« Nathanaël, je t’enseignerai la ferveur. Nos actes s’attachent à nous comme sa lueur au phosphore » écrit André Gide dans ses Nourritures terrestres1. Les actes et les mots incandescents de Charles de Gaulle dessinent une traînée lumineuse.
La ferveur à rétablir, à préserver et à accroître l’éclat d’un pays plus grand que lui-même : le testament politique de Charles de Gaulle tient en peu de mots. Ajoutons-y le pragmatisme.
Capitaine Fracasse ou Ulysse ?
Quiconque se contente de poser ses pas dans ceux du Général perd sa trace. Les gaullistes qui placent son legs sous cloche, comme s’il s’agissait de reliques (le marché commun, le plan calcul, l’ENA) le renient sans s’en rendre compte. De Gaulle se livre sans mode d’emploi. Son héritage est sans légataire. Si l’on veut s’inspirer du Titan, il faut retrouver son souffle dans les méandres du présent. De Gaulle n’est pas une boussole, encore moins un GPS, c’est un aiguillon.
Pour lui rester fidèle, il ne faut pas l’imiter. Il faut trahir sa lettre pour retrouver son esprit.
Le Général fut un extraordinaire pilote, un formidable manœuvrier, un fantastique gouvernant. Ce marin avec sa météo d’avance, se frayait un chemin sûr au milieu de tempêtes dont il devinait l’approche. Barrant tantôt avec audace, tantôt avec prudence, il n’a jamais perdu son cap.
Pareil à l’eau sous la plume de Sun Tsu, de Gaulle débouchait comme un torrent bouillonnant ou contournait paisiblement les obstacles.
Cet abonné de l’Action française qui institua la Sécurité sociale déroutera souvent ses contemporains. Ce fut un gaucher contrarié.
Tout admirateur de l’homme de Londres sait combien il affectionnait cette formule : « tout ce qui est excessif est insignifiant ». L’avait-il emprunté à Talleyrand ou à Nietzsche ? En tous cas, à un autre excessif ayant su s’arracher à l’insignifiance. Leclerc lui fera remarquer qu’il s’était fort peu appliqué ce sens de la mesure. « Tout ce que nous avons fait de grand et d’utile derrière vous depuis quatre ans était exagéré et déraisonnable »2lui écrira son frère d’armes en 1945.
Épris de la langue gracile et coupante du Grand siècle, auteur d’une politique qui se conçoit bien et s’énonce clairement, le Connétable sublimait la démesure grâce au corset du classicisme.
Son style comportait l’ordre et le mouvement recommandés par Buffon. En paroles comme en actes, le colonel Motor pratiquera l’art de la conduite, définit par Paul Morand, alternant freinage et accélération pour tracer son destin.
L’homme du 18 Juin saisit sa chance sans coup férir, celui du 13 mai 1958 remonte au vent, quatre ans, avant de laisser filer l’Algérie. À cinquante ans, il tranche le nœud gordien. À soixante-huit ans, démêlant, une nouvelle fois, les fils du destin, il se montre ficelle.
Alors sur qui devons-nous régler notre conduite ? Sur le capitaine Fracasse de la France libre ou sur Ulysse, revenu plein d’usages et raisons se mettre à disposition des pouvoirs publics, sur Don Quichotte ou sur Cincinnatus, sur Tête d’or ou sur Solon ? Répondons en gaullien, non en gaulliste : tout dépend des circonstances.
En 1940, le jeune chef excommunie, prophétise et se découvre. Exilé, condamné à mort, il est trop faible pour composer. Ce général n’est que de brigade. Ce ministre n’est que sous-secrétaire d’État. Sa voix inconnue ne porte pas. La France agonise, il martèle ses paroles de rage et d’acier pour la ranimer : « Moi général De Gaulle (…) ».
Dix-huit ans plus tard, le plus illustre des Français avance à pas feutrés vers le pouvoir, rédigeant ou prononçant des phrases sibyllines ne froissant personne. En 1958, de Gaulle n’a que Tintin comme rival international. Il est devenu l’une de ses légendes vraies dont la France a le secret. Toute la classe politique le voit venir. Le vieux lion marmoréen se cache dans sa gloire : il connaît la dangerosité des hyènes chassant en meute.
L’homme qui parle aux fresques des murs ne perd jamais le nord. Derrière l’apparente intuition poétique, il y a une mathématique implacable. Le barde de la BBC calcule plus vite et plus loin que les autres. Il se confie aux premiers Français libres : « la question n’est pas de savoir si l’Allemagne sera vaincue mais de savoir quelle place occupera la France à la table des vainqueurs ». En 1958, il nourrit peu d’illusion sur l’Algérie française.
L’homme qui fut au rendez-vous de la République et au rendez-vous de l’Histoire arrivait avant l’heure. Il reviendra après. À demain de Gaulle3écrivait Régis Debray en 1990. Demain, c’est aujourd’hui.
Si son regard de pachyderme triste scrutait le monde d’après, qu’apercevrait-il ? Ce voyant hyper-rationnel discernerait sans doute deux écueils qui menacent aujourd’hui la France.
« Les choses étant ce qu’elles sont » : l’Union européenne barre notre avenir et la partition des banlieues l’assombrit.
Le grand dessein ou le grand destin ?
Faut-il faire l’Europe ou la quitter ? Le grand dessein est-il un levier d’Archimède ou un lit de Procuste ?
Pour la plupart des gaullistes, abandonner l’euro et sortir de l’UE serait pire qu’une erreur, une trahison. Il paraît déraisonnable de dilapider ces atouts forgés par la France au moment où ils paraissent enfin pouvoir servir. Le Général lui-même n’a-t-il pas voulu l’Europe européenne ? En plus du pardon, le combattant victorieux des deux guerres teutoniques offrira l’alliance continentale à l’ennemi héréditaire. La mise en œuvre du traité de Rome, la réconciliation franco-allemande et le traité de l’Élysée sont bien à mettre à son crédit. Prendre le large et cingler tous azimuts paraît un crime de lèse-majesté.
Sauf que nous ne sommes plus en 1962. À l’époque déjà, une RFA amputée avait vidé de sa substance le plan Fouchet. À présent, bénéficiant d’un euro sous-évalué, ayant reconstitué son hinterland économique à l’Est, une Allemagne réunifiée ne daigne même pas faire mine de s’intéresser aux avances de Paris. Le Général en serait-il surpris ?
De Gaulle avait prévenu : il n’est pas de fédération sans fédérateur et si l’Europe se fait, elle se fera au profit de puissances extra-européennes. Nous y sommes. Sans leader, son unification affaiblit ses membres et les affaiblira de plus en plus. La France n’a pas été, n’est et ne pourra jamais devenir ce fédérateur. La grandeur comme le calcul nous commandent de sortir.
Le Général voulait l’Europe par précaution. Ayant grandi avec les territoires perdus, les ayant reconquis dans la boue et le sang, ayant participé à un nouvel écrasement du Reich, un homme de sa génération savait que « Pour que le redressement de la France fût possible, il fallait que le germanisme perdît sa capacité d’agression »4.
L’homme des poids et des mesures comprendrait que la profonde démocratisation des mœurs allemandes, alliée à une démographie déclinante garantissent la paix. Espérer que Berlin autorise Francfort à financer nos budgets ou notre dette, c’est attendre d’un sobre voisin qu’il remette à un alcoolique les clés d’une cave qu’il a patiemment constituée. L’Allemagne va-t-elle laisser le fruit de son dur labeur s’évaporer pour nous renflouer ? La réponse réside dans la question. La France va-t-elle plonger dans la misère pour préserver le rêve tiédasse de ses « élites » ? La réponse demeure dans la question.
Les besoins géopolitiques, politiques, économiques et démographiques des États membres sont incompatibles. Quelque créance aveugle que lui accorde nos dirigeants, le système bâti à Bruxelles ne tiendra pas face au bélier des événements. L’UE et l’euro ne résisteront ni aux spéculateurs, ni à la colère des peuples qu’ils étaient destinés à contenir. Le projet européen ne sert plus que de cache misère à des gestionnaires sans vision. L’euro va exploser et l’Europe avec elle. Le dénouement est proche, l’issue fatale. L’opinion n’est peut-être pas prête à l’entendre mais le premier qui l’annoncera raflera la mise. Un homme d’État annoncerait la couleur. Prendre date et parler clair au milieu du marais croassant des demis habiles et des prudents du tout à l’ego. Emprunter les sommets, c’est moins encombré. Les châteaux idéologiques paraissent inébranlables jusqu’au moment où la marée du réel fait fondre le sable de leur matériau. « La Russie boira le communisme comme le buvard boit l’encre »5. Garder vos oriflammes bleues à étoiles d’or. Les brocanteurs les rachèteront à vos enfants.
En 1958, les Français pensaient que l’Algérie, c’était la France. Quatre ans plus tard, les anciens départements accédaient à l’indépendance. L’opinion butait sur un problème, de Gaulle voyait une solution. L’UE ne renforce pas, elle affaiblit. L’Europe n’unit pas, elle divise. La construction n’est pas une solution, elle est un problème. Plus vite nous en serons sortis et plus vite, nous corrigerons notre trajectoire.
La guerre civile ne doit pas avoir lieu
Ce déconfinement de l’histoire forme une condition sine qua non pour résoudre une question autrement redoutable. Cette question, c’est celle posée par l’assimilation difficile d’une part importante de la jeunesse issue de l’immigration musulmane.
À présent, le péril mortel pour la France consiste à laisser des pans entier de son territoire se détacher et à glisser sur une pente atroce qu’elle a tant de fois descendue dans son histoire. C’est courir le risque insensé d’en revenir aux massacres du temps de Charles IX. La guerre d’Algérie fut notre dernière guerre civile. Cette déchirure profonde mît aux prises des généraux félons et des soldats français, des porteurs de valise et des harkis, des supplétifs et des militants du FLN. Après la décolonisation politique des années soixante, sa réplique culturelle, dans les années quatre-vingt-dix, fera encore cent mille égorgés. Tout doit être entrepris pour prévenir la vengeance différée des « barbus » sur le sol métropolitain.
Un piège s’est mis en place. La mollesse le resserre. La brutalité le refermera sur nous. La France aux Français vs la banlieue aux blédards. Il faut inciser et rapidement suturer la plaie. Les territoires perdus ne doivent pas être reconquis mais libérés. Au Moyen Âge, « ban6-lieu » désignait le lieu où le seigneur rendait justice. Aux abords de la cathédrale Saint-Denis, au milieu d’hommes en qamis et de femmes en burqas, la justice rendue au nom du peuple français est de moins en moins acceptée. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? »
Faire parler les morts est sacrilège. Leur faire dire ce qu’ils n’ont jamais pensé le serait deux fois. Contrairement à Éric Zemmour et à Renaud Camus, Charles de Gaulle savait se battre et compter. Les Français musulmans et même les musulmans en France ne forment pas dix pour cent de la population hexagonale. En cas de conflit, les jeunes des cités seront balayés par l’une des armées les plus aguerries du monde. Contrairement aux fantasmes de l’extrême droite, la petite bête ne va pas manger la grosse. Mais quel serait le prix humain et moral d’une reconquête par les armes ? Une telle tragédie doit être évitée, coûte que coûte.
Si le Grand remplacement n’arrivera jamais, de petits remplacements sont en cours. Sécession sociologique (classes populaires évincées par la globalisation), sécession culturelle (l’école cassée et l’enseignement rendu impossible par les incivilités et la contre-culture du ghetto) et sécession économique (une part importante de la population des cités vit de trafics), ce glissement a mis trente ans. Nous y sommes. Effarante, la situation n’est pas encore irrémédiable. Le point de non-retour est pourtant proche. Car les facteurs de séparatisme qui se renforcent les uns les autres sont légitimés et catalysés par une sécession idéologico-religieuse. L’ordre qui règne dans ces zones est encore loin d’être totalement islamiste mais il n’est plus français. Parfois ces « zones sensibles » se soulèvent puis s’apaisent. Une drôle de paix s’y est installée. Méfions-nous du vivre séparé qu’elle cache. Nos « élites » ont cru éviter la guerre civile au prix du déshonneur. Nous subissons la délinquance, tâchons de ne pas récolter le conflit ethno-religieux. Le périphérique ne protègera pas plus la France de ses enfants perdus que la ligne Maginot ne l’avait abritée des envahisseurs. Les cités doivent impérativement retourner dans la Cité. Dans ces « quartiers », une majorité silencieuse n’attend que cela. Elle serait soulagée que l’État y restaure le premier des droits de l’homme : la sûreté. L’ordre rétabli ne tiendra que par la justice.
Tant que l’économie ne repartira pas à plein régime, avec une croissance d’au moins 4 % par an, l’intégration par le travail ne démantèlera pas l’économie parallèle qui s’est enkystée. Tant que nous n’érigerons pas des barrières commerciales intelligentes, tant que nous ne dévaluons pas notre monnaie, tant que nous ne drainons pas notre fantastique épargne au service d’un investissement qui devrait dépasser celui de la Corée ou d’Israël, notre taux d’activité ne sera pas suffisant pour absorber la jeunesse désœuvrée de ces quartiers.
Les cités ghettos des grandes métropoles ne sont pas des lieux d’assignation définitive à résidence mais des foyers de tension où s’exercent de redoutables forces centrifuges.
Hélas, les flux de primo-arrivants déracinés, proies faciles pour la délinquance et le fanatisme, s’y déversent ininterrompus. Chaque année, deux cent cinquante mille migrants débarquent, une infime proportion repart plus que compensée par des arrivées illégales. Ces primo-arrivants deviennent un million au bout de quatre ans7. Fermer les yeux sur le détournement du droit d’asile et ne pas interrompre le regroupement familial pour répondre aux besoins du patronat et ne pas heurter les dames patronnesses qui voient dans ces réfugiés économiques de « gentils prolétaires » de substitution, c’est empêcher de boucher l’abcès.
L’immigration sans croissance, c’est une charité qui empoisonne celui qui donne et celui qui reçoit.
En France, aucune minorité ne s’est dressée contre la majorité sans en payer le prix (Templiers, Huguenots, Vendéens, nobles, collabos). Les assassins du Bataclan et leurs admirateurs connaîtront le même sort. « Ce n’est pas, hélas ! que je me fisse d’illusions sur la possibilité de parvenir à la libération du pays sans qu’entre Français le sang ne coulât jamais »8.
Fort heureusement, la plupart de nos compatriotes musulmans sont déjà des membres à part entière de la nation mais une forte minorité agissante résiste. Au sein de la jeunesse, une dynamique de sécession se développe. Aux aliénés qui s’éprouvent de plus en plus comme des Français malgré-eux, il faudra « tout refuser comme nation et tout leur accorder comme individus. Il faut qu’ils ne fassent dans l’État ni un corps politique ni un ordre. Il faut qu’ils soient individuellement citoyens. » Le programme de Clermont Tonnerre reste d’une brûlante actualité. Il faudra assimiler ou chasser.
Sans assimilation, des migrations massives débouchent sur des substitutions de populations. Les fondateurs grecs de la cité phocéenne évincèrent les indigènes. Mais l’assimilation ne naît que si le peuple d’accueil possède une grande confiance en lui. Immigrer, c’est changer de géographie, c’est aussi changer d’histoire. Le succès de l’assimilation dépend en grande partie du prestige du pays d’arrivée.
Comment admirer une nation qui ne s’aime plus et qui ne projette plus son destin dans l’avenir ?
La fêlure du creuset français et le départ annuel de plus de 250 000 jeunes Français généralement diplômés et dynamiques procèdent des mêmes causes. Comment demander à des enfants d’étrangers d’être fiers d’une patrie quittée par une partie de sa jeunesse et dénigrée par ses « élites » ?
L’assimilation est empêchée parce que, dans l’esprit de nos dirigeants « ce pays », comme ils disent, ne correspond plus à l’échelon de la décision et de la puissance. Cette ambition de forger un État à l’échelle continentale se fonde sur la conviction que les nations sont nanifiées par la mondialisation. Même si l’on aime la France, faire l’Europe implique de se faire une raison : la « grande nation » est morte. Cette diminution dans les têtes (diminutio capitis) légitime la construction européenne. La panne de l’assimilation réside dans cette injonction paradoxale : demander aux enfants d’immigrés d’aimer une patrie dont les dirigeants répètent avec Drieu la Rochelle : « pauvre France chérie, le temps des patries est fini ! ».
Si la France n’est plus qu’un parc d’attraction touristique. Si elle n’est plus qu’un ensemble de paysages, qu’une collection de recettes gastronomiques, qu’un album de gloires sépia. Sans projection de sa grandeur, la France ne peut plus faire vibrer, ni rêver. Ni ses citoyens de longue date, ni ceux fraîchement arrivés. Les enfants des seconds apprennent sur les bancs des écoles de la République que les ancêtres des premiers ont beaucoup pillé, torturé et violé les leurs.
Une nation, selon Renan, c’est un plébiscite de tous les jours mais c’est aussi beaucoup d’oublis en commun.
Si l’on ne rompt pas avec ce passé qui plombe (« la repentance ») et avec cet avenir qui dissout (« la France est notre patrie, l’Europe est notre avenir »), nous nous réveillerons dans un présent fracturé. Tant que nous ne retrouvons pas la confiance en la France que cherchait à nous insuffler de Gaulle, nous nous laisserons rouler vers l’abîme.
Le levier d’Archimède
500 millions de jeunes francophones frappent déjà à nos portes. Leurs cousins installés chez nous seront-ils les éclaireurs d’une grande transhumance humaine qui emportera tout sur son passage ou les ambassadeurs d’une France redevenue elle-même qui s’appuiera sur eux pour rayonner à nouveau ?
Sécuriser le continent noir grâce à nos troupes, y tracer des routes et des lignes de TGV, y apporter de l’eau potable et une énergie propre, y écouler notre production contre l’acquisition de matières premières dont nous avons besoin, n’est-ce pas un plan autrement plus gaullien que de sponsoriser les ventes de Berlines allemandes en Chine ou de rembourser les retraités hollandais jusqu’au dernier euro et au dernier chômeur ?
Le levier que l’on cherche désespérément sur le Vieux continent se trouve sous nos pieds, de l’autre côté de la Méditerranée. Voulons-nous être des objets ou des sujets, des proies ou des prédateurs ? Les évènements conduiront à l’éclatement de l’Europe et de l’euro sont inéluctables. Le risque de voir les enfants et les petits enfants de l’immigration maghrébine et africaine se soulever et être réprimés dans le sang ne l’est pas. Les deux enjeux sont liés. La misère ou la grandeur ? À aujourd’hui de Gaulle.
Guillaume Bigot
Directeur général du groupe IPAG Business School
Politologue
Le huitième essai de Guillaume Bigot Populophobie, pourquoi il faut remplacer la classe dirigeante française, sortira chez Plon en septembre 2020. Il est notamment l’auteur des 7 scénarios de l’Apocalypse, Flammarion, le co-auteur de Toute l’Histoire du Monde, Fayard (avec Jean-Claude Barreau), de La Trahison des Chefs, Fayard ou de Bienvenue dans le Pire des Mondes, Plon (avec Natacha Polony et le Comité Orwell).
- André Gide, Les Nourritures terrestres, Mercure de France, 1897 ; Gallimard, 1917. ↩
- Jean Compagnon, Leclerc, Maréchal de France, Flammarion, 1994. ↩
- Régis Debray, À demain de Gaulle, Gallimard, coll. Le Débat, 1990. ↩
- Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, Plon, 1954, 1956, 1959. ↩
- Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, Quarto- Gallimard, 2002. ↩
- D’où les termes « bannis » ou « forbans. Cf. Toute l’Histoire du monde, Fayard, 2003. ↩
- D’après le ministère de l’Intérieur en 2019, 91 017 personnes sont entrées sur autorisation familiale de séjour tandis que 132 614 demandes d’asile étaient enregistrées. ↩
- Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, op. cit. ↩