Deux années après la Coupe du monde de football organisée en 1934 dans l’Italie fasciste du Duce, les Jeux olympiques célèbrent leur dixième édition, pour la première fois en terre allemande. Ils offrent aux amateurs de sport du monde entier un spectacle monumental à la gloire d’Adolf Hitler et de la révolution culturelle nazie. Avec l’Antiquité grecque comme référence commune du nazisme et de l’olympisme, la sympathie des dirigeants du Comité international olympique pour les régimes d’ordre et la volonté du IIIe Reich de promouvoir le sport et la performance, les Jeux de 1936 ont représenté un incroyable moment de fusion entre le mouvement olympique et le Parti nazi, qui s’est prolongé après leur clôture et même au-delà de 1945. Une complicité longue que le CIO a encore bien du mal à regarder aujourd’hui.