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dans International

Valéry Giscard d’Estaing : l’Europe chevillée au corps

Patrick Martin-GenierParPatrick Martin-Genier
3 décembre 2020
Valéry Giscard d’Estaing : l’Europe chevillée au corps

Pour les européens convaincus, les citoyens européens, les chefs d’Etat et de gouvernement, Valéry Giscard d’Estaing restera dans l’Histoire comme le président français qui aura permis à la construction européenne de faire des avancées substantielles. De fait, l’ancien chef de l’Etat est probablement le responsable politique français qui aura, avec François Mitterrand, été le plus grand architecte de l’Europe d’après-guerre.

Accéder à la présidence de la République après le général de Gaulle puis Georges Pompidou ne fut pas chose aisée. De Gaulle était opposé à toute forme d’intégration européenne et Pompidou avait eu de mauvaises relations marquées par la méfiance avec son homologue allemand, le chancelier Willy Brandt. Il était urgent de rétablir la confiance entre les deux pays afin que la construction européenne puisse se poursuivre de façon ambitieuse.

L’élection du parlement européen au suffrage universel direct en 1979

Sur le plan politique, alors que depuis des années certains critiquent l’Europe « technocratique », on lui doit, avec Helmut Schmidt, la première élection au suffrage universel direct du parlement européen. Ce fut une étape essentielle dans la construction d’une Europe citoyenne et politique. Grâce à cette élection, les peuples européens allaient pouvoir jouer un véritable rôle dans les décisions en élisant les parlementaires. Simone Veil en fut la première présidente. Cela ne fut pas chose facile. Cette décision fut prise dès 1976 au conseil européen du mois du mois de juillet 1976 en répartissant d’emblée les sièges entre les Etats. A l’époque, Margaret Thatcher, qui va empoisonner la vie européenne pendant plus de dix ans, n’était pas encore arrivée au 10, Downing Street. De son côté, Jacques Chirac rival politique du président et prêt à toutes les manœuvres politiques pour l’abattre en instrumentalisant l’Europe à des fins politiciennes, dénoncera depuis l’hôpital Cochin en 1978, le 6 décembre 1978 « le parti de l’étranger », soit le parti présidentiel l’UDF nouvellement crée . Aujourd’hui, le parlement européen est placé en tête dans les traités et est devenu un acteur essentiel de la vie politique supranationale.

Le conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement est également créé et institutionnalisé au mois de décembre 1974, la « décision la plus importante pour l’Europe depuis le traité de Rome » lui dit Jean Monnet lors d’une visite à l’Elysée.

Le système monétaire européen

Valéry Giscard d’Estaing aussi porté sur les fonts baptismaux l’Union économique et monétaire dont on voit aujourd’hui pleinement les effets. C’est à son initiative et celle, encore une fois, d’Helmut Schmidt, que l’on doit la création du système monère européen intervenant dans un contexte marqué par la crise économique consécutive au choc pétrolier de 1974. Le compte rendu du conseil européen des 4 et 5 décembre 1978 prévoit la création du système monétaire européen destiné à « établir une stabilité monétaire accrue dans la Communauté ».

Il s’agit de favoriser l’emploi et la « convergence du développement économique ». Il entre en vigueur au mois de mars 1979, soit trois mois avant la première élection du parlement. Articulé autour d’un panier de monnaies dénommé « l’écu », belle référence à l’ancienne monnaie française, il vise à limiter, autour du franc et du Mark, la variation excessive des monnaies autour de ce panier (plus ou moins 2,25%). Un fonds européen de coopération monétaire (FECOM) est mis en place destiné à éviter la spéculation. Cette institution a été un succès. Hélas elle n’a pas abouti à créer une véritable union monétaire et financière alors qu’avait été envisagé la création d’un fonds monétaire européen. Le SME n’a pas débouché sur la création d’une véritable convergence économique qui était recherchée.

Néanmoins, des années après, ce rapprochement des politiques économiques devient une nécessité incontournable et également une obligation légale pour limiter les déficits et l’endettement.

Il faut aussi noter le lancement de l’Agence spatiale européenne en 1975 et le début d’une vraie politique industrielle commune. On lui doit aussi une réflexion sur la réforme de la politique régionale et enfin une approche de l’Europe sociale avec notamment la directive de 1975 sur l’égalité des rémunérations hommes-femmes.

Après l’Elysée, un engagement sans faille en faveur de l’Europe

Après son départ de l’Elysée, Valéry Giscard d’Estaing ne posera jamais ses habits d’architecte de l’Europe. Il voulut servir encore la construction de l’Europe et il le fit avec toute son énergie créatrice. Ainsi, en 2001 lors du conseil européen de Laeken, il est décidé de mettre sur pied une convention sur l’avenir de l’Europe. L’ancien chef de l’Etat va la présider. Les conclusions du conseil européen mentionnent que « l’Europe doit devenir plus démocratique, plus transparente, plus efficace ». L’objectif sera de créer une véritable « Constitution pour les citoyens européens ». Valéry Giscard d’Estaing voit une fois de plus une possibilité extraordinaire de laisser son nom dans l’Histoire en présidant cette convention. Pour ceux qui ont eu la chance d’assister à une de ces réunions à Bruxelles, il aura laissé le souvenir d’un homme respecté de tous, faisant preuve d’une réelle écoute et d’une capacité de synthèse extraordinaire qui conduisait à de travaux très fructueux et intenses.  

L’ancien président se plaisait à comparer à cette convention à la convention de Philadelphie qui en 1787 conduisit à la rédaction de la Constitution des Etats-Unis. Celle-ci avait été appelé « Convention constitutionnelle » ou « convention fédérale ». C’est à ce moment précis que l’Europe a failli devenir une fédération, le traité créant une Constitution pour l’Europe étant signé à Rome au mois d’octobre 2004. Malheureusement, on sait ce qu’il advint de cette « Constitution » qui en réalité n’en était pas une : le traité fut rejeté par les néerlandais par plus de 61% des suffrages et puis par les Français par presque 55%.

« Europa » ou son testament politique européen

Ce fut là sa dernière grande action en faveur de l’Europe. Toutefois, il a continué à formuler des propositions et à lancer des messages.

Conscient du blocage persistant des institutions, il formula des proposions ambitieuses dans son ouvrage « Europa, la dernière chance de l’Europe » paru en 2014, et, encore, préfacé par Helmut Schmidt, dans lequel il évoque un approfondissement de l’Europe fiscale, budgétaire et monétaire. S’adressant à la troisième phase des européens, il s’adresse à elle et conclut « nous vous demandons de réussir ». Tel est donc son message ultime.

Les dirigeants européens l’entendront-ils pour l’avenir ?

 

Patrick Martin-Genier

 

Photographie : wikipedia.fr

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