peine parties sept nouveaux décès sont effectivement venus s’ajouter à la liste.
On remarque que, depuis quelques temps, les tueurs ne se cachent plus. Certains œuvrent à visage découvert.
Ne vaudrait-il pas avoir recours à une solution ancienne mais qui a fait ses preuves ? La tolérance zéro est une doctrine visant à punir sévèrement les délinquants à la moindre infraction à la loi en raccourcissant au maximum le délai entre le délit et la réponse judiciaire. La notion de tolérance zéro, si elle n’est pas définie véritablement, suggère par sa formulation qu’aucune infraction n’est tolérable et/ou qu’il n’y a aucune circonstance atténuante. Elle a notamment été mise en pratique à New York, par le maire Rudy Giuliani, dans les années 1990 (près de 60 % de baisse de la délinquance et de la criminalité), Baltimore (baisse de 30 %), Houston (25%). N’oublions pas qu’à New-York il y a près de 50000 policiers pour une ville de près de 8 millions d’habitants. Le Royaume-Uni s’y est mis aussi bien entendu (visant plus spécialement les jeunes délinquants).
Les purs esprits, le plus souvent confortablement installés dans des beaux quartiers, ont critiqué le concept de tolérance 0. Attentatoire à nos sacro-saints droits et libertés (cf notre dernier article dans ces colonnes) …. On ne peut que déplorer qu’il n’ait pu être appliqué (ne serait- ce qu’essayé) chez nous en raison de différences culturelles et institutionnelles avec les Etats-Unis. Il va bien pourtant falloir « durcir le jeu » contre cette barbarie qui gagne du terrain au quotidien.
Il n’est qu’à regarder ce qui s’est passé suite à la bavure policière de Nanterre. Une centaine de villes du pays ont été mises à sac par des bandes de vandales abrutis.
Coût ? « Plus d’un milliard d’euros » pour les entreprises selon M.Roux de Bézieux. Quant au vandalisme exercé sur les biens publics, il va coûter des centaines de millions d’euros.
Qui va payer ? Le contribuable. Ah bien sûr aucun de ces délinquants ne l’est !
D’abord car mineurs pour la plupart. Et la grande majorité des parents ne sont pas imposables ( (ils sont souvent aussi irresponsables voire complices mais c’est un autre sujet). Double peine pour le contribuable donc. Ce dernier est le seul citoyen sur les épaules duquel, l’essentiel de la société repose. Il faut savoir qu’une large majorité de la population ne paie donc pas d’impôt sur le revenu. 18,2 millions de foyers (46%) n’ont rien à débourser. Et 3,8 millions (9,7% de foyers) voient un montant d’impôt annuel négatif s’afficher sur leur avis annuel. Autrement dit, ces contribuables reçoivent de l’argent du fisc par le jeu des crédits d’impôt. Cela nous fait parfois réfléchir aux vertus du suffrage censitaire….
« Si la pauvreté est la mère des crimes, le défaut d’esprit est le père » (La Bruyère).
Raphael Piastra
Maitre de Conférences en droit public des Universités