La mondialisation – entendue comme la dynamique croissante d’interconnexions entre les États, les entreprises, les sociétés et les individus1 – nous offre un confort trompeur. Ce processus a en effet entraîné un sentiment artificiel d’uniformisation du globe alors qu’il n’a effacé ni les identités ni les particularismes locaux. Il a même probablement contribué à les exacerber et à renforcer le sentiment national.
Comment l’Iran, maintenu à l’écart de la communauté internationale pendant près de trente ans, réintégré en juillet 2015 à la suite de l’accord sur le nucléaire iranien et de nouveau soumis à embargo en mai 2018 après la décision du président américain de sortir du Joint Comprehensive Plan Of Action (JCPOA), se positionne en tant que nation par rapport à cette dynamique de mondialisation.
Expression moderne d’une des plus anciennes civilisations du monde, l’Iran, diabolisé par l’Occident, recouvre en fait une réalité complexe qui trouve sa synthèse dans une nation fière, aspirant à s’inscrire dans la mondialisation mais sans renier ni son identité, ni ses intérêts.
En posant d’abord le constat que l’Iran est un carrefour ancien de la mondialisation, sa forte personnalité sera dégagée pour finalement mettre en exergue que ce pays souhaite s’inscrire dans le tempo mondial, mais dans le respect des différences.
Un carrefour ancien de la mondialisation
Par son positionnement au carrefour de différents mondes et son rayonnement culturel, l’Iran s’est inscrit dès l’antiquité comme un précurseur de la mondialisation.
Si les premiers territoires perses se situent dans le sud-ouest de l’Iran actuel, les conquêtes successives de Cyrus (610-585 av. J.-C.), de Cambyse et de Darius (522-486 av. J.-C.), puis de la dynastie Sassanide (224-651) permettront de marquer des territoires allant des steppes de l’Asie centrale aux confins de la Haute-Égypte, et de l’Indus aux rivages de la mer Égée, sans omettre tout le pourtour oriental et sud de la péninsule arabique2.
La civilisation perse influence ainsi profondément ces régions, en particulier avec le mazdéisme, dont les mages forment le clergé et sont présents dans les récits de l’enfance du Christ où apparaissent les « Rois mages », porteurs d’offrandes selon une iconographie que l’on peut admirer à Persépolis3. Tous ces territoires, divisés en régions (satrapies), sont reliés entre eux par un immense réseau routier.
Dans cette période antique de « mondialisation », l’Iran est également connecté sur les rivages de la mer Caspienne à la « route de la soie », faisceau de pistes par lesquelles transitent de nombreuses marchandises précieuses (dont la soie – qui a donné son nom à cette voie de communication – mais aussi les épices, la porcelaine, l’ambre, le verre, la laque, le corail,…) entre l’Asie et l’Europe, représentant ainsi un phénomène précoce d’intégration économique et culturelle, causé par le « commerce international ». Elle est ainsi la voie de diffusion vers l’Occident des découvertes chinoises (boussole, poudre à canon, papier, imprimerie, …) et, à partir du Moyen-Orient, de propagation tant vers l’Ouest que vers la Chine, de plusieurs religions, dont le manichéisme fondé par le Perse Mani au IIIe siècle4.
La position géographique de l’Iran représente encore aujourd’hui un atout majeur dans la dynamique de mondialisation, puisque, de facto, ce pays s’inscrit dans le projet chinois de « nouvelle route de la soie ». Avec l’ouverture en 1996 de la voie ferrée reliant l’Asie centrale au port de Bandar Abbas et à la prospère ville de Machhad (deuxième ville d’Iran) se dessine l’émergence dans l’oriental iranien d’un axe d’activités comparable à celui créé au début du XXe siècle dans l’Ouest du pays pour relier Tabriz aux champs pétroliers en passant par la capitale Téhéran. Au-delà de l’ouverture maritime sur le détroit d’Ormuz avec le port de Bandar Abbas, l’Iran développe conjointement, depuis 2015, avec l’Inde le port en eau profonde de Chabahar sur l’océan Indien dans la province du Baloutchistan. Ce complexe peut, à terme, devenir la porte d’une route intérieure pour favoriser les exportations maritimes iraniennes tout en contournant le golfe Persique et le détroit d’Ormuz5.
Aujourd’hui, l’Iran détient le record du monde de l’État avec le plus grand nombre de pays frontaliers par terre ou mer6 entre les mondes arabe, indien, turc et européen et forme un ensemble ethnique hétérogène mais bien distinct.
Une forte personnalité
Loin d’être un bloc homogène, l’Iran est une terre de contradiction, laquelle s’exprime dans moult domaines, mais incarne une nation comme la définit Alain Touraine, « une société qui a suffisamment débattu et réfléchi sur elle-même pour acquérir la conscience de former une communauté politique enracinée dans une histoire et dans une culture ».
En premier lieu, sur le plan ethnique, l’Iran représente une véritable mosaïque de plus de quatre-vingts groupes différents, avec un peuplement de Persans, mais aussi de Turcs, d’Azéris, de Kurdes, d’Arabes, de Lors, de Turkmènes et de Baloutches, sans compter l’une des plus grandes populations de réfugiés au monde, principalement d’origine afghane et irakienne.
Aussi au niveau des rapports de puissance, l’Iran a-t-il été souvent dominé, essentiellement par les Arabes, par les Turcs, par les Mongols, par les Afghans, par les Russes et par les Britanniques, mais jamais colonisé.
Dans le domaine religieux, l’Iran a été islamisé mais jamais arabisé contrairement aux autres pays conquis par le califat. Il a même réussi à se distinguer au sein de l’Islam en y imprimant sa marque culturelle. Les Iraniens estiment eux-mêmes que c’est la force de leur culture qui a permis à leur civilisation de traverser les soubresauts de l’histoire. Le chiisme, imposé au XVIe siècle par les Safavides, représente le ciment de la nation iranienne. À l’origine, il se développa pour se démarquer du califat, puis de l’empire ottoman, avant de devenir, à l’époque contemporaine, un facteur de différenciation par rapport au monde arabe sunnite. Enfin, la principale fête de la République islamique est Norouz7 (le 21 mars, considéré comme le nouvel An persan), qui marque l’équinoxe du printemps, le retour de la lumière, ce qui, sous d’autres cieux islamiques, serait une hérésie car il s’agit d’une fête païenne. Enfin, « la République des mollahs » reconnaît de par sa Constitution les trois religions révélées autres que l’islam, à savoir les chrétiens, les juifs8 et les zoroastriens, lesquelles disposent de leurs représentants au Parlement.
Sur le plan politique enfin, la République islamique est un régime despotique, théocratique, mais aussi démocratique, ce qui alimente l’antagonisme des royaumes de la péninsule arabique, au-delà du clivage religieux sunnite/chiite, car donner du pouvoir aux peuples représenterait un véritable danger pour leur monarchie absolue.
Au total, l’Iran représente une nation à l’identité forte malgré la richesse de ses diversités.
Et c’est pourquoi ce pays nourrit un désir profond de s’inscrire dans le monde car il est sûr des facteurs constitutifs et de la force de cette identité.
Vers une intégration souveraine dans la sphère internationale
L’Iran représente un pays où il y a une vie démocratique et une société civile de plus en plus moderne qui demande un Iran plus ouvert politiquement et plus en paix avec le reste du monde. C’est également un pays dont la politique étrangère est plutôt marquée par le pragmatisme et la défense de l’intérêt national, et absolument pas par la poursuite des rêves impériaux du passé.
Ainsi, l’intégration à la mondialisation n’est plus considérée négativement. En effet, la perception de cette dynamique a évolué d’un processus d’assimilation aux valeurs occidentales, essentiellement porté par les conservateurs, vers une tendance à l’intégration souveraine dans la sphère internationale, soutenue par les modérés (incarnés par le président Hassan Rohani) et les milieux d’affaires (le secteur privé mais aussi, et paradoxalement, une frange du secteur public et du secteur coopératif – fondations religieuses ou bonyads – y compris au sein de l’appareil économique des Pasdaran) désireux de s’inscrire ouvertement dans ce mouvement planétaire. Cette dernière tendance est renforcée par le rôle moteur de plusieurs puissances non occidentales comme l’Inde, la Chine ou la Turquie.
Mais l’Iran rejette – car il en a souffert – la « mondialisation impériale », celle opérée par les Américains avec les célèbres lois d’Amato-Kennedy et Helms Burton promulguées en 1996 et imposant à tout État, personne morale ou individu, un ensemble de contraintes dans leurs relations avec Cuba, la Libye et l’Iran, afin de satisfaire un but politique : un changement de régime dans ces « pays voyous ».
Washington a bâti une démonologie où la République islamique est présentée comme une dictature maléfique, dont le comportement erratique ferait peser sur la planète un péril mortel. Pour reprendre les termes du chercheur à l’université catholique de Louvain, Vincent Eiffling9, « L’animosité américaine à l’égard de l’Iran puise sa source dans de multiples facteurs aussi bien cognitifs que géopolitiques. La perception de l’Iran par la société américaine repose avant tout sur l’affaire des otages de 1979 et est ainsi très péjorative. La République islamique, loin d’éveiller dans l’imaginaire collectif américain un tableau sorti des 1001 nuits, est plutôt assimilée à l’islamisme radical, aux Mollahs, au terrorisme, à l’obscurantisme, et à la violation des libertés fondamentales. Depuis la révolution de 1979, l’Iran apparaît de façon générale en Occident comme étant plongé dans l’obscurité ». Cette diabolisation de l’Iran est dangereuse. Elle permet un lobbying effréné de l’Arabie Saoudite, d’Israël ou de courants néoconservateurs aux États-Unis.
Le retour en force de l’Iran – à la suite de l’accord de juillet 2015 – et de la démocratie islamique à l’iranienne – à la suite de la réélection d’Hassan Rohani en mai 2017 avec un taux de participation de 73 % – menace les intérêts hégémoniques des États-Unis du président Trump et de leurs alliés arabes de la région, qui refusent l’idée même de se soumettre aux délibérations populaires. « Le message de notre peuple a été clairement exprimé. Le peuple iranien a choisi la voie de l’entente avec le monde, loin de l’extrémisme », a affirmé M. Rohani le 19 mai 2017 dans une allocution retransmise à la télévision d’État Irib. « Il veut vivre en paix et dans l’amitié avec le reste du monde, mais n’accepte pas la menace et l’humiliation. C’est le principal message qu’il veut que le monde entende ». Par son vote, « notre peuple a déclaré aux pays voisins et à toute la région que la voie pour instaurer la sécurité est le renforcement de la démocratie, non de s’appuyer sur les puissances étrangères », a encore ajouté le président iranien.
Ainsi, Téhéran, pas plus que n’importe quelle capitale, n’est prête à obéir à un diktat et à renier son identité nationale, ses institutions et ses « intérêts vitaux ».
La crise du nucléaire a ainsi probablement contribué à unir les Iraniens dans leur volonté d’être reconnus comme une puissance scientifique (nucléaire, balistique, cyber), économique, politique et militaire.
Pour les autorités iraniennes, la vraie menace de la mondialisation repose sur la vulnérabilité de la population aux influences étrangères irrespectueuses de son identité, tant dans le monde réel que dans le monde virtuel. D’où sa préoccupation permanente de contrôler le cyberespace. Néanmoins, les Iraniens appartiennent au « peuple de Facebook », auquel sont intégrés ceux du pays10 et ceux de la diaspora.
Il ne s’agit pas seulement d’une vue de l’esprit puisque les autorités américaines déclarent publiquement souhaiter (œuvrer ?) à un changement de régime en Iran. Cette politique américaine ressemble davantage au modèle suivi en Ukraine qu’à celui suivi en Irak ou en Libye. Ceci est en grande partie due à la crainte qu’une intervention militaire directe en Iran ne puisse pas être contrôlée ou limitée à ce seul pays, et l’existence en Iran d’une oligarchie financière relativement bien développée et orientée vers l’Occident sur laquelle les États-Unis et ses alliés peuvent compter pour aboutir à une réforme et/ou un changement de régime de l’intérieur.
Mais c’est sous-estimer l’essence iranienne, laquelle, en réponse à son passé, cherche en permanence à sauvegarder l’entité culturelle, cultuelle, politique et sociale du pays, le respect de son intégrité territoriale et sa souveraineté.
Aussi avec la réimposition de l’embargo le 8 mai 2018 après la décision du président américain de sortir du Joint Comprehensive Plan Of Action (JCPOA), « La guerre entre ultraconservateurs, modérés et réformateurs est relancée, ce développement est un coup dur pour Hassan Rohani qui avait mis tout son poids dans la balance pour la conclusion de cet accord », souligne Gauthier Rybinski, spécialiste des questions internationales au sein de la rédaction de France 24. S’il est assuré de rester au pouvoir, les prochaines élections législatives étant prévues en 2020, et la présidentielle en 2021, la marge de manœuvre du président iranien pourrait se réduire un peu plus dans un pays où l’ayatollah Ali Khamenei reste la plus haute autorité et décide des grands axes de la politique intérieure et internationale.
Néanmoins, ce dernier a accepté de laisser H. Rohani négocier un sauvetage de l’accord avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, mais il a exigé en contrepartie de sérieuses garanties pour que son pays y reste lié. C’est une manière de maintenir politiquement à flot un Hassan Rohani qui risque de voir au cours des prochaines semaines se multiplier les attaques des ultraconservateurs destinées à déstabiliser son gouvernement et à saper sa crédibilité. « Si l’économie iranienne, qui est déjà mal en point, s’effondre, et le risque est réel à cause du rétablissement à venir des sanctions américaines, les faucons seront renforcés en Iran, et opteront pour une politique beaucoup plus agressive », selon Henri Barkey, professeur de relations internationales à Lehigh University, en Pennsylvanie.
Reste à savoir comment vont réagir les Iraniens. Vont-ils renvoyer dos-à-dos les réformateurs et les conservateurs, comme lors des manifestations de décembre 2017 contre les conditions de vie, ponctuées d’appels à la démission de H. Rohani ainsi que des membres du haut clergé chiite de la République islamique ? « On risque de voir émerger un réflexe instinctif de resserrement nationaliste face à ce qui est perçu comme une gifle », estime Gauthier Rybinski.
Pour Bernard Hourcade, l’heure est pour l’instant à l’union en Iran. « Il y a une sorte d’union nationale en Iran sur le fait que le pays ne peut se laisser imposer quoi que ce soit par une grande puissance comme les États-Unis, les Iraniens sont en train de s’unir malgré leurs divisions intérieures face à ce qu’ils considèrent comme une agression américaine », juge-t-il. « Le pari de Donald Trump, d’Israël et de l’Arabie Saoudite de faire tomber le régime iranien risque d’aboutir à l’inverse de l’objectif de leurs manœuvres ».
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Au bilan, la dynamique de la mondialisation s’articule entre deux écoles majeures d’analyses : celle des « hypermondialistes », qui postulent que les États nationaux vont en s’affaiblissant et sont finalement voués à disparaître et celle des « transformationistes », pour lesquels la mondialisation a ou va entraîner des transformations importantes dans l’autorité et dans les fonctions de l’État.
L’Iran s’inscrit dans cette dernière dynamique. Ce pays possède en effet une identité civilisationnelle forte et ancienne, qui combine, depuis la révolution de 1979, nationalisme et position de chantre de l’anti-mondialisation « impériale », tout en étant ardemment désireux d’occuper la place qui lui revient dans le concert des nations.
L’Occident, sous la conduite des Américains, a aujourd’hui probablement tort de vouloir imposer au monde un modèle unique basé sur la culture occidentale qui, loin d’être la plus ancienne, pourrait apprendre beaucoup des autres cultures. Il serait donc impérieux de laisser les États préserver leurs identités, leurs cultures et leurs intérêts si l’on veut bâtir des nouvelles structures étatiques favorables à la mondialisation.
Jean-Luc Angibault
Président de Wintellis
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- La France gère officiellement la mondialisation au travers de la direction générale de la mondialisation du quai d’Orsay. La mondialisation est beaucoup plus qu’une simple force économique, elle touche également les sphères politiques, sécuritaires, culturelles, sanitaires et environnementales. ↩
- Les provinces orientales actuelles de l’Arabie saoudite, Oman et une partie du Yémen sont aujourd’hui marqués par le chiisme et une posture plutôt favorable à l’Iran. ↩
- Voir l’article de Jean-Marie Lamblard intitulé « Iran, Vautours et tours du silence » sur son site Lettres d’Archipel (https://lamblard.typepad.com/weblog/2006/11/iran_vautours_e.html). ↩
- Mani a prêché le manichéisme à travers tout le Moyen-Orient et cette religion s’est répandue ultérieurement à travers l’Afrique du Nord (Égypte et Afrique romaine) et l’Europe jusqu’en Gaule. ↩
- Voir l’article « Chabahar, le port indien en Iran » sur le site Les Yeux du monde (https://les-yeux-du-monde.fr/actualite/afrique-moyen-orient/proche-moyen-orient/33613-chabahar-port-indien-iran) ↩
- L’Iran est ainsi frontalier de l’Irak, de la Turquie, de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan, de la Russie, du Kazakhstan, du Turkménistan, de l’Afghanistan, du Pakistan, d’Oman, du Qatar, d’Arabie saoudite, de Bahreïn et du Koweït). ↩
- Depuis 2016, Norouz est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Il correspond à une célébration comprenant divers rituels, cérémonies et autres événements culturels qui se déroulent sur deux semaines environ. Une importante tradition propre à cette période veut que les individus se rassemblent autour d’une table, décorée d’objets qui symbolisent la pureté, la clarté, la vie et la richesse, pour partager un repas avec leurs proches. Le Norouz inclut également des spectacles de musique et de danse donnés dans la rue, des rituels publics faisant intervenir l’eau et le feu, des sports traditionnels et la fabrication d’objets artisanaux. Ces pratiques favorisent la diversité culturelle et la tolérance et contribuent à renforcer la solidarité et la paix au sein de la communauté. Voir https://ich.unesco.org/fr/RL/nawrouz-novruz-nowrouz-nowrouz-nawrouz-nauryz-nooruz-nowruz-navruz-nevruz-nowruz-navruz-01161 ↩
- En 2015, la communauté juive est estimée à moins de dix mille personnes, représentés par un député (voir Pierre Berthelot, « Israël et l’Iran. Deux ennemis paradoxaux », Conflits, n° 6, juillet-septembre 2015, p. 66-67). ↩
- Approche cognitive de la position américaine sur les aspects sécuritaires de la question nucléaire iranienne, Vincent Eiffling, octobre 2010 (source : https://cdn.uclouvain.be/public/Exports%20reddot/pols/documents/NdA_Approche_cognitive.pdf ). ↩
- En juillet 2016, le nombre d’utilisateurs d’internet en Iran était estimé à un peu plus de 36 millions, soit 44 % environ de la population (source : https://www.cia.gov/library/publications/ the-world-factbook/geos/ir.html). ↩