Après quatre jours de négociations, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE a accouché d’un accord. C’est en apparence une victoire du couple franco-allemand qui était à la manœuvre depuis plusieurs semaines pour promouvoir un plan de relance dont l’objectif consiste à court et moyen terme à colmater les voies d’eau post-covid pour des économies en récession.

D’autres inconnues au demeurant nourrissent de leurs ambivalences l’accord comme le rabais consenti aux « frugaux » ou le financement de ce plan de relance dont le chef de l’Etat assure qu’il ne coûtera rien aux contribuables alors que dans le même temps des impôts européens sont en préparation et que l’accord stipule, le diable se nichant dans le détail, que « la commission peut demander provisoirement aux États davantage de ressources que leur part respective ».
En tout état de cause, tout se passe comme si le forceps de l’accord laissait des traces dont on serait bien en peine à ce stade de dessiner les conséquences. L’Europe a sauvé son idée, certes, mais sur une montagne de dettes, ce que la communication post-sommet a bien évidemment tranquillement estompé. Une Europe à découvert en quelque sorte…
Arnaud Benedetti
Rédacteur en chef
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