La ruse de l’histoire veut que la suggestion ironique de Brecht de « dissoudre le peuple », au lendemain de l’insurrection populaire de 1953, à Berlin-Est, soit devenue le programme concret de la « mondialisation ». Pourquoi ? Comment ? Que faire ?
Une grille de lecture à reprendre
Pour penser et agir en conséquence, il importe de nommer les phénomènes avec précision1. Trois notions malmenées méritent ici l’attention : la mondialisation, le peuple, la nation. Ces trois notions centrales interrogent celles d’« élites » et de souveraineté.
La « mondialisation », variante francophone aimable2 de la « globalization », reste source de confusions. Michel Beaud suggéra l’appellation de « Système National/Mondial Hiérarchisé » ou « SNMH »3, en démontant les mécanismes à l’œuvre. L’un de ses mérites est de relever que l’humanité en est à sa troisième grande période de « mondialisation ». La première, celle des « archéo-mondialisations », remonte à -7 millions d’années, avec les premiers hominidés, la deuxième, celle des « proto-mondialisations », date des XVe-XVIIIe siècles, avec les conquêtes (dites « grandes découvertes ») et les capitalismes industriels, la troisième, la nôtre, est marquée par « l’effet de serre, la mondialisation financière, Internet et les nouvelles vogues culturelles ou sportives. » L’autre mérite de l’auteur est de distinguer l’astronomie, pour laquelle la Terre est un globe, de la réalité sociale, où le monde est une pyramide. Beaud relève que la financiarisation de l’économie et la marchandisation des sociétés marchent d’un même pas, au détriment des peuples et des nations, le peuple désignant à la fois les couches populaires réduites au chômage, appauvries, et l’unité politique (la majuscule pour « Peuple » serait alors pertinente) que constitue la nation. Rappelant que, pour Turgot, la nation est à la fois « un assemblage d’hommes réunis sous un même gouvernement » et « un assemblage d’hommes qui parlent une même langue maternelle », Michel Beaud nomme le premier « État-nation » et le second « Peuple-Nation. »4
Sans doute le 15 août 1971, date de la décision du Président Nixon de la fin de la convertibilité du dollar en or, est-il un tournant qui, dans l’instant, s’ignore comme tel. La mesure de 1971 du président des États-Unis d’Amérique signe l’avènement de la financiarisation de l’économie et le début du déclin occidental.
Les événements économiques et politiques de 1973 confirmeront le changement d’époque : instauration de taux de change flottants, guerre du Kippour, quadruplement des prix du pétrole, désindustrialisation occidentale, Kennedy Round du GATT, création de la Commission trilatérale, coup d’État du Général Pinochet renversant le gouvernement de Salvador Allende, permettant la mise en œuvre, par les Chicago Boys, de la politique néolibérale qui sera systématisée par Ronald Reagan et Margaret Thatcher…
Car cette « mondialisation » ne tombe pas du ciel, elle n’est pas un fatum inscrit dans les étoiles, elle est portée par des classes dirigeantes qui en dessinent les contours, d’abord vaguement, puis de plus en plus précisément.
Des think tanks privés, des cénacles ad hoc, des institutions publiques et leurs interfaces vont tirer les conséquences des révoltes ouvrières et étudiantes des années 60 et 70. Le rapport de la Trilatérale The Crisis of Democracy (1975) est particulièrement éclairant, dont on ne retient souvent que la phrase-choc « De même qu’il doit y avoir des limites à la croissance économique, il doit y avoir des limites à la croissance continue de la démocratie »5. Le sous-titre « rapport sur la gouvernabilité des démocraties » annonce « la gouvernance » à venir, autre façon de dire que le peuple doit être « conduit », « guidé »6.
Vingt ans après, le dessein ayant pris corps, Christopher Lash publie l’ouvrage majeur The Revolt of the Elites and the Betrayal of Democracy7. Lash met en évidence que les élites ont fait « sécession » de leurs peuples respectifs pour constituer une « élite mondialisée », dont Robert Reich avait rendu compte peu avant dans son livre The Work of Nations8. Zygmund Bauman fera un constat analogue en 1999, dans Le coût humain de la mondialisation. Ralph Dahrendorf reviendra, à la fin de sa vie, sur son diagnostic d’« élite mondialisée », sans préciser sa pensée. En définitive, il convient, par toute une série de dispositifs (la technocratique Commission européenne avec ses « grandes orientations de politique économique » en est un) de mettre le peuple à distance de la décision, de le « tenir en respect ». Ces processus mettent à mal, voire à bas, les principes de la légitimité populaire. Parallèlement à cette mise au pas dans les processus décisionnels concrets, la novlangue met en avant ses notions fétiches de mondialisation ou de gouvernance en discréditant les mots de peuple (populaire devient « populiste », adjectif acquérant une connotation péjorative qu’il n’avait pas9) et de souveraineté (l’article 3 de la Constitution française stipule que « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum »). Tandis que le Président Macron parle témérairement de « souveraineté européenne », la Cour constitutionnelle allemande considère, dans son jugement du 30 juin 2009, que le Parlement allemand doit garder son droit de regard puisqu’il n’existe pas de « peuple européen ». En France, depuis l’arrêt Nicolo du 20 octobre 1989, le Conseil d’État se montre peu regardant sur le respect de l’article 3 de la Constitution.
Peuple et Nation sont coextensifs l’un à l’autre sans se superposer ; une nation est un peuple institué10 qui se souvient et se projette, le milieu, le lieu du lien ; un peuple est une nation qui se parle (on parle entre soi et on se dit aux autres).
Georges Burdeau écrivait : « Non seulement le peuple-nation est une idée, mais cette idée est moins faite pour réunir des individus, que pour établir un rapport de solidarité entre le pays et des idées. »11
Plus matérialiste, Nicos Poulantzas concevait le « peuple-nation » en interrelation avec « l’État national populaire. »12
En se dissociant, s’opposant à leurs peuples, les « élites » mondialisées se sont oligarchisées, devenant des « éligarchies ». Le « système d’alliances entre élites à l’échelle mondiale » constitue ce qu’Edgar Morin et Sami Naïr nomment « l’empire » :
« Mais cet empire du marché libéralisé n’est pas seulement (…) un monstre abstrait, socialement désincarné. En fait, il s’identifie à des nations dominantes – États-Unis, Allemagne, Japon – et, en leur sein, à des couches sociales qui n’ont jamais été dans une situation aussi favorable. Cet empire constitue en fait un système d’alliances entre élites à l’échelle mondiale. Il renforce l’implantation du capitalisme dans certaines zones, à l’exclusion des autres, mais à la grande différence d’avec le passé, son limes n’est pas géographique, il est devenu social. »13
Comment cet empire se manifeste-t-il ?
Nouveaux empires et impérialismes
Robert Cooper14 ne craignit pas de vanter l’« empire libéral » et même le « nouvel impérialisme libéral »15. À la même période, Thomas L. Friedman justifia la militarisation et la guerre accompagnant la mondialisation techno-économique :
« L’intégration économique de la planète requiert la disposition de la puissance américaine à utiliser sa force contre ceux qui, de l’Irak à la Corée du Nord, menaceraient le système de mondialisation. La main invisible du marché ne peut pas fonctionner sans un poing caché – McDonald’s ne peut pas fonctionner sans McDonnell Douglas, qui construit les F-15. Et le poing caché qui rend le monde sûr pour les technologies de la Silicon valley s’appelle l’armée, la force aérienne, la force navale et les marines des États-Unis. »16
Les nouveaux empires sont ainsi des territoires politiques et des réseaux (d’entreprises, de technologies de communications, de monnaies, d’exportations d’armements et de conflits…). Jean-Michel Quatrepoint dessine trois empires, les États-Unis, la Chine et l’Allemagne17. D’autres tentent d’entrer dans le jeu, jouant à la fois la carte territoriale-politique (Turquie, Arabie Saoudite, Qatar, Iran…) et celle de l’alimentation de réseaux (financiers, idéologiques, paramilitaires…). L’islamisme est ainsi à lire dans cette dialectique de la « violence des marchés » et des « marchés de violence »18, dont la religion est le drapeau autant et plus que le moteur19.
En introduisant le « pétro-yuan », la République Populaire de Chine tente de desserrer l’étreinte du dollar étasunien, monnaie « nationale-mondiale » dont elle détient des stocks en même temps que des bons du Trésor des USA.
Elle organise une résistance à l’empire occidental dont l’Otan est le bras armé, en constituant avec la Russie et d’autres nations l’Organisation de coopération de Shanghai et les Brics (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud). Les nouvelles « Routes de la soie » et la Banque asiatique d’investissement des infrastructures entrent dans cette perspective de conflit-coopération (François Perroux). Les conflits en Ukraine et en Syrie20 concentrent les ingrédients économiques, politiques et militaires des tensions entre blocs de pays et réseaux.
La Chine est consciente que les nouvelles guerres du XXIe sont, seront essentiellement des « opérations de guerre non militaires » (OGNM), analysées par deux stratèges de l’Armée Populaire de Libération21.
Ces OGNM sont économiques (industrielles, financières, monétaires…), technologiques, informationnelles (l’Infowar comporte à la fois le hard (luttes entre matériels par le biais d’algorithmes…)22 et le soft (guerre par les médias, trolls, espionnage à distance). Les opérations militaires coiffent et cristallisent les OGNM.
Le géographe britannique David Harvey propose une lecture théorique du « nouvel impérialisme » en mettant l’accent sur « l’accumulation par expropriation », sans exclure la dimension stratégique qui lui est complémentaire23. Quant à Sami Naïr, il propose d’articuler « empire » et « impérialisme » :
« L’empire est un système-monde, l’impérialisme est un comportement politique, économique, militaire, qui peut caractériser une grande comme une petite nation. (…) L’empire est le système marchand désormais mondialement dominant, l’impérialisme loge en son cœur, à travers l’hégémonie structurelle des États-Unis »24
Quelles réponses apporter ?
Peuples-Nations, Grande Europe et Eurasie
L’unification allemande s’est faite au nom du peuple. Les manifestants de la RDA défilaient d’abord sous le slogan « Wir sind das Volk » (nous sommes le peuple), par opposition au pouvoir, puis en clamant « Wir sind ein Volk » (nous sommes un seul peuple), appelant à l’unification des deux parties de la nation divisée.
Lucide, Henry Kissinger en vient à dénoncer les abus de cette « mondialisation », dans un article intitulé « Les dangers du globalisme »25, affadi dans son titre en français : « Le FMI fait plus de mal que de bien ». L’ancien conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d’État, écrit :
« Cependant, comme l’arrogant capitalisme du laisser-faire a permis l’éclosion du marxisme du XIXe siècle, le mondialisme aveugle des années 90 pourrait bien susciter une remise en cause du concept même de liberté des marchés financiers.
Le mondialisme considère que les marchés trieront librement et impitoyablement l’efficace et l’inefficace, fût-ce au prix de perturbations économiques et sociales récurrentes.
Cette version extrême oublie la disparité inévitable opposant l’organisation politique du monde et son organisation économique.
À la différence de l’économie, la politique divise la planète en unités nationales. Si les dirigeants politiques peuvent infliger à leurs populations un certain degré de souffrance pour stabiliser les économies nationales, ils ne sauraient survivre s’ils se font les avocats d’une austérité quasi éternelle sur la base de directives édictées par l’étranger. »
Mieux vaudrait remplacer le mot « populations » par le terme de « peuples ». Ce sont en effet les peuples des nations islandaise, grecque, étasunienne, néerlandaise, française, allemande, hongroise, polonaise, britannique, autrichienne, vénézuélienne, péruvienne et autres qui tentent de congédier les partisans des « directives édictées par l’étranger ».
Ces Peuples-Nations s’appuient sur des idées qui récusent le globalisme, doctrine de la « globalisation. »27
La vie internationale a besoin d’équilibres entre puissances et de règles de paix entre elles28. Pour les décennies à venir, face aux superpuissances étasunienne et chinoise, (indienne ?), il convient de penser aux groupements nationaux, pour autant qu’ils respectent les besoins, les attentes, les aspirations des Peuples, ce que ne fait pas l’Union européenne, triplement viciée par son alignement sur les États-Unis29, l’emprise des multinationales et des lobbys institués, la technostructure bruxelloise.
Les Unions continentales sont un échelon intermédiaire entre les nations et le SNMH. Géographiquement, notre continent est l’Eurasie ; la Chine entend la vertébrer par les Routes de la soie. Face à elle, l’UE ne pèsera pas assez lourd. Les équilibres en Eurasie passent par la constitution d’une « très grande Union européenne », alliant ou unissant l’UE à la Russie selon la vision d’Yves Lacoste :
« Ce ne serait pas l’immense Europe de l’Atlantique au Pacifique, mais une très grande Union européenne rassemblant toutes les nations européennes de l’Ancien Monde. Une telle entente peut paraître bien lointaine (…). C’est surtout les Européens qui auront à gérer les conséquences pétrolières des bouleversements géopolitiques au Moyen-Orient et à faire face aux ultimatums des islamistes. Le pétrole et le gaz russes seront alors encore plus nécessaires. »30
D’Alexandre Zinoviev31 à Sergueï Karagonov32, la Russie, vilipendée depuis des décennies par l’Occident33, offre en effet une perspective moins hégémonique. Les procès en sorcellerie qui lui sont intentés visent à contrôler le Heartland, cœur de l’Eurasie. Les propos et les écrits de Zbigniew Brzezinski34 ou de George Friedman35en attestent.
Dans le SNMH, les nations sont confrontées à un double défi : un équilibre entre puissances échappant aux hégémonies impérialistes36 d’une part, un renforcement des cohésions nationales d’autre part tant la force d’une nation réside dans la solidité, matérielle et spirituelle, du lien entre le Peuple et l’État.
Gabriel Galice
Président de l’Institut International de Recherches pour la Paix à Genève (GIPRI)
Ancien conseiller régional de Rhône-Alpes
Auteur Du peuple-nation, essai sur le milieu national de Peuples d’Europe, Mario Mella, 2002 ; Penser la République, la guerre et la paix sur les traces de Jean-Jacques Rousseau, (avec Christophe Miqueu), Slatkine 2012, et Lettres helvètes, Les Syrtes, 2016.
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- Gabriel Galice, Les Empires en territoires et réseaux, GCSP, 2015 https://www.gcsp.ch/News-Knowledge/Publications/Les-empires-en-territoires-et-reseaux ↩
- Alain Supiot, professeur au Collège de France, écrit : « La langue française offre, avec la distinction qu’elle autorise entre globalisation et mondialisation, le moyen de mettre un peu de rigueur dans ce débat. Au sens premier du mot, (où monde s’oppose à immonde, comme cosmos s’oppose à chaos), mondialiser consiste à rendre humainement vivable un univers physique : à faire de notre planète un lieu habitable. Autrement dit, mondialiser consiste à maîtriser les différentes dimensions du processus de globalisation. », Grandeur et misère de l’État social, Collège de France/Fayard, 2013, p. 45. ↩
- Michel Beaud, « Capitalisme, système national/mondial hiérarchisé et devenir du monde », Cahier du GIPRI n°4/2006. ↩
- Depuis Turgot, le « Peuple-Nation » a pris d’autres dimensions, plus politiques. ↩
- https://trilateral.org//download/doc/crisis_of_democracy.pdf, Samuel P. Huntington, alors âgé de 38 ans, est l’un des trois rédacteurs. ↩
- Retour au « despotisme éclairé » selon Voltaire : « Il est à propos que le peuple soit guidé et non pas qu’il soit instruit ». ↩
- https://kompbook.cf/livreid-2081236818/la-r%C3%A9volte-des-%C3%A9lites-et-la-trahison-de-la-d%C3%A9mocratie ↩
- Benoîtement traduit en français par L’Économie mondialisée, qui gomme l’allusion à The Wealth of Nations, d’Adam Smith, tenu pour la matrice du libéralisme. ↩
- Voir Jean-François Kahn dans Marianne https://www.marianne.net/debattons/editos/vive-le-populisme ↩
- « Le terme institution est à entendre ici dans un sens étendu : non seulement les institutions classiques du droit, du gouvernement, de la religion, mais aussi celles, moins apparentes, qui se dessinent dans les techniques, les modes de vie, les rapports sociaux, les procès de parole et de pensée », Émile Benvéniste, Le vocabulaire des institutions indo-européennes, Éditions de Minuit, T.1, p. 9. ↩
- Georges Burdeau, Traité de science politique. ↩
- Nicos Poulantzas, L’État, le pouvoir, le socialisme, PUF, 1978. ↩
- Edgar Morin et Sami Naïr, Pour une politique de civilisation, Arléa, 1997, p. 42. ↩
- Robert Cooper fut conseiller d’Antony Blair, puis de Javier Solana, alors Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE, après avoir été Secrétaire général de l’Otan. ↩
- https://www.theguardian.com/world/2002/apr/07/1 ↩
- Thomas L. Friedman, The Lexus and the Olive Tree, cité par S. Halimi, Le Grand bond en arrière, Paris, Fayard, 2004, p.414. https://www.labeee.ufsc.br/~luis/egcec/livros/globaliz/TheLexusandtheOliveTree.pdf ↩
- Jean-Michel Quatrepoint, Le Choc des empires, Payot, 2014. ↩
- L’expression « marchés de violence » (Gewaltmärkte) est originellement due à l’anthropologue allemand Georg Elwert. Tristan Landry et Martin Kalulambi Pongo, Terrorisme international et marchés de violence, Presses de l’université de Laval, 2006 et Richard Labévière, Terrorisme face cachée de la mondialisation, Pierre Guillaume de Roux, 2016. ↩
- Cf. Georges Corm, Pour une lecture profane des conflits, La découverte, 2012. ↩
- Cf. l’ouvrage de l’ancien ambassadeur Michel Raimbaud, Tempête sur le Grand Moyen-Orient, Ellipses, 2017. ↩
- Qiao Liang et Wang Xiangsui, La Guerre hors limites, Payot, 2006. ↩
- Alain Supiot, La Gouvernance par les nombres, Fayard, 2015. ↩
- David Harvey, Le Nouvel impérialisme, Les praires ordinaires, 2010. ↩
- Sami Naïr, L’Empire face à la diversité, Hachette, 2010, p. 10-11. ↩
- https://www.washingtonpost.com/archive/opinions/1998/10/05/perils-of-globalism/0625afe6-c467-4c9a-be07-76bea075649a/?utm_term=.add3349d6e80 ↩
- La longue élaboration du concept d’énergie – Roger Balian – mars 2013 – Académie des Sciences. ↩
- Version française in Le Monde, 15 octobre 1998. ↩
- Bruno Arcidiacono, Cinq types de paix, PUF, 2011. ↩
- Jean-Pierre Chevènement parle d’ « Euramérique » et de « Saint-Empire euraméricain » dans son livre Un défi de civilisation, Fayard, 2016. ↩
- Yves Lacoste, « Dans l’avenir, une très grande Europe, de l’Atlantique au Pacifique ? », Hérodote n° 118, 2005/3, https://www.cairn.info/revue-herodote-2005-3-page-202.htm ↩
- Alexandre Zinoviev, L’Occidentisme, Plon, 1995. ↩
- Sergeï Karagonov, in Arnaud Dubien (dir.), Regards de l’Observatoire franco-russe 2015, Le Cherche-Midi, 2015. ↩
- Guy Mettan, Russie-Occident, Une guerre de mille ans, Les Syrtes, 2015. ↩
- Zbigniew Brzezinski, Le Grand échiquier, Fayard, 1997. ↩
- https://www.kla.tv/5740 et https://www.noorinfo.com/Le-but-principal-des-Etats-Unis-est-d-empecher-toute-alliance-entre-la-Russie-et-l-Allemagne_a18420.html ↩
- Régis Debray, Les Empires contre l’Europe, Gallimard, 1985 et « Occident, fiche clinique », Médium, janvier-mars 2013. ↩