• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Libre opinion

Droit à la mort ou « aide à la mort » ?

ParMichel Fize
14 mars 2024
Droit à la mort ou « aide à la mort » ?

De l’avis quasi-général, le projet de loi sur « l’aide à mourir » présenté par le président Macron dans les colonnes de La Croix et de Libération, le 11 mars dernier, marque un incontestable progrès sur la loi Claeys -Léonetti (qui permet la sédation continue et prolongée pour les malades agonisant – loi cependant peu connue et mal appliquée).

Le futur projet de loi comporte en réalité trois volets : un premier volet sur les soins palliatifs (insuffisamment développés en France), un deuxième volet sur le droit des patients et des aidants et un dernier volet sur l’aide à mourir. C’est ce dernier volet qui retiendra ici notre attention.

M. Macron évite, prudemment, de parler d’euthanasie et de « suicide assisté », de « droit à la mort ». Le futur texte, explique-t-il, offrira (seulement) « la possibilité (à certains malades) de demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes ». « Aide à mourir », c’est l’expression simple choisie par le président. Ce texte est en réalité un texte de compromis : il fallait, en même temps, réaliser un progrès significatif dans la gestion de ce dossier sensible et ne pas heurter les « oppositions philosophiques et religieuses », en les respectant.

D’où le choix de M. Macron d’un texte voulu « humaniste » et de « fraternité ».

Texte de progrès qui n’atteint cependant pas les ambitions exprimées par les lois belge et suisse. Rappelons qu’en vertu de la loi belge de 2002 sur l’euthanasie, peuvent décider de mettre fin à leur vie les personnes atteintes d’une maladie incurable et frappées de souffrances constantes et inapaisables. Ces personnes doivent, selon la loi, exprimer leur volonté sans ambiguïté. Enfin, son application est soumise à l’accord préalable de deux médecins dont un psychiatre. Précisons que les malades peuvent faire leur demande d’euthanasie dès l’apparition des prémices de la maladie incurable.

Quant à la loi suisse, qui n’autorise pas l’euthanasie mais tolère le « suicide assisté », elle s’applique aux personnes en proie à une souffrance insupportable mais capables d’exprimer un plein discernement.

La future loi française n’offre pas le choix libre et inconditionnel de disposer de sa vie (définition même du suicide assisté). Elle est, rappelons-le, une « aide à mourir ». Cette aide est accordée aux personnes répondant à des critères stricts : elles doivent être majeures, atteintes d’une maladie incurable ou dont le pronostic vital est engagé à court ou moyen terme, pleinement conscientes (ce qui exclut a priori les personnes souffrant de maladies psychiatriques ou de maladies neurodégénératives altérant le discernement comme Alzheimer), enfin exposées à des souffrances physiques ou psychologiques réfractaires, c’est-à-dire ne pouvant être soulagées. Le texte prévoit enfin que la décision d’accorder ou non « l’aide à mourir » appartient à une équipe médicale. Si elle est positive, c’est le patient lui-même qui devra s’administrer la substance létale (ou une personne volontaire qu’il aura choisie, s’il ne peut le faire lui-même). Si, au contraire, elle est négative, le patient pourra faire une deuxième demande à une autre équipe médicale.

*Le texte de loi n’est pas figé : il pourra bien sûr être amendé par les parlementaires.

Plusieurs questions se posent. Par exemple, les malades physiquement incurables (comme les cancéreux) doivent-ils être les seuls à entrer dans le champ d’application de la loi ? Quid des malades psychiquement désespérés qui, à la suite du décès de leur conjoint notamment, sombrent chaque jour un peu plus dans le dégoût de la vie, une vie qui a perdu tout attrait pour eux ? Faut-il les contraindre à rester de ce monde ? Par exemple encore, les personnes majeures doivent-elles être les seules destinataires de la loi ? En Suisse, les mineurs ont droit à revendiquer le suicide assisté. Ne pourrait-on imaginer en France qu’à partir de 15-16 ans, alors que l’on dispose de la majorité sexuelle, de la liberté contraceptive, de divers droits sociaux comme la possibilité de signer un contrat de travail, de créer une association, d’adhérer un syndicat … de faire le Service national universel, l’on puisse aussi décider de sa fin de vie ?

Enfin, est-il normal que la décision de la mort soit une prérogative des médecins, autrement dit de « tierces personnes », et non pas son propre choix, éclairée certes par la médecine ? La fin de vie n’est-elle pas une question intime ?

L’État donne-t-il la vie ? Non. Alors, peut-il, fut-ce en s’appuyant sur l’avis du corps médical, décider de ne pas y mettre fin ?

J’ai l’intime conviction que la vie nous appartient (n’avons-nous pas le droit au suicide ?). Comme les femmes qui, avec l’IVG, disposent librement de leur corps, n’avons-nous pas le droit de disposer librement de notre vie ?

Le droit à la mort ne pourrait-il être considéré comme un droit fondamental de la personne humaine ? J’ai pour ma part la « faiblesse » ? de le penser.

Une chose est certaine, nul ne décidera de ma mort à ma place. J’aurai le dernier mot.

Michel FIZE, sociologue et politologue

Auteur de « La mégalothymia d’Emmanuel Macron : essai de psycho-analyse », Independently published (Amazon), 2023

Michel Fize

Les derniers articles

PS : Un revers aussi pour François Hollande

ParCarole Barjon

L’échec de Nicolas Mayer-Rossignol face à Olivier Faure cache aussi celui de l’ancien président de la République socialiste qui poussait...

Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

ParArnaud Benedetti

Nombre de commentateurs et d'acteurs politiques devraient méditer cet axiome de Max Weber qui du haut de sa lucidité empirique...

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France

ParLina Murr Nehme

Le ministère de l’Intérieur vient de publier un rapport explosif sur les Frères Musulmans. À quand la diffusion d’études semblables...

Macron en Asie du Sud-Est : au cœur du Dialogue Shangri-La, la France trace sa voie

Macron en Asie du Sud-Est : au cœur du Dialogue Shangri-La, la France trace sa voie

ParSerge Besanger

C’est une scène soigneusement orchestrée qui s’est jouée à Singapour le 30 mai 2025 : Emmanuel Macron y prononce le...

Retrouvez nos dernières vidéos

Sorry, there was a YouTube error.

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Pour une législation raisonnable sur la fin de vie
Libre opinion

Pour une législation raisonnable sur la fin de vie

Vademecum de dissuasion stratégique française fin mai 2025
Libre opinion

Vademecum de dissuasion stratégique française fin mai 2025

Justice maltraitée, justice maltraitante : lever le voile sur les inégalités ultramarines
Libre opinion

Justice maltraitée, justice maltraitante : lever le voile sur les inégalités ultramarines

Citadelles ?
Libre opinion

Citadelles ?

Sommet de Samarcande : une vision transformatrice porteuse de changements concrets pour les citoyens
Libre opinion

Sommet de Samarcande : une vision transformatrice porteuse de changements concrets pour les citoyens

Du Baron Empain aux enlèvements dans la cryptomonnaie : ce que dit une société
Libre opinion

Du Baron Empain aux enlèvements dans la cryptomonnaie : ce que dit une société

   Le pontificat singulier du pape François : Une tension entre autorité spirituelle et leader d’opinion
Libre opinion

   Le pontificat singulier du pape François : Une tension entre autorité spirituelle et leader d’opinion

« TAXER » LES RETRAITES : avancée sociale et carambouille budgétaire !
Libre opinion

« TAXER » LES RETRAITES : avancée sociale et carambouille budgétaire !

Article suivant
Malbrough s’en va -t-en guerre, ne sait quand reviendra…

Malbrough s'en va -t-en guerre, ne sait quand reviendra...

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire