Universitaire, diplomate et homme politique, Charles Malik a joué un rôle prépondérant dans la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Tony E. Nasrallah revient sur le parcours d’un des plus grands intellectuels libanais du XXe siècle.
Après une rencontre avec le président de la République française, un ministre des Affaires étrangères d’un pays du Proche-Orient note dans son journal que ce président a « un véritable amour pour le Liban » et que « la situation syrienne le préoccupe ». Si cette entrevue peut sembler avoir eu lieu à n’importe quel moment de la dernière décennie, elle date en fait de plus de soixante ans. Le président est René Coty et il s’entretient avec Charles Malik, ministre des Affaires étrangères libanais, à Paris en janvier 19571.
Charles Malik a été ambassadeur du Liban aux États-Unis et a occupé différents postes essentiels aux Nations unies, dont le plus notable est sa participation au comité de rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH). Malik n’est pas un diplomate ordinaire, sa formation en philosophie a certainement contribué à son succès.
Des liens forts avec la France
Si le Liban a toujours été une « fenêtre par laquelle l’Orient regarde l’Occident, et l’Occident l’Orient »2, à cette époque l’influence culturelle au Liban, bien que majoritairement occidentale, n’est pas exclusivement française. Malik fait partie du petit groupe d’intellectuels libanais du XXe siècle ayant reçu une éducation américaine plutôt que française.
Comme son père Habīb K. Malik, Charles est diplômé de l’Université américaine de Beyrouth (AUB). Mais alors que Habib part pour Paris et Londres après avoir obtenu son diplôme de médecin en 1898 afin de se spécialiser en chirurgie, Charles se rend aux États-Unis et en Allemagne pour effectuer un troisième cycle. La France a certainement marqué Habib car trois de ses quatre fils ont obtenu leur diplôme universitaire en France. Deux d’entre eux y ont étudié la théologie – pour être finalement ordonnés prêtres catholiques et servir en France pendant des années avant de partir pour suivre ailleurs leur vocation. Le seul n’ayant pas étudié en France est Charles.
Mais le lien le plus notable entre la famille de Charles Malik et la France remonte à son grand oncle, Farah Antūn. Auteur renommé de la période de la Nahdah, ou Renaissance, il est l’une des premières voix du monde arabe à plaider ouvertement en faveur de la laïcité et de l’égalité des citoyens quelle que soit leur appartenance religieuse. Sa première visite à Paris se déroule en 1900, à l’occasion de l’Exposition Universelle qu’il décrit dans son magazine Al-Jāmi ah al-uthmāniyyah3.
À travers lui, Antūn fait connaître au monde arabe de nombreux auteurs français dont il traduit des extraits de leurs écrits.
Parmi eux, Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo, Auguste Comte, Alexandre Dumas, Bernardin de Saint Pierre ou encore Ernest Renan, dont la thèse de doctorat porte sur Averroès, le philosophe arabe aristotélicien. En 1906, Farah Antūn visite la France à deux reprises accompagné de sa sœur l’auteure Rosa Antūn, une des premières femmes en Égypte à posséder et à diriger un magazine féminin. Cette année-là, il passe près de trois mois en France au cours desquels il a l’occasion de visiter la maison de Rousseau à Chambéry et de faire part de son expérience à ses lecteurs arabes4. Antūn est le premier auteur à écrire sur le huqūq al-insān (les « Droits de l’homme » en arabe)5, sur la nécessité de l’intégrer dans les programmes éducatifs du monde arabe et à traduire en arabe la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 17896.
Un professeur influent
Charles Malik est né en 1906, dans un petit village du district d’al-Kūrah, au nord du Liban.
Il a sept ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Un tiers de la population est décimé au terme du conflit. En 1920, le Liban est placé sous mandat français et l’État du Grand Liban est proclamé.
Cette même année le jeune garçon part pour Tripoli afin d’y suivre ses études secondaires. En 1923, il rejoint l’Université américaine de Beyrouth pour y étudier les mathématiques et la physique et obtient une licence en 1927. C’est durant cette période que la grande révolte druze de Syrie a lieu. Malik écrit alors à un ami : « La révolte druze est toujours aussi abominable. Damas est particulièrement touchée. Les vandales envahissent la ville. Depuis le début de la révolution, les Français n’ont jamais agi concrètement »7. Il sort major de sa promotion et est invité à ce titre à prononcer un discours. Il s’exprime en arabe sur la liberté personnelle, thème qui l’accompagnera jusqu’à la fin de sa vie.
Après avoir enseigné pendant deux ans, Malik s’installe en Égypte. Il découvre la beauté de la philosophie. La lecture d’un ouvrage d’Alfred North Whitehead le décide à suivre ses cours à Harvard. Il lui écrit : « Je postule par la présente à un poste dans votre cuisine ou votre jardin. Si vous saviez avec quel enthousiasme et sérieux je vous soumets cette candidature, je ne doute pas que vous accéderiez à ma demande à moins que vous n’ayez un cœur de pierre »8. En 1932, il part aux États-Unis étudier la philosophie. Malik y noue de solides amitiés notamment avec Howard Schomer.
Le jeune étudiant libanais excelle et obtient une bourse de voyage. Afin d’assister aux conférences d’un jeune philosophe encore inconu à l’époque, Martin Heidegger, il choisit l’université de Fribourg en Allemagne. Mais il fait l’objet d’attaques physiques de la part des nazis qui le prennent pour un ressortissant juif. Il décide alors de quitter l’Allemagne et retourne à Harvard. Marqué par cette expérience, il écrit : « Les mêmes informations contrôlées, la même haine terrible contre les communistes, les Français, les Juifs et ce qu’ils appellent les races de couleur. Les professeurs de l’université commencent leurs cours par le salut nazi auquel les étudiants répondent. Sur le côté sud de l’université, on a récemment inscrit « Dem ewigen Deutschtum » – à l’éternelle race allemande –, pour contrebalancer ce qui avait été inscrit depuis longtemps sur le côté ouest, « Die Wahrheit wird euch freimachen« – la vérité vous rendra libres »9.
Plus tard Malik synthétisera la pensée d’Heidegger comme la « dé-théologisation de la théologie – non pas sa destruction, mais sa dé-théologisation –, c’est-à-dire sa sécularisation, son humanisation, son intellectualisation, son ontologisation, son immanentisme. […] Heidegger est la théologie, mais sans Dieu, […] »10. Après avoir défendu avec succès sa thèse – portant sur les métaphysiques du temps dans les philosophies de Whitehead et de Heidegger – Charles Malik retourne au Liban en 1937 pour y fonder le département de philosophie de l’Université américaine de Beyrouth.
C’est au cours des années de la Seconde Guerre mondiale que Malik acquiert une réputation de philosophe influent.
« C’était un merveilleux professeur », déclare l’un de ses collègues enseignants, car « il parvenait à illustrer de manière très accessible des discussions philosophiques compliquées qui intéressaient ses étudiants ». Un élève note quant à lui : « Son charisme était enchanteur ; il choisissait ses mots avec soin (que ce soit en arabe ou en anglais), et s’exprimait clairement en utilisant des phrases détaillées. Son auditoire ne pouvait que l’écouter attentivement et avec admiration, même s’il ne comprenait pas tout ce qu’il disait. Sa voix s’élevait pleine de zèle et de foi. C’est pourquoi il avait cette incroyable capacité de rendre visible et palpable ce qu’il décrivait à son public »11.
L’influence intellectuelle de Malik est telle que nombre de ses élèves changent de religion, ce qui est particulièrement notable dans un contexte où l’appartenance religieuse est aussi importante que l’appartenance ethnique et le changement de religion extrêmement rare. Les étudiants de Malik venant de tout le Moyen-Orient, son enseignement a des répercussions dans de nombreux endroits de la région. Il se disait d’ailleurs que « derrière chaque réforme au Moyen-Orient, il y a un étudiant de Malik »12. À l’instar du célèbre historien Albert Hourani, ses collègues sont également influencés par Charles Malik.
Deux événements importants se produisent à cette époque au Liban. La direction du mandat français passe de la France de Vichy à la France libre. Puis, en 1943, le Liban devient officiellement indépendant. Le fils de Charles Malik rapporte que dans des écrits inédits, son père prédit que les Libanais regretteraient un jour le départ de la France. Indépendamment de toute polémique sur sa position, il s’est avéré rétrospectivement que ce point de vue était prophétique.
Un diplomate hors pair
En 1944, le professeur Malik reçoit une invitation à dîner au palais présidentiel de Beyrouth. On lui propose alors de devenir un représentant officiel du Liban à l’étranger. Mais loin de ressentir de la joie et de la fierté, il note dans son journal que la soirée a été « terrible, affreuse, horrible […] Je n’ai pas ma place dans cette assemblée d’illusion et de mensonge » et que l’atmosphère est celle du « snobisme, de l’impitoyable, du mercantilisme et de la sensualité ». Il a le sentiment d’être « totalement étranger » dans ce milieu13. Cependant, quelques mois plus tard, il accepte la proposition, reconnaissant qu’il est « tombé sous le charme mondain des politiques »14. Toutefois l’enseignement reste une passion. Ainsi écrit-il à son ancien professeur, Alfred North Whitehead : « Mon intérêt pour la politique et la diplomatie n’est que temporaire. Mon cœur appartient définitivement à l’enseignement et au questionnement, auxquels je reviendrai dès que ma mission sera raisonnablement accomplie »15.
Malik est nommé ambassadeur aux États-Unis et à l’ONU.
Il est désigné comme chef de la délégation libanaise à la Conférence de San Francisco chargée de constituer la Charte qui marque la naissance officielle de l’ONU. Même s’il connaît de nombreux participants à cette Conférence – l’Université américaine de Beyrouth étant celle qui compte le plus grand nombre d’anciens élèves lors de cet événement –, qu’il maîtrise plusieurs langues, et appréhende assez bien l’Amérique, Charles Malik se sent seul comme en témoigne ce qu’il écrit dans son journal. « Quand le Liban était sous l’aile de la France, la France était notre amie. Mais nous n’avions alors aucune chance de siéger dans les conseils internationaux. Maintenant que la France est faible, nous avons une chance de siéger dans de tels conseils. Mais qui est notre ami ? Qui est notre ami politico-socio-idéologique ? Qui peut nous conseiller, nous donner de l’amitié, nous orienter, nous soutenir dans ce contexte international difficile ? Ce ne peut être la France. L’Angleterre ne se soucie pas, elle « utilise » seulement. La Russie ne répondra jamais à nos besoins essentiels. L’Amérique croit aux Nations unies, mais c’est là toute l’étendue de son intérêt pour les autres. Le monde arabe est encore plus perdu que nous ne le sommes ; il n’est pas un soutien, il doit être soutenu. La solitude, l’indicible solitude du Liban »16.
Très vite, Malik s’implique de manière efficace. Son éloquence est un atout. Pendant plus d’une décennie, il occupe différentes fonctions importantes au sein de l’ONU. Il préside le Conseil de sécurité puis le Conseil économique et social. En 1947, il collabore à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme aux côtés d’Eleanor Roosevelt, présidente de la Commission des droits de l’homme dont il prendra la succession en 1951. En 1948, il préside la troisième commission de l’Assemblée générale qui élabore le texte final de la DUDH. Il poursuit sa carrière onusienne jusqu’en 1955. En 1958 il retournera à l’ONU pour présider la 13e réunion de l’Assemblée générale de l’Organisation.
Le professeur John North fera remarquer que « personne dans l’histoire des Nations unies n’a jusqu’à présent présidé cinq organes majeurs des Nations unies, y compris l’Assemblée générale, comme l’a fait le Dr Malik »17.
Un contributeur essentiel à la déclaration universelle des droits de l’homme
Charles Malik a été un acteur majeur dans l’élaboration de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Il est l’auteur du Préambule de la DUDH, partie extrêmement importante puisque qu’il pose les bases philosophiques de l’ensemble de la Déclaration. La rumeur veut que ce soit René Cassin, juriste français et membre du comité de rédaction de la DUDH, qui l’ait rédigé. Mais après des recherches minutieuses, Mary Ann Glendon, professeure de droit à Harvard dément ce fait. Cassin n’aurait que retravaillé le projet de Charles Malik. « Quelques auteurs négligents ont donné l’impression que Cassin avait écrit le premier projet »18, souligne la professeure Glendon. Mais en 1968, c’est René Cassin seul qui reçoit le prix Nobel de la paix et c’est lui que l’on appelle « Le père de la Déclaration des droits de l’homme »19.
Malik a également rédigé l’article 18, qui concerne le droit à la « liberté de pensée, de conscience et de religion, ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ». Son expérience à Beyrouth où il a constaté que dans la plupart des régions du Moyen-Orient la conversion religieuse était légalement impossible l’a inspiré. Dans une très large mesure, Charles Malik a réussi à relier la DUDH au droit naturel et non au droit positif. Ainsi à la lecture du procès-verbal du comité de rédaction, on note que Malik a utilisé les termes « inhérent » et « inalinéable » dans le Préambule. Cette contribution est loin d’être insignifiante, car ces mots font de la déclaration bien plus qu’un simple contrat accepté mutuellement par les États.
Les droits de l’homme sont étendus à tout ce qu’une personne possède sans tenir compte de ce que les États, la société et les communautés protègeront ou violeront ces droits. En d’autres termes, les articles de la DUDH sont « découverts » par les auteurs et non pas « construits » ou créés par eux. Malik marche ainsi dans les traces de ses mentors, Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin. Le premier disait que « les lois injustes ne sont pas des lois du tout », tandis que le second affirmait que « chaque fois que les lois humaines s’écartent des lois de la nature, elles cessent d’être des lois et deviennent une perversion du droit ». Les détracteurs de Malik, en revanche, étaient influencés par les théoriciens du contrat social qui considéraient que les lois devaient être créées sans autre référence extérieure que le rédacteur lui-même et sa rationalité, en accord avec la société20. Le raisonnement de Malik sur la stabilité de la DUDH était que « si ces droits sont les simples produits du droit positif, c’est-à-dire du droit tel qu’il se trouve à un stade particulier de l’évolution, alors il est clair que, puisque le droit positif change, mes droits, et par là même ma nature très humaine, changeront avec lui »21.
Certains États voulaient imposer dans les principes de la Déclaration la prééminence de la communauté sur l’homme.
Mais après d’âpres débats, Malik les a convaincus que les droits des individus étaient au-dessus des droits collectifs. Pour lui, l’être humain et son individualité passaient avant tout groupe, classe sociale, religion ou race. Il ne s’agissait pas là d’une simple question philosophique, mais de reconnaître la responsabilité des États qui violeraient éventuellement ces droits.
Par ailleurs, Malik estimait que les institutions telles que la famille, les syndicats, les universités et les églises devaient jouer un rôle dans la société. On peut donc lire à l’article 16 de la DUDH « La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État ».
L’adoption de la Déclaration universelle n’était pas acquise. On craignait un refus de la part des pays arabes pour des raisons religieuses et des pays communistes pour des raisons politiques. Malik joua alors un rôle crucial en coulisses auprès de certains États. Il réussit notamment à convaincre les Saoudiens, qui voulaient voter contre, de s’abstenir. À sa grande fierté la Déclaration est adoptée le 10 décembre 1948 à Paris, sans aucune opposition.
Charles Malik a également écrit l’article 28 de la DUDH qui stipule que « Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet ». Cet article est fondamental puisqu’il garantit que la Déclaration ne sera pas fragmentée de sorte qu’on ne puisse pas dire que certaines personnes ont plus de droit que d’autres.
Enfin, la perception de la foi chrétienne par Malik et son rejet du relativisme ont motivé l’orientation de la Déclaration des droits de l’homme vers l’universalité.
Un homme engagé
L’unité des chrétiens a été un sujet important pour Charles Malik. Il participe d’ailleurs aux trois réunions de réconciliation des Églises catholique et orthodoxes convoquées par le pape Paul VI et le patriarche orthodoxe Athénagoras dans les années 1960 (Jérusalem en 1964, Istanbul et Rome en 1967). Malik fait alors partie de l’entourage officiel du patriarche, qui lui confère plus tard le titre de « Grand Premier Magistrat de la Sainte Église Orthodoxe »22.
Après quatorze années passées dans la diplomatie internationale (1945-1959), Malik retourne à l’enseignement. Lorsque la guerre civile libanaise éclate en 1975, il entre à nouveau en politique en fondant un parti. Il craint que la liberté dont jouissent les Libanais ne soit menacée. Pour lui, « le Liban signifie la liberté »23 et sans liberté, il n’y a pas de Liban.
Il décède le 28 décembre 1987.
Un héritage précieux
Charles Malik a été très souvent invité à donner des conférences sur divers sujets. Ses nombreux travaux universitaires dans les domaines scientifique, philosophique, juridique ou théologique sont récompensés. Il reçoit tout au long de sa carrière quarante-six diplômes honorifiques d’universités américaines et européennes. Son journal de 34 000 pages couvre une période de cinquante ans et témoigne de la mise en œuvre de nombreuses décisions historiques24. Une grande partie de ses archives personnelles sont conservées à la Bibliothèque du Congrès à Washington DC, et un autre fonds important à l’Université Notre Dame de Louaize au Liban.
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Grâce à sa maîtrise de la langue anglaise ainsi qu’aux nombreuses années qu’il a passées aux États-Unis, Charles Malik est davantage connu outre-Atlantique qu’en Europe. Pourtant, l’un des plus grands moments de sa vie a été l’adoption de la DUDH le 10 décembre 1948 au Palais de Chaillot à Paris.
Tony E. NASRALLAH
Chercheur associé et conservateur des archives Charles Malik
à l’Université Notre Dame de Louaize
Doctorant à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth
- Charles H. Malik, Journal, 1930s-1980s, vendredi 11 janvier 1957, p. 492. ↩
- Charles H. Malik, Lebanon in itself, traduction Kenneth Mortimer et George Sabra, Éditions Université Notre Dame, Louaize, 2004, p. 47. ↩
- Al-Jāmi ah al-uthmāniyyah, vol 2, 1900-1902, pp. 212-216. ↩
- Al-Jāmi ah al-uthmāniyyah, vol. 5, 1906-1907, pp. 36, 43 et 45. ↩
- La seule mention de huqūq al-insān avant Antūn que j’ai pu retrouver est celle de l’intellectuel égyptien de la renaissance Rāfi Al- Tahtāwī. Voir Muhammad Imārah Al-A māl al-kāmilah li-Rifā ah Rāfi al-Tahtāwī, Beyrouth, al-Mu’assasah al- Arabiyyah lil-Dirāsāt wa-al- Nashr, 1973-1981, partie 1, p.234. ↩
- Al-Jāmi ah, vol. 3, 1901-1902, p. 250-255. ↩
- Lettre de Charles Malik à Evangelos Stephanou, datée du 22 septembre 1926, p. 2 ; Charles Malik Papers, Library of Congress, Box 44, Folder 2. ↩
- Lettre de Malik à Whitehead, The Charles Malik Papers, Library of Congress, Manuscript Division, Box 52 Folder 10. ↩
- Charles Malik, Quatorze mois en Allemagne, manuscrit non publié dans les Malik Papers, Library of Congress, Manuscript Division, 1937. ↩
- La suite de la citation est également très significative : « On n’écrit pas « une critique théologique » de Marx ou Russell ou Dewey ou Bergson ou Wittgenstein, parce que ces penseurs n’avaient rien à voir matériellement avec la théologie, et cela malgré les deux Sources dans le cas de Bergson. Mais on écrit une « critique théologique » de Heidegger parce que le sujet de Heidegger est le sujet même de la théologie, bien que camouflé dans une tenue non théologique », Charles H. Malik, « A Christian Reflection on Martin Heidegger », The Thomist 41, n° 1, janvier 1977, p. 19. ↩
- Hisham Sharabi, Suwar Al-Mādī, Berouth, Dar Nelson, 1993.Le passage a été traduit en anglais par le professeur George F. Sabra. ↩
- Rafiq Ma’luf, Dawr Lubnān Fī sun Al- I lān al- Ālamī Lī Huqūq al- Insān, Berouth, Nawfal, 1998, 28. ↩
- Charles H. Malik, Journal, 20 août 1944, tel que rapporté dans Glendon, A World Made New. ↩
- Mary Ann Glendon, A World Made New. ↩
- Lettre de Charles Malik à Alfred North Whitehead, 27 juin 1945, Malik Papers, Library of Congress, Manuscript Division. ↩
- Cité dans Mary Ann Glendon, A World Made News, pp. 127-129. ↩
- Avant-propos de John North, dans Charles Malik Christian Critique of the University, 2e éd., Waterloo, North Waterloo Academic Press, 1987. ↩
- Mary Ann Glendon, A World Made News, p 65. ↩
- Cela ne doit pas être interprété comme signifiant que Cassin ne méritait pas ce titre, ni qu’il n’avait joué aucun rôle dans la rédaction de la DUDH. Cependant, Cassin n’est pas l’auteur du préambule. ↩
- Voir Wa’il Kheir, « Human Rights, Religious Freedoms and Minority Rights from the Christian Perspective », Conférences données à l’université de Vienne, été 2008. ↩
- Charles H. Malik, « Talk on Human Rights » (UDHR, n.d.), http://www.udhr.org/history/talkon.htm. ↩
- Avant-propos de John North dans C. Malik, Christian Critique of the University, 2e éd, Waterloo, North Waterloo Press, 1987, 9. ↩
- Charles H. Malik, Lebanon in Itself, traduction Kenneth Mortimer et George Sabra, Éditions Université Notre Dame, Louaize, 2004, p. 25. ↩
- Voir Tony E. Nasrallah, « Charles Malik Archives at NDU », NDU Spirit, n° 68, décembre 2016. ↩