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dans International

Farce électorale en Côte d’Ivoire 

Geneviève GoëtzingerParGeneviève Goëtzinger
15 septembre 2025
Farce électorale en Côte d’Ivoire 
Analyse

Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Pascal Affi N’Guessan : ces trois hommes président les principaux partis d’opposition en Côte d’Ivoire. Aucun ne figure pourtant sur la ligne de départ de l’élection présidentielle. Face au nouveau risque d’embrasement, la France apparait embarrassée et impuissante.

 Il faut imaginer une élection présidentielle qui verrait Emmanuel Macron concourir pour un troisième mandat, justifié par une révision constitutionnelle destinée à contourner la règle de la limitation des mandats… Ce que l’on appelle pudiquement en Afrique « la remise des compteurs à zéro ».

 Il faut imaginer l’absence de Jean-Luc Mélenchon, de Jordan Bardella et d’Olivier Faure, pour cause d’invalidation de leurs candidatures par un Conseil Constitutionnel dont la totalité des membres seraient nommés par le chef de l’État sortant.

 Transposition inimaginable mais comparaison implacable pour comprendre ce qui se joue le 25 octobre sur les bords de la lagune Ebrié, une tragi-comédie qui comme à chaque élection présidentielle depuis la mort de Félix Houphouët Boigny, risque de tourner au drame.

Si l’éviction de l’ancien président de la République Laurent Gbagbo et celle de Tidjane Thiam semblaient probables depuis leur radiation de la liste électorale, celle de Pascal Affi N’Guessan est interprétée comme la volonté de ne laisser aucune chance à l’alternance. Le président du Front Populaire Ivoirien, par son profil modéré, pouvait espérer fédérer les exclus dans un combat commun contre le quatrième mandat d’Alassane Ouattara. Ensemble, ils représentent une majorité sociologique. Autre « plan B » possible, le candidat populiste Assalé Tiemoko, très populaire au sein de la jeunesse ivoirienne, a vu sa candidature également retoquée.

Des arguments similaires ont été avancés dans les deux cas : des irrégularités de parrainages. Le parrainage citoyen, instauré pour limiter les candidatures fantaisistes, semble devenu une arme d’élimination massive de concurrents dangereux. Pascal Affi N’Guessan s’appuie sur un différentiel entre le nombre de ses parrains énoncé par l’arrêt du Conseil Constitutionnel, et celui de son dossier déposé devant la Commission Électorale Indépendante, pour dénoncer une falsification de documents. Il porte plainte contre X. Des arguments similaires sont mis en avant par Assalé Tiémoko qui a rendu public le bordereau remis par la CEI au moment de sa candidature.

Les décisions du Conseil Constitutionnel n’étant susceptibles d’aucun recours, en dépit de leur opacité, la voie juridique apparait bien aléatoire. Le verrouillage du scrutin désormais acté, l’alternance dans les urnes semble également compromise.

 Les personnalités retenues au titre de l’opposition, marginales dans leurs familles politiques d’origine, sans ancrage national, semblent difficilement en mesure de fédérer l’opposition. Jean-Louis Billon est un dissident du PDCI-RDA ; Ahoua Don Mello a été exclu du PPA-CI ; Simone Gbagbo anime une formation marginale et les ponts sont rompus avec son ex-mari ; Henriette Lagou est proche du RHDP. Tous sont perçus comme des faire-valoir. Il leur faudrait trouver des arguments pour devenir le champion d’un front uni contre le quatrième mandat.

La stratégie de l’opposition reste à décliner sur le terrain. Laurent Gbagbo a reçu les candidats crédibles dont la candidature a été retoquée. L’ancien chef de l’État se retrouve en première ligne d’une mobilisation, conçue en étroite concertation avec Tidjane Thiam. Le petit neveu de Félix Houphouët Boigny a trouvé refuge à Paris depuis le printemps dernier en raison de menaces sur son intégrité physique. Ensemble, ils pourraient choisir de jouer l’opinion publique, afin de forcer le pouvoir à un dialogue politique, une remise à plat du processus électoral sur des bases inclusives et transparentes. Tous les moyens légaux sont envisagés, marches, réunions publiques locales ou nationales. Un scenario contre lequel le régime tente de se prémunir par des arrestations préventives et ciblées de militants supposés fers de lance de la mobilisation dans les différentes régions.

La Côte d’Ivoire renouera-t-elle avec ses vieux démons ? Dans le passé, les élections présidentielles se sont systématiquement traduites par des drames : plus de 3000 morts lors de la crise électorale de 2010-2011 ; 85 lors de la désobéissance civile de 2020.

 C’est évidemment la crainte de la communauté internationale. Pascal Affi N’Guessan a évoqué la question avec des émissaires de l’ambassade des Etats-Unis. Une délégation des Nations Unies est arrivée en Côte d’Ivoire à la recherche d’une solution politique. Car le contexte est particulièrement périlleux : dans une région ouest-africaine malade de coups d’État à répétition, sous le choc de l’instauration de dictatures militaires, la Côte d’Ivoire n’est plus totalement à l’abri d’une déstabilisation.

La stabilité a longtemps constitué l’argument massue d’Alassane Ouattara face à ses interlocuteurs occidentaux, français notamment. Cet argument demeure sa dernière carte dans ce qui est désormais devenu une partie de poker menteur. Le narratif souverainiste en vogue en Afrique de l’Ouest ne s’arrête pas aux frontières de la Côte d’Ivoire. Dans un récent sondage pour Jeune Afrique, deux Ivoiriens interrogés sur trois disaient voir dans l’Alliance des États du Sahel une bonne chose pour la région. Pour Paris, attacher son image à celle d’un président suspecté de vouloir le pouvoir à vie n’est certainement pas la meilleure manière de reconquérir le cœur des jeunes populations.

En perte de vitesse sur le continent, la France n’est pas davantage en position d’influencer son partenaire. La décision d’Alassane Ouattara de se représenter n’était pas sujette à débat avec Emmanuel Macron. Elle a été signifiée au président français. Dans la relation franco-ivoirienne, le rapport de force est en faveur d’Abidjan. Paris a perdu la main. Mais si les choses venaient à mal tourner, Alassane Ouattara se rendrait vite compte qu’il ne pourrait compter que sur lui-même.

Geneviève Goëtzinger
Présidente de l’agence imaGGe
Ancienne directrice générale de RFI
Membre de l’Académie des Sciences d’Outremer

 

 

 

Source : Doumbia Moussa / Shutterstock.com 

Geneviève Goëtzinger

Geneviève Goëtzinger est une journaliste et ancienne dirigeante de médias. Elle dirige aujourd’hui l’agence imaGGe, conseil en stratégie politique et de communication. Elle est membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, du comité́ éditorial de la Revue Politique et Parlementaire et du conseil d’administration du think tank Synopia.

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