• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans International

La bascule dans le chaos ?

ParEric Cerf-Mayer
19 octobre 2023
La bascule dans le chaos ?
Au fur et à mesure où l’actualité déroule, heure par heure, le fil de nouvelles plus dramatiques et affligeantes les unes que les autres et que l’on prend la mesure de l’onde de choc et du séisme psychique provoqués par l’attaque terroriste du Hamas contre Israël  le 7 octobre 2023, le cercle de celles et ceux parmi les dirigeants politiques de la planète qui conservent un tant soit peu le sens de leurs responsabilités et de leur mission devant l’Histoire, dans cette atmosphère sinistre de prélude d’apocalypse, se réveille fatalement avec la conscience d’une bascule imminente dans une situation qui pourrait bel et bien finir par déboucher sur une troisième guerre mondiale d’une forme inédite, à dimension civilisationnelle, notamment si les États-Unis et l’Arabie Saoudite n’arrivaient pas à enrayer l’embrasement complet du Proche-Orient dans les jours à venir…

Le poids militaire et financier, et l’influence, voire l’autorité morale ou religieuse, que ces deux grands acteurs historiques dans la zone conservent encore respectivement auprès des protagonistes du conflit pourraient peut-être contribuer à freiner l’escalade et à prévenir cette bascule dans le chaos qui se dessine si le Hezbollah, bras armé de l’Iran au Liban, doté de moyens de frappe considérables, ouvrait le deuxième front tant redouté par Israël. En état de sidération devant les horreurs et la barbarie des crimes perpétrés par les terroristes du Hamas, l’Etat-nation du peuple juif, avec l’hébreu comme seule langue officielle et Jérusalem unifiée comme capitale aux termes d’une loi votée par la Knesset le 19 juillet 2018, s’est rarement retrouvé dans un contexte aussi critique et périlleux depuis 1948. Le déplacement courageux du Président Biden en personne sur place, au moment paroxystique de la tragédie survenue le 17 octobre 2023 au soir à l’hôpital baptiste Al-Ahli Arabi de Gaza, alors même que Tsahal n’a pas entamé son offensive terrestre contre le Hamas, est en lui-même parlant et lourd de signification sur l’extrême gravité de la situation, sa dangerosité létale et son caractère éminemment volatile.
Les États-Unis, alliés indéfectibles d’Israël, sont les seuls membres de l’Otan capables à l’heure actuelle d’appuyer militairement ou logistiquement le gouvernement d’urgence nationale constitué par les autorités israéliennes confrontées à une crise d’une ampleur gigantesque où la survie du pays est en jeu, et à pouvoir assumer en parallèle la poursuite de leur soutien, jusqu’à présent  inconditionnel, aux Ukrainiens dans le cadre de la guerre  d’attrition menée par Moscou contre Kiev…

Le Royaume d’Arabie Saoudite, avec le soutien souhaitable des monarchies du Golfe et celui du Souverain chérifien au Maroc, est pour sa part probablement la seule puissance du Moyen-Orient en mesure de réfréner la bascule dans le chaos et peut-être de canaliser la colère des foules du monde arabe qui ont d’ores et déjà attribué la responsabilité des centaines de victimes civiles de l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza à l’armée israélienne, sans attendre aucune investigation sérieuse de ce drame ajouté dix jours après à celui du 7 octobre 2023. Ĺes monarchies du monde arabe ont absolument tout à perdre de l’embrasement généralisé qui commencera par la Cisjordanie, recherché par la nébuleuse terroriste islamiste et par ceux qui, en Turquie ou en Iran, croient pouvoir en tirer un quelconque profit dans leurs visées expansionnistes, sans  véritable considération  pour la cause de la Palestine et la souffrance indicible des populations civiles prises au piège de l’engrenage, ruinant sciemment les timides mais tangibles progrès en direction d’une normalisation dans la zone accomplis grâce à la signature des Accords d’Abraham. La Ligue arabe n’est pas en mesure de jouer ce rôle de frein, si tenté qu’elle en soit capable, dans cette partie d’échecs mortifère à l’échelle de la planète, au cours de laquelle les masques tombent et les dernières illusions se dissipent quant à la nature profonde du mal qui a conduit le monde au bord de l’abîme.

L’Union européenne et l’ensemble de ses membres (La France n’est plus au temps du Général de Gaulle où le cap en matière de relations internationales était clair et déterminé et où Paris défendait ce qu’on appelait la politique arabe basée en grande partie sur une recherche d’équilibre et de justice, préalable à toute paix entre Israël à l’existence « très justifiée » aux yeux de celui qui avait incarné la résistance française contre le régime nazi, et les pays voisins avec lesquels s’inscrivait pour longtemps, aux yeux de ce visionnaire, le futur du nouvel État dans cette région – l' »Orient compliqué »- déchirée par des guerres quasiment incessantes depuis le démembrement de l’Empire ottoman…) ne semblent plus en mesure de jouer ce rôle focal pour de multiples raisons : entre autres, les nombreuses failles sociétales, les clivages et fractures politiques internes fragilisant nos démocraties, notre extrême vulnérabilité face aux assauts externes (celui du terrorisme en particulier) et surtout l’absence d’une véritable capacité de défense européenne en mesure de se déployer pour faire face à des crises telles que celle qui se développe et menace de dégénérer en conflit majeur aujourd’hui.
La France a combattu  pratiquement seule au Sahel et le repli inéluctable de ses militaires des zones de pénétration et propagation djihadistes en Afrique, suite au renversement de gouvernements démocratiques par des juntes sous influence russe, marque un tournant crucial pour des populations qui ne mesurent pas encore tout ce que cela implique pour leur sécurité et leur devenir…

Auparavant, les forces de la coalition  occidentale avaient abandonné l’Afghanistan aux mains des Talibans en août 2021 dans des conditions de gâchis militaire, moral et financier que l’on peut légitimement déplorer aujourd’hui au vu de la déflagration du 7 octobre 2023. On croyait l’hydre du terrorisme islamiste jugulée avec l’éradication apparente de l’Etat islamique – Daech – de son périmètre d’expansion en Syrie et en Irak à partir de 2019, in fine il n’en est rien… Elle a emprunté une autre forme avec le Hamas, en enregistrant les trop nombreux signaux de faiblesse de l’Occident, testant insidieusement ses capacités de résistance et de réponse à toutes les agressions protéiformes qu’elle n’a finalement jamais cessé de lui infliger de longue date, sondant inlassablement nos failles et à l’aguet de nos moindres renoncements. L’hydre semble ironiquement échapper à la monstruosité de la politique macabre des têtes coupées qu’elle inflige à ses victimes innocentes. L’effroi que ses actions basées sur la haine à l’état pur, l’antisémitisme viscéral vis à vis de la population israélienne, le déni de l’humanité pour tous ceux qui ne se soumettent pas à son interprétation fausse de l’islam, est un poison redoutablement pernicieux : il a déjà commencé à nous tuer.

Les démocraties occidentales sont plus que jamais confrontées à la pire des menaces, le spectre de nations qui se défont lentement mais sûrement.
Une des grandes consciences universelles, l’écrivain algérien Boualem Sansal, dont l’œuvre immense relève de l’attribution du prix Nobel de littérature, a décrit de manière magistrale et prémonitoire dans ces récits sur la guerre civile des années 90 en Algérie, le mal qui ronge nos sociétés aujourd’hui :
« L’info tue l’info, l’habitude est un sédatif et la terreur un paralysant puissant… ».

« L’Europe a peur de l’islamisme… elle est prête à tout lui céder. » souligne également celui qui a vécu une partie de son enfance dans une rue à 100 mètres de celle où se trouvait la maison d’Albert Camus…

Trois ans après l’abominable décapitation de Samuel Paty, notre « cher et vieux pays » frappé en 2015, 2016, replonge dans le même cauchemar, l’assassinat d’un professeur, Dominique Bernard, par un jeune Tchétchène de 20 ans (qui n’avait certainement pas sa place dans la communauté nationale !), ancien élève du lycée d’Arras où sa victime transmettait son savoir et son amour de la littérature française. Il n’y avait pas de fatalité : dans les deux drames, des vies auraient pu se poursuivre si collectivement on avait pris conscience que depuis les attentats du 11 septembre 2001, nos démocraties occidentales étaient en proie au refus coupable de regarder en face l’implacable réalité d’un monde où nos valeurs n’ont plus aucun cours face à ceux qui s’approprient diaboliquement et de manière  erronée ce qu’ils croient être le message de Dieu. Au sud d’Israël, dans la cour d’un lycée d’Arras, aux abords d’un stade de Bruxelles en tuant deux supporters suédois d’un match de football, des fanatiques prêts à massacrer ceux qui ont l’infortune de croiser leur route mortifère, poursuivent un but qui n’a rien à voir avec la création d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël.

En refusant de tirer les leçons terribles de tous ces crimes, particulièrement en ce qui concerne le contrôle de l’immigration et touche l’exercice de notre souveraineté nationale, nous nous condamnerons à  revivre sans fin les drames qui nous meurtrissent et nous paralysent.
L’heure est indéniablement grave et notre liberté est menacée. Le terrorisme islamiste est en passe de renverser le peu qui reste de notre cohésion nationale et la partie est en train de se jouer sans que la voix de l’Europe pèse beaucoup dans la balance.

Le 7 octobre 2023 , le « déluge d’Al Aqsa » a bel et bien ouvert la porte sur un aperçu de l’enfer qui attend le monde entier si le Président des États-Unis et le Prince héritier du Royaume d’Arabie Saoudite ne parviennent pas à enrayer l’engrenage de l’escalade…

Eric Cerf-Mayer

Photo : Opachevsky Irina
Eric Cerf-Mayer

Les derniers articles

Justice maltraitée, justice maltraitante : lever le voile sur les inégalités ultramarines

Justice maltraitée, justice maltraitante : lever le voile sur les inégalités ultramarines

ParRimane Davy

Les justiciables ultramarins font face, chaque jour, à une inégalité d’accès à la justice aussi insupportable qu’inacceptable. Cette injustice profonde est avant...

Citadelles ?

Citadelles ?

ParJean-François Cervel

Le temps des citadelles serait-il revenu ? C’est ce que l’on peut croire à entendre les discours politiques dominants, et notamment...

Editorial – Les socialistes retrouvent leurs esprits

La droite entre impatience et prudence

ParMarie-Eve Malouines

L’élection très confortable de Bruno Retailleau à la présidence de LR, réveille à droite l’espoir de revenir au pouvoir en...

Hommage à Boualem Sansal

Hommage à Boualem Sansal

ParRedaction

Cela fait désormais six mois que Boualem Sansal est injustement emprisonné. Afin de marquer cette date symbolique, et de continuer à faire...

Retrouvez nos dernières vidéos

Sorry, there was a YouTube error.

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Violence en Amérique latine : l’exception d’El Salvador et de Nayib Bukele
International

Violence en Amérique latine : l’exception d’El Salvador et de Nayib Bukele

Le KGB contre l’Ouest. 1917-1991. Les archives Mitrokhine
International

Le KGB contre l’Ouest. 1917-1991. Les archives Mitrokhine

Colloque « Afrique, des indépendances à la souveraineté »
International

Colloque « Afrique, des indépendances à la souveraineté »

Discours sur l’Afrique : une impérieuse révolution narrative
International

Discours sur l’Afrique : une impérieuse révolution narrative

De Tocqueville à Trump : l’effondrement d’une démocratie conçue comme infaillible
International

De Tocqueville à Trump : l’effondrement d’une démocratie conçue comme infaillible

La Contre-Révolution Trumpiste, « le contraire de la Révolution » libérale
International

La Contre-Révolution Trumpiste, « le contraire de la Révolution » libérale

Boualem Sansal : symbole intemporel de la lutte pour la liberté
International

L’otage malchanceux

La fin des illusions ou la chronique d’un réveil brutal et tardif ?
International

La fin des illusions ou la chronique d’un réveil brutal et tardif ?

Article suivant
Vieillir en 2023, un sujet tabou que les entreprises peuvent soutenir efficacement au sein de leur démarche RSE

Vieillir en 2023, un sujet tabou que les entreprises peuvent soutenir efficacement au sein de leur démarche RSE

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire