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dans International

Afghanistan : et si la communauté internationale laissait enfin une chance aux solutions régionales ?

Nathalie GouletParNathalie Goulet
10 novembre 2021
Afghanistan : et si la communauté internationale laissait enfin une chance aux solutions régionales ?

Des milliers de morts, des milliards de dollars engloutis pour remplacer les talibans par les talibans. Vingt ans après le début des opérations, le 31 août 2021 a marqué l’échec des Etats-Unis qui ont dépensé plus de 750 milliards de dollars (680 milliards d’euros) dans cette guerre, la plus longue de leur histoire, alors que près de 2 000 soldats américains n’en sont jamais revenus. Par Nathalie Goulet, sénateur de l’Orne.

Les Etats-Unis, au sein de la coalition, ont payé le prix humain le plus fort en Afghanistan, avec 2 465 militaires tués à l’ennemi et plus 20 700 blessés en 20 ans de conflit, selon les chiffres du Pentagone. À cela s’ajoute au moins 1 789 employés civils (les contractors) sous contrat avec les agences américaines et 1 150 soldats non-américains de l’Alliance parmi lesquels le Royaume-Uni a subi le plus de pertes, avec 454 morts, suivi du Canada (157) et de la France (89 morts et 700 blessés).

Le gouvernement afghan a, quant à lui, cessé de publier les pertes dans les rangs de l’armée afghane, qui sont très élevées. Mais bien que difficile à évaluer, le coût humain est très lourd. Ainsi, près de 160 000 Afghans auraient péri : environ 50 000 civils, 45 000 insurgés et 65 000 policiers et militaires.

On évalue entre 47 000 civils afghans morts dans le conflit entre les forces internationales et les talibans d’après les estimations de la Brown Univeristy. L’ONU évalue entre 32 000 et 60 000 le nombre de civils afghans tués dans le conflit.

Tout a été dit et écrit sur ce fiasco international qui laisse la population afghane, et les femmes en particulier, aux mains de bouchers incultes et obsédés par une application extrémiste de la charia.

On se souviendra, avec horreur, de cette jeune sportive de 17 ans, MahjabinHakimi, décapitée au mois d’octobre dernier  pour l’exemple. Son seul crime aimer et pratiquer le sport.

Semer la peur et la misère voilà l’objectif des talibans.

Certes les postes diplomatiques ont rapatrié leurs ressortissants et parfois ont pu sauver dans une panique indescriptible certains Afghans particulièrement exposés et signalés.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.  Elle ne fait que commencer en réalité.

Comment faire pour éviter qu’un autre État failli, aux mains d’un pouvoir rétrograde et sanguinaire, ne s’installe aux frontières de l’Asie centrale, et de l’Iran (qui a, je le rappelle, des frontières communes avec la Turquie).

Alors que certains pays comme les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, la Russie, la Chine, le Pakistan, envisagent de reconnaître le régime des talibans, il est peut-être temps d’examiner la situation régionale en changeant de paradigme.

Trois mois après la chute de Kaboul, nombreux sont les Afghans et leurs familles qui cherchent encore à quitter le pays.

Une vague d’émigration sans pareille s’empare de ce pays de 38,93 millions d’habitants, pour de bonnes ou de moins bonnes raisons.

L’Europe a connu une vague similaire pour des raisons proches au moment de la guerre en Syrie et en Irak.

L’Europe a vu ces cohortes humaines d’un autre âge à ses frontières, cette misère et ce désespoir.

La gestion de ce dossier des migrants a été et reste une plaie béante pour nos démocraties, un risque non assumé pour notre sécurité, quand il n’est pas un enjeu électoral.

Faire passer les droits humains après le populisme… une illusion !

Alors la question se pose, comment apprendre de nos erreurs.

Après les fiascos sanglants de l’Union soviétique, des Etats-Unis, des forces internationales, et si enfin nous laissions une chance au dialogue régional.

Regardons la géographie, l’Afghanistan a :

– 921 kilomètres de frontière avec l’Iran
– 137 km avec l’Ouzbékistan
– 1 206 km avec le Tadjikistan 
– 744 km avec le Turkménistan
– 76 km avec la Chine

La géographie ne ment pas. Et les voisins de l’Afghanistan ne peuvent pas rester inactifs. 

Le 20 octobre dernier sous l’égide de Moscou et de Pékin, le Pakistan, l’Inde et l’Iran et cinq pays d’Asie centrale : Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan et Mongolie, se sont réunis pour tenter de débattre des conditions de reconnaissance du régime des talibans, en attendant un signe sans doute illusoire de la part de ce régime.

Le 27 octobre dernier, c’est l’Iran qui organisait une conférence régionale réunissant les ministres des Affaires étrangères d’Iran, du Pakistan, du Tadjikistan, d’Ouzbékistan et du Turkménistan, rejoints en visioconférence par leurs homologues de Chine et de Russie, pour débattre de l’avenir politique et la formation d’un nouveau gouvernement en Afghanistan1 –2.

L’idée que je défends est de constituer une force de protection des frontières régionales, sorte de Frontex, pour protéger le reste du monde et l’Europe d’une vague de migration sans doute encore plus massive que celle à laquelle elle a été confrontée avec le conflit en Syrie et en Irak.

Pour des questions de proximité linguistique et aussi parce que l’Iran accueille déjà 780 000 réfugiés afghans, et en raison de ses 921 km de frontière commune, il semble que l’Iran soit un partenaire incontournable pour ce faire, avec les autres voisins de l’Afghanistan.

Un Frontex régional qui comprendrait des troupes des pays concernés au prorata de leurs frontières et de leurs populations.

Installation de task force de protection équipée.
Formation commune de cette task force.
Sécurisation des identités.
Des gardes côtes également pour la mer Caspienne.
Lorsque  l’on regarde avec attention la carte, on ne choisit pas ses voisins.  On ne choisit pas sa famille.
La géographie est têtue.

Dotée d’un budget commun et d’une force régionale, la protection des frontières un outil commun est un impératif.

Une force commune, doublée de recrues locales de chacun des pays voisins avec des contingents d’autres pays voilà une proposition innovante réaliste et concrète.

L’actualité renforce le bien-fondé de cette proposition, puisqu’il est désormais avéré que le Bélarus a entraîné, et sans doute entraîne encore, des vétérans afghans et irakiens pour attaquer l’Europe dans le village d’Opsaau au Nord-Ouest du pays.

Ceci est une preuve incontestable de l’existence de la menace terroriste et de la nécessité d’organiser régionalement la riposte.

Frontex a montré ses limites, mais le concept d’une task force régionale a toute sa cohérence.

Les pays de la zone ne doivent pas attendre que des brigades Wagner et Blackwater ou que des milices viennent pour assurer la sécurité, enfin prétendre la défendre !

Je crois à une force régionale qui pourra, une fois formée, coopérer aussi avec l’Union européenne.

Car c’est bien de cela dont il s’agit.

Protéger l’Europe non seulement d’une vague migratoire, mais aussi d’une possible avancée des forces terroristes qui renaissent de leurs cendres comme un phœnix malfaisant.

Un budget de 500 millions est insignifiant si on le compare à l’argent englouti dans ces guerres perdues.

Il faudrait aussi prévoir une force initiale de 10 000 personnes, avec une ambition de plus 30 000, dans les 18 mois.

On parle de près de 5 000 km de frontières.

On parle aussi d’une zone extrêmement fragile qui a vu refleurir tous les trafics, drogues, armes et êtres humains.

Je soutiens donc l’idée d’une coalition régionale autour des voisins de l’Afghanistan pour constituer une task force inspirée de Frontex, sans ses défauts.

Je suis persuadée que seule une solution régionale pourra éviter le pire.

Le pire n’est jamais certain, mais la communauté internationale faible, sans moyens, sans armée et sans volonté, nous ayant déjà offert le pire, je propose que nous essayons autre chose.

Nathalie Goulet
Sénateur de l’Orne

  1. https://eaworldview.com/2021/10/iran-hosts-a-conference-on-afghanistan/ ↩
  2. https://www.aljazeera.com/amp/news/2021/10/27/afghanistans-neighbours-gather-in-tehran-to-discuss-its-future ↩

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