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dans Politique

Covid-19 : Macron l’anti-Socrate qui perd son sang froid

ParJacky Isabello
25 mai 2020
Covid-19 : Macron l’anti-Socrate qui perd son sang froid

Dans cette tribune Jacky Isabello, cofondateur de l’agence de communication Coriolink, s’essaye à une comparaison entre Socrate, l’homme de vérité, et Macron, l’homme de la post-vérité durant la crise du Covid-19.

Socrate a préféré la mort au renoncement à la vérité quand notre Président de la République s’est fait, d’une certaine manière, le chantre français d’un concept aux origines « trumpistes » la post-vérité. A propos des masques et des tests, Emmanuel Macron confirme les propos de Myriam Revault d’Allonnes philosophe et auteur de La Faiblesse du vrai : « la vérité est devenue une notion secondaire, insignifiante voire dépourvue de pertinence ». Osons cet anachronisme de nous demander ce que Socrate aurait vanté, s’il avait été chargé de mettre sur pied une doctrine, terme atroce pourtant tellement représentatif de la techno-puissance qui a surgi au grand jour de la crise que nous traversons, d’utilisation des masques. Il aurait choisi la vertu par la vérité et le recours à la science négative, c’est-à-dire une science n’ayant pas d’autre objet que ses limites, la reconnaissance du « je ne sais pas ». En 2020 ce principe cardinal vanté dans les traités de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) relatifs à la gestion des situations d’urgence n’aura d’Epiphanie politique que très tardivement.

Lors de la campagne présidentielle de 2017, parmi les querelles entre intellectuels il en est une qui passionna Saint-Germain-des-Prés. Emmanuel Macron aurait-il surjoué sa proximité avec Paul Ricoeur, philosophe entre-autre de « La volonté1 » ? En adepte admis de Machiavel se serait-il attribué des talents usurpés en déclarant son appartenance à la communauté de l’intelligence des idées, celle des philosophes ? Il s’avéra que le jeune prince en devenir appartenait pleinement au clan des théoriciens des idées. De ce fait honorons le chef de l’Etat en imaginant un duel, à presque 2 420 années d’intervalle (Socrate est décédé en 399 av. J.-C.) avec un homme de sa trempe, aux antipodes de « Jojo le Gilet jaune », celui que Merleau-Ponty désignait par cette expression agaçante pour certains arrogants « le patron des philosophes », un combat entre académiciens2 de l’intelligence.

Dans la Grèce de Socrate, la post-vérité préférée par Macron en ce qui concerne les équipements de protection individuelle (EPI) trouvait déjà un visage sous la forme du courant sophiste.

Ils enseignaient la persuasion et la séduction avec la parole. Admirés pour leur capacité à établir de beaux discours. Ils léguèrent à la science politique moderne le développement de la réflexion et de l’enseignement rhétorique. Or pour eux il n’y pas à proprement parler de discours « vrai », il n’y a que des opinions plus ou moins probable. La crise du Covid-19 aura placé la macronie dans le rang des sophistes. Ne revenons pas sur les scandales que des enquêtes journalistiques ont largement mises à jour. Les prochains travaux de certaines commissions parlementaires n’auront qu’à creuser encore et à détailler par le menu les discours arrogants et les nombreuses dissimulations qu’aucun stratagème rhétorique ne saurait enfouir.

Chez Socrate, la philosophie du langage passe par la science de la vérité. Elle s’intéresse aux Hommes (un h minuscule à son époque) plutôt qu’aux phénomènes naturels. Et ainsi il espère les guider. Une science qu’il incarna dans cette formule millénaire « ce que je sais c’est que je ne sais rien ».

Reconnaitre ses limites ouvrirait à la bonté, à cette sagesse dérobée étymologiquement par les sophistes sans légitimité.

Pour trouver cette dernière, Socrate enquête auprès des politiques, qu’il trouve arrogants et incompétents, des artisans catégorie dans laquelle il range les médecins. Platon dans « l’Apologie de Socrate » raconte : « que les artisans possèdent un réel savoir mais ils ont la faiblesse de croire savoir ce qui dépasse leur domaine de compétence ». A en croire Socrate, certains médecins des comités scientifiques s’imagineraient drapés dans les atours de l’Homme politique durant cette crise. La sagesse aurait conseillé de ne pas dissimuler la vacuité des stocks. Puisque ces manquements sont une responsabilité partagée sur trois quinquennats. Mais que la macronie aura choisi de dissimuler derrière des discours brutaux, une fois de plus. Le philosophe Macron trancha inconsciemment entre ses origines philosophiques desquelles le concept de parrhèsia, « la possibilité de tout dire » aurait pu s’imposer à lui, pour préférer le démon de la start-up nation, celle de sa campagne conquérante, confessant par la voix de Sibeth Ndiaye le recours du mensonge en tant que moyen nécessaire à n’importe quelle fin. Un club de jeunes gens brillants biberonnés à la technologie mais atteint d’une forme grave d’amnésie politique techno-pathique à propos de la conscience permanente et transparente du cyberespace incarné par l’enfer des réseaux sociaux.

Toutefois, le maitre lointain et l’élève auraient pu s’accorder. Socrate pensait que l’éducation appartient à certains techniciens. Elle est un savoir réservé à quelques élus chargés d’instruire la masse. La démocratie étant instable, soumise aux passions du peuple dénué de sagesse, Socrate défend une inégalité naturelle entre les citoyens et soutient que les plus sages d’entre eux doivent éduquer et gouverner les autres. « Le gaulois réfractaire, celui qui n’est rien, occupé à foutre le bordel » exigerait inconsciemment un maitre des horloges exerçant un pouvoir divin incarné par Jupiter. Lorsque Socrate fut injustement accusé d’impiété, d’athéisme présumé et d’être le corrupteur de la jeunesse, et reconnu pour partie coupable, il estima que sa condamnation était due à son manque d’audace et d’impudence. Au lieu d’accepter l’amende il exigea une récompense et son entêtement lui valut la mort par ingestion de la cigüe. Le Président Macron exigea qu’on vienne chercher un coupable qu’il n’était pas dans l’affaire Benalla. Il ne reconnut aucune rupture, soit aucune erreur, à propos de sa politique de gestion des masques et des tests. Le 21e siècle propose d’autres formes de procès, sous la forme de rendez-vous électoraux. Les municipales auront été un échec pour LREM. En 2022, si Macron philosophe ne retrouvait pas son sang-froid et optait pour l’entêtement en guise de stratégie électorale, ses nombreux accusateurs cueilleraient la cigüe rhétorique et prépareraient le poison argumentatif à infuser dans les nombreux bols médiatiques offerts à leurs accusations.

Jacky Isabello
Fondateur de l’agence de communication Coriolink

  1. Thème de sa thèse soutenue dès l’après-guerre (WW2) ↩
  2. Au sens de l’académie fondée par Platon « le biographe » de Socrate ↩
Jacky Isabello

Jacky Isabello est le fondateur du Cabinet Parlez-moi d'Impact. Après deux ans au cabinet du ministre des PME Jean-Pierre Raffarin, il a fondé la première de ces quatre aventures entrepreneuriales. Il est co-auteur de trois ouvrages sur le travail et l'entrepreneuriat dont le dernier avec Thibault Lanxade : Il faut en finir avec la dictature du salariat. Officier de réserve de la Marine nationale, administrateur du think tank Synopia, Jacky Isabello est membre du comité éditorial et auteur régulier dans la Revue Politique et Parlementaire.

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