En ce cinquantième anniversaire de la mort du Général de Gaulle, dans la chape de tristesse et d’incertitudes liées à une pandémie non contrôlée ni maîtrisée, quels peuvent être les raisons d’espérer pour une France abîmée par des années de dérive et de renoncement à l’idée que s’en était forgée le connétable de l’Appel du 18 juin 1940 ? Par Eric Cerf-Mayer.
Le Général de Gaulle, chêne géant abattu un soir de novembre, le mois des crépuscules et des ombres de la mort hivernale, doit rester un point de repère et d’ancrage pour notre vieux et noble pays dans le naufrage des valeurs qui ont constitué ses fondations.
Il faut combattre ceux qui renient les racines et cette idée de la France pour laquelle il a dédié sa vie avec une noblesse et une abnégation universellement reconnues. Il y va du salut de la France en proie à toutes les attaques de ceux qui nient ses racines chrétiennes et son héritage capétien, qui déposent des couronnes sur la tombe de ses ennemis et occultent son passé glorieux, en ne voulant pas reconnaître qu’une nation se construit avec ses parts d’ombre et de lumière, de grandeur et de faiblesse, mais sans jamais se renier ni se fourvoyer dans l’abandon de ce qui l’a constituée.
C’est en touchant le fond et au plus tragique d’un effondrement sans pareil dans l’histoire de notre pays que ce Connétable, comme l’avait surnommé Churchill, a su puiser dans son histoire millénaire la force pour rebondir et gagner un combat de titans.
Puisse la France de 2020 trouver les ressources morales et spirituelles pour surmonter l’épreuve actuelle dans l’exemple de ce Français d’exception, qui s’inscrit dans la longue lignée de ceux qu’il est allé rejoindre dans la mémoire collective.
Eric Cerf-Mayer