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dans N°1099, Politique

Napoléon, Napoléon III, De Gaulle : Continuités et discontinuités au sommet de l’État

Eric AnceauParEric Anceau
11 août 2021
Napoléon III

La commémoration du bicentenaire du décès de Napoléon nous donne l’occasion de comparer cet étalon absolu de la grandeur française avec deux de ses successeurs à la tête de l’État : son neveu Louis-Napoléon-Napoléon III et Charles de Gaulle1. Si l’un et l’autre sont arrivés au sommet puis l’ont quitté à des âges bien plus avancés que les siens2 et si les contextes sont différents puisque Napoléon est fils des Lumières, Napoléon III de la révolution industrielle et de Gaulle de la Grande Guerre, ils sont les seuls parmi nos chefs de l’État avec Louis-Philippe, François Mitterrand et Jacques Chirac à être restés au pouvoir aussi longtemps et surtout à l’avoir autant marqué de leur empreinte. Cette analyse abordera synthétiquement et successivement trois domaines.

Une volonté politique

Trois destins forgés dans l’adversité de personnalités qui ont cru en leur étoile et qui se sont vues en hommes providentiels, trois figures passées par une formation militaire qui les singularise du personnel politique traditionnel et qui leur apprend à gouverner, leur donne l’habitude du contrôle et leur enseigne que toute erreur si infime soit-elle peut avoir de graves conséquences, trois disciples de Machiavel, trois réalisateurs de coups d’éclat pour prendre le pouvoir (Napoléon Bonaparte, les 18 et 19 Brumaire an VIII), pour s’y maintenir (le président Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851), ou pour y revenir (Charles de Gaulle le 13 mai 1958), en profitant d’un contexte de crise et de l’incapacité des dirigeants politiques d’alors à la résoudre3, trois hommes d’État qui ont su discerner le sens de l’Histoire.

Louis-Napoléon assume totalement la source d’inspiration de son oncle dans le culte duquel il a été élevé par sa mère, la reine Hortense. Il fait une lecture littérale de l’œuvre, en prenant le Mémorial de Sainte-Hélène pour bréviaire dès sa publication en 1823, au point de le citer constamment dans ses propres ouvrages, de réaliser son coup d’État le jour-anniversaire du sacre de Napoléon et de sa plus belle victoire, Austerlitz, et d’affirmer prendre son modèle dans le préambule de sa Constitution du 14 janvier 1852. De son côté, de Gaulle a pu invoquer sa légitimité contre la légalité, en juin 1940, en une formule qui n’est pas sans rappeler celles de ses deux prédécesseurs, mais ne va pas jusqu’à se revendiquer explicitement de leur héritage politique4, rééd. Omnibus, 1996, tome 2, chapitre 1er, p. 237.], ses détracteurs se chargeant de le faire pour lui, de Raymond Aron pendant la Deuxième Guerre mondiale à François Furet, Jacques Duclos et François Mitterrand au début de la Cinquième République. Il y a pourtant une parenté indéniable entre le bonapartisme tel que pratiqué par Napoléon, celui qui est théorisé et appliqué par son neveu et le gaullisme du général, ainsi que l’ont souligné René Rémond et maints autres analystes à la suite, dont Francis Choisel5 et Francis Choisel, ouv. cité.].

Comme Napoléon, ses deux successeurs ont la même conviction qu’à chaque peuple correspond une Constitution.

« Une Constitution doit être faite uniquement pour la nation à laquelle on veut l’adapter. Elle doit être comme un vêtement qui, pour être bien fait, ne doit aller qu’à un seul homme »6, dans Napoléon III, Œuvres, Paris, Plon et Amyot, 1869, t. I, p. 98-99.], affirme Louis-Napoléon et de Gaulle lui fait écho : « Des Grecs, jadis, demandaient au sage Solon : « Quelle est la meilleure Constitution ? » Il répondait : « Dites-moi d’abord pour quel peuple et à quelle époque7 ?».

Ces constitutions sont courtes et amendables. Comme Louis-Napoléon le résume en rappelant son oncle : « L’Empereur disait au Conseil d’État : « Une Constitution est l’œuvre du temps ; on ne saurait y laisser une trop large voie aux améliorations ». Aussi la Constitution présente n’a-t-elle fixé que ce qu’il était impossible de laisser incertain. Elle n’a pas enfermé dans un cercle infranchissable les destinées d’un grand peuple ; elle a laissé aux changements une assez large voie pour qu’il y ait, dans les grandes crises, d’autres moyens de salut que l’expédient désastreux des révolutions8. » De Gaulle modifie la Constitution de 1958 en introduisant, quatre ans plus tard, l’élection présidentielle au suffrage universel direct.

Ratifiées ou préparées par des plébiscites, des référendums ou un plébiscite à caractère référendaire qui sert de transition entre ceux-là et ceux-ci (1870), ces Constitutions présentent bien des similitudes et la pratique du pouvoir qui en découle aussi. En 1852, la première Constitution de Louis-Napoléon tend vers celles de son oncle ; en 1870, sa seconde annonce celle de De Gaulle. Celui-ci reprend l’histoire constitutionnelle là où, d’une certaine façon, elle s’était arrêtée.

Napoléon III et de Gaulle partagent avec Napoléon le refus de tout esprit de système, un même pragmatisme, mais aussi quelques principes fondamentaux : le culte des idées de 1789, de l’État et de la nation, le fait d’assumer toute l’histoire de France, le sentiment que le pays est fait pour une république monarchique ou une monarchie républicaine, l’aspiration à concilier l’ordre et la liberté, les droits du peuple et le principe d’autorité, la certitude que l’homme d’État animé d’une volonté est en capacité de pouvoir, la conviction de la nécessité d’un exécutif fort qui soit pleinement responsable de ses actes devant le peuple souverain et qui établisse un lien direct avec lui, l’aspiration à dépasser les clivages partisans, l’idée que le parlementarisme doit être « rationnalisé », divisé, second, l’art de choisir ses subordonnés et de les faire se transcender (Molé, Rouher, Debré), le désir de s’appuyer sur les hommes de talent de toutes provenances, sur l’expertise d’une haute fonction publique de qualité et sur les meilleurs spécialistes de chaque profession.

Les trois hommes sont des modernisateurs en phase avec leur temps.

Ils arrivent au pouvoir avec un plan réformateur mûri et la conviction que les changements doivent se faire vite pour réussir. L’année qui suit le coup d’État du 2 décembre et les années 1944-1945 et 1958-1965 sont des échos du grand Consulat, des moments d’intenses réformes.

Napoléon, Napoléon III et de Gaulle jouissent d’une grande popularité, mais sont aussi très clivants, comptent des ennemis irréductibles dont certains attentent à leur vie : la rue Saint-Nicaise, Orsini, le Petit-Clamart… Ils réchappent toujours, mais parfois miraculeusement. Arrivés au pouvoir avec l’appui d’une grande partie des élites désireuses de se trouver un sauveur, Napoléon et de Gaulle tombent après avoir été lâchés par elles lorsqu’ils leur apparaissent comme des handicaps. Napoléon III dénote, car il s’impose contre la majorité des élites et succombe après avoir pourtant réussi à les rallier.

L’importance des considérations économiques et sociales

Si les trois hommes font passer la politique avant toute autre considération, ils se préoccupent beaucoup plus des questions économiques que la plupart des chefs d’État de leur temps. Ils envisagent une représentation politique des intérêts économiques et sociaux, Napoléon Bonaparte en leur faisant une place dans la Constitution de la République italienne en 1802, puis dans l’Acte additionnel aux constitutions de l’Empire en 1815, son neveu en faisant entrer massivement les représentants des affaires au Corps législatif, grâce à la candidature officielle, dès 1852, et de Gaulle en projetant de fusionner le Sénat et le Conseil économique et social, en 1969. Ils sont surtout convaincus que la confiance publique est le préalable indispensable dont les acteurs économiques ont besoin pour développer leurs affaires. Il en découle la nécessité d’institutions stables.

Napoléon est le créateur de la Banque de France, du franc germinal et l’introducteur des nouveaux principes budgétaires.

Il demande des rapports quotidiens sur la situation de la Trésorerie, le prix des denrées, le cours de la rente, la qualité des récoltes, les difficultés des entreprises…9 Cela traduit sa volonté d’assurer la puissance de la France ainsi qu’une préoccupation d’ordre public, bien davantage qu’une sensibilité au sort des humbles.

Ici, Napoléon III annonce plus de Gaulle qu’il n’est l’héritier de son oncle. Il prête parfois à ce dernier des pensées qu’il n’a pas eues et prend en l’occurrence pour argent comptant l’affirmation de sa mère que Napoléon se souciait beaucoup des ouvriers. Chez lui, la préoccupation est en revanche réelle. Marqué par l’industrialisation et la question sociale qui en découle, il n’hésite pas à s’inspirer dans ses jeunes années de la Constitution de 1793 : « Le but de la société est le bonheur commun. Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler. » Dans Extinction du paupérisme, qu’il écrit au milieu des années 1840, il souligne que les riches doivent comprendre la nécessité d’un impôt redistributif. La paix sociale est à ce prix. « La pauvreté ne sera plus séditieuse lorsque l’opulence ne sera plus oppressive10, Napoléon III, Œuvres, ouv. cité, t. II, p. 150-151.]. »

Très inspiré par le saint-simonisme, il imagine un système mixte qui ne soit ni du capitalisme libéral, ni du socialisme étatique, mais qui emprunte aux deux ce qu’ils ont de meilleur. Il est moins interventionniste que son oncle11. Ses voyages en Angleterre et la lecture des principaux économistes politiques contrebalancent son penchant naturel vers le socialisme. Il faut « éviter cette tendance funeste qui entraîne l’État à exécuter lui-même ce que les particuliers peuvent faire aussi bien et mieux que lui », affirme-t-il12, ou encore « le plus grand danger, peut-être, des temps modernes vient de cette fausse opinion, inculquée dans les esprits qu’un gouvernement peut tout et qu’il est de l’essence même d’un système quelconque de répondre à toutes les exigences, de remédier à tous les maux13. » En revanche, il revient à l’État de créer les conditions du développement (le crédit, les infrastructures, l’aménagement du territoire, les transports), de définir une stratégie d’ensemble cohérente et de grandes orientations. Le Haut-Commissariat au Plan, créé par de Gaulle à la Libération et qui connaît un apogée quand il revient aux affaires en 1958, rappelle les lettres-programmes détaillées de Napoléon III.

Néanmoins, pour l’un comme pour l’autre, l’économie n’est jamais une fin en soi et s’articule toujours avec le social.

Pour Louis-Napoléon, la prospérité économique est le levier essentiel du progrès social et l’organisation du travail un moyen de résoudre les maux de la société. L’ouvrier doit être associé à la marche de l’entreprise et tirer les dividendes de sa réussite. De Gaulle lui fait ici écho : « C’est l’économie qui me paraît l’emporter sur tout le reste, parce qu’elle est la condition de tout et en particulier la condition du progrès social14 » et la participation gaullienne ressemble beaucoup à l’association du second empereur. Rien de tel chez Napoléon.

En revanche, Napoléon III se singularise de Napoléon, de la plupart des dirigeants du XIXe siècle, mais aussi de De Gaulle, en rompant avec le dogme de l’équilibre budgétaire au profit des « dépenses productives » et de grands emprunts.

Si le Blocus continental amène Napoléon à concevoir un espace économique européen dont son Empire serait le centre et qui exclurait l’Angleterre et s’il incite même les rois de Naples et de Hollande à créer les mêmes subdivisions monétaires qu’en France pour faciliter les échanges dans cet espace, il reste avant tout un homme de son temps, très attaché au mercantilisme colbertien. Napoléon III dénote encore en décidant de libéraliser les échanges avec la Grande-Bretagne, puis avec les autres puissances et en créant l’Union monétaire latine. C’est ici de Gaulle qui apparaît en position intermédiaire. Acceptant la Communauté économique européenne, mise en place un an avant son retour au pouvoir, il n’hésite pas à pratiquer la politique de la chaise vide lorsqu’il estime que les intérêts français sont lésés, tout en refusant obstinément l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun.

Une vision planétaire

Les questions internationales sont aussi centrales chez Louis-Napoléon-Napoléon III et de Gaulle qu’elles l’étaient pour Napoléon. L’objectif premier et constant des trois hommes d’État est la grandeur de la France. Depuis 1789, celle-ci se sent investie de la mission de répandre les Lumières et les droits de l’homme à travers l’Europe et Napoléon Bonaparte, qui a été l’un des principaux missionnaires bottés de la Révolution, en est le premier convaincu et continue cette politique sous le Consulat et l’Empire, avant tout par le fer et par le feu, et secondairement par la diplomatie.

Même s’ils usent principalement de celle-ci, dans le cas de Napoléon III, et exclusivement d’elle dans celui de De Gaulle, l’un et l’autre sont les héritiers de cette politique et considèrent que la France ne peut souffrir la médiocrité. De Gaulle qui la destine à « des succès achevés ou des malheurs exemplaires15, rééd. Omnibus, 1996, tome 1, chapitre 1er, p. 9.]» fait ainsi écho à Louis-Napoléon qui affirme : « Il faut qu’une nation comme la nôtre, si elle s’engage dans une lutte colossale, puisse justifier, à la face du monde, ou la grandeur de ses succès, ou la grandeur de ses revers16. »

En ce domaine aussi, le neveu défend son oncle qui n’aurait entrepris que des guerres défensives pour protéger et répandre les bienfaits de la Révolution et aurait cherché à libérer les peuples asservis, à bâtir une Europe plus juste, à garantir la paix par une large confédération des nations, avant que le Congrès de Vienne de 1814-1815 n’anéantisse ses projets17.

Louis-Napoléon est l’inventeur et le principal promoteur du principe des nationalités et défend le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Face aux deux géants en train d’émerger, la Russie et les États-Unis d’Amérique, dont son oncle a prophétisé l’avènement avant lui et qu’il théorise, il estime que l’Europe doit s’organiser autour de la France pour continuer de faire entendre sa voix. Dans ce but, il considère que l’expansion coloniale est un facteur de dispersion de l’énergie nationale mais se ravise, une fois devenu empereur, et appuie l’implantation en Nouvelle-Calédonie, au Sénégal et en Cochinchine, ainsi que la « pacification » de l’Algérie qui s’achève sous son règne. Néanmoins, convaincu que l’assimilation de celle-ci à la métropole est impossible, il promeut l’idée d’un royaume arabe associé à la France. De Gaulle lui rend hommage sur ce point et déplore que le projet n’ait pu aboutir. Lui aussi se pose en champion d’une troisième voie entre les deux grands, en adversaire des blocs et en défenseur des nationalités. Comme Napoléon III souhaite réviser l’ordre international établi par le Congrès de Vienne, il entend remettre en cause le monde de Yalta.

Ces changements doivent s’opérer par la diplomatie et par la médiation de grands congrès internationaux, non par les armes. La saine concurrence que les États souverains doivent se livrer est économique. La réponse de De Gaulle au toast du président bolivien du 28 septembre 1964 : « Que (chaque peuple) transforme en émulation créatrice et productrice par rapport aux autres nations ce qui fut et demeure trop souvent rivalité d’ambitions » fait ici écho au discours de Louis-Napoléon à l’Exposition de l’industrie, le 31 août 1849 : « Aujourd’hui, c’est par le perfectionnement de l’industrie, par les conquêtes du commerce, qu’il faut lutter avec le monde entier18 . »

L’un et l’autre dépassent l’horizon européen. Lors de la campagne d’Égypte, Napoléon Bonaparte avait repris de l’Antiquité le projet d’un canal à travers l’isthme de Suez, mais c’est son neveu qui en permet la réalisation. Quant à de Gaulle, il porte la bonne parole à travers le monde. Il referme les plaies ouvertes par Napoléon III au Mexique, comme ce dernier avait refermé celles ouvertes par Napoléon en Espagne. Napoléon III et de Gaulle pratiquent une politique de réimplantation au Nouveau Monde, là où Napoléon avait vendu la Louisiane et s’était désintéressé du Canada français.

Les deux empereurs achèvent leur parcours par des défaites militaires et par des exils en terre anglaise, Waterloo et Sainte-Hélène dans un cas, Sedan et Chislehurst dans l’autre. Quant à de Gaulle, il se retire après une défaite politique, le référendum de 1969, et choisit un exil intérieur et volontaire à Colombey. Avec son petit cimetière, le domaine de La Boisserie et le Mémorial, le village lorrain est devenu depuis sa mort un lieu de pèlerinage très fréquenté, à l’instar des Invalides pour Napoléon. L’abbaye de Farnborough où se trouve la sépulture de Napoléon III l’est dans une bien moindre mesure et l’exil du dernier souverain français en terre étrangère n’explique pas tout.

Dans la mémoire collective de la nation, Napoléon et de Gaulle ont laissé une trace bien plus grande que lui. En témoignent les sondages qui les placent régulièrement en tête, quand il est exceptionnel que Napoléon III y figure, même en queue de classement. Contrairement à eux sur lesquels le récit officiel s’est toujours plus ou moins appuyé, en dépit de voix discordantes, il a été un repoussoir absolu qui a permis à la République de s’affirmer en effaçant une œuvre imposante derrière le coup d’État initial et la débâcle finale. Il constitue pourtant un maillon essentiel de l’histoire qui va de l’un à l’autre. Formons le vœu (pieux ?) que 2023 permette une aussi digne commémoration du cent-cinquantenaire de sa mort, que celles dont ont bénéficié de Gaulle en 2020 et Napoléon en 2021.

Éric Anceau
Historien, Sorbonne Université

  1. La comparaison se fait généralement deux à deux. Alors que Patrice Gueniffey a donné Napoléon et De Gaulle. Deux héros français et que Francis Choisel compare Napoléon III et de Gaulle dans Bonapartisme et gaullisme, nous préparons avec Pierre Branda, un Napoléon et Napoléon III. Destins croisés, pour Perrin. ↩
  2. Respectivement, 40 et 62 ans dans le premier cas, 53 ans et 78 dans le second, contre 30 et 45 ans, Napoléon ayant même quitté le pouvoir à un âge où de Gaulle n’était même pas encore entré dans l’Histoire. ↩
  3. Respectivement celle du Directoire avec la guerre extérieure, celle de la Deuxième République avec l’impasse constitutionnelle et celle de la Quatrième République avec la guerre d’Algérie. ↩
  4. « Les deux Empires avaient pour un temps empêché la dispersion, mais moyennant la dictature ». Charles de Gaulle, Mémoires d’espoir, Paris, Plon [1970 ↩
  5. René Rémond, Les Droites en France, Paris, Aubier-Montaigne, 1982 [1954 ↩
  6. Des Idées napoléoniennes, chapitre 3 [1839 ↩
  7. Discours de Bayeux du 16 juin 1946. Mémoires d’espoir et Allocutions et messages, ouv. cité, rééd., Omnibus, 1996, p. 314. ↩
  8. Bulletin des lois de la République française, Xe série, 1er semestre 1852, t. IX, Imp. nationale, août 1852, n° 479, p. 49 et suiv. ↩
  9. Voir Pierre Branda (dir.), L’Économie selon Napoléon, Paris, Vendémiaire, 2016. ↩
  10. Extinction du paupérisme [1844 ↩
  11. Voir Éric Anceau, « Napoléon III, empereur libéral ? », dans Pierre Branda (dir.), ouv. cité, p. 385-402. ↩
  12. Manifeste électoral en vue de l’élection présidentielle de décembre 1848, Napoléon III, Œuvres, ouv. cité, t. III, p. 27. ↩
  13. Discours prononcé le 11 novembre 1849 à Paris à l’occasion de la distribution des récompenses à l’industrie nationale, Napoléon III, Œuvres, ouv. cité, t. III, p. 119. ↩
  14. Entretien télévisé avec Michel Droit du 13 décembre 1965. Mémoires d’espoir et Allocutions et messages, ouv. cité, p. 956. ↩
  15. Mémoires de guerre, Paris, Plon [1954 ↩
  16. Message du 7 juin 1849 à l’Assemblée législative, Napoléon III, Œuvres, ouv. cité, t. III, p. 69. ↩
  17. En particulier aux chapitres IV et V de Des Idées napoléoniennes, Napoléon III, Œuvres, ouv. cité, t. I, p. 128 et suiv. ↩
  18. Napoléon III, Œuvres, ouv. cité, t. III, p. 105. ↩

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