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dans Politique

“Faut des idées!” Virginie Martin s’entretient avec François Asselineau

Virginie MartinParVirginie Martin
20 mai 2019
“Faut des idées!” Virginie Martin s’entretient avec François Asselineau

« Faut des idées! » est la nouvelle rubrique d’entretien politique pour le site de la Revue Politique et Parlementaire, animée par Virginie Martin.

À la veille des élections européennes, la politiste Virginie Martin s’entretient avec l’ensemble des principales têtes de liste. Démocratie, économie, culture : toutes et tous ont répondu sans filtre et très librement à nos questions.

Quand la politique renoue avec les idées… Ce lundi 20 mai, François Asselineau, chef de file de la liste Union Populaire Républicaine pour les élections européennes a bien voulu essuyer les plâtres… Un jour, un entretien.

 

« L’Europe blanche et chrétienne est un apartheid planétaire qui entraîne le choc des civilisations », François Asselineau, tête de liste Union Populaire Républicaine, Européennes 2019

 

Virginie Martin : La démocratie, ou en tout cas, l’idéal démocratique semble être fragile/fragilisé. Quelle est votre lecture de ce « supposé » déficit démocratique ?

François Asselineau: Tout d’abord, je pense que la démocratie c’est un idéal qui n’a toujours pas été atteint. On se rapproche de cet idéal mais pour toute une série de raisons, je ne suis pas sûr qu’il y ait eu une société complètement démocratique au cours de l’histoire. On a un peu tendance à considérer aujourd’hui que les sociétés scandinaves du nord de l’Europe seraient plus démocratiques que les autres, c’est sans doute vrai quoiqu’on nuance ces propos par l’idée d’égalitarisme. Ce qui n’est pas la même chose. Par exemple, j’entends souvent dire que les ministres norvégiens, suédois, danois seraient beaucoup plus accessibles. La démocratie c’est autre chose.

La démocratie nécessite qu’il y ait une parfaite liberté d’expression, qu’il y ait une presse et des médias qui se fassent les interprètes sourcilleux et objectifs de la réalité, conformément à la chartre de Munich, qu’ils fassent preuve de pédagogie pour présenter les différentes offres politiques et que l’on ait un peuple qui soit formé à faire preuve de discernement…

Il existe toute une série de filtres et de procédures qui vident de sens tout processus démocratique

Or, d’abord, je pense qu’il y a un certain nombre de pays du monde qui, du point de vue anthropologique, sont plus à même que d’autres à parvenir à cet idéal démocratique : je pense en particulier aux pays scandinaves dont les traditions vikings poussent à une plus grande égalité entre les habitants.

Alors que les pays du sud de l’Europe – dont la France de tradition catholique et romaine – ont, je pense, plus de difficultés à parvenir à cet objectif. Il me semble que c’était Chateaubriand qui disait, en parlant de la Révolution Française : « les Français se moquent pas mal de la liberté, l’égalité seule est leur idole ». C’est un souci d’égalitarisme et pas forcément un souci de démocratie que l’on a dans la tradition française.

Tocqueville n’était pas très loin de cela non plus, « je n’ai pas peur du suffrage universel parce que les gens voteront comme on le leur dira ». Ce qui est malheureusement plutôt prémonitoire.

J’en ai été la première des victimes de ce déficit démocratique. Au moment des présidentielles, il n’y avait peut-être que 3 ou 4% des gens qui s’étaient réellement intéressés à ce que je disais. Vous avez toute une série de filtres et de procédures qui vident de sens tout processus démocratique.

On a commencé à chercher nos parrainages dès 2015, et dans les débuts, c’était extraordinaire difficile parce que je ne passais jamais dans les médias, donc les maires ne me connaissaient pas. J’avais pourtant créé un parti politique depuis 8 ans. On s’était déjà présenté aux élections régionales et européennes, donc on ne sortait pas de rien.

Ce qui nous a permis d’accéder à ces parrainages, c’est finalement le referendum du 23 juin 2016 aux Royaume-Unis sur le Brexit.Parce qu’à partir de ce moment-là les maires ont bien vu que c’était un sujet qui se posait et qui allait se poser de plus en plus dans l’avenir. Mais pendant toute cette recherche de parrainage il n’était jamais question de nous, c’était très difficile. Si on m’avait vu un peu plus à la télé et à la radio c’eût été plus facile. Donc ça, c’est le premier filtre.

 

Le système de parrainage à la présidentielle est un frein démocratique

Mais il faut également interdire aux partis politiques d’interdire aux détenteurs de pouvoir de parrainage de parrainer quelqu’un qui ne serait pas de la même couleur politique que la leur. C’est un scandale que le parrainage soit rendu public. Et tout cela est renforcé par l’annonce progressive des parrains qui a un effet sondage alors qu’avant on annonçait à la fin ceux qui avaient réussi à réunir les signatures.

Parce que finalement les partis contrôlent les parrainages et, à quelques jours de la fin, font pression pour donner les parrainages manquants à quelques-uns pour faire en sorte qu’il y ait trop de candidats, que le débat ne soit plus possible et que certains soient catalogués comme grands ou petits candidats.

Moi, je n’ai pas d’idée arrêtée et je me demande même s’il ne serait pas bon d’autoriser tout le monde à se présenter. Si la limite est à 3% pour se faire rembourser, peu de gens risqueraient de payer un million en campagne pour faire 1% et ne pas se faire rembourser.

Le qualificatif de petit candidat est plus que pénalisant

Et après ça, quand les parrainages ont été connus, j’ai été accueilli comme un chien dans un jeu de quilles, c’est-à-dire le candidat qui ne devait pas être là. On m’a catalogué immédiatement avec des épithètes plus diffamatoires les unes que les autres : complotiste, conspirationniste, extrême droite mais surtout un petit candidat.Et le fait d’imposer le qualificatif de petit candidat fait que dans l’esprit public les gens ferment les écoutilles, ça ne les intéresse plus. Et là encore, c’est un manque de discernement, les élections sont devenues pour une partie importante de la population, de façon inconsciente bien sûr, un peu comparable au PMU, c’est-à-dire que l’on veut voter pour celui qui va gagner et on ne s’intéresse plus au fond du sujet.

Les gens ne s’intéressent en réalité que très peu aux programmes et encore moins aux analyses. Malheureusement, les gens ne font pas l’effort de se renseigner plus avant et tout est fait pour qu’ils ne se renseignent pas.

Et d’ailleurs quand on voit ce qui s’est passé le 4 avril dernier, c’est très choquant. Le Tribunal Administratif de Paris a dû forcer France 2 à m’inviter, ainsi qu’à inviter d’autres candidats, mais le Conseil d’Etat le surlendemain a cassé cette décision au motif que le pluralisme politique était représenté dans la mesure où il y avait plusieurs partis réputés être opposés. Mais il ne semble ne pas avoir vu, ou avoir fait semblant de ne pas voir que si je n’avais pas été là, il n’y avait pas de représentant des Français qui veulent sortir de l’Union Européenne.

 

L’idée d’un Frexit est bloquée par le formatage de l’opinion

Ce que je sais, c’est que quand Macron s’est rendu au Royaume-Uni en juillet 2018 pour la signature du traité de Sandhurst qu’il a présidé avec Madame May. C’est qu’à l’issue de cette signature que Macron a été reçu par la BBC. Le journaliste lui a demandé « et s’il y avait un référendum sur le Frexit en France, qu’est-ce qu’il se passerait ? ». Il a répondu que probablement les Français voteraient pour le Frexit avant de faire du rétropédalage. Tout cela a été étouffé en France.

Nous sommes les seuls à l’avoir publié sur notre site. Ça veut dire que dans les instances du pouvoir on connaît très bien l’issue d’un tel référendum. Je rappelle qu’en fin 2004 pour le référendum pour la Constitution Européenne, les sondages donnaient 35% contre et 65% pour. Ça s’est terminé à 55% contre : donc les sondages sont également un aspect du problème et il faut aussi l’intégrer dans notre réflexion sur la démocratie. C’est la théorie américaine que vous connaissez : la self-fullfiling prophecy, la prophétie auto-réalisatrice. Les institutions de sondage contribuent à formater l’opinion publique.

Les sondages, faussent le jeu démocratique

Nous estimons qu’il faudrait, pour qu’il y ait une véritable démocratie, des mesures très concrètes à prendre au-delà de celles que nous avons développées tout à l’heure et interdire les sondages au moins 6 mois à l’avanceen fait partie. Alors je sais que des gens diraient : « oui mais on va le faire en Suisse ». C’est différent.

Là, on a des officines qui s’intitulent Institut de Sondage et qui publient des sondages à jet continu, contribuant à fausser la démocratie.

De plus en plus, avec notre notoriété montante, je croise des gens dans la rue qui me disent « Monsieur Asselineau, c’est vous qui aviez raison pour la présidentielle ». Donc, je leur demande s’ils ont voté pour moi et ils me répondent « non parce que j’ai voté utile ». Mais c’est quoi voter utile ? Dans 90% des cas, c’est « j’ai voté Madame Le Pen ou Monsieur Mélenchon ». Et rétrospectivement, quand je leur demande s’ils considèrent que c’était utile, ils me répondent que non. Ça pollue complètement le processus démocratique. Et à ça vous pouvez ajouter un verrouillage médiatique incroyable à notre encontre.

Encore il y a peu, un journaliste arrivait à nous placer à droite de la droite alors que nous constatons simplement que le peuple français a perdu sa souveraineté nationale.

Les Français ne décident pas de leur avenir collectif.

C’est arrivé à plusieurs reprises dans l’histoire : pendant la guerre de 100 ans, lorsque Charles VI avait signé le traité de Troyes en 1420 pour donner la France au Royaume d’Angleterre, lorsque François Iera été fait prisonnier à Pavie, en 1356 avec la bataille de Poitier lorsque Jean le Bon a été fait prisonnier par le Prince Noir, en 1814/1815 lorsque les troupes européennes ont investi la France après l’effondrement du Premier Empire…

Mais c’est aussi arrivé en 1870 avec la Commune de Paris ou en 1940 et à chaque fois le peuple français s’est libéré et a reconquis son indépendance nationale comme le veut d’ailleurs le mot même de France.

Donc nous, notre analyse elle est là : actuellement les Français ne décident plus de rien, enfin de tout ce qui est stratégique, la monnaie, le taux de change, les taux d’intérêt et la politique dans tous les domaines. La privatisation des services publiques est imposée par le rapport annuel des grandes orientations des politiques économiques publiées par la Commission Européenne en vertu de l’article 121 du TFUE.

Les attaques contre les retraites,

le démantèlement progressif du droit du travail,

la fusion des communes,

la privatisation généralisée de la société,

l’alignement complet sur les Etats-Unis d’Amérique en matière diplomatique et militaire…

Tout ça découle des traités européens et nous pensons que ça n’est que provisoire et qu’inéluctablement la société française va rejeter ce système, comme d’ailleurs la plupart des pays d’Europe.

C’est pour ça que j’ai créé ce mouvement politique il y a 12 ans. Le moins que l’on puisse dire c’est que les 12 années qui se sont écoulées depuis, n’ont pas arrêté de donner du crédit à mes analyses et le mouvement des Gilets Jaunes justement est un peu une espèce de jacquerie spontanée du peuple français.

Un peuple qui ne comprend pas pourquoi quand il vote à gauche ou à droite il a toujours la même politique pour laquelle d’ailleurs il n’a jamais été consulté.

On n’a jamais demandé aux Français s’ils voulaient la privatisation de la Poste, la fusion des communes, la suppression des départements, est-ce qu’ils veulent qu’on s’attaque au Smic… Je connais assez bien l’histoire de France et c’est dans de grands moments d’union nationale que les Français s’allient provisoirement pour reprendre le pouvoir.

 

Ce n’est pas parce qu’on dit qu’il y a un peuple européen qu’il existe vraiment

Je voudrais revenir à la démocratie et j’aurais dû commencer par là. Démos kratos, le pouvoir du peuple. Le problème c’est de savoir ce qu’est un peuple. Ça me fait penser à la question de Renan : qu’est-ce qu’une nation ? Il avait répondu au 19ème siècle « c’est un plébiscite quotidien des gens de vouloir vivre ensemble ».

C’est le dogme européiste qui parle de citoyenneté européenne. Si l’on peut dire qu’il y a un peuple européen, alors il y a également un peuple martien. Ce n’est pas parce qu’on le dit qu’il existe vraiment. On est exactement comme du temps de l’Union soviétique où il y avait un peuple soviétique. Charles De Gaulle ne parlait jamais des Soviétiques, il disait toujours « les Russes », « les Russes boiront le communisme comme le buvard boit l’encre ». Et au bout du compte qui avait raison ? C’était bien De Gaulle. Le peuple soviétique c’était une construction idéologique, dogmatique mais qui n’était pas basée sur la réalité. C’est la même chose pour le peuple européen. Il n’y a pas de peuple européen, ça n’existe pas. En revanche, il y a un peuple français.

VM : Vous pensez vraiment qu’il n’y a pas d’entité européenne ? Pas cette vapeur collective comme disait Durkheim ?

FA : Je crois qu’il y a peut-être quelques idées très générales, mais honnêtement, cette vapeur dont vous parlez se dissipe beaucoup depuis une cinquantaine d’années. A l’époque, en 1960, tout tournait autour de l’Europe, aujourd’hui ce n’est plus le cas.

Si vous prenez 100 personnes dans la rue pour leur demander les pays membres de l’Union Européenne, il n’y aura pas une bonne réponse sur 100. En revanche, le monde s’est ouvert formidablement. A la fois avec l’immigration, avec internet mais aussi avec les voyages qui sont de plus en plus à la portée de tous. Le monde est devenu une intrication de pays.Ça veut dire aussi que, du point de vue démographique, les évolutions en cours disloquent l’Europe.

L’Allemagne se rapproche progressivement des pays de l’Est et du monde turcophone. Il y a énormément de personnes d’origine turque en Allemagne. L’Angleterre est dans son Commonwealth et vous avez là-bas beaucoup de Bangladeshi ou de Pakistanais. Nous en France, nous sommes tournés vers les pays du Maghreb et les pays francophones. Que cela plaise ou non, c’est une autre histoire. Comme disait De Gaulle, la politique c’est partir des réalités.

Donc, l’idée de l’appartenance à l’Europe me paraît être une idée obsolète. Et certaines personnes me disaient « comment pouvez-vous être contre l’Europe ? Dante, Goethe, Kafka, Michel-Ange, Rafael, Mozart… ». Oui c’est vrai, mais c’est plus ça l’Europe. Aujourd’hui l’Europe c’est Kim Kardashian, c’est Michael Jackson ou Mac Do. Les Etats-Unis d’Amérique se sont imposés.

 

La construction européenne est en fait une construction géopolitique menée par les Etats-Unis d’Amérique

Moi je suis un amateur des cultures en Europe mais qui connait encore Goethe, Dante, Cervantès ? C’est de moins en moins le cas dans la population d’aujourd’hui. La construction européenne est en fait une construction géopolitique menée par les Etats-Unis d’Amérique et qui nous fait membre de l’OCDE, de l’OTAN, de l’Union Européenne et qui nous submergent par le soft power américain dans l’imaginaire collectif par les chansons ou dans le cinéma.

Les gens qui connaissent le mieux l’impressionnisme aujourd’hui par exemple, ce sont les Coréens, les Japonais et les Chinois. Evidemment, il y a encore des gens très éduqués, mais on assiste à une déculturation des pays d’Europe, une inculturation au profit du modèle américain. C’est pour cela que je ne suis pas du tout convaincu par l’idée qu’il y aurait une solidarité européenne.

Il y a deux continents qui se ressemblent un peu, c’est l’Europe occidentale d’une part et l’Asie du Sud-Est d’autre part.

Ce sont les deux partis du globe où il y a beaucoup d’indentation de la terre et de la mer, des îles et des presqu’îles. L’histoire a légué des entités d’Etat-nation de taille moyenne, chacun ayant sa propre individualité et sa propre langue, mais l’Europe c’est plus. Dans l’Europe, il y a 28 Etats et 24 langues différentes. Certaines peu utilisées, comme l’irlandais, mais il y a aussi les plus grandes langues du monde : l’anglais, le français, l’espagnol, le portugais…

Donc, on a des visions différentes du monde, des religions, des histoires, un tissu économique, une agriculture et une anthropologie sociale différente mais également, et c’est important, une géopolitique et une géographie différentes.

Les problématiques de l’Italie, de l’Espagne, de la France vis-à-vis des migrants n’ont rien à voir avec les problématiques de ce qui peut se passer en Estonie ou en Finlande, ça n’a strictement rien à voir. Et donc l’idée d’avoir une union avec des pays qui sont différents en tout point et qui n’ont aucun intérêt commun est une idée saugrenue qui ne peut pas marcher.

VM : Que répondre alors au fait qu’il faille une Union Européenne face aux géants que sont les Etats-Unis et la Chine ?

FA : Alors ça, c’est une vieille lune parce que d’abord la construction européenne, c’est quoi ?

C’est en fait un fantasme, une névrose qui court l’Occident depuis 2000 ans. Charlemagne est d’ailleurs devenu un point focal de cette névrose de reconstruire un empire. Mais cet empire, on oublie de dire qu’il s’est écroulé dès sa mort ou pas tout à fait. Et depuis, tout au long de l’histoire médiévale, on est à la recherche de cet idéal, l’unification de l’Europe qui n’a, en réalité jamais marché. Et c’est avec Victor Hugo en 1849 au Congrès de la Paix de Paris qu’on parle pour la première fois des Etats-Unis d’Europe. Mais il faut lire le discours entièrement. Il faut faire retour au texte et on y apprend que Victor Hugo dit en effet « un jour viendra comme vous Bretagne, Aquitaine… qui vous êtes fondus dans la grande communauté nationale ; vous France, vous Espagne, vous Angleterre, vous Russie… vous vous fondrez dans une entité supérieure les Etats-Unis d’Europe ». Mais par ailleurs, il dit « cette entité tendra la main aux Etats-Unis d’Amérique et ces deux grandes entités pourront travailler ensemble pour développer le monde sous le regard du Créateur », « nous nous répandrons pacifiquement sur l’univers, nous rendrons l’Afrique à l’homme et l’Asie à la civilisation ». Mais il ajoute « nous ferons des colonies » donc la domination du monde par le monde blanc. Il a y là une idée sous-jacente qui met très mal à l’aise les gens, notamment les gens de gauche.

 

L’Europe des blancs chrétiens est un apartheid planétaire

Pourquoi la France devrait faire une union avec des pays de l’Est et en revanche repousser la Tunisie, l’Algérie, le Maroc… Pourquoi ? La vraie raison c’est que c’est un apartheid planétaire, c’est devenu le monde blanc et chrétien qui a peur de ces autres civilisations. Et ça nous entraine dans quelque chose d’extrêmement dangereux. On est en train d’être entrainé dans un choc des civilisations !

Moi je n’ai pas peur du péril jaune ou du péril noir et lorsqu’on dit par exemple comme Monsieur Glucksman qu’on va devenir les laquais de l’Empire chinois il y a un parfum implicite, un petit parfum raciste. Mais c’est un fantasme.

Big is beautiful : une idée fausse

Donc, ça ne marche pas comme ça. D’ailleurs, je vous ferai remarquer que cette idée-là de l’Union Européenne n’existe nulle part ailleurs. L’idée qu’il faille être grand pour pouvoir peser est une idée fausse. Allez dire ça aux Singapouriens, jamais Singapour ne fusionnerait avec les pays aux alentours.

J’ai parlé de Singapour, j’aurais pu parler d’Israël. Allez dire à Israël qu’il doit fusionner avec les pays des alentours. Prenez les dix pays les plus peuplés du monde et les dix les moins peuplés. En regardant le PIB par habitant vous divisez par dix et découvrez que les pays les moins peuplés du monde ont un PIB par habitant nettement supérieur. Regardez du côté de Michel Crozier et de la gestion des organisations : en réalité small is beautiful.

L’Indice de Développement Humain est un très bon indicateur

Donc, voilà mon point de vue, par ailleurs, quel est le but dans la vie ?

Je pense que ça devrait être la recherche du bonheur. Et le bonheur c’est avant tout se sentir bien dans sa peau, être soi-même et pas forcément être celui qui écrase tout le monde. On peut être très riche et extrêmement triste à la fois.

Moi, je pense que l’IDH (Indice de développement humain) est un bien meilleur indicateur et qu’est-ce qui ressort de cet indice chaque année ? Au sommet de la hiérarchie mondiale : la Suisse, l’Islande et la Norvège. On y voit que l’appartenance à l’UE n’est pas un critère discriminant. Au bout de 60 ans on se rend compte que finalement ,c’est l’Europe qui se tiers-mondise.

Et concernant le Brexit, ce n’est pas la catastrophe que l’on nous décrit. Ce sera à nous à organiser des douanes, à mettre des guérites, mais eux de leur côté, n’auront rien à faire ! Et non contrairement à ce que raconte Macron, ils ne vont pas arrêter d’importer des produits français ! On ne sort pas du monde en sortant de l’UE.

VM : « L’économie de marché », dans son acception classique des années passées, semble être remise en cause par beaucoup. Elle ne semble plus être l’unique ou quasi unique socle des programmes politiques. Quel est votre regard sur cette critique de plus en plus aiguisée de l’économie de marché ?

FA : Chaque peuple a son génie collectif. Les Français ne sont pas des anglo-saxons. L’un des problèmes majeurs qu’il y a en France aujourd’hui, c’est qu’on est passé d’une économie qui était peut-être un peu trop dirigiste à une économie ultra libérale sous la pression des traités européens.

Ce qui correspond à la vision du monde des anglo-saxons. On en revient à l’histoire et l’anthropologie sociale.

L’histoire c’est que la France aurait pu ne pas exister. Il y a une frontière à peu près logique sur la mer, les Pyrénées et les Alpes mais en revanche pour le nord-est de la France c’est moins évident.  Si au Dimanche de Bouvines en 1214 ça c’était mal passé, il n’y aurait peut-être pas eu de France.

Donc la France est le fruit d’une volonté d’une monarchie qui est une création des capétiens. Vous savez, il y a des théories qui disent que l’Hexagone c’est la pensée de Vauban, de Louis XIV. Il y a eu une volonté politique et l’Etat a créé la France.

L’Etat est attendu par les Français comme un Etat qui assure la justice sociale, l’égalité entre les Français. C’était déjà vrai avant la Révolution mais ça a été magnifié par la Révolution Française dans un premier temps et par la suite. Même de nos jours, on voit qu’il y a encore un protocole monarchique autour de Macron qui, n’est pas dû à Macron ou à Hollande. C’est le génie qu’avait bien compris De Gaulle, les Français sont un peuple d’essence monarchique mais qui aiment bien à la fois avoir un roi et lui couper la tête, il y a une ambivalence.

Il en découle également une conception de l’économie qui remonte à très loin, qui remonte à Charles VII et Jacques Cœur puis Louis XIV et Colbert. Comme disait De Gaulle, dans les grands projets, il faut y mettre l’Etat sinon ça merdoit. Les Français sont un peuple qui est quand même très attaché à son égalité, c’est ce que je disais tout à l’heure de Chateaubriand.

Donc l’Etat qui assure la justice sociale, ça ne remonte pas à la libération, ça remonte aussi à St Louis sous son chêne, le bon roi c’est celui qui donne raison à un manant contre le seigneur.

 

Ça, ça fait 8 siècles que c’est engrammé dans l’esprit des Français, d’où d’ailleurs la colère des Gilets Jaunes. Macron qui est considéré comme le président des riches, le président des milliardaires, c’est justement le contraire de ce qu’attendent les Français.

Les Français attendent qu’il soit le bon papa qui essaye de rendre la vie moins difficile, comme un père qui sait tenir la justice entre ses enfants. S’il y en a un qui est plus fort que les autres et qui bat le plus petit le père va le défendre contre l’ainé.

On a donc besoin d’une économie qu’on appelait régulièrement l’économie mixte avec des forts services publics à la française. C’est la raison pour laquelle les Français, globalement, regrettent la période des 30 Glorieuses avec ses grands services publics à la française qui assuraient la justice sociale. On est en train de tout démolir pour imposer un schéma, une vision de l’économie qui est le contraire exact. On est en train de tout privatiser, de « ré-hétérogénéiser » le territoire national.

Le 14 juillet, c’est d’un côté la vision de gauche c’est-à-dire le 14 juillet 1789 avec la prise de la Bastille et de l’autre côté l’idée de droite qui est le 14 juillet 1790 c’est-à-dire la fête de la Fédération autour de Louis XIV. Et cette fête de la Fédération c’est l’idée, avec la création des départements, de rendre tous les citoyens français égaux. C’est cet égalitarisme fondamental que recherchent les français et actuellement on est en train par la fusion des communes, la création des mégapoles, etc… de détruire tout ça. On est en train de casser 220 ans d’histoire et pas seulement depuis la Révolution Française. On casse tous les schémas d’appropriation collective d’un pays où les gens étaient égaux face aux grands évènements de la vie.

 « Je n’ai jamais croisé de Français qui m’ont dit « Monsieur ce que je voudrais c’est la privatisation de la Poste », ça n’existe pas »

Les Français, même les gens très à droite, n’acceptent pas qu’on ne soit pas égaux face à la naissance, à l’enseignement, à la maladie et à la mort. Il n’y a pas de gens en France qui considèrent que parce quelqu’un est pauvre, il ne puisse pas accéder aux meilleures thérapies pour lutter contre le cancer. Alors qu’aux Etats-Unis il y a une médecine de pointe pour les très riches, une médecine correcte pour les moins riches mais pour les classes populaires ou les pauvres on se dirige vers une absence de médecine. Et c’est pareil pour les retraites, les fonds de capitalisation et autres. Tout ça est très contraire à l’esprit français.

Et c’est ici qu’on trouve les racines du mouvement des Gilets Jaunes et du mal-être français. C’est qu’on s’attaque, avec cette privatisation rampante, à toute la société : la sécurité sociale, ces mutuelles privées, la démolition d’EDF, de GDF.

On a rendu la société insécure

Moi, quand on était jeune et qu’on prenait un billet de train, c’était le même prix tout le temps. Maintenant ça varie à l’intérieur d’une même rame. Je comprends que c’est une gestion à la recherche d’optimum économique et financier, j’ai fait HEC, je ne suis pas complètement déconnecté des réalités, mais on a peut-être sous-estimé l’impact psychologique et sociétal de ce genre de choses.

Je pense que cet ultra-libéralisme se heurte, et notamment les traités européens qui en sont vecteurs, à des contraintes qui sont de plus en plus massives objectivement et subjectivement, notamment les questions environnementales. Il y a, dans la population française, un souci de plus en plus grand pour avoir une alimentation saine, travailler à la protection de l’environnement, des mers et des océans. Il y a quelques jours on apprenait qu’il y avait une pluie de plastique dans les Pyrénées. C’est vraiment une réelle inquiétude. Et il y a aussi une espèce de remords latent de la société française de voir qu’on est passé de 4 millions d’agriculteurs à 400 000 même moins, de voir que tous les deux jours il y en a un qui se suicide.

 

Le monde de l’hyper consommation n’a plus de sens

Et puis accessoirement, le modèle même qui consiste à faire fabriquer en Chine à 22 000 km, les produits bruns, les produits blancs, les jouets, les lunettes, est délirant du point de vue économique. Et je pense que ça aura forcément un terme, tout le monde sait que l’on ne peut pas avoir ce type de développement à l’échelle de 7 milliards d’habitants, la terre ne suffira pas.

Donc, je pense que les décennies à venir normalement seront marquées par une tendance à relocaliser le plus près possible du consommateur et puis peut-être une certaine parcimonie de consommation. Le monde de l’hyper consommation n’a plus de sens et je parle là de sens avec un grand « S ». Les gens ont 2, 3 téléphones portables et on a de plus en plus des familles complètement explosées parce que chacun est derrière son écran. Il y a un vrai problème de sens qui se pose dans nos sociétés occidentales.  

Je pense que, de ce point de vue, l’incendie de Notre-Dame, ce monument qui date du 12èmesiècle, a été un véritable choc psychologique pour une grande partie des Français qui considèrent que le pays fout le camp.

Comme si les Français sentaient que quelque chose n’allait plus, qu’ils n’étaient plus les dignes successeurs des 50 générations qui ont fait la France. Et il y a de ça je pense dans cette émotion autour de Notre Dame qui faisait partie de notre gloire nationale. C’est vraiment d’un point de vue sociologique, un tournant. Aujourd’hui il y a un vrai souci pour la société française d’essayer de comprendre et de renouer avec son histoire. Il y a un très beau proverbe africain qui reflète tout ça « si tu ne sais pas où tu vas, regardes d’où tu viens ».

VM : Selon vous, ce sont les traités européens qui sont les vecteurs de cet ultra libéralisme ?

FA : Ah oui, c’est marqué dessus d’ailleurs. Le drame de la France, c’est que la majorité des Français a du mal à remettre en cause la question européenne parce que l’Europe c’est la paix. Ce qui est faux d’ailleurs, on est en train de reconstituer les facteurs de conflagration de 1914 entre les empires, mais cette fois-ci c’est face aux mondes arabo-musulman et orthodoxe.

Les Français ont du mal parce qu’on leur a mis dans la tête que l’Europe c’était bien, mais en même temps, ils n’en acceptent pas les conséquences, on est face à véritable dilemme. Ils n’acceptent pas les conséquences de ce qu’ils acceptent, c’est dingue !

Et quand on leur parle des traités européens, c’est très compliqué et surtout extrêmement ennuyeux.

En 2010, on devait être l’économie numérique la plus performante de la planète : zéro. Et qu’est-ce qu’une construction ? Qu’est-ce que c’est cette construction de l’Europe qui n’arrête jamais ? Ça fait 60 ans que ça dure, quand va-t-on nous dire qu’on peut s’installer, quand est-ce qu’on va dire « ça y est c’est terminé ».

 

L’élargissement avec les pays de l’Est a été voulu par les Etats-Unis

Cette formule incroyable d’un Commissaire Européen chargé de l’euro au début des années 80 qui avait dit « l’euro est une autoroute sans sortie ». Et donc, on nous dit « plus d’Europe ! ». Pareil pour le socialisme, « ce n’est pas la faute du socialisme c’est parce qu’il y en avait pas assez ».

Et d’ailleurs beaucoup de ministres m’ont dit porte fermée « vous avez raison on n’aurait pas dû faire l’élargissement ». Mais c’est qui on ? Qui a décidé que tous les pays de l’Est entreraient ? La construction européenne ne fait jamais le bilan de ce qu’elle obtient, ni comment on y est parvenu. On n’a pas eu notre mot à dire.

Ce sont les Etats-Unis d’Amérique qui ont dit : « allez, tous les pays de l’Est vont d’abord entrer dans l’OTAN et ils rentreront après dans l’UE et tout le monde au garde-à-vous ».

Je suis désolé, il n’y a eu aucune réflexion qui a été menée au moment où on a défini l’élargissement et on a de manière plus générale un problème à dire non en France. On a des responsables politiques qui disent oui à tout et à tout le monde, à commencer par ceux qui contrôlent l’Europe, c’est-à-dire les Etats-Unis et l’Allemagne. 

VM : On parle peu d’arts et de culture (« cultivée » ou populaire) dans les débats politiques en général. Quel est votre ressenti sur ces questions ? De votre côté, qui vous accompagne sur vos chemins culturels ?

C’est un sujet qui m’est très cher. A l’origine je n’étais pas fait pour être un homme politique, j’ai fait de la politique sur le tard. Moi, comme être humain, ce qui m’intéresse c’est d’abord la découverte des cultures et des civilisations étrangères depuis que je suis petit. C’est d’ailleurs pour ça que quand les gens essayent de me qualifier de xénophobe, c’est tellement le contraire de ce que je suis réellement, que c’est le genre de choses qui a tendance à m’agacer, à m’irriter profondément.

Lors de la présentation des programmes présidentiels, il y avait tout un chapitre culturel parce que fondamentalement je pense qu’il y a à la base une question culturelle qui se pose. Moi, j’adore les pays et les civilisations d’Europe.

Comme je l’ai esquissé tout à l’heure, plus on construit l’Europe, plus le génie propre de chaque pays est en train de s’effondrer pour avoir une espèce de nivellement par le bas. Où est passé en effet le cinéma italien, le cinéma allemand, la musique classique, les arts plastiques français, etc.

Nous sommes dans une procédure d’américanisation

Aujourd’hui, je suis désolé il n’y a plus grand-chose. Ça c’est le premier point. Le deuxième point, c’est que nous ne sommes pas dans une procédure de mondialisation, nous sommes dans une procédure d’américanisation ce n’est pas la même chose. Dans le cadre de mon programme culturel, il y avait l’idée de renationaliser TF1. Pourquoi TF1 ? C’est la chaîne qui formate l’opinion publique. Pas pour avoir un nouvel ORTF mais pour qu’il y ait un vrai organisme d’ouverture des Français vers le monde. Avec un cahier des charges important pour permettre aux Français de se réapproprier leur culture. Moi je pense aux enfants des quartiers comme on dit. Comment peuvent-ils s’approprier le patrimoine français ? Il n’y a jamais en France un opéra de Lully ou une pièce de Feydeau. Je ne dis pas qu’il en faut une tous les jours, mais entre tous les jours et jamais… Et je parle là du Prime Time 20h50 pour que les gens regardent. Et c’est pareil pour le patrimoine cinématographique français. On ne voit plus des films des années 30, des années 40. Et je parle en connaissance de cause, j’ai vécu au Japon et je peux vous dire qu’à la NHK ou même à la BBC britannique vous avez des reportages culturels. Nous, c’est zéro, et on tire uniquement vers le bas. Mais cela doit également s’accompagner d’une ouverture vers le monde. Le premier producteur mondial de film c’est l’Inde, Bollywood. Il n’a jamais un seul film indien à la télévision française. Une fois par mois en Prime Time sur TF1, il pourrait y avoir un grand film qui émane d’une grande civilisation étrangère avec un débat, une présentation qui soit faite pour le grand public. Je suis certain que les Français pourraient apprécier ça.

Prenez l’exemple du festival du film panafricain qui se tient à Ouagadougou au Burkina Fasso, ce sont des films produits en Afrique, à 70% francophones. Ils ont l’équivalent de la Palme d’Or du Festival de Cannes qui s’appelle l’Etalon d’Or de Yennenga. Il y en a qui sont vraiment bien et très intéressants. En France rien, aucune diffusion ou pratiquement jamais. Moi, je trouve qu’il faudrait diffuser de la culture et élever le niveau des gens en leur montrant que le monde est divers et varié. On nous dit qu’on veut refermer la France sur elle-même mais pas du tout, on veut la rouvrir. C’est en ce moment qu’on est en train de refermer la France sur elle-même.

Et tout cela est aggravé par la réduction budgétaire partout. C’est la voix même du gouvernement français qui s’est atténuée en réalité.

Après, dans toute évolution il y a des contre-évolutions. Ce dont on parle et qui est en train de disparaître c’est aussi le schéma des grands médias, c’est-à-dire que les médias sont en train de progressivement disparaître au profit d’Internet. Sur internet, c’est vrai qu’on peut trouver des émissions sur tous les sujets. Mais le problème c’est que sur internet, il n’y a aucune orientation, les gens peuvent aller chercher n’importe quoi. Ce qu’il n’y a pas à la télévision. Et tout cela est très dommage, parce qu’il y a en France et chez les Français, cette appétence pour l’ouverture vers l’ailleurs.

François Asselineau face caméra

 

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