• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

Pourquoi on ne peut, ni ne doit, reporter l’élection présidentielle

ParBenjamin Morel
3 mars 2022
Carte électorale

Alors que la guerre en Ukraine fait rage, la campagne présidentielle, qui devait être encalminée sous les coups de la Covid, semble finalement devoir le céder aux impératifs juridiques. Devant cette situation, d’aucuns demandent que le scrutin soit reporté. 

Juridiquement, le report d’une élection prévisionnelle est très délicat. Le scrutin doit en effet se tenir dans les 20 à 35 jours avant la fin du mandat du président sortant. Constitutionnellement, il paraît donc difficile de tenir un scrutin après le 25 mai. Les conditions conduisant à un tel report sont prévues dans la Constitution et sont liées à l’empêchement d’un candidat. On pourrait, évidemment, avoir une vision extensive du droit et, dès lors que les candidats sont d’accord, le Conseil pourrait jouer les interprètes débonnaires… reste qu’il sortirait alors manifestement de son rôle, car il n’y a aucune ambiguïté qui pourrait permettre d’arguer de circonstances extérieures pour reporter le scrutin.

Par ailleurs, ce report serait limité. Pourquoi ces vingt jours ? Et bien justement, parce qu’il s’agit de pouvoir refaire les opérations électorales avant la fin du mandat présidentiel. En effet, à partir du 13 mai, qu’il pleuve des bombes ou que le vent nous amène un nouveau variant, Emmanuel Macron aura terminé son mandat. Si des élections n’ont pas lieu d’ici là, il ne sera plus président de la République ; il n’y aura plus de président de la République. On pourrait alors imaginer que Gérard Larcher assurerait l’intérim au titre d’une lecture somme toute tirée par les cheveux de l’article 7 de la Constitution. Les élections devraient alors avoir lieu dans les 20 à 35 jours, soit à la fin du mois de juin. L’autre possibilité serait d’allonger de manière circonstancielle le mandat du président de la République sortant. Cela nécessiterait une révision de la Constitution. On pourrait allonger le mandat d’un an, deux ans, dix ans, cent ans… c’est au choix. 

Politiquement, une telle révision serait non seulement dangereuse, mais absurde.

Elle pourrait s’envisager si la sécurité et la sincérité du scrutin ne pouvaient être assurées. Imaginons qu’une partie du territoire soit occupée et, dans l’impossibilité de voter, il y aurait là un motif légitime. Ce sont également de telles circonstances qui ont conduit au report du second tour des municipales. Là, la sincérité du scrutin était affectée. Des électeurs pouvaient, légitimement, craindre d’aller voter au vu de la diffusion du virus. Ici, ce n’est pas le cas. Le problème est lié à une thématique de campagne, qui, en soi, pourrait faire l’objet d’un débat entre candidats. En effet, le chef de l’État dans une vision gaullienne est porteur de la voix de la France et donc d’une certaine conception du Monde. L’Ukraine est un thème bien plus présidentiel que le régime de l’héritage ou l’augmentation du SMIC, qui relèvent bien plus de la politique gouvernementale.

Le souci vient aujourd’hui de l’absence de couverture par les médias des élections. Ce n’est pas la première fois. En 2020, le premier tour des municipales a été oublié au profit d’un traitement monothématique de la réforme des retraites. En 2021, les départementales et régionales ont été invisibilisées par la COVID. Omicron a tué la précampagne présidentielle, l’Ukraine semble devoir emporter ce qu’il en reste. Si nous devons reporter une élection à chaque fois que les médias considèrent qu’une autre actualité est plus intéressante, alors nous n’allons plus voter souvent. Entendons-nous bien. Il ne s’agit pas de contester l’importance de traiter de la réforme des retraites, d’Omicron ou de la guerre en Ukraine. Le souci tient au traitement monosujet de l’actualité qui ne permet plus, aujourd’hui, une expression régulière de la démocratie. Un moindre traitement médiatique entraîne en effet une moindre information, donc un moindre intérêt de l’électeur. Cela se traduit d’abord par l’abstention, encore par la frustration, enfin par la colère. Car c’est bien dans la tenue d’élections régulières que cette dernière réside avant tout… alors faisons collectivement un effort pour honorer ces rendez-vous, c’est le premier acte de résistance à l’autoritarisme. 

Benjamin Morel
Maître de conférences à l’Université Paris II Panthéon-Assas

Benjamin Morel

Benjamin Morel est maître de conférences en droit public à Paris 2 Panthéon-Assas. Il est également directeur du conseil scientifique de la Fondation Res Publica et directeur des publications de l’Institut Rousseau. Benjamin Morel est spécialiste de droit constitution et de science politique.

Les derniers articles

Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

ParArnaud Benedetti

Boualem Sansal est détenu en Algérie depuis le 16 novembre dernier. Cela fait six mois que notre ami et membre...

Bétharram : un Bayrou à la Chirac

ParCarole Barjon

La très longue audition du Premier ministre devant la commission d’enquête parlementaire, mercredi 14 mai, a montré qu’il ne suffisait...

Editorial – Les socialistes retrouvent leurs esprits

Un président face à son héritage

ParMarie-Eve Malouines

Emmanuel Macron s’est expliqué pendant plus de trois heures mardi sur TF1 sans apporter de précisions sur ses futures orientations....

Qui, du juge ou de la loi, fait le droit ?

Qui, du juge ou de la loi, fait le droit ?

ParJean-Eric Schoettl

Le droit est-il l’œuvre du juge ou du Représentant ? Trouve-t-il sa source dans les textes ou dans la jurisprudence ? La...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
85
Next
»
loading
play
Les conférences de 18h59 – Rassemblement de soutien à Boualem Sansal
play
Printemps des Technologies – Démocratie, technologies et souveraineté
play
Printemps des Technologies – Histoire et initiation aux cryptomonnaies et au Bitcoin
«
Prev
1
/
85
Next
»
loading

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

La fin du droit, le recours à la violence légitime ?
Politique

La fin du droit, le recours à la violence légitime ?

Géopolitique, relations internationales
Politique

Oligarchie, dissonance stratégique et désalignement global : anatomie du reflux occidental

La France et le Kazakhstan : un partenariat stratégique renforcé,  passerelle et accélérateur de la coopération entre l’Europe et l’Asie centrale
Politique

La France et le Kazakhstan : un partenariat stratégique renforcé, passerelle et accélérateur de la coopération entre l’Europe et l’Asie centrale

1945-2025 : les promesses de la Victoire des Alliés emportées par la bascule du monde ?
Politique

1945-2025 : les promesses de la Victoire des Alliés emportées par la bascule du monde ?

En substituant le racisme à la question sociale, Jean-Luc Mélenchon rompt avec la nature de la gauche
Politique

En substituant le racisme à la question sociale, Jean-Luc Mélenchon rompt avec la nature de la gauche

Entretien avec Philippe Bilger
Politique

Entretien avec Philippe Bilger

Les juges doivent-ils sauver la démocratie ?
Politique

Les juges doivent-ils sauver la démocratie ?

La Sécurité sociale n’est pas une variable d’ajustement : elle est notre fierté républicaine
Politique

La Sécurité sociale n’est pas une variable d’ajustement : elle est notre fierté républicaine

Article suivant
La science peut-elle tout expliquer ?

La science peut-elle tout expliquer ?

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire