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dans Economie

La stratégie de vaccination : quel prix ?

Jean-Yves ArcherParJean-Yves Archer
2 février 2021
La stratégie de vaccination : quel prix ?

Face à la vigueur de la pandémie de la Covid-19, seule la stratégie de vaccination constitue la porte de sortie de cette épreuve qui a balayé les existences de plus de 73.800 Français et bouleversé les trajectoires économiques de millions d’autres jusqu’à les plonger désormais dans des formes sévères de désespoir. Pour Jean-Yves Archer, l’urgence de la vaccination est plus forte que le célèbre “quoiqu’il en coûte” et dès lors peu importe son prix.

L’omniprésence des pathologies rend quelque peu obscène le débat sur le prix du vaccin

Tous les jours, on recense des morts Covid et des décès issus de traitements hélas imparfaits d’autres pathologies (cancer, dialyse, etc.) du fait de la saturation des hôpitaux que des personnalités aussi différentes et complémentaires que le professeur Éric Caumes ou le généticien Axel Khan ne cessent de dénoncer.

Oui, face au coût des destructions humaines (décès et vies compliquées par les séquelles), nul n’a envie de chipoter. Israël, contrairement à l’Europe, l’a bien compris en acceptant une majoration de prix de plus de 40 % sur le Pfizer et en mettant des pratiques fondées sur la célérité pour tenter de se rapprocher Asap (“as soon as possible”) de l’immunité collective.

Le premier point est acquis : le prix d’achat n’est pas forcément crucial au regard du coût de la destruction économique et sociétale que génère le virus. Rappelons qu’un mois de confinement, c’est un peu plus de 20 milliards de perte de PIB selon le consensus des analystes et selon l’expérience des deux premiers ” lock-down ” en France.

L’ankylose coupable de l’Union européenne

L’idée de grouper les achats au niveau européen est le prototype de l’erreur. In concreto, les lourdeurs de Bruxelles ont induit un calendrier tellement étiré qu’il a anéanti le bien-fondé de la mutualisation initiale. Au demeurant, un observateur attentif notera que le même phénomène se déroule avec le Plan de relance de 750 Mds d’euros.

Depuis l’arrêt Ville nouvelle Est du Conseil d’État du 28 mai 1971, nous savons établir une “balance coûts-avantages” dans la sphère publique. Autrement dit, le prix de la vaccination doit être méthodiquement rapproché de son éventuel différé et comment ne pas songer ici – à nouveau – au plein trimestre de palabres que l’Union européenne a dédié à son processus mutualisé de passage de commandes auprès des laboratoires pharmaceutiques par contraste avec l’agilité britannique qui a permis à notre ancien partenaire de disposer précocement des fameuses doses.

Il faut donc se réjouir en théorie de la décision mutualisée mais contester, in vivo, avec vigueur sa lenteur coupable.

Cette inertie temporelle a un coût : celui de l’inefficacité politique voire bureaucratique que la France retrouvera dans les débuts laborieux de sa vaccination. Ce manque à gagner constitue incontestablement “une perte de chance” au sens de la jurisprudence.

La distinction entre le coût et le prix

Ce manque à gagner permet surtout de bien différencier ce qui relève de la notion de coût de ce qui relève de la notion de prix.

Pour l’économiste ou le citoyen éclairé, on achète avec un prix les vaccins aux laboratoires mais il faut ajouter les coûts corrélés : acquisition de super-congélateurs (- 70 degrés), logistiques aérienne et routière, sécurisation des convois et du stockage, mobilisation des équipes vaccinales.

En première estimation, il est raisonnable de penser que ces coûts corrélés s’élèvent à près de 20 % du prix d’acquisition des doses Pfizer BioNTech. Le calcul est manifestement moindre pour le Moderna qui exige une température de conservation de moins 20 degrés ce qui simplifie l’équation.

Selon une première synthèse, on relève qu’il y a les coûts bureaucratiques (externalités négatives) le prix payé aux fournisseurs de vaccins et les coûts corrélés qui englobent mais excèdent la logistique.

La comptabilité analytique de la vaccination est évanescente et non exhaustive

Évidemment, la comptabilité analytique va rester muette car incomplète. Ainsi nous ne saurons jamais les coûts de ce que Michel Rocard avait nommé “la palabre” (à l’occasion du traitement du dossier néo-calédonien) pas davantage que les heures de travail des équipes entourant le ministre Véran dont l’Histoire conservera l’invraisemblable optimisme dans ses annonces relatives au calendrier de vaccination énoncées sur TF1 à une heure d’écoute maximale.

Ceci nous amène fort logiquement au calcul de P = (a + b) x N  où P est le prix de la vaccination, “a” le prix unitaire moyen du vaccin, “b” les charges liées (frais d’actes médicaux, réquisition de locaux adaptés) et N le nombre de personnes concernées sous le protocole de deux doses.

Nous laisserons le ministre à ses désormais trop fameux “70 millions de Français vaccinés à fin août”) pour jauger la population visée par la stratégie vaccinale à 50 millions de personnes. On retranche le bas-âge et les antivax. Mais pour plus de la moitié (Pfizer, Moderna) on prend acte du principe de deux injections par patient.

A titre approximatif mais réaliste, il y a donc 100 millions = N. (nombre de doses).

“b” est une énigme car les charges relèvent parfois de mairies (voir le cas du chiffrage réalisé par Karl Olive à Poissy ou François Rebsamen à Dijon) ou de coûts pris en compte par les services de l’État. L’incertitude règne sur ce segment marqué par une imputabilité budgétaire à géométrie variable.

“b” peut probablement être estimé entre 25 à 35 % si l’on inclut les vacations salariales des personnels médicaux.

“a” est une variable très claire : c’est le prix moyen que la France va consacrer à l’achat des vaccins. Mais tout est opaque du fait du halo de fumée qui entoure les contrats unissant l’Union européenne à l’industrie pharmaceutique. On dit que le vaccin Astra Zeneca coûterait près de 3 euros là où le Pfizer culminerait à plus de 25 euros. D’autres l’estiment à 16 $.

Le Parlement, encore bafoué

Trouver le prix moyen pondéré des vaccins par lots et par fabricants n’est rien d’autre qu’un collier d’incertitudes. Éloigné de la supervision active des membres du Parlement.

Là encore, même une éventuelle Commission d’enquête parlementaire bien ultérieure y perdra son latin faute de recensement intra-étatique des sommes allouées à ce qui demeure l’unique porte de sortie de la pandémie.

Si l’on retient un PMP (prix moyen pondéré) de 18 euros, augmentés des variables “a” et “b”, on aboutit à un total de (18 + 6) x 100 millions.

Soit : 2,4 milliards d’euros pour le coût des vaccins et pour l’acte vaccinal.

Les coûts cachés de la stratégie vaccinale de la France

A cette somme, il faut ajouter les coûts cachés, par exemple les frais de transport que paieront les patients et les frais téléphoniques compte-tenu de la méthode rustique de prise de rendez-vous.

Il conviendra, de surcroît, de garder à l’esprit le gâchis de la sixième dose Pfizer BioNTech qui n’était pas exploitée dans les premières semaines de la campagne vaccinale.

De plus, le contribuable français ne saurait gommer les coûts importants de la recherche infructueuse de l’Institut Pasteur.

Prétendre à une bonne dose d’exhaustivité conduit à inclure le coût de l’échec.

La balance coûts-avantages

Je ne dispose pas de tous les éléments pour conclure sur le prix de la vaccination. Nous sommes autour de 2,5 milliards d’euros ce qui peut sembler beaucoup à certains mais qui est peu au regard des enjeux.

2,5 milliards d’euros de vaccination est epsilon au regard des dizaines de milliards d’un confinement.

Même en forçant le trait, l’immunité collective coûte – au pire du pire – moins de 4 Mds.

Cette pandémie et ses ravages ont une porte de sortie vaccinale qui représente moins de 10% du coût de l’effondrement de 2020. Autant dire qu’une stratégie mixant le talent des négociateurs britanniques et l’aisance pécuniaire du chéquier israélien auraient fait sens au regard des bureaucraties cumulatives de Paris et de Bruxelles.

Quelle tristesse que d’entendre une ministre déléguée à l’Industrie nous annoncer des “inspections” (sic) dans les usines belges d’Astra Zeneca pour vérifier s’il n’y a pas eu de contournements lors des ruptures de stocks.

Partenariat et confiance sont des mots plus appropriés que ce type de réflexe qui ne débouchera sur rien de positif. Nul ne guérira de la Covid avec l’examen tatillon de bordereaux d’expédition réalisé par des inspecteurs loin de la notion d’économie de marché.

France, il est temps de te ressaisir.

Jean-Yves Archer
Economiste
Membre de la Société d’Economie Politique

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