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dans International

La visite du Pape François en Irak : un symbole historique de paix et d’espoir – 1ère partie

Fadi ComairParFadi Comair
8 mars 2021
La visite du Pape François en Irak : un symbole historique de paix et d’espoir – 1ère partie

Pour la première fois, un souverain pontife se rend en Irak. Pour la Revue Politique et Parlementaire, Fadi Comair analyse cette visite. Aujourd’hui nous en publions la première partie.

Notre monde : une oscillation entre décomposition et pleine métamorphose

C’est un monde inhumain que nous ont offert le XXème et le XXIème siècles  marqués par  une poussée à l’extrême de la machine de guerre pour éradiquer la dignité humaine loin des valeurs  universelles  que prônent les religions monothéistes à savoir, la tolérance, la justice, le partage, la solidarité et la paix.

Cette vision de ce monde actuel en trop rapide métamorphose surtout au Proche -Orient, trouve sa totalité dans les témoignages des atrocités qui continuent à hanter l’imagination et la mémoire de l’Homme : conflits, crimes, terrorisme religieux, tyrannies, hégémonie et génocides.

En réfutant les injustices et en reniant l’hégémonie, les hommes de cette région seront alors capables de réaliser que les génocides et le terrorisme pratiqué par  Daech au Proche-Orient ne sont pas des traits inhérents à la nature humaine de cette terre qui a véhiculé plusieurs prophètes dans l’histoire.

L’oppression qui règne parmi les humains est le résultat de plusieurs siècles d’erreurs politiques, morales et rationnelles.

Cette situation dramatique que les  minorités religieuses ont connue au Mashrek depuis  le 5ème siècle pourrait être récupérable pour ces communautés  à travers une prise de conscience collective de la part des puissances internationales qui  permettrait de restaurer la justice, de s’attaquer à la brutalité du terrorisme et de faire face à la cruauté de la tyrannie. Le Pape François, en prônant l’humanisme, l’acceptation de l’autre et la pluralité, cette région du monde, pourrait  redevenir de nouveau le bastion des religions monothéistes, de la tolérance et de la paix.

La visite historique du Pape en Irak : un déplacement spirituel et géostratégique

Aujourd’hui, en l’an 2021, le voyage apostolique du Pape François en Irak et celui en 2019 à Abu Dhabi, représentent un jalon essentiel dans le monde de la coexistence commune, un témoignage prometteur dans le dialogue interreligieux, ayant comme objectif de sécuriser la présence des chrétiens d’Orient et de faciliter leur retour en Irak.

En effet, la visite du Pape François au dignitaire chiite, l’ayatollah Al Sistani dans la ville de Najaf lieu saint du chiisme arabe, constitue une opportunité pour une reconnaissance politique du Saint Siège avec la communauté « chiite arabe ». Cette initiative du Pape va au-delà de toutes les frontières pour atterrir au Liban, en Syrie, au Koweït, à Bahrein et au Yémen ; brisant toutes les chaines qui accablent la géopolitique consolidée par le «chiisme iranien ».  En prônant les liens de fraternité qui unissent les chrétiens d’Orient avec les musulmans arabes chiites ou sunnites, tous sous un même toit, celui de la justice et de l’Humanité, le Mashrek connaîtra sûrement une nouvelle aire de stabilité politique. De même qu’en 2019, sa Sainteté le Pape François et le Grand Imam d’Al- Azhar le Cheikh Ahmad Al –Tayeb, ont émis dans leur « document sur la fraternité humaine » à Abu Dhabi, un vibrant appel pour la défense de la liberté de croyance et la reconnaissance d’une pleine citoyenneté pour les minorités religieuses.

Cette rencontre constitue une étape historique pour la promotion de la culture du dialogue et la tolérance dans une région en proie au fanatisme et  à la violence.

Ces deux rencontres historiques nous rappellent le pacte du Prophète avec les chrétiens de Najran (631) – qui a vocation à s’appliquer en tout lieu – qui stipule ainsi que les adeptes de l’islam doivent protéger les chrétiens et défendre leurs églises, oratoires, monastères et lieux de pèlerinage, où qu’ils soient, et proscrit leur conversion forcée. « Il faut leur apporter la miséricorde, et repousser tout malheur qui pourrait les atteindre » et, si les chrétiens « ont besoin de réparer leurs églises et leurs sanctuaires, ou d’arranger toute autre chose liée à leurs affaires et à leur religion, le Prophète demande aux musulmans de les aider et de les soutenir (…) non pas pour en recevoir rétribution, mais comme un don et par la grâce de Dieu et de son Prophète », enseigne ainsi le Coran.

Ces rencontres de 2019 et 2021 nous conduisent à affirmer que les musulmans et les chrétiens doivent prendre conscience qu’en tant que communautés fondées sur la foi en Dieu, ils partagent la même « mission » : témoigner des valeurs divines au cœur de la civilisation moderne. Loin d’être divisés par un prétendu « choc des civilisations », selon la célèbre formule de Samuel Huntington, ils sont appelés à œuvrer ensemble pour mener un dialogue civilisationnel critique avec les partisans de la modernité.

En témoignage à cette ouverture inter-religieuse, on ne peut que saluer l’œuvre considérable accomplie en Égypte par al-Azhar, la plus haute autorité sunnite dans le monde, qui a affirmé en 2011 son souhait de voir   « l’établissement d’un État national, constitutionnel et démocratique », fondé sur la séparation des pouvoirs, l’égalité des droits entre les citoyens et le refus du concept d’un État religieux.

Confirmant qu’il n’y a pas de conflit entre la charia et la démocratie, et que cette dernière est une garantie de liberté, al-Azhar a insisté sur le caractère fondamental des libertés de religion, d’opinion, de recherche scientifique et de création artistique. Elle a par ailleurs reconnu les valeurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, en soulignant notamment que le fait d’être chrétien ou musulman, la religion ne doit pas affecter le droit d’exister en tant que citoyen, de jouir de prérogatives politiques égalitaires et d’admettre que le maintien de la présence des chrétiens au Mashrek est indispensable pour l’islam  en témoignage du  « vivre ensemble » dans cette partie du monde. Ces visites successives du Pape François aux EAU et en Irak suivent celles des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI au Liban  pour conforter les chrétiens d’Orient et les faire renoncer à l’exode ou à l’exil.

« Que se taisent les armes ! », un appel  à la paix lancé par le Pape François

Le message du Pape est « de veiller à ce que toutes les communautés jouissent des mêmes droits ». Aux Libanais, il demande « de construire ensemble leur maison commune », et prône « la réconciliation » entre les communautés, préalable à l’établissement d’un « Liban démocratique ».

Aujourd’hui, la visite papale à l’Irak vient dire non à la violence, non à l’extrémisme et non à l’intolérance et la corruption.

L’Irak a souffert beaucoup et les minorités religieuses ont payé des prix exacerbant dans la bataille de survie.

Le monde face aux attaques répétées de l’État islamique ou Daech

L’exode des chrétiens d’Orient a commencé à partir du 16eme siècle, du temps des conquêtes ottomanes et finalement c’est leur volonté  de partir qui a fini par gagner ne supportant plus les contraintes locales et les guerres d’extermination comme celle que  Daech a lancé en 2011.

Du fait de leur position au centre du choc entre Orient et Occident, les chrétiens d’Orient  d’Irak, de Syrie  et du Liban, n’avaient plus de place dans le nouveau système géostratégique, puisque leur place était d’être toujours avec un pied dans chaque monde, mais quand les mondes se précipitent vers la conflagration alors ceux qui sont au milieu, sont écrasés !

Pour les chrétiens d’Orient irakiens, cet écrasement est venu avec le choc de 2003, c’est-à-dire avec l’invasion par les États Unis de l’Irak de Saddam Hussein. Cette mainmise unilatérale militaire américaine sur l’Irak, sans consentement de la part d’un grand nombre de puissances internationales couplé par le refus clair de la France,  a créé le tourment de la catastrophe.

Cet engrenage qui a commencé par l’émergence de Daech, est devenu un cauchemar mortifié et fatal pour les minorités irakiennes, à savoir, les communautés chrétiennes et yézidis et cela pour  la simple et bonne raison que les Américains n’ont aucune conscience et connaissance  culturelle, de l’endroit où ils étaient arrivés en tant que libérateurs et duquel ils sont repartis quasiment sans résultat tangible pour ne pas dire vaincus, laissant une grande partie du  territoire du Mashrek sous l’emprise politico-militaire du régime théocratique iranien.

L’ invasion américaine de l’Irak ne s’est pas limitée à l’instrumentalisation militaire  renforcée par des chars américains, des canons, des unités d’infanterie des marines et des GI’s, mais une multitude de pasteurs extrêmement adeptes les ont accompagnés pour pratiquer des conversions auprès des communautés musulmanes. Les communautés chrétiennes diverses, c’est-à-dire  catholiques et orthodoxes, se sont retrouvées dans la même situation que les chrétiens d’Orient au moment des croisades, à savoir être considérés comme des suppléants pour l’Occident, des relais d’influence et noyaux de culture occidentale.

Dans le concept meurtrier de Daech, être chrétien veut dire donc être conçu et formaté comme collaborateur pour l’Occident et donc par cette  politique négligente d’occupation de l’Irak, les Américains ont transformé  les quelque six millions de chrétiens d’Orient en Irak et en Syrie  comme des hommes à abattre.

C’est à ce moment qu’Al-Qaïda en Irak, la racine de Daech et de l’Etat islamique, a proclamé en 2007, une Fatwa qui rendait sacrées pour tout musulman, l’extermination des chrétiens et la destruction de leurs églises, non seulement comme un acte neutre mais un acte requis.

A suivre

Fadi Comair
Président du Programme hydrologique intergouvernemental (PHI) de l’Unesco

Photo : Riccardo De Luca-Update/Shutterstock.com

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