• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti : Ce que dit la Bataille de Paris…

Arnaud BenedettiParArnaud Benedetti
21 février 2020
Edito d’Arnaud Benedetti – Le storytelling d’Emmanuel Macron peut continuer

Le retrait de Benjamin Griveaux de la course à la mairie de Paris transforme t-il la donne ? Si l’on considère que l’incarnation constitue un facteur décisif dans une bataille électorale, tout pourrait accréditer cette thèse : l’image clivante de l’ex-candidat comme les conditions de sa désignation jouaient indéniablement en la défaveur de celui-ci. Le storytelling griveaux ne parvenait même pas à s’accorder le quitus des médias mainstream les plus bienveillants. Au moins Agnès Buzyn bénéficie t-elle d’une couverture médiatique plus encourageante. Elle apparaît sérieuse, sobre, soucieuse de bien faire.

Par-delà les apparences, et nonobstant l’interprétation immédiate de l’immédiat, son récit n’en demeure pas moins d’une part encalminé dans les récifs du macronisme et contraint d’autre part par le rapport de forces inhérent au champ politique parisien. Mme Buzyn est un pur produit de la bourgeoisie BCBG de la macronie, de cette bourgeoisie qui n’imagine pas un seul instant qu’il puisse y avoir d’autre vision que la sienne, pour conduire sérieusement les affaires de la cité et qui en conséquence préempte une légitimité à diriger dont elle ne doute pas un seul instant. D’aucuns appelleront cela l’oligarchie, d’autres y verront l’effort le plus constant d’une classe sociale à s’organiser pour s’assurer du pouvoir. Peu importe à vrai dire la dénomination, les marcheurs ont d’abord renouvelé le marketing de ce que l’excellent Jérôme Sainte-Marie appelle le « bloc élitaire ». Mme Buzyn en est l’illustration incandescente à Paris. Ce bloc a lâché les vieilles offres de gouvernement, trop affaiblies, trop démonétisées, pour se forger une nouvelle phalange plus resserrée, mieux fortifiées pour résister aux assauts des « populismes », mot désormais fourre-tout pour disqualifier toutes celles et ceux qui contestent la doxa élitaire. Au cœur de Paris, poumon de cette sociologie des vainqueurs de la mondialisation, se joue ainsi une étrange bataille chez ceux-là même qui partagent peu ou prou une vision identique de l’avenir.

Derrière la compétition parisienne entre le new « branding », façon marcheurs, et le « old school » façon conservateurs d’un côté, socialistes de l’autre se dessine un « partage des eaux » entre une bourgeoisie qui ne doute pas de son aptitude légitime au monopole du pouvoir et une autre bourgeoisie plus prudente, plus éprouvée par l’histoire qui reste soucieuse de gérer les affaires publiques en confortant une recherche d’alliances avec les classes moyennes et populaires.

En ce sens la scène parisienne offre un opportun laboratoire pour disséquer in vivo les contradictions qui convulsent les bourgeoisies de gouvernement.

Entre les sécessionnistes qui comme les marcheurs entendent s’abstraire de toute alliance avec l’arc-boutant des classes populaires et les tenants sociaux-démocrates ou conservateurs qui demeurent attachés à la synthèse républicaine « interclassistes », la fracture ne cesse de s’élargir au fur et à mesure du déroulé du quinquennat, au point que les vieilles offres politiques en deviennent des facteurs de résistance à la tentation macroniste du « splendide isolement » social, du rouleau-compresseur de la rhétorique de la transformation, de la tentation de la radicalisation « a-libérale ». Car au fond c’est bien ce que le macronisme dit de sa doctrine qui importe : faussement libéral par sa vision exclusive de la société, adversaire des illibéraux par nécessité tactique et méfiance de la souveraineté populaire, les marcheurs sont « a-libéraux », indifférents par ignorance souvent à l’essence philosophique du libéralisme, allergiques à toutes les formes de contre-pouvoir, techniciens avant d’être politiques, managériaux avant d’être gouvernants.

À Paris, au plus près de leur terreau sociologique, ils se heurtent aux hésitations de leur corps social ; ils apparaissent en creux pour ce qu’ils sont, l’avant-garde décomplexée d’un bloc « oligarchisé » dont la vocation irrédentiste est d’unifier toute la bourgeoisie. Or celle-ci est multiple, fractionnée, traversée de nuances dont le théâtre politique parisien présente l’avant-scène nationale. La compétition pour la mairie de Paris est le sismographe des déchirements du « bloc élitaire » ; il révèle avec la dissidence Villani, la bonne tenue des candidatures tant d’Anne Hidalgo que de Rachida Dati, les limites du sécessionnisme social dont le macronisme est devenu, aux yeux d’une grande partie de l’opinion, l’expression la plus aboutie.

En ce sens la bataille pour Paris met à nu les ressorts convulsifs de la France d’en haut.

Griveaux ou Buzyn ne changent rien à l’affaire, tant ils ne sont en fin de compte que les vecteurs d’ « une force qui va ».

Arnaud Benedetti
Rédacteur en  chef

Arnaud Benedetti
Arnaud Benedetti

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, Arnaud Benedetti est titulaire d’un DEA de sciences sociales et d’un DEA de sciences politiques. Il a été directeur de la communication de l’Inserm après avoir dirigé celle du CNES et du CNRS. Arnaud Benedetti est professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne. Il intervient régulièrement dans les médias. Derniers ouvrages parus : <a href="https://amzn.to/3zWfzkR" target="_blank" rel="noopener">La fin de la com’, Le Cerf, 2017</a> <a href="https://amzn.to/3zS4O36" target="_blank" rel="noopener">Le coup de com’ permanent, Le Cerf, 2018</a> <a href="https://amzn.to/3bkdAwH" target="_blank" rel="noopener">Le progrès est-il dangereux ? avec Catherine Bréchignac, humenSciences, 2019</a> <a href="https://amzn.to/3NaOoWv" target="_blank" rel="noopener">Comment sont mort les politiques ? – Le grand malaise du pouvoir, Le Cerf, 2021</a> <a href="https://www.amazon.fr/Chaos-Stéphane-Rozes/dp/2204149470" target="_blank" rel="noopener">Chaos, Essai sur les imaginaires des peuples avec Stéphane Rozès, Le Cerf, 2022<a /> <a href="https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/19567/placards-libelles-14-une-etrange-victoire" target="_blank" rel="noopener">Placards & Libelles 14 - Une étrange victoire, Le Cerf, 2022

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

L’éléphant dans la pièce

Victoire du RN sur l’Algérie : c’est pas moi c’est l’autre

ParMarie-Eve Malouines

Pour la première fois, un texte présenté par le Rassemblement national a été adopté par une majorité de députés à...

Quand le « cave » Lecornu se rebiffe…

Lecornu face à Macron : émancipation ou jeu de rôles ?

ParCarole Barjon

Il était perçu comme le clone d’Emmanuel Macron, sa doublure, son vassal, voire un courtisan aux ordres. Pourtant le «...

Monsieur le Ministre de l’Education Geffray, la démographie scolaire ne peut être un prétexte à sacrifier l’école !

Monsieur le Ministre de l’Education Geffray, la démographie scolaire ne peut être un prétexte à sacrifier l’école !

ParYannick Trigance

A l’occasion d’une de ses premières sorties médiatiques, Edouard Geffray, septième ministre de l’Education en l’espace de trois ans, était...

En servant leurs intérêts de court terme, les partis obèrent le réarmement de la France

En servant leurs intérêts de court terme, les partis obèrent le réarmement de la France

ParCyprien Ronze-Spilliaert

Tandis que les parlementaires s’écharpent et se divisent sur la réforme des retraites, les niches fiscales ou encore la taxe...

Retrouvez nos dernières vidéos

Sorry, there was a YouTube error.

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Monsieur le Ministre de l’Education Geffray, la démographie scolaire ne peut être un prétexte à sacrifier l’école !
Politique

Monsieur le Ministre de l’Education Geffray, la démographie scolaire ne peut être un prétexte à sacrifier l’école !

En servant leurs intérêts de court terme, les partis obèrent le réarmement de la France
Politique

En servant leurs intérêts de court terme, les partis obèrent le réarmement de la France

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

Le World Wide Web Consortium (W3C) : en route vers une nouvelle gouvernance

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

Les États-Unis et l’Organisation mondiale de la santé Diplomatie, dollar et gouvernance

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

« Comment vivre ensemble sans s’entretuer ? »

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

De la République des Anciens à celle des Modernes : la crise du politique : Enjeu pour l’imaginaire des peuples

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

La revue des savoirs

Laïcité : défense et illustrations
N°1114

« La gauche traverse une crise existentielle »

Article suivant
Mi-mandat de Macron : l’effet papillon de sa communication langagière

Macron et le séparatisme

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire