• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

Arnaud BenedettiParArnaud Benedetti
24 mars 2023
L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Le quinquennat est-il en passe de basculer ? C’est la question qui se pose au lendemain de la mobilisation massive de ce jeudi 23 mars.

Cette dernière marque une triple rupture par rapport à celles qui l’ont précédées depuis le début du mouvement de contestation contre le projet de réforme des retraites : plus jeune, plus irruptive et plus explicitement dirigée contre le Président de la République, la 9e journée d’action a tout d’un tournant dans la mesure où elle conjugue à l’Indéniable montée en puissance de la protestation populaire, une tonalité dont le caractère politique est en passe de transformer la nature de la crise : de sociale, cette crise prend désormais une dimension institutionnelle.

Le problème n’est plus tant un texte de loi aussi mal ficelé qu’inopportun dans un contexte inflationniste que l’incarnation du pouvoir. Des responsables en démocratie, on attend d’abord qu’ils respectent leur peuple. Des responsables en démocratie, on attend ensuite qu’ils ne retournent pas leur légitimité électorale comme une arme d’exacerbation des souffrances collectives. Des responsables en démocratie, on attend enfin et surtout de l’humilité et de la modestie. Rien de tout cela, hélas, n’opère dans l’exercice des responsabilités “selon” Emmanuel Macron. Brutal par sa communication, désinvolte par sa méthode inattentive, voire méprisante dès lors qu’il s’agit de s’entretenir avec les corps intermédiaires, diviseur par sa pratique du pouvoir, le Chef de l’Etat est dorénavant en première ligne.

Il n’aura eu de cesse d’alimenter le foyer qu’il a sciemment allumé. Le bénéfice économique de sa réforme, qui reste au demeurant grandement à démontrer, risque d’être très en-deçà du coût politique et social de cette dernière.

Le Président a créé les conditions d’une dégradation civique préoccupante. Il aura beau jeu de rappeler sa réélection de 2022, elle ne l’autorise pas pour autant à se draper dans ce qui apparaît à nombre de nos compatriotes, à commencer par les plus modestes, comme l’expression d’une insoutenable morgue. S’il a été réélu, Emmanuel Macron ne l’a pas été pour provoquer tout ou partie du corps social, encore moins pour hystériser le débat public. S’il a été reconduit, ce n’est pas pour susciter le sentiment de narguer les oppositions qui ont contribué, faut-il lui rappeler, à sa réélection. Il l’a été pour garantir l’unité nationale.

Or, son intervention, 24 heures avant la journée du 23, aura eu pour effet d’embraser l’arène démocratique, alors que la motion de censure évitée sur le fil du rasoir en raison de l’étrange défection de la majorité des députés LR aurait dû l’inciter à un minimum de prudence.

Pire : il a présenté le visage de la sécession du haut par rapport au bas, notamment en stigmatisant de facto les allocataires du RSA et en évoquant avec cette pincée outrageante de classe les “smicards”. Dans le fond c’est à un mauvais travelling que nous sommes confrontés, celui de la séquence des Gilets jaunes comme si le locataire de l’Elysée était consubstantiellement confit dans la certitude troublante d’une forme de supériorité, peu enclin à tenir compte de ce que le grand sociologue Raymond Boudon appelait “la compétence morale du peuple”. Verticalité, diront certains, mais ce n’est même pas de cette-dernière dont il s’agit car le Général de Gaulle qui pratiquait la verticalité indexait cette dernière sur le pouls qu’il pouvait prendre à tout moment de la souveraineté populaire.

Emmanuel Macron se prétend l’héritier du libéralisme politique, mais il aura depuis 2017 détricoté une à une bien des mailles de la démocratie libérale, des élus locaux aux syndicats, et maintenant jusqu’aux parlementaires en bousculant une Assemblée que les Français ont sciemment voulu critique pour mieux contenir ce qu’ils avaient perçu lors du premier mandat comme autant d’embardées présidentielles très personnelles.

De tout cela, le chef de l’Etat en a manifestement cure, préférant lire selon ses propres intérêts les résultats électoraux de 2022.

Ce faisant, il ne voit pas qu’il sème les raisins de la discorde, donnant du grain à moudre à l’ultra gauche, et entraînant la République dans des chemins de traverses aux horizons inquiétants. La jeunesse, socialisée politiquement sous Emmanuel Macron et qui abonde depuis une semaine les manifestations, constitue le signal d’un changement de registre dans la mobilisation née en réaction et en refus aux mesures d’allongement d’âge de départ en retraite. Il serait opportun que parmi ceux qui se prétendent responsables parmi les responsables, proches du pouvoir, forts de leur expérience, tel nombre d’anciens dirigeants de gauche et de droite ralliés au jeune chef de l’Etat, rappellent à ce dernier que les droits qu’il excipe à tout moment pour se justifier de ses actes ne peuvent être légitimes que s’il les pondère par les devoirs attenants à sa charge. Peut-être que cette opportunité trouvera t-elle à s’exprimer du côté des sages du Palais-Royal lorsqu’ils auront à rendre leurs décisions quant à la conformité constitutionnelle de la loi…

Arnaud Benedetti
Rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire
Professeur associé à l’Université Paris Sorbonne

Les derniers articles

La crise politique ne fait que commencer

La crise politique ne fait que commencer

ParMaxime Tandonnet

La séquence qui s’achève est d’une extrême gravité dans une France déchirée, dévastée par la fracture démocratique, l’abstentionnisme, la crise...

La question ne sera pas posée

La question ne sera pas posée

ParAndré Bellon

En faisant cette analogie, nous ne faisons bien sûr aucune relation de fond entre ces deux évènements. Mais nous montrons...

Le sexe : un objet juridique ?

Le sexe : un objet juridique ?

ParDidier Maus

À la question posée en tête de cet article la réponse est sans aucune hésitation « Oui ». Même s’il existe un...

Pierre Legendre : trésor national

Pierre Legendre : trésor national

ParAntoine Adelineet3 autre

Le grand penseur Pierre Legendre nous a quittés. Il laisse une œuvre exceptionnelle qui explore les fondements des sociétés. Les...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
66
Next
»
loading
play
Interview de M. Loiseleur des Longchamps, Président de l'Académie des sciences d'Outre-mer en 2022
play
Interview de Mme Françoise Gaill
play
Interview de S.E. M. Jorge Luis Jure, Ambassadeur d'Uruguay en France
«
Prev
1
/
66
Next
»
loading

Suivez-nous sur twitter

Tweets de @RevuePol

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

La crise politique ne fait que commencer
Politique

La crise politique ne fait que commencer

La question ne sera pas posée
Politique

La question ne sera pas posée

Le sexe : un objet juridique ?
N° 1106

Le sexe : un objet juridique ?

Interdire la chaudière au gaz dans les bâtiments : un projet ni souhaitable, ni tenable, ni soutenable
Politique

Interdire la chaudière au gaz dans les bâtiments : un projet ni souhaitable, ni tenable, ni soutenable

Interview de Son Excellence M. Jorge Luis Jure, Ambassadeur d’Uruguay
Politique

Interview de Son Excellence M. Jorge Luis Jure, Ambassadeur d’Uruguay

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

Réforme des retraites à l’Assemblée : La Constitution et la rue
N° 1106

Réforme des retraites à l’Assemblée : La Constitution et la rue

Le corps du chef (politique)
N° 1106

Le corps du chef (politique)

Article suivant
La chute d’Icare ?

La chute d'Icare ?

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?

Revue Politique et Parlementaire

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist