• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

Arnaud BenedettiParArnaud Benedetti
14 mai 2020
L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

Ne nous y trompons pas et allons à l’essentiel : la loi Avia, adoptée en deuxième lecture à l’Assemblée nationale ce mercredi est un texte qui met à mal les principes de la démocratie libérale. C’est un texte de régression et de recul de la liberté d’expression.

Sous couvert de lutter contre les propos haineux, le dispositif n’a d’autre objectif que de verrouiller l’espace d’expression sur Internet. Générant une censure a priori, hors de contrôle du juge par ailleurs, il délègue à des opérateurs privés, souvent étrangers au demeurant, la tâche d’appréciation et d’évaluation des contenus sans autre définition préalable que celle que ces mêmes opérateurs seraient ainsi habilités à déterminer en fonction bien plus d’une ambiance morale dominante que de critères objectifs.

L’initiative recèle en germes toutes les dérives propres à l’inquiétante montée d’une forme d’autoritarisme qui ne dit pas son nom, mais qui ne cesse depuis des mois de se profiler sous prétexte d’assainissement du débat public.

Loin d’assainir, on visse surtout. La loi contre les fake-news transférant au juge des référés l’appréciation et la définition de la “vérité” avait inauguré cette séance illibérale. La tentative avortée, voici quinze jours, d’une plateforme gouvernementale prétendant traquer les contenus douteux circulant sur le Covid-19 s’inscrivait dans le même esprit. Dans un contexte de limitation des libertés publiques, urgence sanitaire oblige, c’est une atmosphère de préconditionnement à un état post-libéral qui, chemin faisant, détourne implicitement de son plan de vol la trajectoire nominale du régime démocratique.

Progressivement la liberté s’installe, rognée tous les jours un peu plus, comme un état d’exception alors qu’elle doit être la règle.

À pas de loup, sous prétexte de “bons sentiments”, chemine tranquillement une entreprise de domestication de l’homme émancipé, sans même forcément que ses instigateurs en soient conscients.

Ce climat orwellien se diffracte par petites touches pointillistes. Ainsi une fiche mise en ligne par le ministère de l’Education nationale le 4 mai entend sensibiliser les enseignants à la parole des enfants qui tiendraient des propos jugés “inappropriés” sur la situation sanitaire. Une convocation des parents par le personnel pédagogique pourrait s’ensuivre.

Au nom d’une “bienveillance” aussi sirupeuse qu’implicitement malveillante, se développe ainsi un faisceau d’atteintes désormais soutenues au libre-arbitre, préemptant les consciences, s’arrogeant le droit de nous dire comment penser et nous conduire.

La loi Avia intervient dans ce contexte, apportant une pierre supplémentaire à un édifice de surveillance qui s’immisce toujours plus dans l’espace public et privé. Elle rompt avec la tradition française de liberté d’expression qui stipule, loi républicaine sur la presse, qu’il n’existe pas de censure préalable et préventive tout en transférant aux plateformes, sous menaces de sanctions financières, le soin de déterminer ce qui sépare le licite de l’illicite, tâche réservée jusque là aux tribunaux.

Cette monstruosité juridique adoptée dans des conditions politiques, pour le moins discutables, d’une crise sanitaire loin d’être à son terme préjuge mal du “monde d’après”.

Ce sont là des “serpents qui sifflent sur nos têtes”, pour reprendre le vers magistral de Racine. Reste à espérer la censure du Conseil constitutionnel, dernier rempart avant la promulgation d’une loi dangereuse et inadaptée, signal inquiétant de l’entrée du cheval de Troie illibéral à l’intérieur des cités libres… À défaut, nous entrerions progressivement dans une nouvelle “nuit cruelle”. Faisons en sorte que la guerre de Troie de nos libertés n’ait pas lieu.

Arnaud Benedetti
Rédacteur en chef

Les derniers articles

Retraites : derrière une réformette, Macron prépare un hold-up à 90 milliards d’€

Le « contre-projet » de réforme des retraites de LFI nous mènerait à la catastrophe

ParMatthieu Creson

Matthieu Creson, chargé d’études à l’IREF, chercheur associé à l’Institut libéral, conférencier, revient sur le « contre-projet » de réforme des retraites...

Le bras de fer

Le bras de fer

ParEric Cerf-Mayer

La mobilisation du mouvement de rejet du projet de réforme des retraites n'a pas faibli et réunit au contraire nombre...

Le raffinage et la pétrochimie, secteurs industriels indispensables à la transition énergétique

Le raffinage et la pétrochimie, secteurs industriels indispensables à la transition énergétique

ParCharles Amyot

ExxonMobil soutient l’Accord de Paris et a annoncé en début d’année son ambition d’atteindre la neutralité carbone pour ses opérations...

La rue, la classe moyenne et la démocratie

La rue, la classe moyenne et la démocratie

ParMichel Monier

Les Gilets jaunes sont venus, en 2019, nous dire ce qu’était l’état de la démocratie politique et sociale ; elles...

Retrouvez nos dernières vidéos

[embedyt] https://www.youtube.com/embed?listType=playlist&list=UUOJ5roFrpz9I1nQzq7hXr1Q&layout=gallery[/embedyt]

Suivez-nous sur twitter

Tweets de @RevuePol

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Retraites : derrière une réformette, Macron prépare un hold-up à 90 milliards d’€
Politique

Le « contre-projet » de réforme des retraites de LFI nous mènerait à la catastrophe

Le bras de fer
Politique

Le bras de fer

La rue, la classe moyenne et la démocratie
Politique

La rue, la classe moyenne et la démocratie

Le soft power par le droit
N° 1105

Le soft power par le droit

De la proposition de loi portant création d’une contribution additionnelle sur les bénéfices exceptionnels des grandes entreprises
Politique

Encore une occasion perdue

Le travail, fin ou moyen ?
Politique

Le travail, fin ou moyen ?

A propos de l’article 47-1 de la Constitution
Politique

A propos de l’article 47-1 de la Constitution

Sommes-nous en guerre ?
Politique

Sommes-nous en guerre ?

Article suivant
Le territoire au miroir de la psychanalyse

Le monde d’après, une chimère ?

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?

Revue Politique et Parlementaire

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist