Jour 9. Et l’annonce est tombée hier : cette situation de confinement durera “aussi longtemps que nécessaire”… Encore 4 semaines au bas mot.
4 semaines à manger et à boire… Si on ne meurt pas du Covid-19, les maladies circulatoires, cardiaques, psychiques vont vite nous rattraper !
Alors, même si nous sommes loin de 10 000 pas par jour recommandés par les autorités, il nous reste des petits exercices dans 1m2 façon Apéro-lympique !
Cette illustration, clin d’œil nous rappellent combien les Français sont forts dans cette discipline et n’oublient jamais, en échauffement ou après l’effort, les étirements au tire-bouchon.
Uderzo avait sauvé le petit village d’Armorique avec la potion magique ; le druide sera-t-il le Pr Raoult ?
Rabelais pourrait-il aussi sauver la France du virus ? Peut-être en effet ! Si l’on suit ses prescriptions, il est possible que le vin soigne aussi ce fléau qui nous époumone: “un seul clystère bachique vaut mille cent purges, et un seul flacon toutes les décoctions et ventouses (…) il faut boire du vin à grand renfort contre : la morve et la gourme, la pestilence des dents, le patois de Savoie, les calculs à la vessie, la tumeur des attributs, la pisse chaude, la figue au cul…”.
En tout cas il ne sera plus question de pression et encore moins de bière… le “Corona”, terme générique pour désigner, dès 2005, une pandémie ultime, nous y conduit trop vite lorsqu’il est fulgurant,
Alors, comme la dernière cigarette du condamné, il nous reste la gym du confiné. Tous derrière un tire-bouchon dont le nom est de Gaulle !
En singeant ces gestes simples qui ressemblent à une prise d’envol et aboutissent à un grand V de Vin, de Vie, d’in Vino Veritas, de Victoire.
Entre les bras de de Gaulle s’élevant et la Croix de Lorraine comme symbole de la Résistance, finalement nous avons presque tout pour être optimistes ! Un tire-bouchon et un décapsuleur, sorte de deux en un, qui dé-confine toute situation.
Gageons que l’enfermement ne soit pas vain et qu’il débouche sur des crus d’un meilleur tonneau.
Espérons surtout, que, dans la période, cette gauloiserie viticole, ne rajoute pas l’alcoolisme au confinement… un alcoolisme parfois violent. Espérons, que dans des conditions qui ne permettent plus de s’échapper et pour cause, le nombre de féminicides n’explose pas…
Virginie Martin, politiste, professeure-chercheure à Kedge Business School, co-presidente du Conseil scientifique de la Revue Politique et Parlementaire
Eric Van de Valle, sémiologue