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dans Politique, Société

Regard sur une crise

ParBernard Attali
27 avril 2023
Regard sur une crise

Prenons du recul. Le débat sur la retraite mérite mieux que la confusion à laquelle nous avons assisté. Charabia technocratique d’un côté, gesticulation politique de l’autre.

Clairement le moment était mal choisi. Après les gilets jaunes et la crise sanitaire les Français avaient besoin d’un répit. Ils ont eu le sentiment d’être pris de court, brutalement. Au moment où le pays fait face à une inflation lourde de conséquences sur le pouvoir d’achat ils n’ont pas compris le choix du moment.

Les erreurs de communication du gouvernement n’ont pas aidé, loin s’en faut. Et même si tout fut légal, l’addition de procédés expéditifs (comme le 49,3) a aggravé leur sentiment d’être pris de haut.

Contrairement à ce que disent les esprits chagrins les Français ne sont ni paresseux ni « trop gâtés ». Mais la réforme, par sa rigidité, ne prend pas en compte la réalité quotidienne des plus âgés d’entre nous. Passés 60 ans beaucoup de Français modestes ne vont pas à la pêche : ils ont des parents à aider, des petits enfants à garder, des associations à soutenir. Tout le monde ne peut pas payer un EHPAD, une crèche, une infirmière. C’est cette réalité concrète que la réforme bouscule.

Si nos dirigeants étaient plus proches du terrain ils auraient tenu compte de cette réalité multiple au lieu de plaquer une solution unique sur une réalité plurielle.

En sens inverse la réforme avait été annoncée par le Président dans son programme. Mal élu ou pas il avait annoncé son cap. Et depuis des années des piles de rapports, une foule de commissions ont travaillé chiffres et scénarios. Il n’est pas honnête de dire qu’il n’y a pas eu de dialogue sur le sujet.

Sur le fond cette réforme est une évidence démographique. Personne de bonne foi ne peut nier que l’espérance de vie s’est accrue et c’est une bonne chose. Personne ne peut nier aussi le retard de la France par rapport à tous ses voisins et concurrents. Reculer l’âge de la retraite pour produire plus et réduire le déficit abyssal de notre balance commerciale est à l’évidence une nécessité.

Si la réforme entreprise ne débouche que sur des économies lointaines cela ne donne pas raison à ceux qui la rejettent en bloc : l’endettement du pays étant gravissime l’immobilisme est la pire solution. On ne peut vouloir une chose et son contraire, assurer la croissance du pays, son indépendance… et travailler à minima.

La solution retenue était-elle la meilleure possible ? Sans doute pas. On aurait pu supprimer tout simplement le couperet de l’âge en ne jouant que sur les cotisations. C’est un tabou ? Allons donc ! Il y a des vaches sacrées qui font d’excellents hamburgers. On aurait dû enfin inclure la réforme dans un ensemble de mesures plus vastes sur la revalorisation du travail.

Arrêtons de pleurer sur le lait répandu. Les hommes confrontés au pouvoir savent qu’ils sont toujours condamnés à choisir la moins mauvaise solution. Il faut plutôt tirer de cette séquence quelques leçons.

D’abord il me semble légitime que le président ait tranché pour en finir. Il en paiera le prix politique et ce serait lui faire injure d’imaginer qu’il ne le sait pas. Pour autant ne pas tenir bon c’eût été accepter que la rue lui dicte son devoir. Il est bon de savoir, surtout en période orageuse, qu’une main ferme tient le gouvernail. Un président élu ne laisse pas pavillon devant des manifestations. Il tient bon ou il s’en va. C’est en cela que la 5e République se distingue de la 4e.

Cela étant nous sommes en plein travers français : vouloir imposer une solution unique, vue d’en haut, à une situation faite de réalités diverses… ne marche pas dans un pays aussi complexe que le nôtre. Les politiques qui raisonnent en techniciens ne sont ni de bons techniciens ni de bons politiques.

Enfin – et peut être surtout -les Français traversent une crise très profonde : ils sentent que l’injustice est partout, que les inégalités sont devenues explosives et que les efforts ne sont pas également partagés. « Ce sont toujours les mêmes qui se font tuer », disaient les poilus en 14. Au-delà du problème de la retraite voilà le sentiment général. La réforme a cristallisé ce ressenti et le vase a débordé. Les responsables d’aujourd’hui et de demain doivent en prendre conscience d’urgence.

Dans ce contexte il faut craindre que la France connaisse encore d’autres explosions, sans doute plus graves, que celles que nous venons de traverser. Un pays qui n’offre ni assez de justice ni assez d’espoir doit se préparer au pire. J’aimerais être sûr que la France ne sera pas un jour ce pays-là.

Bernard Attali 

Bernard Attali

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