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dans International

La Russie, nouveau paria de la communauté internationale… un pari dangereux

Nathalie GouletParNathalie Goulet
1 mars 2022
Logo du système SWIFT

Cartes bancaires et logo du système SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication)

Est-on en train de faire avec la Russie ce que les États-Unis ont fait avec l’Iran ? Un autre paria ? C’est bien la question que l’on peut se poser après un examen aussi apaisé que possible des déclarations et des actes de ces dernières 72 heures.

Oubliés l’occupation de la Crimée, les actes avant-coureurs de ce drame, oublié notre aveuglement européen aux alertes de nos amis des pays baltes.

Les pays européens, la Suisse, les États-Unis et les principales organisations internationales viennent de bannir la Russie du système d’échange SWIFT.

Cette mobilisation inédite, focalisée uniquement sur des sanctions financières et les armes économiques, vise à mettre à genoux l’économie russe.

Aujourd’hui nous frappons, et nous frappons fort.

À en croire le ministre de l’Économie et des Finances français au micro d’une grande radio ce 1er mars : « Nous allons donc provoquer l’effondrement de l’économie russe ».

Malbrough s’en va-t-en guerre, mironton, mironton, mirontaine…ne sait quand reviendra…

À quoi faut-il s’attendre ? Quelles peuvent être les conséquences de ces mesures sans précédent sur l’économie mondiale ?

Le grand public découvre le mot « SWIFT », qui est en fait celui de la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication : créée en 1973 et basée en Belgique, elle fait office d’intermédiaire informatique entre les clients de différentes banques à travers le monde. Elle centralise les ordres de virement, comme une messagerie électronique sécurisée entre les pays. En 2021, ce réseau qui regroupe plus de 11.600 établissements bancaires dans plus de 200 pays, a transmis 10,6 milliards d’ordres de paiement dans le monde.

Déjà en 2014, lors de l’invasion de la Crimée (20 février au 28 mars 2014), le Royaume-Uni avait proposé aux dirigeants européens d’adopter une résolution visant à fermer l’accès au système SWIFT à la Russie…

Le Premier ministre russe de l’époque, Dimitri Medvedev, avait indiqué que cela constituerait une déclaration de guerre.

Lorsque l’Iran avait été banni de SWIFT en 2012, puis en 2018, le pays avait connu des difficultés, mais limitées car il était peu impliqué dans l’économie mondiale.

Pour la Russie, c’est une toute autre histoire, son imbrication dans l’économie mondiale est telle que son défaut risque de créer une onde de choc.

On parle ici de bannir la Russie de plus de 11.000 banques internationales, interdisant ainsi l’accès à plus de 160 milliards de dollars.

Alertée par les menaces proférées en 2014, la Russie a eu le temps de se préparer à l’éventualité d’une exclusion du réseau bancaire. 

Elle a développé une plateforme nationale de communication financière, le « système de transfert des messages financiers » (SPFS), qui compte plus de 400 établissements financiers et traite plus de 20% des transactions nationales. Ce système, qui ne fonctionne pas encore en continu, n’est pas encore l’équivalent de SWIFT, mais s’en rapproche.

Notons qu’en parallèle de l’initiative russe, la Chine a également développé un système de paiement, dit système de paiement interbancaire transfrontalier (CIPS). L’idée de ces deux pays est de « dédollariser » la région et d’acquérir de l’autonomie vis-à-vis des États-Unis et de l’Occident.

La Russie et la Chine se sont promis d’augmenter la part de leur monnaie nationale pour le règlement de leur commerce bilatéral, déclarait en 2019 Yuri Ushakov, conseiller en politique étrangère de Vladimir Poutine.

Il déclarait également que « la nécessité d’intensifier les efforts pour former une infrastructure financière indépendante du réseau SWIFT a fait l’objet d’une attention toute particulière ».

Pour l’heure, la plupart des transactions entre la Chine et la Russie voyagent encore via le système SWIFT. En revanche, les règlements commerciaux bilatéraux en dollars américains sont tombés à 46%, contre 90% en 2015.

La Russie pourrait également pallier une déconnexion des systèmes de paiement Visa et MasterCard, par le biais du système national de cartes de paiement. Ce système, appelé Mir (« monde »), est entièrement détenu par la Banque centrale de Russie et fonctionne comme un centre de compensation pour le traitement des transactions par carte en Russie.

La Russie envisageait, avant le conflit, d’interdire l’utilisation du bitcoin par des particuliers. Pas sûr que ce soit toujours d’actualité, les crypto-monnaies étant un mode de paiement de substitution exemplaire.

Une autre option pourrait être le rouble numérique, qui devrait être lancé courant 2022 (Reuters). Pas évident non plus que la maturité soit suffisante à date.

Les conséquences de ce bannissement économique vont être catastrophiques pour la Russie, certes, mais également pour tous les pays de l’ex-Union soviétique et au-delà.

Certains s’accordent à dire que cela aura le même effet que le récent blocage du canal de Suez, suite à la cyberattaque du tanker Evergreen, qui a contribué à la perturbation de la chaîne d’approvisionnement mondiale et provoqué des pénuries propulsant l’inflation à des niveaux historiques.

Dramatique pour l’économie russe, la déconnexion de SWIFT pourrait également se retourner contre les pays européens et la France. Deuxième investisseur étranger en Russie, premier employeur avec 160.000 salariés, la France a beaucoup à perdre avec un tel acte, d’autant que les grandes banques françaises ont développé des filiales en Russie. L’absence de préparation et de mesures transitoires expose également toutes les banques à des pertes financières dues au non-débouclage d’opérations, de défauts de paiement notamment. 

L’Allemagne et l’Italie vont également être touchées, car très dépendantes des ressources russes, les pays du Moyen-Orient seront également impactés et on peut comprendre leur prudence.

Ils ont appris à leurs dépens le poids des changements de stratégie de leurs alliés, y compris les États-Unis, qui n’ont pas vraiment tenu compte de leur situation particulière en ouvrant grande la porte aux relations économiques avec l’Iran, dans le cadre de l’accord sur le nucléaire, en état de rémission.

Beaucoup ont critiqué à cet égard l’abstention des Émirats Arabes Unis lors du vote de sanctions contre la Russie au Conseil de sécurité.

Pas moi.

Je trouve cette prudence parfaitement justifiée, elle porte aussi l’espoir de faire des Émirats Arabes Unis un médiateur de choix.

Demain, 2 mars, se tiendra une réunion cruciale de l’OPEC, dont la Russie est membre.

Il n’y a pas de doute que des solutions pourront sans doute être évoquées dans un cadre global.

Il est peut-être intéressant de montrer une volonté de sanctions légitimes face à un acte absolument injustifiable de la Russie, mais aussi de penser un peu plus loin.

Les sanctions affecteront les exportations russes vers la région. Les investissements traditionnels de fonds souverains russes ou de sociétés énergétiques, tels que Gazprom, Rosneft, seront bloqués ou très sévèrement limités dans les pays du MENA, de même que les investissements arabes en Russie.

Finalement, quand on y réfléchit, les conséquences vont être lourdes pour le monde entier, l’exclusion de la Russie du système SWIFT est loin d’être pacificatrice. Elle va impacter les populations et le commerce mondial, sans forcément toucher brutalement la cible voulue par une coalition internationale. 

Une lueur dans la nuit, jamais les pays européens n’ont montré une telle unité, donnant pour la première fois au mot Europe une consistance et une existence réelle et non plus éthérée.

L’Europe de la défense est née, c’est une réalité, dans la douleur et le sang des Ukrainiens, mais elle existe désormais, il faudra la faire grandir et prospérer.

Enfin, et ce n’est pas accessoire, les mesures prises sont une preuve de plus que lorsque la communauté internationale veut, elle peut.

Imaginons la même solidarité dans la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales, mais c’est un tout autre débat.

Nathalie Goulet 
Sénateur de l’Orne

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