• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

Face aux inégalités spatiales/géographiques : osons l’État qui protège

Sébastien ChenuParSébastien Chenu
17 avril 2020
Grande pauvreté réussite scolaire : un enjeu pour notre démocratie !

Enfant gâté de la mondialisation heureuse et du capitalisme ultralibéral triomphant, le président de la République n’a de cesse, depuis près de trois ans, d’accélérer la déconstruction des acquis historiques français.

Aux inégalités sociales se sont greffées des inégalités territoriales

Dans la vision présidentielle, les métropoles sont dynamiques, libératrices d’énergie, the place to be et les villes moyennes, les bourgs, les banlieues, les villages ne sont que des identités coûteuses, lentes, et condamnées à une impossible compétitivité. Ainsi, Emmanuel Macron tourne le dos à l’essentiel de ce qui construit et identifie notre pays ainsi qu’à la grande majorité démographique des Français. Il se justifie par une insolente infantilisation des Français auprès desquels le gouvernement entend faire preuve de « pédagogie » et organiser des grands débats ressemblant à des cours magistraux d’un Président sachant porté aux nues. La puissante opposition des « gilets jaunes » à sa politique à partir des ronds-points de France n’a donc pas trouvé d’écho gouvernemental.
La force de ce discours est d’imposer la métropolisation comme horizon indépassable de toute la nation en faisant fi des laissés-pour-compte. Face à ce discours dominant, l’analyse critique de la globalisation s’est réalisée à l’aune de ses effets économiques désastreux et « inévitables » sur les classes moyennes et populaires, conséquence d’une circulation rapide du capital financier devenu totalement liquide et sans frontière.

Sans régulation, le rendement croissant du patrimoine mobile s’est profondément déconnecté de celui du travail.

Mais on en a souvent oublié les conséquences géographiques. En réalité, la théorie du ruissellement des richesses est invalidée autant entre les « premiers de cordée » et le reste des Français qu’entre les métropoles et le reste du pays. Ce faisant, aux inégalités sociales d’antan se sont greffées des inégalités spatiales ayant rarement culminé à un tel niveau. Régis Debray ne s’y était pas trompé en écrivant : « Les riches vont où ils veulent, à tire-d’aile ; les pauvres vont où ils peuvent, en ramant ». La métropolisation est donc la traduction géographique logique des excès de la globalisation. Seul un État stratège pourra en corriger les effets.

Repenser la solidarité territoriale

Il faut redistribuer les cartes financières de la géographie française par une politique budgétaire revisitée. La décentralisation aurait dû jouer ce rôle, mais les grandes régions et la disparition programmée des départements ont au contraire accéléré le phénomène. Lille compte un peu plus de 230 000 habitants avec un budget de 423 millions d’euros alors que les Hauts-de-France, 6 millions d’habitants, présentent un budget de 3,5 milliards d’euros. Avec vingt-six fois plus d’habitants que Lille, les Hauts-de-France ont un budget seulement huit fois supérieur et ce, sans compter les investissements régionaux massifs dans la métropole lilloise ni les moyens colossaux de cette dernière. Par conséquent, la nécessité de repenser cet horrible terme de péréquation devient vitale. La nouvelle solidarité territoriale devra appuyer les échelons de proximité, départements et communes.

L’État doit assumer d’aider les territoires les plus fragilisés de manière disproportionnée.

Surtout, l’État stratège marquera l’arme fiscale comme outil majeur des politiques économiques publiques. Le CICE macroniste, crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, fut un échec constaté par tous qui a souvent abondé les dividendes sans créer d’emplois. Son coût cumulé de 100 milliards d’euros depuis sa création aurait dû être concentré sur les bassins d’emploi en difficulté pour obtenir des résultats positifs. L’État doit attribuer des avantages fiscaux sans précédent aux entreprises jouant le jeu d’une nouvelle répartition géographique des investissements et du capital et laisser les autres s’enfermer dans les logiques dépassées de la globalisation débridée et de la main invisible du marché.

Au-delà des enjeux financiers, toutes les politiques publiques sont concernées, de la santé à l’éducation en passant par les transports publics. En matière culturelle par exemple, Lille, déjà richement dotée, voit l’installation d’un centre régional de la photographie avec le soutien inconditionnel de Xavier Bertrand, macron-compatible. À soixante kilomètres à l’Est, existait un centre de la photo à Douchy-les-Mines, commune de dix mille habitants qui aurait pu accueillir le projet, mais d’autres ont préféré privilégier encore et toujours la métropole lilloise. Il n’y a pas de fatalité, il n’y a qu’un manque de volonté.

Le principe républicain d’égalité territoriale (« La France est une et indivisible ») doit être vigoureusement réaffirmé. Grâce à ce type d’efforts, nous pourrons redresser la qualité de vie des Français et éviter que demain « les Français ne vivent face-à-face plutôt que côte à côte » pour reprendre la formule désormais célèbre de l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.

Sébastien Chenu
Député
Porte-parole du Rassemblement national

Sébastien Chenu

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

Lettre à la génération Z

Lettre à la génération Z

ParMichel Monier

Mes chers enfants, « Vivre sans temps mort, jouir sans entraves », « ne pas perdre sa vie à la gagner » et...

Intelligence artificielle et démocratie : entre accélération et perte de légitimité

Intelligence artificielle et démocratie : entre accélération et perte de légitimité

ParJean Langlois-Berthelot

Lors des dernières élections européennes, de nombreux électeurs ont constaté que leurs réseaux sociaux leur proposaient des messages politiques taillés...

Vers la crise de régime ?

Vers la crise de régime ?

ParDaniel Keller

Si l’on en croit le commentariat, la France traverserait une crise de régime. Il est vrai que depuis la Révolution...

Y a-t-il vraiment deux fronts républicains ?

Y a-t-il vraiment deux fronts républicains ?

ParVirginie Martin

Depuis quelques mois, l’idée s’est imposée dans le commentaire politique : il y aurait désormais “deux fronts républicains”, l’un dirigé...

Retrouvez nos dernières vidéos

Sorry, there was a YouTube error.

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Vers la crise de régime ?
Politique

Vers la crise de régime ?

Y a-t-il vraiment deux fronts républicains ?
Politique

Y a-t-il vraiment deux fronts républicains ?

L’avertissement du 11 septembre
Politique

L’avertissement du 11 septembre

François Hollande devant le Parlement
Politique

Dissolution(s), question de confiance – le désordre : du politique aux institutions ?

La situation économique et sociale de la Corse, angle mort du projet d’autonomie ?
Politique

La situation économique et sociale de la Corse, angle mort du projet d’autonomie ?

Politique

Interview de Frédéric Masquelier

État de droit : résistons aux tentations du court terme
Politique

État de droit : résistons aux tentations du court terme

Et si le 8 mai et le lundi de Pâques devenaient les « Jours de la Défense » ?
Politique

Et si le 8 mai et le lundi de Pâques devenaient les « Jours de la Défense » ?

Article suivant
Expériences civic tech et territoires de proximité : les défis d’une métrologie citoyenne et éco-politique

Expériences civic tech et territoires de proximité : les défis d'une métrologie citoyenne et éco-politique

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire