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dans Economie

En Marche vers la récession

ParJean-Yves Archer
5 mai 2022
En Marche vers la récession

Le retournement de conjoncture, visé par une de mes contributions de novembre 2021, a eu lieu. De manière parfaitement prévisible tant l’alignement des planètes sombres était parfait et de manière alors politiquement incorrecte.

Qui ne se souvient des affirmations péremptoires de Bruno Le Maire sur la « solidité de l’économie française » quelques semaines puis jours avant l’élection présidentielle ?

Quand un ministre avance masqué en matière de conjoncture, c’est une très mauvaise manière faite à l’opinion publique. D’aucuns diraient que c’est un crachat au visage du citoyen.

Première déduction, il n’y a pas assez d’économistes éloignés du Pouvoir au regard de celles et ceux dont les structures dépendent de l’État voire de la commande publique. Alfred Sauvy, Michel Drancourt et surtout Bertrand de Jouvenel l’ont pensé et écrit avant la présente contribution.

La pensée économique française conjoncturelle manque de contre-pouvoirs au regard de la force étatique. Elle s’autocensure dans une allégresse suspecte au regard des faits et dynamiques.

Bien des écrits lénifiants de conjoncturistes avant l’élection présidentielle devraient faire rougir de honte leurs auteurs.

Deuxième déduction, avec une croissance à zéro pourcent (0 %) au premier trimestre 2022, la France est mal engagée car les facteurs qui militent pour l’apparition d’une récession sont nombreux et fort virulents.

Sans prétendre à une liste exhaustive, il convient de relever que les entreprises souffrent en amont de blocages d’approvisionnement que la résurgence manifeste de l’épidémie de Covid en Chine va aggraver.

Aléas sur les chaînes de valeurs, difficultés avec le fret maritime, fortes hausses du prix de l’énergie accrues par le terrible et durable conflit en Ukraine sont des facteurs sur lesquels la France ne peut guère influencer.

Il faudra tenter de résoudre tout ou partie des difficultés de recrutement qui persistent : il est, à ce propos, quand même suave d’indemniser plus de 3 millions de personnes (catégorie A) quand un patron de café ne parvient pas à trouver un serveur.

Il est tout aussi horripilant de noter des rémunérations hors de raison (dans l’automobile par exemple) alors que notre pays compte désormais 9 millions de pauvres et que la crise qui vient va encore frapper les plus modestes.

La précarité et son traitement par le Politique va lourdement marquer le second mandat du président Macron.

L’institut Rexecode, par la voix de son Directeur général Denis Ferrand, a porté une analyse idoine au regard de l’évolution de la trésorerie des entreprises. Pour résumer, les surliquidités relevées dans certains secteurs du fait des PGE vont s’estomper et l’investissement – variable clef de la croissance – pourrait en souffrir à court terme.

Or, il faut impérativement garder à l’esprit qu’une augmentation du PIB n’est pas « fonction de l’investissement, mais de l’augmentation de l’investissement »  (Evsey Domar). Si l’investissement d’aujourd’hui, aussi important qu’il soit, est juste équivalent à celui de la période précédente, « le revenu national d’aujourd’hui sera juste égal et rien de plus à celui d’hier« .

Goulots d’étranglement, coûts des intrants soumis à l’inflation, investissements élimés constituent un tableau clinique sombre du côté de l’offre.

Troisième déduction, le consommateur est saisi de frayeurs.

Fréquemment les prix augmentent à deux chiffres ce qui est intenable alors qu’il n’existe plus de politique des revenus chère au Club Échanges et Projet et que les hausses salariales sont disparates et parfois très en-deçà des besoins de la population. Sans même évoquer plus avant la situation des retraités qui peinent à remplir leur cuve de fioul.

Comme je l’ai déjà écrit, il y a les « répercuteurs et les laminés ». Autrement dit ceux qui peuvent répercuter les hausses amont sur leurs prix finaux et ceux qui, tel un chauffeur de taxi, payent plus cher leur gas-oil sans être en capacité de voir leur tarif réglementé évoluer significativement.

L’inflation est une diablesse en matière de creusement des inégalités sociales.

Jacques Mistral l’a fort bien démontré quand nous étions dans les années 1980.

Quatrième déduction, nous sommes loin de l’approche lénifiante de certains hauts responsables publics qui étaient joyeux de leur métaphore de l’inflation vue comme une « bosse temporaire ».  Quelques jours avant Noël le beau chapon de Bresse a, lui aussi, la joie en bandoulière.

La réalité, la Vérité, c’est que nous avons changé de paradigme et que l’inflation sera forte et durable. Il y aura un hiatus quotidien entre certains prix où le progrès technique autorisera la poursuite de la « désinflation technologique » (le mot est du libéral Alain Madelin) et le courant dominant de la hausse sévère des prix.

Pour le lecteur dubitatif,  qu’il lise les notes de conjoncture de l’Insee parues le 29 avril. Il faut bien évidemment retenir la croissance à 0 % mais il faut noter deux autres données :

  • En mars 2022, les prix des produits agricoles à la production accélèrent très fortement sur un an : +26,8 % après +14,5 % en février1
  • Forte accélération des prix de production de l’industrie française en mars 2022 +4,6 % sur un mois et +24,4 % sur un an)
    Indices de prix de production et d’importation de l’industrie (IPPI) no114 – paru le 29/04/20222

Nous sommes ici au cœur de la transmission sectorielle de l’inflation (Serge Christopher Kölm) et face à une vive altération de notre potentiel de compétitivité. Quand des prix augmentent de près de 25 % par an, cela déclenche des anticipations inflationnistes chez la quasi-totalité des agents économiques.

Cinquième déduction, la France a peu de marge budgétaire (l’essor de la dette macroniste a commencé avant le fameux quoi qu’il en coûte), une dette dont la charge des intérêts va s’alourdir du fait de la désormais acquise hausse des taux (BCE) et le tassement de notre monnaie commune n’est pas – là encore – un bon indicateur. En effet, la glissade de l’euro va mécaniquement renchérir le coût de nos importations et encore dégrader le solde de notre balance commerciale.

En guise de conclusion à valeur de réflexion :

1 ) J’ai voué ma carrière à l’économie politique et je n’ai jamais relevé de tels écueils simultanés. Le rouge est mis partout et confirme un des mots de Jacques Chirac :  « Les mer*** volent en escadrilles ! ».

2 ) L’inflation est un « game changer » dont nul ne mesure la puissance réelle dans des économies désormais beaucoup plus surfinanciarisées que dans les années 1975.

3 ) La trajectoire des Finances publiques (dernier budget voté avec une prévision de croissance à 4 %) doit faire l’objet d’un PLFR  (budget rectificatif) dès ce mois de juillet sous le regard et la minutie du HCFP.

4 ) La guerre sur notre Continent va modifier les décisions de millions d’agents économiques, États inclus.

5 ) Sur ce dernier point, on voit mal comment éviter une salve d’aggravation de la pression fiscale. La loi d’Alfred Wagner (plus la société est complexe, plus l’État ponctionne) va encore se vérifier.

6 )  « Il faut avoir le pessimisme de l’intelligence mais l’optimisme de la volonté ». Antonio Gramsci. 

7 ) Oui, les économistes ont plus que jamais le devoir de la rectitude. Mieux vaut être un silex loyal qu’un galet nimbé d’opportunismes fétides.

Jean-Yves Archer 
Économiste, Membre de la Société d’Economie Politique 

  1. https://www.insee.fr/fr/statistiques/6439100 ↩
  2. https://www.insee.fr/fr/statistiques/6439031 ↩
Jean-Yves Archer

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