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dans Libre opinion, Politique

Derrière la porte…

Eric Cerf-MayerParEric Cerf-Mayer
20 décembre 2021
Homme masqué dans les transports en commun

Dans les histoires destinées à faire naître la peur, il y a souvent une porte fermée ou entrebâillée, et tout l’art du conteur réside dans sa capacité à nous suggérer ce qui peut bien être caché derrière, tapi dans l’ombre… 

Les jours se succèdent, nous rapprochant du terme d’une année 2021 aussi éprouvante que la précédente, au cours de laquelle rien n’aura été épargné à celles et ceux qui ne sont rien, soumis aux vagues successives des variations d’un virus – Omicron après Delta – avec  lequel il faudra s’habituer à survivre pour un long moment encore : à la sortie de l’hiver, nous pourrions être tous vaccinés, guéris ou morts pour reprendre la formule choc d’un ministre allemand de la santé s’adressant à ses concitoyens… Des attestations de déplacement au pass sanitaire sans oublier les périodes de couvre-feu, les contraintes auront profondément pesé sur le quotidien des Françaises et des Français, dont la patience et la résilience restent notables en comparaison avec bien des pays voisins en Europe, où les explosions d’exaspération ont été plus fréquentes que dans l’hexagone. Preuve, s’il en est, que le cher et vieux pays conserve encore des réflexes d’endurance qui lui permettront de tourner la page en avril 2022 dans un sens qui surprendra probablement plus d’un observateur au train où va la pré-campagne électorale… Dans la nuit de mardi à  mercredi 15 décembre, le doyen des Français, Marcel Meys, est décédé du Covid-19 à l’âge de 112 ans. Triste signe symbolique de ce temps de pandémie, il y a là quelque chose d’infiniment poignant que de parvenir à un stade aussi avancé dans un parcours de vie pour être hélas emporté par le fléau universel de l’heure… Les fêtes de Noël vont se dérouler avec un taux de circulation du virus en très forte augmentation dans un pays où le système hospitalier est au bord de la rupture et soumis au régime du plan blanc dans la plupart des établissements. 

Par peur de crisper l’électorat avec de nouvelles restrictions impopulaires, l’exécutif en France fait le pari de tout miser sur la vaccination complétée par un rappel (la troisième dose pour le moment en attendant la suivante ?) et l’appel à l’esprit de responsabilité, ce qui se traduit par un florilège de recommandations de bon sens que l’on suppose acquis et intégré par le plus grand nombre…

Gestes barrière renforcés et autotests, dont la demande va fatalement grimper en flèche, vont désormais constituer le mantra des autorités et des sachants dans les jours à venir.

Il faut souhaiter que ce choix ne s’avère pas insuffisant et désastreux devant une offensive fulgurante d’Omicron dont on est loin de maîtriser tous les effets et caractéristiques,  et à  nouveau on ne peut que regretter la grande disparité des réactions et mesures prises en Europe pour enrayer l’offensive de cet énième avatar du virus. Ce qui se cache derrière la porte dans le domaine sanitaire vient d’être révélé au terme du Conseil de défense du 17 décembre 2021 : c’est l’annonce de la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal début janvier 2022 et la vaccination des enfants. La partie de bonneteau qui se joue autour de l’obligation vaccinale pour tous va connaître là un épisode parlementaire où plus que jamais, les uns et les autres seront confrontés à leur prise de responsabilités, dans un contexte explosif, en particulier outre-mer : à l’approche du 31 décembre 2021, l’accès au CHU de Pointe-à-Pitre demeure toujours entravé par les opposants à la vaccination en Guadeloupe, où règne un climat particulièrement délétère sans aucun signe d’apaisement ou de concertation, symptomatique d’une impuissance inqualifiable et d’une démission collective qui perdurent depuis la mi novembre ! Quoiqu’il en soit ou quoiqu’il en coûte, l’interminable saga de la crise sanitaire en France se soldera dans les urnes au mois d’avril parmi d’autres thématiques comme celles de la sécurité, de l’immigration ou du pouvoir d’achat, mais il y a fort à parier que son poids sera considérable dans la balance…

Dans une France abîmée, épuisée par la pandémie et en proie aux doutes quand ce n’est pas à l’angoisse devant la montée de l’insécurité, qui reste largement et sciemment sous estimée, pas une journée ne se passe sans l’annonce d’incivilités, de violences ordinaires au quotidien, atteintes aux personnes et aux biens, qui contribuent à nourrir une peur diffuse mais de plus en plus prégnante (véhicules de CRS et de police vandalisés, pillés ou incendiés en Savoie et à Firminy récemment, procession catholique violemment agressée à Nanterre, monument du Mont Valérien vandalisé, on ne sait plus quel fait divers retenir pour s’en émouvoir tant ils s’inscrivent et s’effacent aussitôt remplacés comme en une sorte de surenchère dans une actualité anxiogène au possible). Cette peur, on finit par s’y habituer comme si elle était naturelle, une sorte de fatalité avec laquelle il faudrait composer jour après jour à l’instar de ce virus qui a changé la face de la planète.

Derrière la porte, corollaire de ce climat d’insécurité installé et loin d’être une vue de l’esprit, il y a une haine qui grandit d’une manière effrayante et qui est de moins en moins maîtrisée.

Elle semble en passe de devenir la marque de la campagne en vue de la présidentielle au fur et à mesure que l’échéance se rapproche, et si d’une manière ou d’une autre on n’y met pas collectivement le holà, en particulier dans les médias, elle nous explosera au visage. La France de la fin 2021 est un pays où un médecin parfaitement identifié, qui par construction défend en principe la vie, peut se laisser aller sur les réseaux sociaux jusqu’à souhaiter que l’avion qui transporte un des candidats déclarés à l’élection présidentielle vers l’Arménie s’écrase, sans que cela n’émeuve plus que cela les consciences. Le fait que le message ait été promptement retiré n’efface en rien la stupidité et la pauvreté intellectuelle qui caractérisent un tel acte émanant de ce qu’on ne peut plus qualifier de représentant d’une certaine élite… A défaut de débattre des idées, et à bout d’arguments pour les combattre, les insultes ou les menaces à l’issue d’une émission de télévision deviennent un recours pour s’affirmer à l’instar des violences qui émaillent la fin de plus en plus de matchs,  et le niveau général s’abaisse à un niveau de médiocrité rarement égalé dans un pays où les gouvernants et les pseudo élites se targuent de donner le ton et l’exemple au reste du monde, qualifiant les dirigeants de pays alliés de clowns quand ce n’est pas pire et revendiquant des bilans exceptionnels aptes à les requalifier en avril 2022.

Derrière la porte, se profile une joute où la distribution des acteurs et personnages est quasiment figée, à l’exception près de la gauche de la scène où la pantomime nous réserve d’ultimes rebondissements au mois de janvier… 

Tragi-comédie, feuilleton interminable, avec fort soupçon d’insincérité quand l’acteur est peu convaincant ou qu’on est lassé par un jeu répétitif et des ficelles de communication éculées, la palette des talents est diverse et variée sans que la surprise soit toujours au rendez-vous… On l’a bien compris au fil du temps, la politique s’apparente de plus en plus à une forme de spectacle où on peut même s’offrir le luxe de s’arrêter sur sa propre image et en tirer des conclusions et une ligne directrice pour ses concitoyens… Derrière la porte, quinquennat oblige, les fins de règne en France s’accélèrent, le mal s’autorise toutes les audaces et le bien doit redoubler de courage pour espérer redonner du sens et un cap à la destinée collective, mobiliser les électeurs pour qu’ils se décident à retrouver le chemin vers les urnes et à reprendre leur avenir en mains. 

On a dit du dernier Roi de France d’Ancien Régime, Louis XVI, qu’il aimait le peuple. C’était une critique dans la bouche de la Cour, et on sait comment son règne s’est tragiquement achevé. La question pour un monarque n’est pas d’apprendre à aimer son peuple ni au bout de combien de temps il réussit à répondre à ses attentes et soulager ou améliorer sa situation, mais bien plutôt de tout faire pour que son peuple reconnaisse le bien-fondé de son action à son service et à celui de son royaume, sans que les deux concordent toujours absolument. Le nombrilisme en politique est une forme d’abdication et le sort d’Hamlet n’est pas à envier… Les prestations télévisuelles sont vite oubliées au vu de la rapidité avec laquelle elles s’enchaînent et sont reléguées en arrière plan d’un combat incessant de déclarations, rumeurs, contre-vérités, mensonges ou attaques d’une rare virulence sur des réseaux sociaux qui s’apparentent de plus en plus à une jungle sans régulation naturelle.

Derriere la porte, 2022 se profile avec un lot incalculable de difficultés pour la France dans un environnement international de plus en plus tendu, et les embellies économiques, que l’on voudrait nous peindre sous les couleurs les plus réjouissantes à quelques jours de Noël, demeurent encore trop fragiles pour donner le signal d’une sortie de crise voire même d’un répit dans les épreuves traversées récemment, crise des Gilets jaunes, pandémie loin d’être jugulée, épuisement généralisé du système hospitalier, outre-mer à la croisée incertaine des chemins -les résultats du dernier référendum au terme du processus des accords de Nouméa illustrent que rien n’est réellement acquis en Nouvelle-Calédonie…-, la liste est longue comme une nuit de décembre, autant l’arrêter là…

La France va se mettre en pause pour célébrer le deuxième Noël de la crise sanitaire qui s’est abattue sur le monde.

Un Noël objet d’attaques dogmatiques récurrentes dans la doxa nauséabonde où déconstruire devient la norme à la mode et le gage d’une modernité venue d’outre-Atlantique, rédemptrice de tous les maux imputés à l’ancien monde, mais un Noël qui résiste à tous les assauts, à en juger par les déplacements familiaux prévus en dépit des grèves avortées ou pas dans les transports et des contraintes sanitaires pesant sur bon nombre de voyageurs, Omicron oblige… Prenons cet instant de paix à venir dans quelques jours comme une lueur d’espoir dans un monde livré à des menaces bien réelles, celles qui pèsent de plus en plus sur l’environnement -la tragédie de Mayfield au Kentucky est hélas là pour nous le rappeler- mais aussi sur nos institutions et démocraties si on continue à débattre sur le registre de la haine et de la violence en méprisant toute idée qui serait contraire à celles que nous entendons servir, car derrière la porte, des zones d’ombres et dangers demeurent encore insoupçonnées.

Le chemin sera balisé de bien des embûches avant avril 2022, dans un compte à rebours où peu de problèmes auront été résolus en définitive, et c’est cela qui reste le plus préoccupant pour le cher et vieux pays, savoir où il va…

Eric Cerf-Mayer

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