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dans International

L’impasse

Eric Cerf-MayerParEric Cerf-Mayer
23 mars 2022
Vladimir Poutine

Ceux qui font preuve de détermination écrivent l’histoire. Les autres la subissent et assistent impuissants à leur propre naufrage. Un air de printemps souffle sur le cher et vieux pays épuisé par les épreuves traversées pendant les cinq années traumatisantes de la mandature qui s’achève, dans un monde en pleine tourmente, confronté, après le pic de la pandémie, à la guerre en Ukraine qui remet en cause un équilibre planétaire factice où les conflits restaient plus ou moins périphériques aux yeux de nombreux Européens, en dépit pourtant de multiples signes avant-coureurs depuis la chute du mur de Berlin. Le retour du soleil dans le ciel hexagonal n’aura jamais été plus en décalage avec le tragique de l’actualité et la gravité de la situation…

A moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle en France, les scènes de destruction des principales villes ukrainiennes et du déplacement de dix millions de personnes impitoyablement impactées par les combats saturent les écrans et mobilisent une solidarité rarement égalée lors de drames précédents sur des théâtres de guerre certes plus éloignés, mais non moins meurtriers pour les populations civiles prises en otages, éternelles victimes des erreurs de leurs dirigeants. Irak, Syrie, Afghanistan, guerre du Tigré en Ethiopie, les exemples ne manquent certes pas et les ravages humains sont incommensurables sous toutes les latitudes mais ne suscitent pas les mêmes élans d’empathie et ne réveillent pas des échos similaires dans les médias internationaux, car dans le cas de l’Ukraine, la communication est devenue une arme redoutable à part entière au même titre que les missiles ou les sanctions économiques, avec des effets sans doute à double tranchant pour la recherche d’une issue rapide et d’une sortie de l’impasse dans laquelle se sont engagées les parties prenantes directes et indirectes au drame qui s’est noué entre Kiev et Moscou. 

Dans cette terrible confrontation, les rôles sont distribués, sans beaucoup de nuances en raison de la brutalité de l’agression initiale, entre les camps schématisés du bien et du mal, et chaque acteur joue sa partition en tentant de tirer le meilleur profit de sa position, au détriment de la recherche d’un cessez-le-feu, au risque de l’enlisement à moyen terme et de l’escalade vers l’explosion généralisée à long terme…

Qui des parties prenantes déterminera, et à quel moment, que les lignes rouges sont irrémédiablement franchies dans cette partie d’échecs mortifère ?

Les dirigeants occidentaux ont beau répéter que leurs pays respectifs ne sont pas en guerre contre la Russie, force est de constater que les faits, déclarations et provocations verbales réciproques le démentent en partie au fil du temps : chaque degré de belligérance franchi jour après jour sur le terrain depuis le déclenchement des hostilités, qui accroît la violence et l’intensité des destructions, à Marioupol en particulier mais hélas sur un périmètre de plus en plus important du tissu urbain ukrainien, nous rapproche du point de non-retour fatal, avec le renvoi à nos multiples contradictions (poursuite de ventes de matériel de guerre à la Russie après l’invasion de la Crimée notamment…) et au poids de notre mauvaise conscience devant les appels répétés du Président Zelensky à nous engager plus avant dans la bataille aux côtés de son peuple…

Le piège mortel d’une impasse sans issue devrait pourtant réveiller l’instinct de survie collectif, mais cela ne semble pas être la voie suivie pour l’heure et l’opinion publique s’habitue dangereusement aux images tragiques commentées inlassablement par des experts uniformes dans leurs prédictions restant à corroborer où l’analyse cède le pas à l’émotion, sans grande prise en considération de l’engrenage infernal d’une surenchère médiatique où chaque annonce de livraison d’armes et soutien logistique dans le camp de l’agressé, entraîne une escalade dans l’utilisation de vecteurs de mort plus effroyables chez l’adversaire… Et pourtant, ces réfugiés qui fuient l’horreur qui s’est abattue sur leur patrie pourraient bien préfigurer notre propre devenir un jour plus ou moins proche, au fur et à mesure où les postures se figent dans le dialogue de sourds auquel nous assistons aujourd’hui, si on ne redouble pas d’efforts dans la recherche d’un compromis avant qu’il ne soit trop tard…

Le Président ukrainien s’adressera solennellement à la représentation parlementaire française dans un contexte où la guerre franchira le cap d’un mois, à un jour près, et aura eu un impact considérable sur le déroulement de la campagne présidentielle, occultant en profondeur un débat nécessaire sur le bilan du quinquennat qui s’achève pour solder les comptes d’une période des plus difficiles dans l’histoire nationale. Ce discours prendra un relief particulièrement important dans la mesure où c’est la France qui assure la présidence du Conseil de l’Union européenne, et l’orateur qui incarne la volonté de résistance remarquable de son pays face à l’agression russe attendra vraisemblablement beaucoup plus qu’une ovation debout en réponse à son plaidoyer. Au-delà des déclarations d’intention et des opérations de communication des principaux acteurs du drame, ces attentes – notamment la demande de fermeture de l’espace aérien- autour de ce rendez-vous historique avec nos responsabilités risquent probablement d’être déçues. On verra par ailleurs si le forum de la réunion du Conseil de l’Otan à Bruxelles au bout d’un mois de guerre le 24 mars 2022, s’avérera plus propice à une sortie d’impasse avec en arrière-plan les récentes déclarations du Président Poutine sur l’usage de l’arme nucléaire en cas de menace existentielle pour la Russie…

La France n’est pas officiellement en guerre contre la Russie, pas plus que le reste des pays membres de l’Union européenne, les Etats-Unis d’Amérique ou les partenaires au sein de l’Alliance atlantique, mais elle s’apprête à payer un prix très lourd à ce conflit paradoxal qui ne veut pas dire son nom.

Ce n’est pas tout à fait la  “drôle de guerre” pour l’Occident, mais l’impasse actuelle y ressemble singulièrement et nos dirigeants devraient sans doute se souvenir de la fin de cette séquence pour les démocraties européennes avant l’embrasement titanesque de 39-45, quand ils pèsent leurs déclarations et décisions de sanctions additionnelles dans le chaos né de la situation en Ukraine…

L’effet de providence du conflit en Ukraine, si on peut oser une telle formulation quand on parle d’une guerre aux effets dévastateurs encore largement sous-estimés, pour détourner l’attention en France et ailleurs dans le monde sur des problématiques bien réelles et qui n’ont pas disparu mais éclateront plus tard avec un effet de déflagration proportionnel au temps différé pour en débattre, est difficile à mesurer mais il est réel. Tous les clignotants sont au rouge pour nos économies déjà fragilisées par la pandémie et son coût considérable, désormais confrontées au retour de l’inflation, au risque de pénuries énergétique et alimentaire, de dégradation accélérée du pouvoir d’achat et de ralentissement global de l’activité dans de nombreux secteurs vitaux et stratégiques en raison de la guerre d’attrition corollaire des combats sur le terrain. Les plans de résilience annoncés, cumulés au “quoi qu’il en coûte” qui a permis d’éviter le pire pendant le plus fort de la crise sanitaire, constituent une hypothèque redoutable sur les programmes annoncés par les candidats à  l’élection présidentielle, qu’ils s’inscrivent dans le leurre du changement dans la continuité promis par la coalition majoritaire sortante (renforcée par des ralliements opportunistes en provenance des formations les plus en danger d’implosion…), ou qu’ils se revendiquent d’une volonté de rupture avec un bilan en matière de réformes particulièrement maigre et en deçà des besoins d’un pays en panne et en difficultés de tous ordres, depuis plus d’une décennie désormais… 

La recomposition de fond en comble du paysage politique français qui s’annonce fatalement au terme d’une élection présidentielle hors-norme en raison des évènements extérieurs entravant de facto son bon déroulement dans un climat de délitement généralisé et sans les repères traditionnels des campagnes précédentes, ouvre des perspectives pour le moins préoccupantes et n’augure rien de bon au lendemain du 24 avril prochain, si la guerre en Ukraine perdure et redouble d’intensité.

Les instituts de sondages semblent confirmer la réédition du même duel final qu’en 2017, sans pour autant indiquer une réelle appétence des électeurs pour une saison 2 du quinquennat, qui s’achève dans l’atmosphère crépusculaire et anxiogène d’un conflit détournant l’attention des embûches promises au vainqueur au sortir des urnes. Elles sont nombreuses ces embûches, et de nature éminemment explosive avec des répercussions dont on ne mesure pas encore l’impact sur l’avenir et le destin du pays, qu’il s’agisse des revendications en Corse sur l’évolution du statut de l’île de Beauté (lesquelles réveilleront des aspirations similaires dans tous les territoires ressentant les mêmes malaises et défaillances, outre-mer en particulier, mais pas seulement si on prend en considération un récent communiqué du FLB breton…), des demandes de redressement dans les domaines régaliens, sociaux et économiques pour pallier l’absence de résultats significatifs en cette fin de mandature et in fine, notre place dans le monde chaotique et dangereux qui émerge de la crise paroxystique actuelle…

Les quelques semaines qui restent avant le premier tour nous réserveront probablement encore bien des surprises et sources d’interrogation sur la mobilisation des Français et la tournure finale que prendra l’élection présidentielle d’avril 2022, à l’issue d’une campagne sans débat digne des enjeux, sur fond de reprise épidémique  (autre sujet de préoccupation à venir, qui mobilise les autorités chinoises, et dont on aurait bien souhaité se passer…), et d’images funestes de détresse grandissante en Ukraine. Oui, tout semble dessiner un début de printemps qui n’est pas en passe de faire renaître l’espérance d’un demi- tour dans l’impasse dans laquelle l’absence de prévision et d’anticipation a entraîné une Europe encore sous le choc de la pandémie…

Eric Cerf-Mayer

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