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dans N°1094-1095, Politique

La Revue politique et parlementaire et Charles de Gaulle

Eric AnceauParEric Anceau
22 juin 2020
Vers l’armée de métier – Réédition de l’article de Charles de Gaulle, publié dans le n° du 10 mai 1933 de la Revue Politique et Parlementaire

À l’occasion de ce numéro exceptionnel sur Charles de Gaulle, il nous a semblé intéressant de nous pencher sur la manière dont la Revue politique et parlementaire et ses collaborateurs ont évoqué quatre moments-clés de son parcours politique. Ce faisant, nous en apprenons beaucoup sur la perception d’une personnalité hors-norme par une partie de l’élite. Par Eric Anceau, historien.

À sa fondation, en 1894, par des républicains modérés, le professeur de droit, Marcel Fournier, et des personnalités politiques, intellectuelles et du monde des affaires, au premier rang desquelles l’ancien ministre Waldeck-Rousseau, la Revue politique et parlementaire s’est fixée la mission de devenir « un guide sûr et prudent pour les élus du suffrage universel » et les « cadres de la démocratie », en d’autres termes les décideurs, et de mettre les meilleures idées au service de leur action1. Pour cela, elle a décidé de leur proposer des articles de leurs pairs et de spécialistes français et internationaux sur les questions-clés du temps, celles qui sont alors débattues au Parlement, dans ce régime d’assemblée qu’est la IIIe République fin de siècle. La revue ne s’intitule pas « politique » et « parlementaire » par hasard !

Au cours des décennies suivantes, elle se tient à cette ligne, défendant le pluralisme des idées dans le cadre du débat démocratique, mais sans se départir de sa sensibilité républicaine modérée des origines, tout en se montrant résolument favorable au régime parlementaire et libéral, ce qui lui donne une place singulière et importante dans le paysage intellectuel français. Aussi s’arrête-t-elle de paraître pendant l’Occupation2. Lorsqu’elle renaît, à la Libération, le général de Gaulle est aux affaires. Pendant un quart de siècle, elle ne cesse d’évoquer l’homme d’État avec un creux au moment de sa « traversée du désert » et quatre temps forts que nous présentons à la suite.

Lorsque l’homme du 18-Juin rompt avec les partis du système (1946-1949)

Au cours des premières années de la IVe République, le général de Gaulle, qui dirige le Gouvernement provisoire de la République française, est naturellement très présent dans les colonnes de la revue. Son rôle historique, sa popularité, son souci de restaurer l’unité et la grandeur de la France, lui valent le soutien de la rédaction.

La démission du Général, le 20 janvier 1946, est l’événement marquant de son « tour d’horizon » de l’actualité mondiale du mois suivant, et donne lieu à un long texte qui, malgré la neutralité habituelle de la rubrique, propose une lecture nuancée mais critique, qui laisse poindre une réelle déception3. Elle fait de la perte de popularité du Général, liée à son impuissance à surmonter son différend avec les partis, la cause principale de son échec et l’accuse presque de désertion : « Certains peuvent se demander si un chef responsable est bien inspiré, à la veille de catastrophes imminentes, en disparaissant avant de tenter l’effort décisif de redressement ». Cependant, la chronique attribue la principale responsabilité à l’Assemblée, « en raison de sa volonté d’établir, en dépit du référendum, sa dictature omnipotente et souveraine et, aussi et surtout, [à] la conception même du gouvernement tripartite ». Pour ne pas rompre l’unité nationale, de Gaulle aurait simplement été trop respectueux de l’Assemblée et du tripartisme. En agissant ainsi, il se serait laissé étouffer par le carcan des idéologies et vaincre par une majorité dictatoriale, et en particulier, par le très dangereux Parti communiste, toutes choses contraires au régime parlementaire, modéré et libéral, chère à la revue depuis ses origines4. La lecture du discours de Bayeux du 18 juin 1946 que propose la revue à ses lecteurs est celle du radical Albert Milhaud5. Tout en réprouvant l’idée d’une République présidentielle défendue à cette occasion par le Général, l’auteur le fait dans des termes très mesurés et loue l’orateur de réclamer le bicamérisme, alors que les communistes souhaitent imposer une assemblée unique. La création du Rassemblement du peuple français, en avril 1947, est même saluée par la revue dans le contexte d’une tension croissante avec Moscou qui annonce la Guerre froide. Elle lave par avance le Général de toute aspiration à la dictature, contrairement à ce que prétend précisément le PCF, et voit dans son initiative une volonté désintéressée de pacification de la vie politique française6.

Dans un très long article rétrospectif publié dans les différentes livraisons de la revue de février 1948 à janvier 1949, le professeur Émile Giraud s’efforce d’expliquer les causes de l’échec relatif du passage aux affaires du Général7. Il y reprend et y prolonge les réflexions développées par les éditorialistes et les autres collaborateurs de la revue, au cours des deux années précédentes. À la Libération, « le général de Gaulle était le seul homme qui put entraîner le peuple français dans des voies nouvelles et opérer une révolution constructive et pacifique. Cette possibilité a été perdue ! » Après l’avoir comparé « aux héros de la République romaine », par son désintéressement et son détachement des honneurs, l’auteur en fait le continuateur des plus grands hommes politiques de la IIIe République et cite Gambetta, Thiers, Ferry, Delcassé, Clemenceau, Painlevé, Poincaré et Briand. Selon lui, ils ont tous su s’élever au-dessus des divisions partisanes pour servir les intérêts de la France, grâce à leur vision politique et à leur autorité naturelle, sans chercher à mener une politique personnelle et, a fortiori, sans aspirer à la dictature. L’auteur ajoute même que de Gaulle a eu encore plus de mérite qu’eux à ne pas le faire, tant étaient grands son prestige et sa popularité.

Après l’éloge vient cependant la critique. La grande majorité de la droite lui étant acquise par la force des choses, de Gaulle aurait dû mener plus nettement qu’il ne l’a fait une politique de gauche, celle voulue par le CNR, autour de deux axes : les nationalisations et le dirigisme. L’auteur passe ensuite longuement en revue ses erreurs qu’il impute à son inexpérience et à ses qualités humaines et morales éminentes (hauteur, droiture, réserve, fidélité à ses compagnons de la France libre) qui se sont révélées autant de handicaps face à une classe politique rompue aux manœuvres politiciennes : ne pas avoir dévoilé plus tôt ses intentions politiques de Bayeux et cherché à les imposer, ne pas avoir donné la priorité à la restauration des finances publiques, à la stabilité monétaire et à la lutte contre l’inflation, ne pas avoir réformé de façon systémique l’administration, mais s’être contenté de créer l’ÉNA, ne pas avoir su rompre avec la politique coloniale traditionnelle, en associant les territoires ultramarins à la métropole, ne pas avoir cherché à communiquer davantage avec l’opinion par-dessus les partis. En dernière analyse, de Gaulle aurait trop conçu « son rôle comme celui d’un Président de la République doué d’une autorité plus grande que d’ordinaire ».

Pour conclure, l’auteur se pose la question d’un retour aux affaires du Général. S’il le juge périlleux, car il est probable qu’il doive alors revenir par la droite et par les hommes qu’il a combattus de 1940 à 1944, il estime qu’il saurait alors retenir les leçons de son échec, mieux s’entourer, corriger point par point les reproches qu’il lui a faits, et choisir entre les fonctions de chef de l’État et chef du gouvernement qu’il a confondues, par la force des choses, mais qui ne sont pas du même ordre. Giraud pense qu’il choisirait la présidence du Conseil plutôt que celle de la République, car c’est là que se situe l’effectivité du pouvoir. Il est assez fascinant de constater la réalisation de cette prophétie, après la traversée du désert.

Le fondateur de la Ve République (1958-1960)

Lors de la crise qui ramène de Gaulle aux affaires, en mai-juin 1958, la revue se montre d’abord extrêmement louangeuse à son égard. Selon elle, il saura mettre fin aux incohérences et aux faiblesses de la IVe République. Face au péril qui menace la France, il est l’homme de la situation, car c’est un vrai républicain légaliste qui jouit d’une autorité incomparable, qui a su tirer les enseignements de son premier passage au gouvernement, et qui a gagné en expérience. « Le général de Gaulle campe, après sa longue retraite, un personnage différent de celui que son précédent exercice du pouvoir avait familiarisé dans l’esprit public, écrit son collaborateur. Son sens de l’autorité se concilie avec le respect de la légalité républicaine, mais aussi avec les susceptibilités parlementaires ». Il saura composer une équipe réalisant un équilibre subtil entre les techniciens et les hommes du système et « allier – les évènements ultérieurs le prouveront bientôt – la fermeté et la diplomatie »8. À n’en pas douter, le rôle joué dans la séquence par le président Coty qui est très apprécié par la revue et sa caution morale, ne sont pas étrangers à ce dithyrambe.

Au cours des mois suivants où se mettent en place les institutions, la revue se tient dans une prudente, mais bienveillante réserve.

Sous la plume de Jean Chatelain, paraît un article, à l’été 1958, qui compare certes ce qui s’est passé le 3 juin précédent aux pleins pouvoirs accordés au maréchal Pétain, mais pour préciser immédiatement, à la suite de Paul Coste-Floret et d’Edgar Faure que, contrairement au 10 juillet 1940, la décision reviendra, à l’automne suivant, au peuple souverain par la voie référendaire et, qu’au-delà même de cette adhésion formelle, le calme du pays, l’assiduité des Français aux fonctions civiques et l’absence de divisions fondamentales entre eux, sont de bon augure pour l’avènement du régime9. Il ne doute pas lui-même du maintien du suffrage universel et de l’indépendance du pouvoir judiciaire, et espère que le renforcement du pouvoir exécutif, qu’il juge nécessaire, permettra l’instauration d’un véritable régime parlementaire et la préservation de la démocratie libérale. Dans l’éditorial de janvier 1959, intitulé « An neuf, style nouveau », le directeur général de la revue, Georges Potut, forme des vœux pour que les espoirs des Français, qui se sont exprimés lors du référendum puis des législatives, ne soient pas déçus10. Fort de la confiance massive de la nation, le général de Gaulle dispose, selon lui, de toutes les cartes pour réussir, et en particulier, pour assainir les finances du pays, comme il a commencé à le faire. Dans le même numéro, la revue souligne combien l’Allemagne est agréablement surprise par de Gaulle qui n’est pas le nationaliste qu’elle s’imaginait, mais un homme d’État attaché au rapprochement franco-allemand11.

Le ton change à partir de 1960. Déjà fin 1959, Roger Massip s’inquiète, dans sa chronique de « la vie internationale », que la construction européenne telle que la conçoit le général de Gaulle soit purement confédérale, ce qui ne manquera pas de décevoir, selon lui, les partenaires de la France12. Titulaire de la rubrique sur « la vie politique », André Guérin qui, jusque-là, ne s’était permis aucune critique du chef de l’État, commence à persifler sur sa façon de concevoir la Constitution ou sur la géométrie variable de sa politique algérienne13. De son côté, Jean Chatelain donne un nouveau papier intitulé « L’évolution de la Cinquième République », dans lequel il déplore l’effacement complet du Parlement[14 N° de juin 1960, p. 562 et suiv.]. En relatant le voyage du président dans le Dauphiné, les 6 et 7 octobre 1960, qui, il est vrai, n’a pas été une réussite, en particulier le discours présidentiel de Grenoble, André Guérin parle de malaise et d’agitation14. Il se montre surtout très critique, en fin d’année, dans sa chronique qu’il intitule « Lourd climat » sur le traitement, par le chef de l’État, du dossier algérien, et n’épargne aux lecteurs ni les états d’âme du Premier ministre, Michel Debré, ni les tensions avec la délégation du gouvernement à Alger qui amènent la démission de son n° 2 puis sa révocation du Conseil d’État, ni le remplacement du délégué général Paul Delouvrier, ni le boycott, par le maréchal Juin, de la commémoration du 11 novembre et les multiples arrestations qui accompagnent celle-ci, ni les manifestations hostiles qui se déroulent pendant le voyage du président, en Algérie, du 9 au 13 décembre15.

L’homme de la forfaiture (1961-1962)

C’est avec le projet de révision constitutionnelle formé par de Gaulle et son Premier ministre, que la revue abandonne, sinon sa neutralité, du moins sa critique modérée, pour passer à une franche opposition. Il faut dire qu’en 1961, Édouard Bonnefous, pilier des gouvernements de la IVe République et sénateur radical, qui avait soutenu le retour de de Gaulle en 1958, avant de se montrer rapidement critique, est son nouveau propriétaire.

Lors du débat sur la force de frappe, à l’automne 1960, le gouvernement a préféré poser à trois reprises la question de confiance, plutôt que de se heurter à une opposition de l’Assemblée, puis est passé outre deux votes hostiles du Sénat. Les 9 et 19 mars 1961, Debré évoque publiquement la nécessité de modifier la Constitution pour renforcer encore les prérogatives de l’exécutif avec, entre autres, l’élection du président de la République au suffrage universel et un plus large usage du référendum. Dès lors, les spéculations vont bon train. La revue publie un important article du radical et ancien président du Conseil, René Mayer, qui propose de prendre au mot l’exécutif gaulliste et d’instaurer résolument un régime présidentiel16. Après les élections législatives, le Congrès se réunirait pour désigner parmi les candidats à la présidence, trois d’entre eux entre lesquels les Français trancheraient. Le nouveau président choisirait ensuite ses ministres en dehors du Parlement et ceux-ci ne seraient pas responsables devant lui, mais les Assemblées voteraient seules les lois et le budget, moyen selon Mayer, de revaloriser parallèlement le rôle du Parlement.

Cette proposition commence à infuser dans le microcosme politique au moment où la revue décide de publier, au printemps 1961, un numéro spécial sous le titre « Réviser la Constitution »17. Elle questionne dix personnalités incontournables de toutes sensibilités, hors du PCF et de l’UNR, pour savoir si, selon elles, il est préférable de revenir à l’application de la Constitution dans sa lettre comme dans son esprit, ou de la modifier dans le sens d’une présidentialisation. La moitié d’entre eux se déclarent partisans de la première solution : le radical Gaston Monnerville, président du Sénat, Guy Mollet, ancien président du Conseil et secrétaire général du Parti socialiste, Edmond Barrachin, sénateur républicain indépendant, ancien ministre chargé de la Réforme constitutionnelle, ancien président du Comité national d’études pour la Réforme de la Constitution et membre du Comité consultatif constitutionnel en 1958, et enfin le sénateur Jean Lecanuet et le député Maurice-René Simonnet, respectivement président et secrétaire général du MRP. Deux se prononcent pour une révision très modérée : Paul Reynaud, ancien président du Conseil, membre du CNI et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale et Édouard Bonnefous. Deux souhaitent que, si les institutions sont changées, elles le soient sur le modèle américain, le député René Pleven, ancien président du Conseil et député de l’Entente démocratique, et le sénateur Roger Duchet, ancien ministre et secrétaire général du CNI. Un seul enfin, Paul Coste-Floret, ancien ministre et député MRP, membre du Comité constitutionnel en 1958, propose un véritable régime présidentiel original, mais très différent de la « formule plébiscitaire » qu’ont en tête de Gaulle et Debré.

Après une pause occasionnée par les affaires algériennes qui amènent la revue à se montrer, en ce domaine aussi, extrêmement critique, en particulier en raison du recours par le chef de l’État à l’article 1618, l’affaire de la révision constitutionnelle est relancée, au début de l’année 1962, par des fuites dans la presse et par de nouvelles déclarations de Debré. La revue ouvre son numéro de mars par un article d’Edmond Barrachin qu’elle présente comme un expert incontournable de la question19. Sous le titre explicite « Les dangers d’une élection du président de la République au suffrage universel », l’auteur commence par dénoncer les pouvoirs déjà exorbitants du chef de l’État, y compris en comparaison de ceux du président des États-Unis, et souligne leur danger, comme si la réforme annoncée ouvrait une boîte de Pandore et réveillait de vieux démons : droit de dissolution de l’Assemblée, existence d’un domaine réservé, article 16, mandat de sept ans renouvelable, droit de recourir à des référendums qui s’apparentent, selon lui, à des plébiscites et rappellent le funeste souvenir du bonapartisme et du coup d’État du 2 décembre 185120. Or, à l’époque, tout était précisément parti de l’élection présidentielle de Louis-Napoléon Bonaparte au suffrage universel, le 10 décembre 1848. Si la réforme est adoptée, affirme le sénateur, « cet homme [Charles de Gaulle] dominera tout ». « La France n’a vraiment pas besoin d’ajouter cette tragédie à son histoire ».

Alors que les rumeurs selon lesquelles, non seulement le chef de l’État proposerait l’élection présidentielle au suffrage universel direct, mais le ferait, à la grande colère de Monnerville21, sans recourir au vote préalable des Chambres, comme le prévoit l’article 89 de la Constitution, car il craint un rejet, la revue publie le mois suivant un dossier sur « le Sénat et la révision constitutionnelle »22. Y sont rappelés les articles critiques de Jacques Fauvet dans Le Monde, la prise de position contraire du professeur de droit, Georges Vedel et une communication publique de Monnerville, très hostile au projet présidentiel, sous forme de lettre adressée aux sénateurs, qui fait revenir Vedel sur sa première interprétation. Au moment où se dessine déjà « le cartel des non » dans les milieux politiques23, la revue se plait à souligner que l’élite du journalisme et des constitutionnalistes est aussi hostile au projet du chef de l’État.

Durant l’été 1962, alors que l’attentat du Petit-Clamart suscite une vive émotion dans le pays, André Guérin ne fait pas la trêve de ses critiques et dénonce un chef de l’État qui se comporte de plus en plus en monarque et qui entend gouverner le pays par référendums. « Ce serait, dans une démocratie qui s’était crue adulte, un étrange retour aux formes primitives »24. De fait, la décision de soumettre l’adoption de l’élection présidentielle au suffrage universel en recourant au référendum sans aucun préalable, est annoncée par de Gaulle, lors du Conseil des ministres du 12 septembre, et expliquée aux Français, dans son allocution télévisée du 20. Ce n’est pas, selon lui, pour lui-même qu’il propose cette réforme destinée à accroître la légitimité du président, car un lien historique exceptionnel s’est noué entre le peuple français et lui depuis le 18 juin 1940, mais il la juge indispensable pour ses successeurs, alors que le récent attentat vient de montrer qu’il peut disparaître à tout moment, qu’une maladie peut également l’obliger à renoncer à l’exercice de sa fonction et qu’il peut enfin ne pas se représenter en 1965. Quant à la procédure de l’article 11 qui permet de recourir directement au référendum, elle concerne, d’après lui, tout – et il insiste sur le mot – projet de loi sur les pouvoirs publics.

Lors du Congrès national du Parti radical, à Vichy, le 30 septembre, Gaston Monnerville parle de viol délibéré de la Constitution en vue d’établir un pouvoir personnel et utilise le mot très fort de « forfaiture » pour caractériser les faits. Il s’en prend au nouveau Premier ministre, Georges Pompidou, qu’il rend personnellement responsable de la situation, appelle tous les républicains à se mobiliser et faire front, et annonce qu’il va saisir le Conseil constitutionnel. Le lendemain, le Conseil d’État émet un avis défavorable à l’unanimité des votants sur le recours à l’article 11 et, le surlendemain, le Conseil constitutionnel se prononce lui-même contre, dans un avis officieux.

C’est dans ce contexte que la Revue politique et parlementaire décide de consacrer son numéro d’octobre à cette affaire qu’elle juge gravissime, en publiant le point de vue des principales figures du « Cartel des non »25.

Ce faisant, elle devient elle-même l’un des fers de lance de la résistance. Elle ouvre symboliquement ce numéro exceptionnel en reprenant les extraits les plus significatifs du discours de Vichy de Monnerville sous le titre-choc : « Ce référendum est une forfaiture ». À la suite, Paul Reynaud soutient la démarche du président du Sénat qui, en saisissant le Conseil constitutionnel, est pleinement dans son rôle, puisqu’en tant que gardien de la Constitution au même titre que le chef de l’État, que le Premier ministre et que le président de l’Assemblée nationale, il a « le pouvoir » et même « la responsabilité » de le faire, en vertu de l’article 3126. Autre ancien président du Conseil, Guy Mollet affirme que la France s’apprête à voir naître « au mieux, un régime à la Salazar, au pire, le présidentialisme sud-américain », pendant que Maurice Faure, président du Parti radical et du Rassemblement démocratique, se pose, de son côté, la question de savoir si le pays ne se dirige pas « vers un système consulaire », avant de répondre par l’affirmative. Édouard Bonnefous fait, lui aussi, référence à l’exemple latino-américain dans un papier au titre fort : « Le dernier pas vers l’absolutisme », et craint que cette décision totalement illégale, qui intervient au milieu de la crise morale d’une extrême gravité que traverse le pays, ne conduise à l’anarchie et à l’intrusion de l’armée dans les affaires publiques. Selon Edmond Barrachin, « cet acte de politique intérieure est destiné à la politique étrangère » qui obnubile le général et pour laquelle il est prêt à tout, y compris à précipiter le pays dans le désordre27. Quant à Jean Lecanuet, il affirme que l’illégalité est mise au service de l’aventure, dans le but d’établir un régime personnel, et agite le spectre du Consulat. Comme d’autres comparent de Gaulle à Napoléon III, lui remonte du neveu à l’oncle ! Dans un article au titre provocateur, « La France, république populaire », le journaliste Jean-Claude Vajou va enfin jusqu’à sous-entendre que le pays prend le chemin des républiques populaires du bloc de l’Est, sous prétexte que de Gaulle a affirmé dans son allocution du 20 septembre que « notre République continue d’avoir une bonne chance de demeurer solide, efficace et populaire en dépit des démons de nos divisions »28. Derrière la provocation, le polémiste estime que le général préméditait son initiative depuis très longtemps et qu’elle est, en quelque sorte, « la revanche de 1946 ».

Le « cartel des non » et la revue sont cependant mis en échec. En effet, le Conseil constitutionnel saisi par Monnerville s’estime incompétent. Comme le gouvernement Pompidou est renversé par une motion de censure adoptée le 5 octobre, par l’ensemble des groupes parlementaires à l’exception du groupe gaulliste, la seule adoptée sous la Ve République, de Gaulle dissout immédiatement l’Assemblée et annonce des élections législatives après le référendum prévu le 28 octobre. Celui-ci est triomphal. André Guérin a beau insister sur les 37,9 % de « non » parmi les votants et les 23,1 % d’abstentionnistes parmi les inscrits, et souligner que, de ce fait, moins de la moitié du corps électoral a suivi le chef de l’État (46,4 % exactement), personne n’est dupe29. Quant aux élections des 18 et 25 novembre suivants, elles sont aussi une bataille perdue. Après un premier tour qui laissait tous les espoirs aux adversaires du chef de l’État, les républicains indépendants de Valéry Giscard d’Estaing se sont ralliés entre les deux tours, assurant ainsi une nette victoire à la majorité sortante. Guérin compare la nouvelle Assemblée à la Chambre introuvable de 1815, mais il ne peut cacher sa déception !30

Du président usé à l’homme d’État encensé (1964-1970)

Dès novembre 1964, Guérin commence à spéculer sur la succession du Général31. À l’occasion du voyage présidentiel en Amérique latine, il constate que Pompidou s’est senti très à l’aise pour le remplacer. Même si de Gaulle semble irrité, cela relance, selon le journaliste, l’idée de l’instauration d’une vice-présidence dont la rumeur avait couru pendant plusieurs mois, avant la révision constitutionnelle de 1962. Lorsqu’au printemps, le chef de l’État a été opéré à Cochin, Monnerville n’en a pas été averti, alors que le président du Sénat doit normalement lui succéder s’il décède ou s’il est dans l’incapacité d’exercer son mandat, laissant penser de nouveau que le gouvernement envisage de recourir, le cas échéant, à une mesure extraconstitutionnelle de succession. Comme certains de ses confrères, il y voit l’une des raisons de la transformation de la RTF en ORTF qui intervient alors.

Un an plus tard, la revue analyse le scrutin présidentiel comme un grand revers pour le chef de l’État32.

Sous le titre : « Une légitimité contestée ? », elle constate que le premier tour est plus important que le second, car le ballottage qui a surpris tout le monde, y compris le principal intéressé, montre qu’il n’a plus le soutien que de 43,9 % des votants et de 37 % des inscrits, alors même que le taux d’abstention est le plus faible que la France ait connu (15 %). Elle l’impute certes au coût social de la stabilisation économique, mais aussi à la politique nationaliste, anti-européenne et anti-atlantiste négative du chef de l’État, sans même parler de l’usure du pouvoir. Malgré sa large victoire au second tour, elle remarque qu’il est élu par moins de la moitié des électeurs inscrits33. En la circonstance, elle ne manque pas de souligner que ses avertissements se sont réalisés : « Le système électoral fait, et fera plus encore lors des prochaines élections présidentielles, que le Président de la République n’est plus l’arbitre suprême de la nation que définissait la Constitution de 1958, mais un chef de parti ».

En janvier 1967, Pierre Pluchon, diplomate et historien, se livre, dans la revue, à une mise en perspective du pouvoir du Général sur le temps long de l’histoire contemporaine34. Après avoir rappelé que le régime s’est construit contre les partis et que l’Homme s’est dressé contre le Système, il voit dans la République gaullienne une réaction à l’histoire politique française depuis 1871. Il utilise également à dessein le terme de Corps législatif, en vigueur sous le Second Empire, pour qualifier l’Assemblée nationale et souligner son abaissement. Au-delà même, il considère que de Gaulle a remis en question la philosophie politique de la France bourgeoise de 1789, celle de l’individualisme libéral qui fait de l’individu la mesure universelle, au profit de la communauté nationale. S’il ne porte pas de jugement sur ce bouleversement, il remarque qu’il ne tient que par la force d’un homme et doute qu’il lui survive. Avant les assises du mouvement gaulliste, en fin d’année, Philippe Auroir se pose d’ailleurs la question de l’avenir du gaullisme après de Gaulle35.

Le mouvement de Mai 68 inquiète la revue et ne l’incite pas à critiquer le pouvoir, sauf à souligner, mezza-voce, le vieillissement du chef de l’État, ainsi que l’aspiration d’une partie de la jeunesse au changement et de la majorité des citoyens à participer plus activement à la vie politique36. Un an plus tard, elle adopte un ton très neutre pour commenter le résultat du référendum du 27 avril 1969 et la démission du Général37. Elle s’efforce de montrer que les résultats correspondent, de façon amplifiée, à ceux de l’élection présidentielle de 1965 et y voit la grande revanche des notables sur l’homme qui a cherché à les réduire. Dans le grand entretien qu’il lui accorde, à cette occasion, Georges Burdeau estime que la Constitution peut survivre au Général, moyennant quelques amendements, même si elle a été taillée sur mesure pour lui38.

En décembre 1970, la mort de de Gaulle ouvre la nouvelle rubrique intitulée « le mois politique, parlementaire, international, économique, social, financier »39. Le chef de l’État y reçoit un bel hommage qui fait table rase des griefs passés. Il y est qualifié d’« homme exceptionnel ». Le chroniqueur insiste sur le contraste entre les obsèques intimes de Colombey, faisant communier la famille et le peuple de France et la cérémonie de Notre-Dame réservée aux puissants et retransmise dans le monde entier. « Que venaient honorer ces chefs d’État ? se questionne-t-il. Ce n’était pas la puissance militaire, économique et financière de la France, mais l’homme qu’elle a produit. L’homme qui a fait face, qui a refusé d’accepter l’humiliation et la défaite de son pays, qui l’a redressé, regroupé en le remettant dans le combat, l’homme qui a incarné l’espoir, la foi dans la libération et dans la victoire, qui a voulu que cette victoire fut gagnée avec la France ». « Il a voulu la grandeur pour lui et pour son pays », ajoute-t-il encore, en le rendant indépendant des Anglo-Saxons, en procédant à la réconciliation franco-allemande et en ouvrant une troisième voie par la politique de la main tendue à Moscou et à Pékin.

C’est, au total, l’impression d’une ligne droite et d’une position cohérente qui ressort de l’analyse, tout au long de ces années, de l’attitude de la Revue politique et parlementaire par rapport au général de Gaulle et ce, malgré la longueur de la période, les changements de direction de la revue et la variété de ses contributeurs.

Historiquement, sincèrement et profondément attachée à la République française, au régime parlementaire et à la démocratie libérale, elle a fondé de grands espoirs sur le Général à la Libération et a salué son retour aux affaires en 1958, sans prêter foi à ceux qui voyaient en lui un danger. Elle l’a considéré, au contraire, comme le garant de l’ordre et des libertés, face aux périls, le communisme d’abord, le système des partis ensuite, la guerre d’Algérie enfin. Elle a manifesté les deux fois sa déception, mais dans des termes toujours modérés. En revanche, elle a affirmé haut et fort son opposition à sa politique européenne qu’elle a jugée trop critique, au recours à l’article 16 et, plus encore, à la révision constitutionnelle de 1962, contre laquelle elle a été en pointe et qui lui a valu de publier un numéro exceptionnel qui reste encore aujourd’hui l’un de ses plus mémorables, depuis sa création.

Lorsque le Général disparaît, elle n’oublie pas qu’elle a contribué à son entrée dans l’histoire.

Elle demande à son ami Jean Auburtin de témoigner sur leur rencontre, en décembre 1934 et sur le rôle qu’il a joué alors, en l’introduisant dans les milieux politiques, au lendemain de la publication de son grand article dans la revue et de Vers l’armée de métier40. C’est en effet grâce à lui que le général de Gaulle a pu sensibiliser Paul Reynaud à ses idées. Avec cet ultime papier d’une longue série, la revue boucle, en quelque sorte, la boucle, avant de la rouvrir aujourd’hui à l’occasion de ce numéro-anniversaire.

Éric Anceau
Historien, Sorbonne Université et SIRICE

  1. On se reportera à Gérard Beaulieu, Les Cent ans de la Revue politique et parlementaire, 1894-1994 : un siècle de vie politique, Courbevoie, Revue politique et parlementaire, 1994. ↩
  2. Le dernier n° est du 10 mai 1940. ↩
  3. N° de février 1946, p. 176-177. ↩
  4. C’est encore ce que rappelle Jean Compeyrot (1889-1963), journaliste financier et économique, collaborateur régulier de la revue et ancien résistant, dans le n° d’avril 1946 (p. 2-4) et le tour d’horizon de l’actualité du n° de juillet suivant
    (p. 75-76). ↩
  5. Dans l’entre-deux-guerres, il a été député, sous-secrétaire d’État à la présidence du Conseil sous Herriot, en 1926, puis secrétaire général du Parti radical. ↩
  6. N° de mai 1947 (p. 78-79) et article paru dans le n° d’août-septembre, sous la plume de Trygée, pseudonyme qui reprend le nom du vigneron défenseur de la Paix, dans la pièce d’Aristophane du même nom (p. 200). ↩
  7. Cet article est intitulé précisément « Le gouvernement du général de Gaulle. Un échec relatif ». Émile Giraud (1894-1965), professeur de droit à la faculté de Rennes et expert auprès de l’ONU après l’avoir été à la SDN, s’est rendu célèbre en publiant plusieurs ouvrages dont La Crise de la démocratie et le renforcement du pouvoir exécutif, en 1938, et La Reconstruction politique de la France, en 1945. ↩
  8. Chronique « La vie politique » du n° de juin 1958, p. 551 et suiv. ↩
  9. Après avoir enseigné le droit à Strasbourg et après avoir dirigé l’École tunisienne d’administration, l’auteur (1916-1996) est alors directeur des études de l’ÉNA. « De la IVe République à la Ve », n° de juillet 1958, p. 5-18. ↩
  10. Georges Potut (1900-1989), professeur à l’École des hautes études sociales et internationales, journaliste vedette et député radical dans l’entre-deux-guerres qui a voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940, puis a été préfet de la Loire en 1941, a été écarté par de Gaulle à la Libération, est redevenu alors enseignant et journaliste, avant de prendre la direction de la Revue politique et parlementaire en 1957. N° de janvier 1959, p. 3 et suiv. ↩
  11. N° de janvier 1959, « Les idées et les hommes », p. 94-95. ↩
  12. Roger Massip (1904-1987) est un spécialiste de politique étrangère qui a été correspondant de l’Agence Havas à Bucarest, et du Petit Parisien à Varsovie, dans les années 30, très actif dans la presse de la Résistance et rédacteur en chef du Petit Parisien en 1944. Entré au Figaro en 1947, il en dirige le service étranger et est l’auteur récent de Voici l’Europe. N° de décembre 1959, p. 501 et suiv. ↩
  13. Ancien journaliste au Canard enchaîné avant la Deuxième Guerre mondiale et à L’Œuvre de Déat sous l’Occupation, mais aussi résistant, André Guérin (1899-1988) est rédacteur en chef à L’Aurore après la Libération et tient la chronique de vie politique de la revue, au début de la Ve République. N° de mai 1960, p. 506 et suiv. et de juillet 1960, p. 58 et suiv. ↩
  14. N° d’octobre 1960, p. 281 et suiv. On lira, sur le sujet, le mémoire très éclairant présenté par David Colon dans le cadre du cours de Jean Charlot à l’IEP de Paris, en avril 1994 : Charles de Gaulle à Grenoble (1944-1968). ↩
  15. N° de décembre 1960, p. 514 et suiv. ↩
  16. « Vers un régime présidentiel ? », n° de février-mars 1961, p. 3-6. ↩
  17. N° 711 d’avril 1961. ↩
  18. La longue élaboration du concept d’énergie – Roger Balian – mars 2013 – Académie des Sciences. ↩
  19. La longue élaboration du concept d’énergie – Roger Balian – mars 2013 – Académie des Sciences. ↩
  20. La longue élaboration du concept d’énergie – Roger Balian – mars 2013 – Académie des Sciences. ↩
  21. La longue élaboration du concept d’énergie – Roger Balian – mars 2013 – Académie des Sciences. ↩
  22. La longue élaboration du concept d’énergie – Roger Balian – mars 2013 – Académie des Sciences. ↩
  23. La longue élaboration du concept d’énergie – Roger Balian – mars 2013 – Académie des Sciences. ↩
  24. La longue élaboration du concept d’énergie – Roger Balian – mars 2013 – Académie des Sciences. ↩
  25. La longue élaboration du concept d’énergie – Roger Balian – mars 2013 – Académie des Sciences. ↩
  26. Son billet s’intitule précisément : « Le rôle du président du Sénat », p. 5 et suiv. ↩
  27. Son texte est titré : « On nous précipite dans le désordre », p. 11 et suiv. ↩
  28. Journaliste à Combat, Jean-Claude Vajou (1929-2003), prend la direction du service de politique intérieure de ce quotidien, tout en écrivant épisodiquement dans la Revue politique et parlementaire, avant d’en devenir aussi l’une des figures marquantes. Son article se trouve aux pages 17 à 24. ↩
  29. N° de novembre 1962, p. 52-55. ↩
  30. N° de décembre 1962, p. 50-53. ↩
  31. N° de novembre 1964, p. 75-76. ↩
  32. N° de décembre 1965, p. 72-73 et 76. ↩
  33. N° de janvier 1966, p. 3-4. ↩
  34. Sous le titre assez réducteur « Le Parlement français depuis 1958 », n° de janvier 1967, p. 35 et suiv. ↩
  35. N° de novembre 1967, p. 47 et suiv. ↩
  36. Ainsi, dans le n° spécial qu’elle lui consacre en juin-juillet 1968 et qui porte essentiellement sur le mouvement dans les universités et la nécessité de réformer celles-ci. ↩
  37. N° de mai 1969, p. 23-33. ↩
  38. Georges Burdeau (1905-1988), professeur de droit public à la faculté de Paris et éminent constitutionnaliste, est pourtant très hostile au présidentialisme. ↩
  39. N° de décembre 1970, p. 93-94. ↩
  40. N° de décembre 1970, p. 4-6. Jean Auburtin (1904-1981) entre par la suite dans le cabinet de de Gaulle à Londres, puis préside le Conseil de Paris, à partir de 1962, sous l’étiquette UNR-UDT. ↩

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