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dans Société

Le programme scolaire d’Emmanuel Macron : mi-chèvre mi-choux

ParMichel Fize
29 août 2023
Le programme scolaire d’Emmanuel Macron : mi-chèvre mi-choux

Emmanuel Macron fait sa rentrée scolaire. Dans un long entretien au Point (24/08/2023), il rappelle l’importance de l’école, devenue un « sujet régalien » (« compte tenu des enjeux, écrit le président, l’éducation fait partie du domaine réservé du président »). « C’est dans les salles de classe, précise-t-il, que se murmure la France et que s’apprennent nos valeurs ». « Il ne faut pas se tromper, ajoute M. Macron, on a besoin de moins d’écrans, et de plus d’école ». Suit une énumération de mesures scolaires : l’école à partir de deux ans, « partout où on le peut », le dédoublement des classes de grande section (après celles de CP et CE1), la généralisation et l’annualisation de l’évaluation au primaire.

Le projet est clair : permettre à tous les élèves d’acquérir les savoirs fondamentaux : « lire, écrire, compter, se comporter » (M. Macron rappelle opportunément que 20 % des élèves entrant en 6ème ne possèdent pas ces savoirs). La visée « instructive » du programme présidentiel est ici affirmée.

Autres mesures : une demi-heure de sport obligatoire chaque jour, le renforcement dès la 6ème de l’éducation artistique et culturelle, le développement de l’autonomie des établissements « dans leurs projets, dans leurs recrutements », comme cela se fait, à titre expérimental, à Marseille, le raccourcissement des vacances d’été (source d’inégalités entre élèves, selon le président), la lutte contre le décrochage scolaire grâce d’une part à du soutien en 6ème-5ème – notamment en français et en mathématiques et d’autre part à la généralisation en 6ème des devoirs faits au collège, le remplacement systématique des professeurs absents, l’amélioration de l’orientation par l’entrée des métiers au collège dès la classe de 5ème, le rétablissement de l’ancienne organisation du bac avec le repassage des matières de spécialités en juin au lieu de mars, l’amélioration des performances des élèves en lycées professionnels, la revalorisation des salaires des enseignants.

Le projet est clair à nouveau : restaurer, à travers toutes ces mesures, l’autorité à la fois des savoirs et des maîtres – ce qui passera peut-être, un jour, par le retour de l’uniforme à l’école (une mesure à laquelle Brigitte Macron semble très attachée), et qui passe déjà par la condamnation de l’abaya, jugée contraire au principe de laïcité.

A ces mesures qui visent à consolider l’école existante et à développer l’esprit-travail cher au président (travailler plus, avec moins de vacances, et travailler mieux, avec dédoublement des classes et soutien scolaire), il faut ajouter une mesure largement passée inaperçue et que l’on peut qualifier de « réactionnaire » : une possible sélection à l’entrée de l’université.

« Ce n’est pas vrai, déclare ainsi Emmanuel Macron, que tout le monde a vocation à aller à l’université ». Et de noter, à titre argumentaire, que la moitié des étudiants de 1ère année échouent à leurs examens. [Mais, réfléchissons ici un instant, ne serait-il pas plus simple d’imaginer les moyens de faire réussir ces étudiants plutôt que de leur interdire de suivre des études supérieures ?]

Emmanuel Macron est finalement sur un projet scolaire plutôt traditionnaliste où il est question de transmission de savoirs, d’autorité, de discipline, de laïcité, malgré, il est vrai, quelques mesures innovantes, lesquelles expriment un « pédagogisme » par ailleurs décrié par le président. Quand M. Macron parle en effet d’« école flexible », où « les élèves peuvent être debout, assis ou à genoux pendant la classe », quand il évoque « un autre rapport au savoir », ou bien quand il encourage l’ « innovation », il semble bien  s’inscrire dans l’esprit de « l’école nouvelle » cher à Célestin Freinet ou Maria Montessori, c’est-à-dire une école où les modes d’acquisition des connaissances importent autant que les connaissances elles-mêmes. Alors, M. macron « montessoriste » à son insu ?

C’est ici l’occasion de rappeler que les « pédagogistes » n’ont jamais dit, contrairement à ce que soutient Emmanuel Macron, que l’école ne devait plus transmettre, mais qu’elle devait le faire autrement, en convoquant parfois d’autres pédagogies (ce que M. Macron semble accréditer en parlant de nouvelles expérimentations innovantes à Marseille).

N’y a-t-il pas encore « novation » quand le président rappelle que l’école n’est pas seulement le lieu de « transmission des savoirs » [heureusement, l’expression ringarde d’« instruction » est mise au placard], mais aussi le lieu de « transmission de l’esprit critique et des valeurs », ce qui conduit à faire de l’ « instruction » civique [le terme d’ « éducation » eut été plus approprié] une « matière essentielle », avec lecture, chaque semaine, « d’un grand texte fondamental sur nos valeurs », suivie d’une discussion ? Mais l’on peut ici se demander si la conciliation est possible entre une acquisition boulimique de connaissances et le développement de l’esprit critique ?

Le programme scolaire, ambitieux, d’Emmanuel Macron, très conservateur et un peu innovant, est à l’évidence soucieux d’efficacité, par la recherche du meilleur rendement scolaire possible, tant pour les enseignants que pour les élèves … et les établissements [mais « autonomie », rendement, ne nous y trompons pas, sont des mots qui appartiennent au registre libéral et non pas au registre solidariste].

Cependant, en toute chose, il y a « le principe de réalité ». L’application d’un tel programme suppose, à l’évidence, des moyens – notamment humains – considérables pour réaliser à la fois la généralisation de l’école à 2 ans, le dédoublement des classes de grande section, le soutien scolaire, etc. Or le métier d’enseignant, même revalorisé, manque d’attractivité. Enseigner est devenu un métier difficile, impossible même en maints endroits. Par ailleurs, le relèvement du niveau sportif des Français – dont on a vu la bassesse lors du dernier championnat du monde d’athlétisme (une seule médaille récoltée) -, suppose d’autres mesures qu’une demi-heure de sport par jour. Ce sont les après -midi entiers, comme en Allemagne, qui doivent être réservés aux activités physiques et culturelles – puisque le relèvement culturel est aussi dans le projet présidentiel. Enfin, la nouvelle polémique créée autour de l’interdiction de l’abaya ne paraît guère plaider en faveur de l’apaisement dans les établissements scolaires en butte déjà aux violences quotidiennes.

Michel Fize
Sociologue
Auteur de L’Ecole à la ramasse (Ed. L’Archipel, 2019)

Michel Fize

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