• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

ParArnaud Benedetti
2 février 2024
L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Vraisemblablement les toutes dernières annonces de Gabriel Attal vont desserrer l’étau pour un temps de la crise agricole, FNSEA et jeunes agriculteurs en appelant à la fin des barrages.

Pour un temps seulement car les mesures gouvernementales demeurent pour nombre de paysans bien insuffisantes pour surmonter les immenses défis auxquels leur profession est confrontée : sur les revenus, sur la concurrence déloyale, sur les charges sociales pesant sur certaines filières, sur les retraites, sur la transmission des exploitations comme sur les difficultés de trésorerie il faudra bien plus qu’un simple plan gouvernemental, bâti dans l’urgence, le désordre et sous la pression pour calmer les inquiétudes, faire baisser la colère profonde et résoudre au fond les problèmes. Sur les barrages la base était souvent dubitative et les syndicats concurrents, comme la Coordination rurale entre autres, souvent peu convaincus, voire toujours mobilisés.

A vrai dire pour l’exécutif, l’essentiel n’était pas de traiter à la racine les enjeux existentiels de ce malaise (le pouvait-il seulement en quelques jours…), mais de garroter une crise dont il fallait éviter qu’elle ne se prolonge et se prolongeant qu’elle n’ouvre la voie à l’une de ses mobilisations multisectorielles dont on sait qu’elle sont la marque, elles, des grandes crises socio-politiques. Gabriel Attal a frôlé le précipice, après les premières annonces très, voire trop scénarisées du vendredi 27 janvier qui se sont heurtées à un rejet massif de l’ensemble des organisations syndicales. Il lui aura fallu s’y reprendre à deux fois pour calmer un peu le jeu ; il semble y être parvenu, sauvant ainsi son premier mois à Matignon et pouvant même dans l’imprécision de l’immédiateté exciper un gain politique. Il a tenu dans la tempête, lui le néophyte ; il se sera donc crédibilisé dans la fonction, ce qui ne manquera pas de satisfaire la base sociologique de sa majorité d’une part et de rasséréner son socle parlementaire d’autre part.

De facto, il sera considéré parmi ceux qui postulent implicitement ou explicitement à la succession d’Emmanuel Macron à l’intérieur du camp présidentiel comme un concurrent désormais sérieux et alternatif.

Par-delà les effets de l’instant, les linéaments de l’incertitude ne se sont pas dissipés, loin de là. L’européanisation de la colère paysanne pose plus que jamais la question du modèle européen qui d’espoir à sa naissance s’est transformé ces dernières années en idéologie dirigiste et perçue comme oligarchique. Dans de nombreux segments des peuples, cette construction est vécue comme attentatoire à leur liberté et à leurs intérêts. Le renouvellement du Parlement européen à venir risque de se transformer en référendum contre ou pour une gouvernance, celle de Madame Von der Leyden, qui cristallise sur sa personne et sur sa pratique du pouvoir toutes les allergies suscitées par Bruxelles. Ce rejet n’est pas en soi anti-européen, il signifie même quelque part l’expression d’une conscience européenne, mais d’une conscience européenne qui ne peut faire l’économie des Nations. A s’être trop attaché à cette vision abstraite du destin du « vieux continent », Emmanuel Macron est aujourd’hui pris au piège de ses contradictions, contraint qu’il est de dénoncer ou a minima de prendre ses distances, au moins sémantiquement, avec ce qu’il louait et défendait hier encore. Le sujet de la ratification du traité de libre-échange avec le Mercosur illustre  à lui tout seul cette impasse.
La plasticité macroniste est d’abord communicante, avant d’être d’action, ou encore l’est-elle à la marge quand il s’agit justement d’agir.

Sera-t-elle en mesure sur ce qui constitue le réacteur doctrinal de son corpus, l’Europe, apte à aller plus loin dans la révision, voire dans la révolution de ce dernier, c’est là toute l’interrogation des mois à venir ? C’est peut-être plus à Gabriel Attal dès lors qu’à Emmanuel Macron (même si l’on imagine peu celui-ci déléguer cette tâche à son jeune chef du gouvernement) qu’échoit cette mission d’une sorte de grande « pérestroïka », sous réserve qu’elle ne se limite pas à un exercice formel de communication mais avec le risque  dont la « pérestroïka » est historiquement porteur pour ceux qui l’initient : celui d’un grand renversement. Une fois soulevé le couvercle de la marmite sociale et politique, il devient souvent très difficile de le reposer. Tocqueville nous avait déjà prévenu…

Arnaud Benedetti
Rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire
Professeur associé à l’Université Paris Sorbonne
Arnaud Benedetti
Arnaud Benedetti

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, Arnaud Benedetti est titulaire d’un DEA de sciences sociales et d’un DEA de sciences politiques. Il a été directeur de la communication de l’Inserm après avoir dirigé celle du CNES et du CNRS. Arnaud Benedetti est professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne. Il intervient régulièrement dans les médias. Derniers ouvrages parus : La fin de la com’, Le Cerf, 2017 Le coup de com’ permanent, Le Cerf, 2018 Le progrès est-il dangereux ? avec Catherine Bréchignac, humenSciences, 2019 Comment sont mort les politiques ? – Le grand malaise du pouvoir, Le Cerf, 2021 Chaos, Essai sur les imaginaires des peuples avec Stéphane Rozès, Le Cerf, 2022 Placards & Libelles 14 - Une étrange victoire, Le Cerf, 2022

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

Editorial – Les socialistes retrouvent leurs esprits

Environnement, beaucoup de lois mais un maigre bilan

ParMarie-Eve Malouines

Les lois se succèdent depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, mais le bilan du président de la République reste maigre...

Retailleau recadré par Macron : même pas peur !

ParCarole Barjon

C’est sans aucun doute la première manifestation politique de Bruno Retailleau comme président de parti. Elle a pris la forme...

Tous démocrates, peut-être mais voulons-nous la République ou l’Empire

Il est urgent de refaire de la politique pour que vive la nation

ParEric Anceauet1 autre

Au moment de la relance d’un débat national initié par le Premier ministre François Bayrou sur « l’identité nationale »,...

Tous démocrates, peut-être mais voulons-nous la République ou l’Empire

Jacques Pilhan, une méthode ?

ParPierre Larrouy

Écrire une contribution sur Jacques Pilhan, ce communicant politique qui traversa la vie sociale et politique de 1981 à 1998,...

Retrouvez nos dernières vidéos

Sorry, there was a YouTube error.

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

L’indispensable reconstruction de l’esprit démocratique
Politique

L’indispensable reconstruction de l’esprit démocratique

De Woodrow Wilson à Donald Trump : les présidents dits « de paix » finissent toujours par appuyer sur la gâchette
Politique

De Woodrow Wilson à Donald Trump : les présidents dits « de paix » finissent toujours par appuyer sur la gâchette

Comment éradiquer le frérisme ? Les leçons des États arabes
Politique

Comment éradiquer le frérisme ? Les leçons des États arabes

Iran : Vers la fin du régime des Mollahs ?
Politique

Iran : Vers la fin du régime des Mollahs ?

Violences à l’école : l’urgence de la santé mentale plutôt que les détecteurs de métaux !
Politique

Violences à l’école : l’urgence de la santé mentale plutôt que les détecteurs de métaux !

La force océane de la France implique un engagement à la hauteur des enjeux
Politique

La force océane de la France implique un engagement à la hauteur des enjeux

Communiqué du Comité de Soutien International à Boualem Sansal
Politique

Comité de soutien de Boualem Sansal : lancement d’une cagnotte

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France
Politique

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France

Article suivant
Budget

Le chemin de croix budgétaire et financier : une pénitence sans prospérité…

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire