Le « soft power », c’est la manière douce, la diplomatie douce, le pouvoir de convaincre, voire de séduire les autres acteurs au sein du système international. À l’opposé du « hard power », l’usage de la coercition, jusqu’à la confrontation armée, en passant par toutes les formes de sanctions. Au tournant des XIXe et XXe siècles, alors que les États-Unis, après la guerre hispano-américaine, entrent dans le concert des principales puissances, Théodore Roosevelt incarne le hard power avec son « big stick », le « gros bâton » qu’il brandit face aux nations sœurs d’Amérique latine (… tout en prétendant leur « parler doucement » !). Son cousin Franklin Roosevelt choisira le soft power en instaurant une politique de « bon voisinage » avec les mêmes nations.