• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

Terra incognita – Journal éphémère, libre et prospectif

Pierre LarrouyParPierre Larrouy
7 mai 2020
Terra incognita – Journal éphémère, libre et prospectif

Depuis le 17 mars, la France est confinée en raison de l’épidémie de coronavirus. Pierre Larrouy, économiste et essayiste, tient pour la Revue Politique et Parlementaire, un journal prospectif.

Pandémie, violence et sacré, jeudi 7 mai

Achille Mbembe (Le Brutalisme) décrit l’émergence d’un nouvel animisme qui n’est plus articulé sur le culte des ancêtres mais sur le culte de soi, « ce nouvel animisme se confond avec la raison électronique et algorithmique ». Ce qu’on attribuait aux choses dans un animisme, dit primitif, on le prête à un objet de sens, un mystère caché, masqué pourrait-on dire, dans des circonvolutions mathématiques. La technologie apparaît comme la destinée ontologique de l’ensemble du vivant.

Toutefois cet impérialisme algorithmique, et l’organisation planétaire qui en découle, se heurtent à de sérieuses difficultés, mal anticipées.

La diversité des crises sociales semble avoir un fond commun que l’on a du mal à nommer. Pourtant, on ressent, abstraitement, une sensation de présence de ce socle commun qui ne peut que finir par se découvrir. Il se cache derrière le mystère occultant que fait planer l’intelligence artificielle et ses ressorts.

L’exigence climatique et les dégâts de l’anthropocène tendent à en devenir les symboles les plus palpables.

La pandémie du coronavirus serait-elle un démonstrateur ou une bande annonce des limites d’une interdépendance généralisée qui efface l’humain ?

Assisterait-on à une revanche du vivant qui balaierait des modèles productifs et politiques obsolètes ?

L’animisme algorithmique devra-t-il avoir à faire avec les ancêtres, lui aussi, pour que son chemin maîtrisé ne s’arrête pas aux premières rebellions des hommes ou de la nature et puisse dans un objectif de « progrès juste » ne pas se voir affublé du badge honteux de la tentative de déshumanisation ?

Voila ce que j’écrivais, dans un article pour la Revue politique et parlementaire : Les liaisons dangereuses, le 27 février 2020. Ca me paraît une éternité tant la pandémie a bousculé le rythme du temps.

Je veux interroger cette crise en tant que catharsis potentielle d’une violence latente au niveau de la planète. Tout de suite, une précaution dans le contexte de précipitation d’analyse et de relais des messages, dans l’immédiateté peu propice à la réflexion et à la nuance.

Je ne me protège pas au hasard. Déjà, juste avant le confinement, il était possible de croiser, de nuit dans Toulouse, un prophète des mauvais jours, tapant sur un tambour et pronostiquant la fin prochaine. On connaissait, déjà, Philippulus le prophète de Tintin, L’étoile mystérieuse, mais, on trouve, maintenant, de tels spécimens sur les plateaux de télévision.

Alors que les choses soient claires, je ne suis pas un prophète de l’apocalypse !

Mais, il y a, dans cette synchronicité, conçue par Jung, une grille de lecture du choc anthropologique auquel cette pandémie peut conduire. Il ne s’agit, dans ce cadre, de n’y voir ni causalité scientifique ni punition divine, mais interrogation d’une simultanéité qui peut faire sens. C’est assez représentatif de l’idée d’occurrence simultanée du concept de synchronicité.

Il y a, dans le déploiement mondial, des technologies digitales et algorithmiques, une contamination comportementale qui conduit à tous les excès concurrentiels, des dégâts de l’anthropocène au développement du mimétisme comme trait commun de ces comportements.

René Girard, il y a des dizaines d’années, écrivait que ceci préfigure une violence que nous ne savons pas maîtrisée : la fièvre de cette compétition sans issue culmine dans une crise qui menace la cohésion du groupe.

On ne sort de telles périodes que par la désignation d’un bouc émissaire qui peut, aussi, prendre la forme d’une épidémie. Une contagion symétrique à la contagion pour arrêter la violence.

Il faut, encore, citer René Girard, La violence et le sacré : « L’assimilation des maladies contagieuses et de la violence sous toutes ses formes, uniformément considérées, elles aussi, comme contagieuses, s’appuie sur un ensemble d’indices concordants qui composent un tableau d’une cohérence extraordinaire.
…
Si la catharsis sacrificielle parvient à empêcher la propagation désordonnée de la violence, c’est réellement une espèce de contagion qu’elle réussit à arrêter ».

Il y a, dans la symétrie et dans la synchronicité, des violences qui montaient contre la nature et entre les hommes d’un côté et dans la propagation de l’épidémie du coronavirus, non une relation causale mais une occurrence accidentelle qui constitue une opportunité, un destin serait plus juste, de réhumanisation de la planète.

Et encore qu’il existe des actions contre la Nature et la bio-diversité qui facilitent la diffusion des virus. Mais, et cela n’enlève rien aux responsabilités écologiques, il serait contre-productif d’engager des luttes justes dans des considérations qui confondent juxtapositions de faits avec des chaînes de causalité. On le voit, par exemple, autour des débats sur la déforestation.

Il reste que tout ceci invite à saisir cette main du destin pour transformer les comportements et les modes de pensée et d’organisation économique et sociale.

Pour repenser l’universalisme. Il faut, sans nul doute, sortir de ce tunnel angoissant en symbiose avec la Nature et avec naturel : une « sweet sortie ». Accepter le temps de la résilience mais ni oublier ni renoncer.

C’est la condition pour aborder positivement la rupture nécessaire avec volontarisme et réalisme. Brutaliser la rupture et ce sera la soumission.

Ce n’est, évidemment pas, l’avis de l’auteur des Particules élémentaires ou de Soumission, Michel Houellebecq. La puissance de la catharsis sera-t-elle suffisante pour faire, enfin, mentir ses prévisions acérées mais anxiogènes ? Le match est loin d’être gagné.

Il faudrait dépasser le culte de soi, ce nouvel animisme, pour, a contrario, renouer avec soi, avec l’autre et avec la Nature.

« A l’idée qu’il peut détruire la communauté s’ajoute désormais celle qu’il peut la reconstruire. C’est l’invention du sacré dont la vieille ethnologie avait compris qu’il existe dans toutes les cultures » (R.Girard op cit).

Entre anxiété et espérance, faisons le bon choix !

Pierre Larrouy
Economiste et essayiste

Les derniers articles

Lettre ouverte d’André Bellon, Président de l’Association pour une Constituante, à Dominique Rousseau, Professeur de droit public

Réconcilier la démocratie sociale et la démocratie politique pour la clarté du débat public

ParBernard Cohen-Hadad

L'accumulation des journées de grèves et de manifestations n’est pas sans conséquences sur l’économie de proximité dans les grandes métropoles.

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

ParArnaud Benedetti

Les colères sociales les plus légitimes sont dans ce pays l'objet d'un détournement politique qui indéniablement les affaiblit, voire les...

La Stratégie par les yeux d’un philosophe ou “Le Coureur stratégique”

La Stratégie par les yeux d’un philosophe ou “Le Coureur stratégique”

ParMichel Filippi

Je suis un philosophe dans la lignée des Expérimentalistes. Les Expérimentalistes ne bâtissent pas de systèmes théoriques surplombant toute l’activité...

Face aux écrans numériques, la nécessité de régulation

Face aux écrans numériques, la nécessité de régulation

ParMarie-Claude Bossière

Les récentes propositions de projet de loi (votées en première lecture en mars 2023) témoignent clairement de la perception par...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
63
Next
»
loading
play
Colloque "Afrique, Europe et France : réalités d'aujourd'hui, promesses de demain"
play
Colloque "Afrique, Europe et France : réalités d'aujourd'hui, promesses de demain"
play
Colloque "Afrique, Europe et France : réalités d'aujourd'hui, promesses de demain"
«
Prev
1
/
63
Next
»
loading

Suivez-nous sur twitter

Tweets de @RevuePol

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Lettre ouverte d’André Bellon, Président de l’Association pour une Constituante, à Dominique Rousseau, Professeur de droit public
Politique

Réconcilier la démocratie sociale et la démocratie politique pour la clarté du débat public

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

En finir avec la thèse du “monopole de la violence physique légitime de l’Etat”
Politique

En finir avec la thèse du “monopole de la violence physique légitime de l’Etat”

Réforme des retraites : l’État libéral assiégé
Politique

Réforme des retraites : l’État libéral assiégé

La chute d’Icare ?
Politique

La chute d’Icare ?

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

« Et maintenant, que vais-je faire… ? »
Politique

« Et maintenant, que vais-je faire… ? »

Remettre la Constitution au centre du village
Politique

Remettre la Constitution au centre du village

Article suivant
L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

L'édito d'Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • Nos événements
    • Événements à venir
    • Événements passés
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?

Revue Politique et Parlementaire

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist