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dans Politique

Faut-il censurer le Gouvernement ?

ParMatthieu HocqueetNicolas Citti
12 avril 2024
Faut-il censurer le Gouvernement ?

L’exécutif s’est lourdement trompé dans son estimation du déficit public. Pour l’année 2024, il l’avait estimé à 4,9% du PIB dans la loi de finances 2024 contre 5,5% du PIB au réel en prenant compte les derniers scénarios de croissance. Une situation catastrophique qui implique de chercher en urgence près de 15 milliards d’euros pour le budget 2024.

Or, le vote d’Emmanuel Macron devait incarner le sérieux budgétaire face aux extrêmes irresponsables. Ainsi, cette erreur démonétise le vote macroniste au point que seule une censure du Gouvernement permettrait de reprendre le contrôle de la situation.

Les indicateurs sont dans le rouge

Le président de la République a été réélu en 2022 face aux extrêmes en incarnant le parti de l’ordre tant dans les comptes que dans la rue. Alors qu’il a été élu sur un projet social-démocrate en 2017, le macronisme a entamé un virage vers le parti de l’ordre face aux crises du premier quinquennat : mobilisations des Gilets Jaunes, crise sanitaire et guerre en Ukraine qui a provoqué un réflexe légitimiste derrière le chef de l’Etat via un effet drapeau. En effet, Emmanuel Macron récolte en moyenne dans tous les sondages 24% de l’opinion publique avant la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, contre en moyenne 30% après le début du conflit. Cette situation s’explique par le fait que les Français ont préféré le président sortant que ses rivaux Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon pour incarner l’ordre à l’intérieur du pays afin d’être plus fort face aux menaces extérieures.

Or, tous les indicateurs de l’ordre sont dans le rouge. D’une part, Emmanuel Macron n’a pas maintenu l’ordre dans la rue. En effet, d’un côté, la réforme des retraites a mobilisé à plusieurs reprises plus de 1 million de Français dans les rues selon le ministère de l’Intérieur avec quelques scènes de chaos causées par l’extrême-gauche (black blocks, etc.). De l’autre, tous les chiffres de l’insécurité et de la délinquance sont en forte progression depuis la réélection d’Emmanuel Macron (homicides +5%, tentatives d’homicides +13%, destructions et dégradations volontaires +3%). Le pays a même vécu les plus violentes émeutes depuis 2005 sans que des réponses fermes n’aient été apportées.

D’autre part, l’ordre dans les comptes n’est désormais plus garanti.

Tous les chiffres sont dans le rouge. Emmanuel Macron a causé 1 088 milliards d’euros de dettes publiques contre 2 000 milliards pour l’ensemble de ses prédécesseurs et le déficit public (5,5%) a atteint son plus haut niveau historique (hors année Covid-19). Pourtant, les indicateurs de performance de notre économie sont très mauvais (3e taux de chômage de la zone euro, 68% de taux d’emploi contre 70% en moyenne dans la zone euro, 95 milliards d’euros de déficit commercial, etc.).

Ainsi, ces deux volets démontrent que le président de la République n’est plus en mesure de tenir le pays.

Emmanuel Macron est minoritaire dans l’opinion et anachronique dans ses réponses

Emmanuel Macron est minoritaire dans l’opinion publique car il a failli sur son incarnation du parti de l’ordre.

Il est en perte de vitesse dans toutes les enquêtes d’opinion pour toutes les élections. En effet, la liste de la majorité présidentielle est en difficulté dans les sondages pour les européennes de juin prochain. A ce titre, une nouvelle étude Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, publiée ce mercredi, la liste du Rassemblement national se situe à 31,5 %, devançant toujours largement celle de Valérie Hayer, tête de liste Renaissance stable à 18,5 %. Dans les autres élections, cela n’est guère mieux puisque les candidats à la succession d’Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Gabriel Attal, sont testés entre 20% et 24% contre 36% pour Marine Le Pen et lors d’éventuelles législatives anticipées, le RN pourrait récolter près de 270 sièges atteignant presque la majorité absolue.

Emmanuel Macron est incapable d’apporter des réponses concrètes aux problèmes du pays.

D’une part, le président de la République ne dispose pas du capital politique suffisant pour mettre à l’œuvre ses réformes économiques pour marquer une rupture avec le « quoi qu’il en coûte ». La dernière motion de censure sur la réforme des retraites a failli être votée à 9 voix près obligeant l’exécutif à procéder au vote de textes consensuels ou par voie du 49-3. D’autre part, pour rétablir l’ordre dans la rue, les remèdes du macronisme sont anachroniques. En effet, il a annoncé un déversement d’argent public pour répondre aux émeutes. Pour autant, il faut rappeler que « un plan Marshall pour les banlieues » ne résoudra jamais la situation alors que la politique de la ville a déjà couté aux contribuables plus de 100 milliards d’euros depuis 2005 selon l’IFRAP. Dès lors, l’anachronisme des réponses de l’exécutif cumulé à son faible capital, conduisent à penser que la situation ne s’améliorera pas d’ici 2027, si le cap fixé par Emmanuel Macron demeure inchangé.

Censurer le Gouvernement

Emmanuel Macron ne comprend que le rapport de force. Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, il n’a cédé que lorsqu’on lui a imposé un rapport de force. Les Gilets Jaunes ont obtenu un paquet de mesures de près de 10 milliards d’euros pour les finances publiques (augmentation du Smic, prime exceptionnelle, défiscalisation des heures supplémentaires, etc.). En 7 ans, les agriculteurs n’ont jamais obtenu autant de mesures d’urgence qu’après leurs mobilisations de janvier-février. Au Parlement sur les retraites ou la loi immigration, les Républicains ont obtenu des gages du chef de l’Etat uniquement grâce au rapport de force par la menace d’une motion de censure. Ainsi, dès qu’une force sociale ou politique souhaite obtenir quelque chose du président de la République, elle doit le contraindre.

La motion de censure est donc la dernière chance possible pour que les Français puissent reprendre le contrôle de la situation.

En effet, Emmanuel Macron est minoritaire dans le pays et au sein de la représentation nationale, mais il se comporte comme s’il était dépositaire d’une majorité absolue. Seulement, il apparait clairement qu’il n’emmène pas le pays vers le bon cap avec le désordre actuel dans les comptes et dans la rue. De ce fait, afin d’être fidèle à ce que pense le peuple de France, la représentation nationale doit censurer ce Gouvernement pour l’obliger à élargir son équipe et changer son projet.

Autrement, nous ne résoudrons jamais les problèmes structurels du pays et serons amenés à élire en 2027 un nouveau chef d’Etat alors que le pays sera abîmé et peut-être insauvable.

Matthieu Hocque,
Directeur adjoint des Etudes du Millénaire, spécialiste des politiques publiques
Nicolas Citti,
Analyste politique Le Millénaire

Source photo : 4kclips / Shutterstock.com

Matthieu Hocque

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